Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

prier pour les femmes enceintes et se garder d’une foi «virtuelle»

prier pour les femmes enceintes et se garder d’une foi «virtuelle»

Lors de la messe célébrée ce vendredi matin de l’Octave de Pâques en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Saint-Père a eu une pensée particulière pour les femmes enceintes en ce moment, afin qu’elles gardent courage et confiance. Dans son homélie, il a parlé du risque d’une foi gnostique, sans communauté ni réels contacts humains, vécue seulement par le streaming.

 

Au début, il a dit la prière suivante :

«Je voudrais que nous prions aujourd’hui pour les femmes enceintes, les femmes enceintes qui vont devenir mères et qui sont préoccupées, inquiètes. Une question: «Dans quel monde vivra mon enfant ?» Prions pour elles, afin que le Seigneur leur donne le courage d’élever ces enfants tant confiantes dans le fait que ce sera certainement un monde différent, mais que ce sera toujours un monde que le Seigneur aimera.»

Dans l’Évangile d’aujourd’hui (Jn 21, 1-14), Jésus ressuscité apparaît aux disciples de retour sur le rivage après leur.

homélie :

 La pêche miraculeuse - cathédrale de Canterbury
La pêche miraculeuse – cathédrale de Canterbury

«Les disciples étaient des pêcheurs: Jésus les avait appelés en plein travail. André et Pierre travaillaient avec leurs filets. Ils ont laissé leurs filets et ont suivi Jésus. Jean et Jacques, pareil: ils ont laissé leur père et les hommes qui travaillaient avec eux et ont suivi Jésus. L’appel a eu lieu dans leur travail de pêcheurs.

Et ce passage de l’Évangile d’aujourd’hui, ce miracle, cette pêche miraculeuse, nous fait penser à une autre pêche miraculeuse, celle que Luc relate au chapitre cinq: la même chose s’est produite là aussi. Ils ont pêché quelque chose, alors qu’ils pensaient ne rien avoir.

Après sa prédication, Jésus a dit : « Allez au large » – « Mais nous avons travaillé toute la nuit et nous n’avons rien attrapé! – « Allez ». « Confiant en ta parole, dit Pierre, je vais jeter les filets ». Il y avait tellement de choses, dit l’Evangile, qu' »ils ont été pris d’étonnement », par ce miracle.

Aujourd’hui, dans cette autre pêche, il n’est pas question d’étonnement. On peut voir un certain naturel, on peut voir qu’il y a eu un progrès, un chemin qui s’est fait dans la connaissance du Seigneur, dans l’intimité avec le Seigneur ; je dirai le mot juste: dans la familiarité avec le Seigneur.

Quand Jean a vu cela, il a dit à Pierre: « Mais c’est le Seigneur ! », et Pierre a serré ses vêtements, s’est jeté à l’eau pour aller vers le Seigneur. La première fois, il s’est agenouillé devant Lui : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un pécheur ». Cette fois, il ne dit rien, c’est plus naturel. Personne n’a demandé : « Qui es-tu?  » Ils savaient que c’était le Seigneur, c’était naturel, la rencontre avec le Seigneur.

La familiarité des apôtres avec le Seigneur avait grandi. Nous aussi, chrétiens, dans notre parcours de vie, nous sommes dans cet état de marche, de progrès dans la familiarité avec le Seigneur. Le Seigneur, je pourrais dire, est un peu « à la main », mais « à la main » car Il marche avec nous, nous savons que c’est Lui.

Personne ne lui a demandé, ici, « qui es-tu? »: ils savaient que c’était le Seigneur. La familiarité quotidienne avec le Seigneur est celle du chrétien. Et sûrement, ils ont pris le petit déjeuner ensemble, avec du poisson et du pain, ils ont certainement parlé de beaucoup de choses naturellement.

Cette familiarité avec le Seigneur, des chrétiens, est toujours commune. Oui, c’est intime, c’est personnel mais en communauté. Une familiarité sans communauté, une familiarité sans pain, une familiarité sans l’Église, sans le peuple, sans les sacrements est dangereuse.

Elle peut devenir une familiarité – disons – gnostique, une familiarité pour moi seul, détaché du peuple de Dieu. La familiarité des apôtres avec le Seigneur était toujours communautaire, toujours à table, signe de la communauté. C’était toujours avec le sacrement, avec le pain.

Je dis cela parce que quelqu’un m’a fait réfléchir sur le danger qu’en ce moment que nous vivons, cette pandémie qui nous a fait communiquer religieusement par les médias, par les moyens de communication, même cette messe, nous sommes tous en communion, mais pas ensemble, spirituellement ensemble. Le peuple est petit. Il y a un grand peuple: nous sommes ensemble, mais pas ensemble.

