Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

prier pour ceux qui ont perdu leur travail

prier pour ceux qui ont perdu leur travail

Au début de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, ce lundi de la 5e semaine du Temps Pascal, le Pape a formulé l’intention de prière suivante: «Nous nous joignons aux fidèles de Termoli, en la fête de la découverte [75ème anniversaire dans la crypte de leur Cathédrale] du corps de Saint Timothée aujourd’hui. Ces jours-ci, de nombreuses personnes ont perdu leur emploi; elles n’ont pas été réembauchées, elles travaillaient au noir… Nous prions pour nos frères et sœurs qui souffrent de ce manque de travail.»

Dans son homélie,

le Pape a médité sur le rôle de l’Esprit-Saint, qui aide à comprendre ce que le Seigneur nous a dit.

Dans l’Évangile d’aujourd’hui (Jn 14, 21-26), Jésus dit à ses disciples: «Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.»

«C’est la promesse de l’Esprit Saint, l’Esprit Saint qui habite avec nous et que le Père et le Fils envoient» pour «nous accompagner dans la vie.» Il est le Paraclet qui «soutient, qui accompagne pour ne pas tomber, qui te maintient ferme, qui est proche de toi pour te soutenir. Et le Seigneur nous a promis ce soutien, qui est Dieu comme lui: il est le Saint-Esprit. Que fait le Saint-Esprit en nous? Le Seigneur le dit: « Il vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.”

Enseigner et se souvenir. C’est le travail du Saint-Esprit. Il nous enseigne: il nous enseigne le mystère de la foi, il nous apprend à entrer dans le mystère, à comprendre un peu plus le mystère, il nous enseigne la doctrine de Jésus et nous apprend à développer notre foi sans faire d’erreurs, parce que la doctrine grandit, mais toujours dans la même direction: elle grandit dans la compréhension.

Et l’Esprit nous aide à grandir dans la compréhension de la foi, à la comprendre davantage et à aller plus loin pour comprendre ce que dit la foi. La foi n’est pas une chose statique ; la doctrine n’est pas une chose statique: elle « grandit » toujours, mais elle grandit « dans la même direction».

Et l’Esprit Saint empêche la doctrine de se tromper, l’empêche de s’immobiliser, sans grandir en nous. Il nous enseignera les choses que Jésus nous a enseignées, il développera en nous la compréhension de ce que Jésus nous a enseigné, il fera grandir en nous la doctrine du Seigneur, jusqu’à la maturité».

Le Saint-Esprit fait se souvenir : «Il vous rappellera tout ce que je vous ai dit.» L’Esprit Saint nous réveille », nous garde toujours éveillés «dans les choses du Seigneur» et nous fait aussi nous souvenir de notre vie, quand nous avons rencontré le Seigneur ou quand nous l’avons quitté.

Le Pape François s’est ensuite souvenu d’une personne qui priait ainsi devant le Seigneur: «Seigneur, je suis le même qui, enfant, garçon, a fait ces rêves. Ensuite, j’ai pris de mauvais chemins. Maintenant, tu m’as appelé». Ceci «est la mémoire de l’Esprit Saint dans la vie de chacun. Elle t’amène à la mémoire du salut, à la mémoire de ce que Jésus t’a enseigné, mais aussi à faire mémoire de ta propre vie. C’est une belle façon de prier le Seigneur: « Je suis le même. J’ai beaucoup marché, j’ai fait beaucoup d’erreurs, mais je suis le même et tu m’aimes ».  C’est la mémoire du voyage de la vie.»

«Et dans cette mémoire, l’Esprit Saint nous guide ; il nous guide pour discerner, pour discerner ce que je dois faire maintenant, ce qui est la bonne voie et ce qui est mauvais, même dans les petites décisions. Si nous demandons la lumière à l’Esprit Saint, il nous aidera à discerner afin de prendre les bonnes décisions, les petites décisions de tous les jours et les plus grandes». L’Esprit «nous accompagne, nous soutient dans le discernement.»

«Il nous enseignera tout, c’est-à-dire qu’il fait croître la foi, il nous introduit dans le mystère, l’Esprit nous rappelle : il nous rappelle la foi, il nous rappelle notre propre vie, et l’Esprit, dans cet enseignement, dans cette mémoire, nous apprend à discerner les décisions que nous devons prendre.»

