Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Sainte Louise de Marillac, pionnière de la charité

Sainte Louise de Marillac, pionnière de la charité

Le Pape François a célébré la messe de ce matin 9 mai en mémoire de sainte Louise de Marillac, la cofondatrice des Filles de la Charité avec saint Vincent de Paul.

Le Pape a donc prié lors de la messe matinale pour les Filles de la Charité qui l’aident au quotidien, celles qui vivent dans la maison Sainte Marthe et dirigent le dispensaire pédiatrique du Vatican, «cet hôpital qui existe depuis près de 100 ans et qui ont travaillé ici, à Sainte Marthe, pour cet hôpital. Que le Seigneur bénisse les sœurs», a déclaré le Pape François en confiant son intention de prière du jour.

Ce sont ces Filles de la Charité qui assurent une présence discrète lors de la messe matinale du Pape. Elles assument généralement le service de la première Lecture et du Psaume. Le 30 juillet 2019, le Pape François s’était rendu à la maison provinciale de leur communauté à Rome, afin de rendre visite à une religieuse hospitalisée, sœur Maria Mucci, qui avait travaillé de nombreuses années à la Maison Sainte-Marthe.

Qui était sainte Louise de Marillac ?

Née en 1591 à Paris, fille naturelle d’un grand seigneur et nièce de deux personnalités en conflit avec Richelieu, Louise de Marillac se marie à un bourgeois en 1613, avant de se retrouver veuve à seulement 34 ans. mais sa rencontre avec saint Vincent de Paul bouleverse sa vie.

Elle deviendra la collaboratrice de « Monsieur Vincent » dans ses œuvres de charité qui soulagent la vie de milliers de miséreux dans la France de Louis XIII puis, plus tard, sous le début de règne du jeune Louis XIV.En 1633, ils fondent ensemble la Compagnie des Filles de la Charité, qui seront appelées Sœurs de Saint Vincent de Paul dans le langage courant.

En tant que supérieure de la nouvelle communauté, elle oriente son action vers les exclus de son temps : elle crée des écoles pour les fillettes pauvres, elle organise l’accueil et l’éducation des enfants trouvés, elle développe la visite à domicile pour les malades pauvres, elle envoie des sœurs auprès des galèriens… L’amour de l’homme créé à l’image de Dieu et racheté par le sang de son Fils unique motive son action et sa vocation.

Elle meurt à la tâche en 1660, tout comme saint Vincent de Paul. Son corps repose au 140 rue du Bac, à Paris. Elle fut béatifié par Benoît XV en 1920, canonisée par Pie XI en 1934. En 1960, saint Jean XXIII la déclare patronne de tous les travailleurs sociaux chrétiens.

Les Filles de la Charité aujourd’hui

Les Filles de la Charité de Saint Vincent-de-Paul forment actuellement une société de vie apostolique de droit pontifical, et constituent le plus grand groupe de religieuses au monde, avec 15 000 sœurs recensées en 2016. Elles sont notamment présentes dans le monde de la santé et de l’enseignement.

Cette compagnie fut la première communauté religieuse féminine à ne pas être soumise à la règle de la clôture, et elle a tenu un rôle central dans le développement du système hospitalier, en France notamment.

le diable veut détruire l’Église par l’envie de pouvoir et d’argent

le diable veut détruire l’Église par l’envie de pouvoir et d’argent

Lors de la messe à la maison Sainte Marthe samedi 9 mai, de la quatrième semaine de Pâques, le Pape François a d’abord rappelé la mémoire de Sainte Louise de Marillac, (proclamée sainte patronne des oeuvres sociales en 1960)et a prié pour les Sœurs de Saint Vincent de Paul.

 

9mai - fête de Sainte Louise de Marillac
9mai – fête de Sainte Louise de Marillac

Elles s’occupent de la maison Sainte Marthe et dirigent le dispensaire pédiatrique du Vatican, «cet hôpital depuis près de 100 ans et qui ont travaillé ici, à Sainte Marthe, pour cet hôpital. Que le Seigneur bénisse les sœurs.» Les sœurs appartiennent à la Congrégation des Filles de la Charité, la Congrégation fondée par Sainte Louise de Marillac (famille vincentienne).  Un tableau de la sainte a été apporté à la chapelle.

Homélie :

Dans le passage des Actes des Apôtres (Actes 13, 44-52)  les Juifs d’Antioche «remplis de jalousie et de paroles insultantes» s’opposent aux déclarations de Paul sur Jésus. Puis ils provoquent l’agitation parmi les femmes pieuses de la noblesse et les notables de la ville, créant une persécution qui a obligé Paul et Barnabé à quitter le territoire.

