Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Sainte Messe à la cathédrale chaldéenne de Saint Joseph à Bagdad

le Pape en Irak
le Pape en Irak

Cet après-midi, après avoir quitté la nonciature apostolique de Bagdad, le Saint-Père François s’est rendu à la cathédrale chaldéenne de Saint Joseph où, à 18h00 heure locale, il a présidé la messe.

Lors de la célébration eucharistique, après la proclamation du Saint Évangile, le Pape a prononcé l’homélie. A la fin de la Sainte Messe, avant la bénédiction finale, le Président de l’Assemblée des évêques catholiques d’Irak, Sa Béatitude le cardinal Louis Raphaël Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens, a adressé une salutation au Saint-Père. Puis le Pape François est retourné à la nonciature apostolique de Bagdad.

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Voici l’homélie prononcée lors de la Sainte Messe:

VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS EN IRAK
[5-8 MARS 2021]

MESSE A BAGDAD

HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE

Cathédrale chaldéenne Saint-Joseph à Bagdad
Samedi 6 mars 2021

La Parole de Dieu nous parle aujourd’hui de sagesse, de témoignage et de promesses.

Sagesse

La sagesse sur ces terres a été cultivée depuis des temps très anciens. Sa recherche a depuis toujours fasciné l’homme; mais souvent, celui qui a davantage de moyens peut acquérir plus de connaissances et avoir plus d’opportunités, tandis que celui qui en a moins est mis de côté. C’est une inégalité inacceptable qui s’est étendue aujourd’hui.

Mais le Livre de la Sagesse nous surprend en renversant la perspective. Il dit que «au petit, par pitié, on pardonne, mais les puissants seront jugés avec puissance » (Sg 6, 6). Pour le monde, celui qui a moins est écarté et celui qui a plus est privilégié. Pour Dieu non: celui qui a plus de pouvoir est soumis à un examen rigoureux, tandis que les derniers sont les privilégiés de Dieu.

Jésus, la Sagesse en personne, complète ce renversement dans l’Évangile: non pas à un moment quelconque, mais au début de son premier discours, avec les Béatitudes. Le renversement est total: les pauvres, ceux qui pleurent, les persécutés sont dits bienheureux. Comment est-ce possible? Bienheureux, pour le monde, sont les riches, les puissants, les célèbres!

A de la valeur celui qui possède, celui qui peut, celui qui compte ! Pour Dieu non: n’est pas plus grand celui qui possède, mais celui qui est pauvre en esprit ;non pas celui qui peut tout sur les autres, mais celui qui est doux avec tous ; non pas celui qui est acclamé par les foules, mais celui qui est miséricordieux envers son frère. A ce point, il peut y avoir un doute: si je vis comme Jésus demande, qu’est-ce que j’y gagne ? Est-ce que je ne risque pas de me faire marcher sur les pieds par les autres ? La proposition de Jésus convient-elle? Ou est-elle perdante ? Elle n’est pas perdante, mais sage.

La proposition de Jésus est sage parce que l’amour, qui est le cœur des Béatitudes, même s’il paraît faible aux yeux du monde, en réalité est gagnant. Sur la croix il s’est montré plus fort que le péché, dans le sépulcre il a vaincu la mort. C’est le même amour qui a rendu les martyrs victorieux dans l’épreuve, et combien il y en a eu au siècle dernier, plus que dans les précédents !

L’amour est notre force, la force de nombreux frères et sœurs qui, ici aussi, ont subi des préjugés et des offenses, des mauvais traitements et des persécutions pour le nom de Jésus. Mais tandis que la puissance, la gloire et la vanité du monde passent, l’amour demeure: comme nous l’a dit l’Apôtre Paul, « l’amour ne passera jamais » (1 Co 13, 8). Vivre les Béatitudes, alors, c’est rendre éternel ce qui passe. C’est porter le Ciel sur la terre.

Témoignage

Mais comment se pratiquent les Béatitudes? Elles ne demandent pas de faire des choses extraordinaires, d’accomplir des exploits qui vont au-delà de nos capacités. Elles demandent le témoignage quotidien. Bienheureux est celui qui vit avec douceur, qui pratique la miséricorde là où il se trouve, qui maintient le cœur pur là où il vit.