«Et les Évangiles donnent un nom à l’Esprit Saint: oui, le Paraclet, parce qu’il vous soutient, mais aussi un autre nom plus beau: c’est le Don de Dieu. L’Esprit est le don de Dieu. L’Esprit est précisément le Don: « Je ne vous laisserai pas seuls, je vous enverrai un Paraclet qui vous soutiendra et nous aidera à avancer, à nous souvenir, à discerner et à grandir. Le don de Dieu est le Saint-Esprit.»

«Que le Seigneur nous aide à garder ce don qu’il nous a donné lors du baptême et que nous avons tous en nous.»

Après la communion, le Pape a invité les fidèles ne pouvant communier sacramentellement à prier

l’acte de communion spirituelle suivant:

«Mon Jésus, je crois à votre présence dans le Très Saint Sacrement. Je vous aime plus que toute chose et je désire que vous veniez dans mon âme. Je ne puis maintenant vous recevoir sacramentellement dans mon Cœur : venez‐y au moins spirituellement. Je vous embrasse comme si vous étiez déjà venu, et je m’unis à vous tout entier. Ne permettez pas que j’aie jamais le malheur de me séparer de vous.» (Saint Alphonse de Liguori)

Il y a ensuite eu un temps d’adoration du Saint-Sacrement, suivi de la bénédiction eucharistique.

Avant que le Saint-Père ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antienne mariale du temps pascal Regina Coeli a été entonnée :

Regína caeli laetáre, allelúia.

Quia quem merúisti portáre, allelúia.

Resurréxit, sicut dixit, allelúia.

Ora pro nobis Deum, allelúia

prier pour une Europe unie et fraternelle

prier pour une Europe unie et fraternelle

Lors de sa messe quotidienne à Sainte-Marthe, François évoque la Journée de l’Europe célébrée hier et la fin de la Seconde Guerre mondiale il y a 75 ans commémorée ces derniers jours. Dans son homélie le Pape invite les fidèles à croire en la toute-puissance de la prière qui permet d’accéder au Père.

 

Lors de la messe de ce 5e dimanche de Pâques, le Souverain Pontife a d’abord tourné ses pensées vers l’Europe :

«Ces jours-ci, deux commémorations ont eu lieu : le 70ème anniversaire de la déclaration de Robert Schumann qui a donné naissance à l’Union européenne et la commémoration de la fin de la guerre. Demandons au Seigneur pour l’Europe, aujourd’hui, qu’elle puisse grandir unie, dans cette unité de fraternité qui fait croître tous les peuples dans l’unité de la diversité.»

la toute-puissance de la prière

prier
prier

L’homélie du Pape était centrée sur la prière. Le Saint-Père a commenté l’Évangile de ce jour (Jn 14, 1-12) dans lequel Jésus dit à ses disciples que celui qui croit en Lui, fera les mêmes œuvres que Lui et des plus grandes œuvres, parce qu’il part vers le Père : «tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.».

«Ce passage de l’Évangile de Jean est la déclaration de l’ascension vers le Père.» Le Père qui prend soin de ses créatures, a toujours été présent dans la vie de Jésus. Ainsi, quand il apprend à ses disciples à prier, il leur enseigne le ‘Notre Père’. «Jésus va toujours vers le Père» et cela est «très fort» parce que «c’est comme si Jésus ouvrait les portes de la toute-puissance de la prière». Il manifeste cette confiance dans le Père, capable de tout.

La prière, comme la prédication, suppose du courage et de la franchise. Le Pape évoque le courage d’Abraham quand il a « négocié » avec Dieu (épisode de Sodome et Gomorrhe). «Il avait le courage de lutter dans la prière, parce que prier c’est lutter, lutter avec Dieu.»

Il mentionne également le courage de la prière de Moïse qui a osé dire ‘non’ au Père qui voulait détruire le peuple d’Israël à cause de son infidélité. «Prier sans montrer de courage est un manque de respect. Prier, c’est aller avec Jésus vers le Père qui donnera tout.»

La parole prophétique de Pierre

Le Pape a ensuite commenté la première lecture, tiré du livre des Actes des Apôtres (Ac 6, 1-7) dans lequel les Douze, face à une communauté chrétienne en pleine croissance et pour ne pas négliger la prière et le service de la Parole, ont choisi sept hommes pleins de foi pour servir les communautés.

En fait, les disciples de langue grecque murmuraient contre ceux de langue hébraïque parce que leurs veuves et orphelins étaient négligés dans leur assistance quotidienne. Les apôtres n’avaient pas le temps. «Le murmure est une habitude dans l’Église», «Illuminé par l’Esprit Saint, Pierre a « inventé » des diacres pour aider ces personnes qui avaient des raisons de se plaindre.»