D’une part il y  la Parole de Dieu qui fait grandir la persécution et d’autre part, «quel est l’instrument du diable pour détruire l’annonce de l’Évangile ? L’envie. Le Livre de la Sagesse le dit clairement : « Par l’envie du diable, le péché est entré dans le monde » – envie, jalousie… Toujours ce sentiment amer, amer. Ces gens ont vu comment l’Évangile a été prêché et ils se sont mis en colère, ils se sont rongés les uns les autres avec colère. Et cette colère les a poussés à continuer : c’est la colère du diable, c’est la colère qui détruit, la colère de ce « Crucifié, crucifié ! », de ce supplice de Jésus. Il veut détruire. Toujours. Toujours

L’Église «se situe entre les consolations de Dieu et les persécutions du monde». Et à une Église «qui n’a pas de difficulté manque quelque chose» et «si le diable est calme, les choses ne vont pas bien». «Toujours la difficulté, la tentation, la lutte… la jalousie qui détruit. Le Saint-Esprit fait l’harmonie de l’Église et le mauvais esprit détruit. Jusqu’à aujourd’hui. Jusqu’à aujourd’hui. Toujours cette lutte».

Et «l’instrument de cette jalousie» sont «les pouvoirs temporels». «Dans ce passage, il est dit que « les Juifs ont provoqué l’agitation chez les femmes pieuses de la noblesse ». Ils sont allés voir ces femmes et leur ont dit : « Ce sont des révolutionnaires, chassez-les ». Et « les femmes ont parlé aux autres et les ont chassées. Les femmes pieuses de la noblesse … Et aussi les notables de la ville: ils vont au pouvoir temporel et le pouvoir temporel peut être bon, les gens peuvent être bons, mais le pouvoir en tant que tel est toujours dangereux. Le pouvoir du monde contre le pouvoir de Dieu déplace tout cela et toujours derrière ceci, ce pouvoir, il y a de l’argent.»

«Ce qui se passe dans l’Église primitive, c’est-à-dire l’œuvre de l’Esprit pour construire l’Église, pour harmoniser l’Église, et l’œuvre du mauvais esprit pour la détruire – le recours aux pouvoirs temporels pour arrêter l’Église, pour détruire l’Église – n’est qu’un développement de ce qui se passe au matin de la Résurrection. Les soldats, voyant ce triomphe, sont allés voir les prêtres et ont acheté la vérité… les prêtres. Et la vérité a été réduite au silence. Dès le premier matin de la Résurrection, le triomphe du Christ, il y a cette trahison, ce silence de la parole du Christ, ce silence du triomphe de la Résurrection avec le pouvoir temporel : les grands prêtres et l’argent

«Soyons prudents, faisons attention à la prédication de l’Évangile» afin de ne jamais «mettre notre confiance dans les pouvoirs temporels et l’argent». «La confiance des chrétiens, c’est Jésus-Christ et le Saint-Esprit qu’Il a envoyé et c’est précisément le Saint-Esprit qui est le levain, la force qui fait grandir l’Église. Oui, l’Église avance, dans la paix, avec résignation, dans la joie : entre les consolations de Dieu et les persécutions du monde.»

Après la communion, le Pape François a invité les fidèles ne pouvant communier sacramentellement à prier

l’acte de communion spirituelle :

«Mon Jésus, je crois à votre présence dans le Très Saint Sacrement. Je vous aime plus que toute chose et je désire que vous veniez dans mon âme. Je ne puis maintenant vous recevoir sacramentellement dans mon Cœur: venez‐y au moins spirituellement. Je vous embrasse comme si vous étiez déjà venu, et je m’unis à vous tout entier. Ne permettez pas que j’aie jamais le malheur de me séparer de vous».

Il y a ensuite eu un temps d’adoration du Saint-Sacrement, suivi de la bénédiction eucharistique.

Avant que le Saint-Père ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antienne mariale du temps pascal Regina Coeli a été entonnée:

Regína caeli laetáre, allelúia. 

Quia quem merúisti portáre, allelúia.

Resurréxit, sicut dixit, allelúia.

Ora pro nobis Deum, allelúia.

le Seigneur console toujours dans la proximité, la vérité et l’espérance

le Seigneur console toujours dans la proximité, la vérité et l’espérance

En ce vendredi 8 mai, de la quatrième semaine de Pâques et jour de la Supplique à Notre-Dame de Pompéi, le Pape François a célébré la messe dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe. Au début, il a commémoré la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. «Aujourd’hui est la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Nous prions pour les personnes qui travaillent dans ces dignes institutions : que le Seigneur bénisse leur travail qui fait tant de bien.»

 

Lors de l’ homélie,

il a souligné que le Seigneur console toujours dans la proximité, la vérité et l’espérance.

Pour aller où je vais, vous savez le chemin.
Pour aller où je vais, vous savez le chemin.

Dans l’Évangile du jour (Jn 14, 1-6), Jésus dit à ses disciples : «Que vos cœurs ne se troublent pas. Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures (…) Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi».