Pour devenir bienheureux, il n’est pas nécessaire d’être des héros de temps à autre, mais des témoins chaque jour. Le témoignage est le chemin pour incarner la sagesse de Jésus. C’est ainsi que l’on change le monde: non pas par le pouvoir ou par la force, mais avec les Béatitudes.

Parce que c’est ce qu’a fait Jésus, en vivant jusqu’au bout ce qu’il avait dit au début. Tout consiste à témoigner de l’amour de Jésus, de la même charité que saint Paul décrit magnifiquement dans la deuxième lecture d’aujourd’hui. Voyons comment il la présente.

Pour commencer il dit que «la charité est longanime» (v. 4). Nous ne nous attendions pas à cet adjectif. Amour semble être synonyme de bonté, de générosité, de bonnes œuvres; pourtant Paul dit que la charité est avant tout longanime. C’est une parole qui, dans la Bible, raconte la patience de Dieu.

Tout au long de l’histoire, l’homme a continué à trahir l’alliance avec lui, à tomber dans les mêmes péchés, et le Seigneur, au lieu de se lasser et de s’en aller, chaque fois est demeuré fidèle, a pardonné, a recommencé. La patience de recommencer à chaque fois est la première qualité de l’amour, parce que l’amour ne s’indigne pas, mais repart toujours. Il ne s’attriste pas, mais stimule ; il ne se décourage pas, mais il reste créatif.

Face au mal, il n’abandonne pas, il ne se résigne pas. Celui qui aime ne s’enferme pas en lui-même quand les choses vont mal, mais il répond au mal par le bien, en rappelant la sagesse victorieuse de la croix. Le témoin de Dieu fait ainsi: il n’est pas passif, fataliste, il ne vit pas à la merci des circonstances, de l’instinct et de l’instant, mais il est toujours plein d’espoir, parce qu’il est fondé dans l’amour qui «supporte tout, fait confiance en tout, espère tout, endure tout» (v. 7).

Nous pouvons nous demander: et moi, comment est-ce que je réagis aux situations qui ne vont pas ? Face aux épreuves, il y a toujours deux tentations. La première est la fuite: fuir, tourner le dos, ne plus vouloir savoir. La seconde est de réagir avec colère, par la force. C’est ce qui est arrivé aux disciples à Gethsémani: devant le trouble, plusieurs s’enfuirent et Pierre prit l’épée.

Mais ni la fuite ni l’épée n’ont résolu quoi que ce soit. Jésus, par contre, a changé l’histoire. Comment? par la force humble de l’amour, par son témoignage patient. Nous sommes appelés à faire ainsi; Dieu réalise ses promesses de cette manière.

Promesses.

La sagesse de Jésus, qui s’incarne dans les Béatitudes, demande le témoignage et offre la récompense contenue dans les promesses divines. Nous voyons en effet que chaque béatitude est suivie d’une promesse: celui qui les vit aura le Royaume des Cieux, il sera consolé, rassasié, il verra Dieu… (cf. Mt 5, 3-12). Les promesses de Dieu assurent une joie sans égale et ne déçoivent pas.

Mais comment s’accomplissent-elles ? A travers nos faiblesses. Dieu rend bienheureux ceux qui parcourent jusqu’au bout le chemin de leur pauvreté intérieure. La route est celle-là, il n’y en a pas d’autre. Regardons le patriarche Abraham. Dieu lui promet une nombreuse descendance, mais lui et Sara sont âgés et sans enfants.

Précisément dans leur vieillesse patiente et confiante Dieu opère des merveilles et leur donne un fils. Regardons Moïse: Dieu lui promet qu’il libèrera le peuple de l’esclavage et pour cela il lui demande de parler au pharaon. Moïse fait remarquer qu’il est embarrassé pour parler, pourtant Dieu réalisera la promesse à travers ses paroles.

Regardons la Vierge qui, en raison de la Loi, ne peut avoir d’enfant, est appelée à devenir mère. Et regardons Pierre: il renie le Seigneur et c’est lui que Jésus appelle à confirmer ses frères. Chers frères et sœurs, parfois nous pouvons nous sentir incapables, inutiles. N’y croyons pas, car Dieu veut accomplir des prodiges précisément à travers nos faiblesses.

Il aime faire ainsi et, ce soir, huit fois de suite, il nous a dit tūb’ā [bienheureux], pour nous faire comprendre qu’avec lui nous le sommes réellement. Certes, nous sommes éprouvés, nous tombons souvent, mais nous ne devons pas oublier qu’avec Jésus, nous sommes bienheureux. Ce que le monde nous enlève n’est rien comparé à l’amour tendre et patient avec lequel le Seigneur accomplit ses promesses.

Chère sœur, cher frère, peut-être que tu regardes tes mains et elles te semblent vides, peut-être que dans ton cœur la méfiance s’insinue et que tu ne te sens pas récompensé par la vie. Si c’est le cas, ne crains pas: les Béatitudes sont pour toi, pour toi qui es affligé, affamé et assoiffé de justice, persécuté. Le Seigneur te promet que ton nom est écrit dans son cœur, dans les Cieux!

Et moi aujourd’hui je le remercie avec vous et pour vous, car ici, là où dans l’antiquité est née la sagesse, en ces temps-ci se sont levés beaucoup de témoins, souvent négligés par les chroniques, mais précieux aux yeux de Dieu; des témoins qui, vivant les Béatitudes, aident Dieu à réaliser ses promesses de paix.


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Rencontre interreligieuse à Ur

Près de midi, heure locale, la rencontre interreligieuse a eu lieu à Ur. Après le chant d’ouverture, le chant de la lecture du livre de la Genèse et un passage du Coran, deux jeunes ont donné leur témoignage, suivi des témoignages d’une femme de religion sabaéenne mandéenne et d’un homme de religion musulmane.

Puis il y a eu le discours du Pape François  et, à la fin, la prière des enfants d’Abraham et le cantique final. Puis le Pape s’est rendu en voiture à l’aéroport de Nassiriya. Prenant congé de l’archevêque de Basorah des Chaldéens, de l’exarque patriarcal de Bassorah et du Golfe, il est retourné à Bagdad à la nonciature apostolique.

Catéchèse – 25. La prière et la Trinité. 1

Catéchèse – 25. La prière et la Trinité. 1

« La prière nous ouvre à la Trinité, à la mer immense de Dieu Amour« . Poursuivant son cycle de catéchèses sur la prière, le Pape François a médité sur la vocation de celle-ci, et sur l’amour de Dieu pour l’homme qui en découle, lors de l’audience générale du mercredi 3 mars depuis la Bibliothèque du Palais apostolique.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Bibliothèque du palais apostolique
Mercredi 3 mars 2021


Chers frères et sœurs, bonjour!

Dans notre chemin de catéchèse sur la prière, aujourd’hui et la semaine prochaine nous voulons voir comment, grâce à Jésus Christ, la prière nous ouvre à la Trinité – au Père, au Fils et à l’Esprit –, à la mer immense de Dieu qui est Amour. C’est Jésus qui nous a ouvert le Ciel et projetés dans la relation avec Dieu.

C’est Lui qui a fait cela : il nous a ouvert cette relation avec le Dieu Trine : le Père, le Fils et l’Esprit Saint. C’est ce qu’affirme l’apôtre Jean en conclusion du prologue de son Évangile: «Nul n’a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est tourné vers le sein du Père, lui, l’a fait connaître» (1,18). Jésus nous a révélé l’identité, cette identité de Dieu, Père, Fils et Esprit Saint.

Nous ne savions vraiment pas comment on pouvait prier: quels mots, quels sentiments et quels langages étaient appropriés pour Dieu. Dans cette requête adressée par les disciples au Maître, que nous avons souvent rappelée au cours de ces catéchèses, se trouve tous les tâtonnements de l’homme, ses tentatives répétées, souvent ratées, de s’adresser au Créateur: «Seigneur, enseigne-nous à prier» (Lc 11,1).

Toutes les prières ne sont pas égales, et toutes ne sont pas appropriées: la Bible elle-même atteste du mauvais résultat de nombreuses prières, qui sont repoussées. Parfois, peut-être que Dieu n’est pas content de nos prières et que nous ne nous en apercevons même pas. Dieu regarde les mains de celui qui prie: pour les rendre pures, il ne faut pas les laver, mais il faut plutôt s’abstenir de mauvaises actions.

Saint François priait de manière radicale: «Nullu homo ène dignu te mentovare», c’est-à-dire «aucun homme n’est digne de te nommer» (Cantique de frère soleil).

Mais peut-être la reconnaissance la plus émouvante de la pauvreté de nos prières a-t-elle fleuri sur les lèvres de ce centurion romain qui supplia Jésus un jour de guérir son serviteur malade (cf. Mt 8, 5-13). Il se sentait complètement inadapté: il n’était pas juif, c’était un officier de l’armée d’occupation qui était haïe.

Mais la préoccupation pour son serviteur lui fait oser, et il dit: «Seigneur, je ne mérite pas que tu entres sous mon toit; mais dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri» (v. 8). C’est la phrase que nous répétons nous aussi dans chaque liturgie eucharistique.

Dialoguer avec Dieu est une grâce: nous n’en sommes pas dignes, nous n’avons aucun droit à avancer, nous « boitons » avec chaque parole et chaque pensée… Mais Jésus est la porte qui nous ouvre à ce dialogue avec Dieu.

Pourquoi l’homme devrait-il être aimé de Dieu? Il n’y a pas de raisons évidentes, il n’y a pas de proportion… Cela est vrai au point que dans une bonne partie des mythologies, le cas d’un dieu qui se soucie des événements humains n’est pas prévu; ceux-ci sont même pénibles et ennuyeux, tout à fait négligeables.

Rappelons-nous de la phrase de Dieu à Son peuple, répétée dans le Deutéronome: «Réfléchis, quel peuple à ses dieux proches de lui, comme vous m’avez Moi proche de vous?». Cette proximité de Dieu est la révélation! Certains philosophes disent que Dieu ne peut que penser à lui-même.

C’est plutôt nous les êtres humains qui cherchons à adoucir la divinité et à apparaître agréables à ses yeux. D’où le devoir de « religion », avec son cortège de sacrifices et de dévotions à offrir sans cesse pour gagner les faveurs d’un Dieu muet, un Dieu indifférent. Il n’y a pas de dialogue.

C’est seulement Jésus, c’est seulement la révélation de Dieu avant Jésus à Moïse, quand Dieu s’est présenté; c’est seulement la Bible qui nous a ouvert le chemin du dialogue avec Dieu. Rappelons-nous: «Quel peuple a ses dieux proches de lui comme tu m’as Moi proche de toi?». Cette proximité de Dieu nous ouvre au dialogue avec Lui.

Nous n’aurions jamais eu le courage de croire à un Dieu qui aime l’homme, si nous n’avions pas connu Jésus. La connaissance de Jésus nous a fait comprendre cela, nous a révélé cela.  C’est le scandale que nous trouvons inscrit dans la parabole du père miséricordieux, ou dans celle du pasteur qui va à la recherche de la brebis perdue (cf. Lc 15).

Nous n’aurions pas pu concevoir des récits de ce genre, pas même les comprendre, si nous n’avions pas rencontré Jésus. Quel Dieu est disposé à mourir pour les hommes? Quel Dieu aime toujours et patiemment, sans avoir la prétention d’être aimé en retour? Quel Dieu accepte le terrible manque de reconnaissance d’un fils qui lui demande son héritage en avance et s’en va de la maison en gaspillant tout? (cf. Lc 15,12-13).

C’est Jésus qui révèle le cœur de Dieu. Jésus nous raconte ainsi à travers sa vie dans quelle mesure Dieu est Père. Tam Pater nemo: Personne n’est Père comme Lui. La paternité qui est proximité, compassion et tendresse.  N’oublions pas ces trois mots qui sont le style de Dieu: proximité, compassion et tendresse. C’est la manière d’exprimer sa paternité avec nous.