Les apôtres purent alors se consacrer à la prière et à l’annonce de la Parole. Telle est «la tâche de l’évêque» : prier et prêcher. «L’évêque est le premier à aller vers le Père avec la confiance que lui a donnée Jésus, avec courage et parrhésie, pour lutter pour son peuple» afin que Dieu le protège.

Le Pape se souvient d’un «bon prêtre» qui interpellait toujours son évêque pour savoir combien d’heure par jour il priait, lui donnant raison, car la prière passe avant tout le reste. «Il est triste de voir de bons évêques occupés à tant de choses, à l’économie, alors que la prière doit occuper la première place.» Rien ne doit selon lui «enlever de l’espace» à la prière. D’autant que le peuple apprend de l’évêque à prier.

L’Esprit Saint enseigne que «c’est Dieu qui fait les choses de l’Église, et c’est la prière qui fait avancer l’Église». Combien la parole de Pierre est prophétique : que les diacres assurent le service, et les évêques restent assidus à la prière et à l’annonce de la Parole. «L’Église sait que sans cette ascension vers le Père, elle ne peut pas survivre.»

Après la communion, le Pape a invité les fidèles ne pouvant communier sacramentellement à dire

l’acte de communion spirituelle :

«À tes pieds, ô mon Jésus, je me prosterne et je t’offre le repentir de mon cœur contrit qui s’abandonne dans son néant et en ta sainte présence. Je t’adore dans le sacrement de ton amour, l’ineffable Eucharistie. Je désire te recevoir dans la pauvre demeure que t’offre mon cœur ; en attendant le bonheur de la communion sacramentelle, je veux te posséder en esprit. Viens à moi, ô mon Jésus, que je vienne à Toi. Que ton amour enflamme tout mon être pour la vie et la mort. Je crois en Toi, j’espère en Toi, je t’aime.»

Il y a ensuite eu un temps d’adoration du Saint-Sacrement, suivi de la bénédiction eucharistique.

Avant que le Saint-Père ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antienne mariale du temps pascal Regina Coeli a été entonnée:

Regína caeli laetáre, allelúia. 

Quia quem merúisti portáre, allelúia.

Resurréxit, sicut dixit, allelúia.

Ora pro nobis Deum, allelúia

Jésus est le chemin qui conduit au Ciel

Jésus est le chemin qui conduit au Ciel

Nous sommes faits pour la joie du Ciel et seule une voie peut nous y mener : celle de Jésus en qui nous devons sans cesse nous confier. C’est en substance le cœur de la catéchèse livrée par le Pape ce dimanche midi, juste avant la prière du Regina Coeli.

PAPE FRANÇOIS

REGINA COELI

Bibliothèque du Palais Apostolique
Dimanche, 10 mai 2020

Chers frères et sœurs, bonjour!

Dans l’Évangile d’aujourd’hui (cf. Jn 14, 1-12), nous écoutons le début du « discours d’adieu » de Jésus. Ce sont les paroles qu’il a adressées aux disciples à la fin de la Dernière Cène, juste avant d’affronter la Passion. À un moment aussi dramatique, Jésus a commencé par dire: « Ne laissez pas votre cœur être troublé » (v. 1). Il nous le dit aussi, dans les drames de la vie. Mais comment faire pour que le cœur ne soit troublé ? Parce que le cœur est troublé.

Le Seigneur indique deux remèdes contre les troubles. Le premier est: « Ayez foi en moi » (v. 1). Cela semblerait un conseil un peu théorique et abstrait. Au lieu de cela, Jésus veut nous dire une chose spécifique. Il sait que, dans la vie, la pire anxiété, l’angoisse, naît du sentiment de se sentir seul et sans repères devant ce qui se passe.

Cette angoisse, dans laquelle la difficulté s’ajoute à la difficulté, ne peut être surmontée seule. Nous avons besoin de l’aide de Jésus, et pour cela, Jésus demande d’avoir foi en lui, c’est-à-dire de ne pas nous appuyer sur nous-mêmes, mais sur lui, car la libération de l’angoisse passe par la confiance. Faites confiance à Jésus, faites le « saut ».