Cette conversation de Jésus avec les disciples a lieu pendant la dernière Cène : «Jésus est triste et tout le monde est triste : Jésus a dit qu’il serait trahi par l’un d’entre eux.»

«Le Seigneur console ses disciples et nous voyons ici comment Jésus les console. Nous avons de nombreuses façons de consoler, des plus authentiques, des plus proches aux plus formelles, comme ces télégrammes de condoléances : ‘Profondément affligé par …’.»

«Mais comment  le Seigneur console-t-il ? Il est important de le savoir, car nous aussi, lorsque nous devons traverser des moments de tristesse dans notre vie, nous devons apprendre à percevoir ce qu’est la véritable consolation du Seigneur.»

Trois traits de la consolation du Seigneur

«Nous voyons que le Seigneur console toujours dans la proximité, avec la vérité et dans l’espérance». Ce sont les trois traits de la consolation du Seigneur. «Dans la proximité, jamais loin, cette belle parole du Seigneur : ‘Je suis ici avec vous.’ Souvent il est présent dans le silence mais nous savons qu’Il est là. Il est toujours là.»

«Cette proximité qui est le style de Dieu, même dans l’Incarnation, pour devenir proche de nous. Le Seigneur console dans la proximité. Et il n’utilise pas de mots vides de sens, au contraire : il préfère le silence. La force de la proximité, de la présence. Et il parle peu. Mais il est proche.»

« Un deuxième trait de la manière dont Jésus console est la vérité : Jésus est vrai. Il ne dit pas de choses formelles qui sont des mensonges : ‘Non, ne vous inquiétez pas, tout va passer, rien ne se passera, ça va passer, les choses vont passer…’»

«Non, ce ne sera pas le cas. Il dit la vérité. Il ne cache pas la vérité. Parce qu’il dit lui-même dans ce passage : ‘Je suis la vérité’. Et la vérité est : ‘Je m’en vais' », c’est-à-dire ‘Je vais mourir’. Nous sommes confrontés à la mort. C’est la vérité. Et il le dit simplement et le dit aussi avec douceur, sans faire de mal : nous sommes face à la mort. Il ne cache pas la vérité.»

«Le troisième trait, c’est l’espérance. Il dit : ‘Oui, c’est un mauvais moment. Mais que votre cœur ne soit pas troublé : ayez foi en moi aussi’, car ‘dans la maison de mon Père, il y a beaucoup d’habitations. Je vais vous préparer une place’. Il va d’abord ouvrir les portes de cette demeure où il veut nous emmener : ‘Je reviendrai, je vous emmènerai avec moi afin que là où je suis, vous y soyez aussi’»

«Le Seigneur revient chaque fois que l’un de nous est en route pour quitter ce monde. ‘Je viendrai te prendre’ : l’espérance. Il viendra et nous prendra par la main, il nous prendra. Il ne dit pas : ‘Non, vous ne souffrirez pas, il n’y a rien’. Non. Il dit la vérité : ‘Je suis proche de vous, c’est la vérité : c’est une mauvaise période, de danger, de mort. Mais ne laissez pas votre cœur se troubler, restez dans cette paix, cette paix qui est la base de toute consolation, car je viendrai et par la main je vous emmènerai là où je serai’.»

«Il n’est pas facile de se laisser consoler par le Seigneur. Souvent, dans les mauvais moments, nous sommes en colère contre le Seigneur et nous ne le laissons pas venir nous parler ainsi, avec cette douceur, avec cette proximité, avec cette douceur, avec cette vérité et avec cette espérance. Demandons la grâce d’apprendre à nous laisser consoler par le Seigneur. La consolation du Seigneur est vraie, elle ne trompe pas. Ce n’est pas de l’anesthésie, non. Mais elle est proche, elle est vraie et nous ouvre les portes de l’espérance.»

Après la communion, le Pape François a invité les fidèles ne pouvant communier sacramentellement à prier

l’acte de communion spirituelle :

«Mon Jésus, je crois à votre présence dans le Très Saint Sacrement. Je vous aime plus que toute chose et je désire que vous veniez dans mon âme. Je ne puis maintenant vous recevoir sacramentellement dans mon Cœur: venez‐y au moins spirituellement. Je vous embrasse comme si vous étiez déjà venu, et je m’unis à vous tout entier. Ne permettez pas que j’aie jamais le malheur de me séparer de vous».

Il y a ensuite eu un temps d’adoration du Saint-Sacrement, suivi de la bénédiction eucharistique. Avant que le Saint-Père ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antienne mariale du temps pascal Regina Coeli a été entonnée:

Regína caeli laetáre, allelúia. 

Quia quem merúisti portáre, allelúia.

Resurréxit, sicut dixit, allelúia.

Ora pro nobis Deum, allelúia.