Il y a aussi le sacrement: aujourd’hui vous l’avez, l’Eucharistie, mais les gens qui sont liés à nous, seulement la communion spirituelle. Et ce n’est pas l’Église: c’est l’Église d’une situation difficile, que le Seigneur permet, mais l’idéal de l’Église est toujours avec le peuple et avec les Sacrements. Toujours.

Avant Pâques, lorsque la nouvelle est tombée que je célébrerais Pâques dans une basilique Saint Pierre vide, un évêque m’a écrit – un bon évêque, bon – et m’a grondé. « Mais comment ça se fait, Saint-Pierre est tellement grande, pourquoi ne met-on pas au moins 30 personnes, pour que l’on voit des gens? Il n’y aura pas de danger… ».

Je me suis dit : « Mais, qu’est-ce qu’il a dans la tête, pour me dire ça ? Je n’ai pas compris, sur le moment. Mais comme c’est un bon évêque, très proche des gens, il voudra me dire quelque chose. Quand je le trouverai, je lui demanderai. Puis j’ai compris. Il m’a dit : « Attention à ne pas viraliser l’Église, à ne pas viraliser les Sacrements, à ne pas viraliser le Peuple de Dieu.

L’Église, les Sacrements, le Peuple de Dieu sont concrets. Il est vrai qu’en ce moment nous devons vivre cette familiarité avec le Seigneur de cette façon, mais pour sortir du tunnel, pas pour y rester. Et c’est là la familiarité des apôtres: non pas gnostique, non pas viralisée, non pas égoïste pour chacun d’eux, mais une familiarité concrète, dans le peuple.

Familiarité avec le Seigneur dans la vie quotidienne, familiarité avec le Seigneur dans les Sacrements, au milieu du Peuple de Dieu. Ils ont fait un chemin de maturité dans la familiarité avec le Seigneur: apprenons à le faire aussi.

Dès le premier instant, ils ont compris que cette familiarité était différente de ce qu’ils imaginaient, et ils y sont parvenus. Ils savaient que c’était le Seigneur, ils partageaient tout : la communauté, les sacrements, le Seigneur, la paix, la fête.

Que le Seigneur nous enseigne cette intimité avec Lui, cette familiarité avec Lui mais dans l’Église, avec les Sacrements, avec le fidèle peuple de Dieu».

Le Pape a conclu la messe par l’adoration et la bénédiction eucharistique, invitant aussi à la communion spirituelle.

Prière dite par le Saint-Père :

«À tes pieds, ô mon Jésus, je m’incline et je t’offre le repentir de mon cœur contrit qui s’abîme dans son néant et Ta sainte présence. Je t’adore dans le Saint Sacrement de ton amour, désireux de te recevoir dans la pauvre demeure que mon cœur t’offre. En attente du bonheur de la communion sacramentelle, je veux te posséder en esprit. Viens à moi, ô mon Jésus, pour la vie et pour la mort. Que ton amour enflamme tout mon être, pour la vie et la mort. Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Ainsi soit‐il.»

Avant de quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, a été chanté le Regina Coeli, antiphone marial de ce temps pascal :

«Regína caeli laetáre, allelúia.

Quia quem merúisti portáre, allelúia.

Resurréxit, sicut dixit, allelúia.

Ora pro nobis Deum, allelúia».

prier pour les pharmaciens et les remercier de leur aide aux malades

prier pour les pharmaciens et les remercier de leur aide aux malades

Lors de la messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe en ce jeudi de l’octave de Pâques, 16 avril 2020, le Pape François a remercié les pharmaciens qui travaillent en cette période de pandémie pour aider les malades. Dans son homélie, il a affirmé que la grande force que nous avons pour prêcher l’Évangile est la joie du Seigneur, une joie «fruit de l’Esprit Saint».

 

Philippe et l'Eunuque de la reine Candace (Decani Monastery)
Philippe et l’Eunuque de la reine Candace (Decani Monastery)

«Ces jours-ci, l’on m’a grondé parce que j’ai oublié de remercier un groupe de personnes qui travaillent aussi… J’ai remercié les médecins, les infirmières, les bénévoles… « Mais vous avez oublié les pharmaciens » : ils travaillent aussi si dur pour aider les malades à sortir de leur maladie. Prions pour eux aussi».

Dans son homélie, le Pape François a commenté l’Évangile du jour (Lc 24, 35-48) dans lequel Jésus ressuscité apparaît aux disciples, bouleversés et apeurés car ils croyaient voir un fantôme. Il ouvre leur esprit à l’intelligence des Écritures. Les disciples ne pouvaient croire à la présence  du Ressuscité parmi eux. Être rempli de joie est la plus haute expérience de consolation.

«C’est la plénitude de la présence du Seigneur, c’est le fruit de l’Esprit Saint, c’est une grâce»(exhortation apostolique de saint Paul VI «Evangelii Nuntiandi», qui évoque «de joyeux évangélisateurs»). La grande force que nous avons pour prêcher l’Évangile et aller de l’avant en tant que témoins de la vie est donc cette joie du Seigneur, qui est le fruit de l’Esprit Saint.

homélie :

À cette époque, à Jérusalem, les gens avaient beaucoup de sentiments: la peur, l’étonnement, le doute. En ces jours-là, l’infirme que Pierre et Jean venaient de guérir ne les lâchait plus. Tout le peuple accourut vers eux au Portique dit de Salomon.

Les gens étaient stupéfaits: il y avait un atmosphère inquiète, parce qu’il y avait des choses qui se passaient qu’on ne comprenait pas Le Seigneur est allé vers ses disciples. Eux aussi savaient qu’il était déjà ressuscité, Pierre le savait parce qu’il avait parlé avec lui ce matin-là.

Ces deux-là qui étaient de retour d’Emmaüs le savaient aussi, mais lorsque le Seigneur est apparu, ils ont eu peur. «Bouleversés et remplis de peur, ils crurent voir un fantôme»; ils avaient fait la même expérience sur le lac quand Jésus était venu marcher sur les eaux.

Mais à ce moment-là, Pierre, faisant le courageux, avait dit au Seigneur : «Mais si c’est toi, laisse-moi marcher sur les eaux». Là, Pierre est resté silencieux, il avait parlé avec le Seigneur ce matin-là, mais personne ne sait ce qu’ils s’étaient dit, et donc là, il s’est tu. Mais ils étaient si remplis de peur, bouleversés, qu’ils croyaient avoir vu un fantôme.

Et Jésus dit: «Mais non, pourquoi êtes-vous perturbés? Pourquoi les doutes surgissent-ils dans votre cœur? Regardez mes mains, mes pieds… », en leur montrant ses plaies. C’est le trésor de Jésus, qui l’a emmené au Ciel pour le montrer au Père et intercéder pour nous. «Touchez-moi et regardez; un fantôme n’a ni chair ni os.»

Et puis vient une phrase qui me donne tant de consolation et pour cette raison, ce passage de l’Évangile est l’un de mes préférés: «de joie, ils n’osaient y croire… », encore et toujours plein d’étonnement, la joie les empêchait de croire. Il y a eu tellement de joie que « non, cela ne peut pas être vrai. Cette joie n’est pas réelle, c’est trop de joie ». Et cela les a empêchés de croire.

La joie. Les moments de grande joie. Ils étaient pleins de joie mais paralysés par la joie. Et la joie est l’un des souhaits que Paul a adressé aux Romains : « Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de joie », leur a-t-il dit. Remplissez-vous de joie, soyez plein de joie. C’est l’expérience la plus haute de consolation, quand le Seigneur nous fait comprendre que c’est autre chose que d’être joyeux, positif, lumineux…

Non, c’est autre chose. Être joyeux, mais plein de joie, une joie débordante qui nous prend vraiment. Et c’est pourquoi Paul souhaite aux Romains que « le Dieu de l’espérance vous remplisse de joie ».

Et ce mot, cette expression, “remplir de joie” est répétée, beaucoup, beaucoup de fois. Par exemple, lorsqu’en prison, Pierre sauve la vie du geôlier qui était sur le point de se suicider parce que les portes ont été ouvertes avec le tremblement de terre, il lui annonce l’Évangile, le baptise, et le geôlier, était « plein de joie » d’avoir cru.

Il en va de même pour le trésorier de la reine Candace, lorsque Philippe l’a baptisé, il a suivi son chemin « plein de joie ». La même chose s’est produite le jour de l’Ascension : les disciples sont retournés à Jérusalem, dit la Bible, « pleins de joie ». C’est la plénitude de la consolation, la plénitude de la présence du Seigneur.

Car, comme le dit Paul aux Galates, « la joie est le fruit de l’Esprit Saint », elle n’est pas la conséquence d’émotions qui éclatent pour quelque chose de merveilleux… Non, elle est plus. Cette joie, cette joie qui nous remplit est le fruit de l’Esprit Saint. Sans l’Esprit, vous ne pouvez pas avoir cette joie. Recevoir la joie de l’Esprit est une grâce.

Cela me rappelle les derniers paragraphes de l’exhortation Evangelii Nuntiandi de Paul VI, lorsqu’il parle de chrétiens joyeux, de joyeux évangélisateurs, et non de ceux qui vivent toujours tristes. Aujourd’hui est une belle journée pour le lire. Pleins de joie.

Il y a un passage du livre de Néhémie qui nous aidera aujourd’hui dans cette réflexion sur la joie. Le peuple est retourné à Jérusalem et a trouvé le livre de la loi, il a été redécouvert – il connaissait la loi par cœur,  mais il n’avait pas trouvé le livre de la loi – ; c’est une grande fête et tout le peuple se réunit pour écouter le prêtre Esdras lire le livre de la loi.

Les gens émus pleuraient, ils pleuraient de joie parce qu’ils avaient trouvé le livre de la loi et ils pleuraient, ils étaient joyeux, ils pleuraient… A la fin, quand le prêtre Esdras a terminé, Néhémie a dit au peuple : « Soyez rassurés, maintenant ne pleurez plus, gardez la joie, car la joie dans le Seigneur est votre force ».

Ce mot du livre de Néhémie nous aidera aujourd’hui. La grande force que nous avons pour transformer, pour prêcher l’Évangile, pour aller de l’avant en tant que témoins de la vie est la joie du Seigneur qui est le fruit de l’Esprit Saint, et aujourd’hui nous lui demandons de nous accorder ce fruit.

Le Pape a terminé la célébration par une adoration et une bénédiction eucharistique, nous invitant à la communion spirituelle.

prière récitée par le Pape :

Mon Jésus, je crois que tu es vraiment présent dans le Saint Sacrement de l’autel. Je t’aime par-dessus tout et te désire dans mon âme. Puisque je ne peux pas vous recevoir sacramentellement maintenant, venez au moins spirituellement dans mon cœur. Comme je suis déjà venu, je T’embrasse et toutes choses te rejoignent. Ne laisse jamais cela me séparer de Toi.

Avant de quitter la chapelle dédiée au Saint-Esprit, l’antienne mariale du « Regina caeli », chantée au temps de Pâques, a été entonnée:

Regína caeli laetáre, allelúia.
Quia quem merúisti portáre, allelúia.
Resurréxit, sicut dixit, allelúia.
Ora pro nobis Deum, allelúia.

Reine du ciel, réjouis-toi, alléluia.
Le Christ, que tu as porté, alléluia
s’est levé, comme il l’avait dit, alléluia.
Priez le Seigneur pour nous, alléluia.

La paix nécessite des voies nouvelles pour aimer

La paix nécessite des voies nouvelles pour aimer

Lors de l’audience générale de ce mercredi 15 avril 2020, tenue dans la bibliothèque du Palais apostolique, le Pape François est revenu sur le sens de la septième béatitude : «Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu» (Mt 5, 9). Il a expliqué que la paix du Christ est le fruit de sa mort et de sa résurrection, et qu’œuvrer pour la paix impose de chercher des «voies toujours nouvelles pour aimer».

 

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Bibliothèque du palais apostolique
Mercredi 15 avril 2020


Chers frères et sœurs, la catéchèse d’aujourd’hui est consacrée à la septième béatitude : Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Je me réjouis qu’elle arrive juste après Pâques, parce que la paix du Christ est le fruit de sa mort et de sa résurrection.

Quand Jésus affirme : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne » (Jn 14,27), il nous dit que sa paix est différente de la paix humaine. Comment le monde donne-t-il la paix ? Si nous pensons aux conflits, ils se terminent soit par la défaite d’une des parties, soit par des traités de paix.

Aujourd’hui, dans une guerre “ par morceaux ”, dans le cadre d’une mondialisation faite surtout d’intérêts économiques, la “ paix ” des uns correspond à la “ guerre ” des autres. Ce n’est pas cela la paix du Christ ! Par contre, comment le Seigneur Jésus nous donne-t-il sa paix ?

Saint Paul nous a dit que la paix du Christ c’est d’annuler l’inimitié et de réconcilier. Et la route pour réaliser cette œuvre de paix c’est son corps. En effet, il réconcilie toutes choses et établit la paix par le sang de sa croix. Qui sont alors les artisans de paix ?

Sont appelés fils de Dieu ceux qui ont appris l’art de la paix et l’exercent, ils savent qu’il n’y a pas de réconciliation sans don de sa propre vie, et que la paix doit être cherchée toujours et partout. Ce n’est pas le fruit de notre propre capacité, c’est la manifestation de la grâce reçue du Christ, qui nous a rendus fils de Dieu.  Cette paix vient de sa croix et génère une humanité nouvelle.

Alors que nous célébrons la Résurrection du Seigneur, demandons-lui de faire de nous des artisans de paix et de réconciliation, afin qu’en ces temps d’épreuve nous nous reconnaissions tous enfants d’un même Père! De nouveau bonne fête de Pâques à tous, dans la paix du Christ. Et que Dieu vous bénisse.


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