Et c’est la libération de l’angoisse. Et Jésus est ressuscité et vivant juste pour être toujours à nos côtés. Ensuite, nous pouvons lui dire: «Jésus, je crois que tu es ressuscité et que tu es à côté de moi. Je crois que tu m’écoutes. Je t’ apporte ce qui me trouble, mes soucis: j’ai confiance en toi et je me confie à toi ».

Il y a ensuite un deuxième remède à l’angoisse, que Jésus exprime par ces mots: « Dans la maison de mon Père il y a beaucoup d’habitations. […] Je vais vous préparer une place »(v. 2). Voici ce que Jésus a fait pour nous: il nous a réservé une place au paradis. Il a pris notre humanité sur lui pour la porter au-delà de la mort, vers un nouvel endroit, vers le ciel, de sorte que là où il est, nous aussi nous sommes.

C’est la certitude qui nous réconforte: il y a une place réservée à chacun. Il y a aussi une place pour moi. Chacun de nous peut dire: il y a une place pour moi. Nous ne vivons pas sans but et sans destination. Nous sommes attendus, nous sommes précieux. Dieu nous aime, nous sommes ses enfants. Et pour nous, il a préparé l’endroit le plus digne et le plus beau: le paradis.

N’oublions pas: la demeure qui nous attend est le paradis. Ici nous passons. Nous sommes faits pour le ciel, pour la vie éternelle, pour vivre éternellement. Pour toujours: c’est quelque chose que nous ne pouvons même pas imaginer maintenant. Mais il est encore plus beau de penser que ce sera pour toujours dans la joie, en pleine communion avec Dieu et avec les autres, sans plus de larmes, de rancune, de divisions et d’angoisses.

Mais comment atteindre le paradis? Quelle est la voie? Voici la phrase décisive de Jésus, aujourd’hui, il dit: « Je suis le chemin » (v. 6). Monter au Ciel, c’est Jésus: c’est avoir une relation vivante avec lui, l’imiter dans l’amour et suivre ses pas. Et à moi, chrétien, à toi, chrétien, à chacun de nous chrétiens, je peux nous demander: « Quelle voie dois-je suivre? »

Il y a des voies qui ne mènent pas au Ciel: les voies de la mondanité, les voies de l’affirmation de soi, les voies du pouvoir égoïste. Et il y a la voie de Jésus, la voie de l’humble amour, de la prière, de la douceur, de la confiance, du service aux autres. Ce n’est pas la voie de mon rôle principal, c’est la voie de Jésus protagoniste de ma vie.

Cela se passe tous les jours en lui demandant: «Jésus, que penses-tu de mon choix? Que ferais-tu dans cette situation avec ces gens?  » Il nous fera du bien de demander à Jésus, qui est le chemin, les directions vers le ciel. Que Notre Dame, Reine du Ciel, nous aide à suivre Jésus, qui nous a ouvert le Ciel.

Après le Regina Coeli

Chers frères et sœurs!

Je pense aujourd’hui à l’Europe et à l’Afrique. En Europe, à l’occasion du 70e anniversaire de la déclaration Schumann, du 9 mai 1950. Elle a inspiré le processus d’intégration européenne, permettant la réconciliation des peuples du continent, après la Seconde Guerre mondiale, et la longue période de stabilité et de la paix dont nous jouissons aujourd’hui.

L’esprit de la déclaration Schumann ne manque pas d’inspirer les responsables de l’Union européenne, appelés à faire face aux conséquences sociales et économiques de la pandémie dans un esprit d’harmonie et de collaboration.

Et le regard se porte également sur l’Afrique, car le 10 mai 1980, il y a quarante ans, lors de sa première visite pastorale sur ce continent, Saint Jean-Paul II a fait entendre le cri des populations sahéliennes, sévèrement éprouvées par la sécheresse.

Je félicite aujourd’hui les jeunes qui travaillent sur l’initiative « Laudato Si’ Alberi « . L’objectif est de planter au moins un million d’arbres dans la région du Sahel qui feront partie de la « Grande Muraille Verte d’Afrique ». J’espère que beaucoup pourront suivre l’exemple de solidarité de ces jeunes.

Et aujourd’hui, dans de nombreux pays, la fête des mères est célébrée [pas en France]. Je veux me souvenir de toutes les mères avec gratitude et affection, en les confiant à la protection de Marie, notre Mère céleste. Cette pensée va également aux mères qui sont passées à une autre vie et qui nous accompagnent du ciel. Faisons un peu de silence pour nous souvenir de notre maman. [silence]

Je souhaite à tous un bon dimanche. N’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir.


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana