Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Saint Bernard – À la louange de la Vierge Mère

Saint Bernard – À la louange de la Vierge Mère

Lippi,_apparition_de_la_vierge_a_saint_bernard,_londresMémoire de saint Bernard, abbé et docteur de l’Église. Né en Bourgogne, il entra à vingt-deux ans, avec trente compagnons, au monastère de Cîteaux, fonda ensuite, sur le territoire de Langres, le monastère de Clairvaux, dont il fut le premier abbé, dirigeant ses moines, avec sagesse et par son exemple, sur le chemin de la perfection.

Il parcourut l’Europe pour rétablir la paix et l’unité et fut pour l’Église entière une lumière par ses écrits et ses conseils. Il mourut, épuisé, dans son monastère en 1153.

Il a été appelé «chantre de la Vierge Marie». Dans les textes de ce Père cistercien, on peut goûter la richesse de son commentaire, qui convoque toute l’Écriture pour méditer l’Évangile de l’Annonciation.

L’ouvrage de Bernard « À la louange de la Vierge Mère » est un texte divisé en quatre homélies, où Bernard commente, phrase à phrase, voire mot à mot, l’Évangile de l’Annonciation.

Saint Bernard s’adresse à un de ses frères — ou à lui-même? — dans la plus grande partie du texte, le prenant comme témoin de son questionnement de chaque mot. Bernard fait là une méditation qui prend acte du fait que cette Parole est Parole de Dieu, inspirée, et que chaque mot en a été choisi avec soin par l’évangéliste pour faire passer son message, comme il l’explique en commençant son commentaire de Luc 1, 26-27.

Quelle fut l’intention de l’évangéliste en précisant si soigneusement en ce passage tant de noms propres? Il a voulu que nous n’écoutions pas avec négligence ce qu’il a tenu à raconter avec tant de diligence. Il donne en effet : le nom du messager qui est envoyé, du Seigneur par qui il est envoyé, de la vierge à qui il est envoyé, également du fiancé de la vierge; et il désigne par leurs noms propres la famille, la ville et la province de tous les deux.

Pourquoi? Va-t-on croire que l’un ou l’autre détail fut indiqué sans raison? Sûrement pas. Si en effet pas une feuille d’arbre ne tombe à terre sans cause, pas un moineau sans le Père céleste, allons-nous croire qu’une parole superflue ait échappé de la bouche du saint évangéliste, surtout quand il s’agit de l’histoire sacrée de la Parole?

Nous ne le croyons pas. Tout est rempli de divins mystères, chaque mot déborde d’une douceur céleste, à condition toutefois de trouver quelqu’un pour le scruter soigneusement, pour savoir «tirer le miel de la pierre, l’huile du rocher le plus dur ».

Ainsi ce texte de Saint Bernard s’inscrit dans la grande tradition monastique de méditation de la Parole de Dieu, de rumination de cette Parole pour en faire sortir le «miel». Les rapprochements nombreux avec d’autres passages de l’Écriture, depuis la Genèse jusqu’à l’Apocalypse, témoignent de la profonde connaissance de Bernard de la Bible, alors même que ce texte est un écrit de jeunesse, à dater environ de 1125, quand Bernard a 35 ans: il est entré à Cîteaux une douzaine d’années plus tôt. Nul doute qu’il a passé du temps à lire et méditer l’Écriture, pendant ces douze années!

Si l’usage de l’Écriture est parfois très libre, c’est la tradition et le respect des commentaires précédents qui préviennent tout risque d’interprétation abusive. Cette méditation du texte est une lecture attentive à chaque mot, à chaque annonce dans l’Ancien Testament, comme aux enseignements des Évangiles et des Épîtres, et enfin à ce qui est préfiguré du Royaume dans tous ces textes. Cette méditation conduit par moments Bernard à des exhortations morales, et dans d’autres pages à des textes de contemplation, de prière, de louange.

Le passage sans doute le plus connu de cette œuvre est l’invitation à regarder Marie, dont le nom signifie «Étoile de la mer» :

Ô qui que tu sois, qui te vois,
dans les fluctuations de ce monde,
balloté au milieu des bourrasques et des tempêtes
plutôt que marcher sur la terre ferme,
ne détourne pas les yeux de l’éclat de cet astre
si tu ne veux pas être submergé par les flots.

Si se lèvent les vents des tentations,
si tu cours aux écueils des épreuves,
regarde l’étoile, appelle Marie.
[…]

Ta main dans la sienne, pas de chute;
sous sa protection, pas de crainte;
sous sa conduite, pas de fatigue;
avec son appui, tu touches au but.

Et ainsi, en toi-même, tu expérimenteras
comme est juste cette parole:
Et le nom de la Vierge était Marie.

Difficile de rendre toute la richesse de ce commentaire de Saint Bernard. Un aspect frappant de ce texte est que Marie n’est jamais honorée seule, et qu’elle est toujours celle qui nous donne le Christ, qui nous conduit à Lui. Bernard invite à se tourner vers Marie, à contempler sa participation éminente au mystère de l’Incarnation, pour recevoir de l’expérience de Marie un éclairage unique sur le mystère du Christ.

(Source : d’après Anne Robadey)

NOS ACTIONS DE GRÂCES REMONTENT A DIEU PAR MARIE

Il nous faut prendre grand soin que le Verbe qui est venu à nous de la bouche du Père, par l’intermédiaire de la Vierge, ne s’en retourne sans effet, mais que par cette même Vierge nous rendions grâce pour la grâce.

Célébrons sa mémoire tandis que nous soupirons après sa présence, et faisons remonter à leur source les flots de la grâce, afin qu’ils ruissellent plus abondamment encore. Car s’ils ne retournent à leur source, ils tariront, et trouvés infidèles en de moindres grâces, nous ne mériterons pas d’en recevoir de plus grandes.

Tout ce que vous vous préparez à offrir à Dieu, souvenez-vous de le confier à Marie, afin que, pour remonter au Dispensateur de la grâce, la grâce emprunte le lit même par où elle a coulé. Car Dieu, même sans cet aqueduc, n’était pas en peine pour répandre sa grâce selon son bon plaisir, mais il a voulu vous assurer un moyen d’accéder à lui.

Si vous ne voulez essuyer un refus, le peu que vous désirez offrir, ayez soin de le remettre, pour qu’elle l’offre, entre les mains de Marie, très aimables et très dignes d’être accueillies avec faveur.

Saint Bernard

neuvaine à Marie Reine – sixième jour

Sixième jour de la neuvaine à Marie Reine – Il s’est penché sur son humble servante 

l'annonce à Marie
l’annonce à Marie

Alors pourquoi être vaincu par Marie gêne-t-il tellement le démon ? Pourquoi Dieu se sert-il de Marie pour le vaincre ?

En voici l’explication : « Il renverse les puissants de leur trône ! »

Le démon hait, il déteste profondément le fait que sa défaite ultime viendra d’une « humble servante ».

D’une certaine manière, son orgueil pourrait supporter d’être vaincu par Dieu Lui-même, qui est tout-puissant et omnipotent. Mais être écrasé par une petite femme de Nazareth ? La pensée est absolument humiliante et le rend fou. Car s’il y a une chose que la plus orgueilleuse des créatures déteste, c’est bien d’être humilié.

Dans le Magnificat, nous voyons le rôle de Marie dans le salut magnifiquement résumé :
​- L’humilité de Marie : « Il s’est penché sur son humble servante »

– L’œuvre merveilleuse de la grâce de Dieu en elle : « Le Puissant fit pour moi des merveilles, saint est son nom »

– La défaite de Satan : « Il disperse les superbes, Il renverse les puissants de leurs trônes»
– L’exaltation de Marie à la place de Satan : « Il élève les humbles ».

« L’humble Servante du Seigneur » sut dire « oui » à la Parole reçue !

Marie est en visitation auprès de chacun de ses enfants, pour nous aider à écouter et à mettre en pratique la Parole de Dieu. Accueillons la présence toute proche de Marie notre Mère, elle nous apprend à vivre du Saint Esprit !

Saint Luc nous dit « Tous d’un même cœur étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie mère de Jésus, et avec ses frères. »

Marie exerce aujourd’hui sa maternité à l’égard de la communauté des croyants, non seulement en priant afin d’obtenir pour l’Église les dons de l’Esprit Saint, nécessaires à sa formation et son avenir, mais également en éduquant les disciples du Seigneur à la communion constante avec Dieu !

Elle devient ainsi éducatrice à la prière, à la rencontre avec Dieu, afin que l’œuvre des pasteurs et des fidèles trouve toujours son commencement et sa motivation profonde dans le Seigneur.

 Par l’intercession de Marie, répands ce même Esprit sur ton Église en prière. Donne à notre monde des ouvriers de l’Évangile, des missionnaires fidèles par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 O Marie, ma Mère et ma Reine, je me donne entièrement à vous. Je vous consacre ma liberté, ma volonté, mon cœur et tout mon être sans réserve.

Mère très aimante, puisque je vous appartiens, je vous prie de me garder et de me protéger comme votre propre bien. Amen. 

Prières quotidiennes

neuvaine à Marie-Reine – cinquième jour

Cinquième jour de la neuvaine à Marie Reine – L’Immaculée est l’opposée de Satan

Marie couronnée chapelle ND de la Médaille Miraculeuse Paris
Marie couronnée chapelle ND de la Médaille Miraculeuse Paris

Luc 1, 39-56 : « En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.

Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : «Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi. Heureuse, celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur.»  

Marie dit alors : «Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race à jamais.»

Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle. »

Ainsi, l’Immaculée est l’opposée de Satan. Elle le remplace et il le sait. Cet échange divin – Marie prenant la place de Satan – est révélé dans l’hymne de Marie, le Magnificat.

Marie est la porteuse d’espérance : en enfantant l’Espérance faite Homme, Jésus, Libérateur du Nouveau Peuple de Dieu.

Marie est l’espérance des apôtres, de nos ancêtres, des prêtres, des mères, des épouses, des souffrants, de l’Église, des pèlerins, des fondateurs et fondatrices.

Prenons la route qu’a prise Marie et marchons avec Elle pour vivre. Ainsi nous pourrons mieux accueillir le plan de Dieu (Annonciation), partager notre joie et notre charité (Visitation), donner Dieu au monde (Nativité), découvrir notre filiation divine (qui est ma Mère?), se faire ambassadeur du Christ (Cana), offrir son Fils (Passion et Eucharistie), vivre en ressuscité (Pâques), être rassuré et accompagné dans notre mission de témoigner de son Fils (Pentecôte).

Que Marie soit toujours notre espérance afin de réussir notre vie et la mission que le Christ nous a confiée.

O Marie, ma Mère et ma Reine, je me donne entièrement à vous. Je vous consacre ma liberté, ma volonté, mon cœur et tout mon être sans réserve.

Mère très aimante, puisque je vous appartiens, je vous prie de me garder et de me protéger comme votre propre bien. Amen.

Prières quotidiennes