Nous imaginons avec difficulté et de très loin l’amour dont la Très Sainte Trinité est riche, et quelle immensité de bienveillance réciproque existe entre le Père, le Fils et l’Esprit Saint. Les icônes orientales nous laissent entrevoir quelque chose de ce mystère qui est l’origine et la joie de tout l’univers.

Il nous était surtout impossible de croire que cet amour divin se serait dilaté, en abordant sur notre rivage humain: nous sommes le terme d’un amour qui n’a pas d’égal sur la terre. Le Catéchisme explique: «La sainte Humanité de Jésus est donc le chemin par lequel l’Esprit Saint nous apprend à prier Dieu notre Père» (n. 2664).

Et cela est la grâce de notre foi. Nous ne pouvions vraiment pas espérer de plus haute vocation: l’humanité de Jésus – Dieu s’est fait proche en Jésus – a rendu la vie de la Trinité elle-même disponible pour nous, a ouvert, a ouvert en grand cette porte du mystère de l’amour du Père, du Fils et du Saint-Esprit.


Je salue cordialement les personnes de langue française. Poursuivant notre chemin de carême, prenons chaque jour le temps d’une prière plus longue et plus confiante, conscients que Dieu est un Père qui nous écoute toujours et attend notre retour. Que Dieu vous bénisse !


Appel pour le Myanmar

Du Myanmar parviennent encore de tristes nouvelles d’affrontements sanglants, avec des pertes en vies humaines. Je désire rappeler l’attention des autorités concernées, pour que le dialogue prévale sur la répression et l’harmonie sur la discorde. J’adresse également un appel à la communauté internationale, pour qu’elle se prodigue afin que les aspirations du peuple du Myanmar ne soient pas étouffées par la violence.

Qu’aux jeunes de cette terre soit donnée l’espérance d’un avenir où la haine et l’injustice laissent place à la rencontre et à la réconciliation. Je répète, enfin, le vœu exprimé il y a un mois: que le chemin vers la démocratie, entrepris ces dernières années au Myanmar, puisse reprendre à travers le geste concret de la libération des divers responsables politiques emprisonnés.

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Évocation du proche voyage en Irak

Après-demain, si Dieu le veut, je me rendrai en Irak pour un pèlerinage de trois jours. Je désire depuis longtemps rencontrer ce peuple qui a tant souffert; rencontrer cette Église martyre sur la terre d’Abraham. Avec les autres responsables religieux, nous accomplirons également un pas en avant dans la fraternité entre les croyants.

Je vous demande d’accompagner par la prière ce voyage apostolique, afin qu’il puisse se dérouler de la meilleure façon et porter les fruits espérés. Le peuple irakien nous attend; il attendait saint Jean-Paul II, à qui il n’a pas été permis de s’y rendre. On ne peut pas décevoir un peuple pour la deuxième fois. Prions afin que ce voyage se déroule bien.


Résumé de la catéchèse du Saint-Père :

Frères et sœurs, nous voyons aujourd’hui comment, grâce à Jésus, la prière chrétienne s’élargit à la Trinité, océan immense de l’amour de Dieu. Nous ne savons pas, par nous-même, prier comme il faut et c’est Jésus qui nous introduit dans la relation avec Dieu. Parler avec Dieu est une grâce dont nous ne sommes pas dignes.

Pourquoi l’homme devrait-il être aimé de Dieu ? Les divinité antiques, muettes et indifférentes, ne se préoccupaient pas des hommes qui cherchaient vainement à leur plaire. Sans Jésus, nous n’aurions jamais eu l’audace de croire en un Dieu qui aime les hommes et qui serait capable de mourir pour eux.

Par sa vie, Jésus nous enseigne à quel point Dieu est Père, et nous avons bien du mal à concevoir cet amour réciproque entre le Père et le Fils, avec le Saint-Esprit, cet amour qui est origine et joie de tout l’univers.

Il nous était impossible de croire que cet amour serait parvenu jusqu’à nous : nous sommes le terme d’un amour qui n’a pas d’égal sur la terre. Par la foi, Jésus nous rend disponible cette vie trinitaire : nous ne pouvions espérer plus haute vocation.


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Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse