Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

prier pour ceux qui travaillent dans les médias et l’éducation

prier pour ceux qui travaillent dans les médias et l’éducation

demeurer uni à Jésus
demeurer uni à Jésus

Le Pape François a tourné ses pensées vers les journalistes, les communicants, et aussi les personnes s’occupant d’enfants, lors de la messe célébrée ce mercredi 1er avril en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Dans son homélie, il a rappelé que le disciple de Jésus est un homme libre, un homme de Tradition et de nouveauté, car il se laisse guider par l’Esprit Saint et non par des idéologies.

 

La messe s’est ouverte par la lecture de l’antienne de ce mercredi de la 5e semaine de Carême: « Tu me délivres de tous mes ennemis, tu me fais triompher de l’agresseur, tu m’arraches à la violence de l’homme » (Ps 17).

Puis le Saint-Père a formulé l’intention de prière suivante: «Aujourd’hui, je voudrais que nous priions pour tous ceux qui travaillent dans les médias, qui travaillent en ce moment à communiquer, pour que les gens ne se retrouvent pas si isolés; pour l’éducation des enfants, pour l’éducation, pour les aider à supporter ce temps de fermeture.»

homélie :

Dans son homélie, il a commenté l’Évangile, issu de saint Jean (Jn 8, 31-42), dans lequel Jésus dit aux Juifs : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres. » Le Pape s’est arrêté sur le sens du mot «disciple».

«Ces jours-ci, l’Église nous fait écouter le huitième chapitre de Jean : il y a cette discussion si forte entre Jésus et les docteurs de la loi. Et surtout, ils essaient de montrer leur propre identité: Jean essaie de nous rapprocher de cette lutte menée pour clarifier leur propre identité, celle de Jésus et celle des docteurs.

Jésus les pousse dans leurs retranchements en leur montrant leurs contradictions. Et ils ne trouvent finalement pas d’autre issue que l’insulte: c’est l’une des pages les plus tristes, c’est un blasphème. Ils insultent la sainte Vierge.

Mais parlant d’identité, Jésus dit aux Juifs qui ont cru en Lui, il leur conseille: «Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples». Il revient à ce mot si cher au Seigneur qu’il le répètera de nombreuses fois, même lors de la cène: demeurer. «Demeurez en moi». Demeurer dans le Seigneur. Il ne dit pas: «Étudiez bien, apprenez bien les arguments», il considère que cela va de soi.

Mais il va à la chose la plus importante, celle qui est la plus dangereuse pour la vie, si vous ne le faites pas: demeurer. «Demeure dans ma parole». Et ceux qui restent dans la parole de Jésus ont leur propre identité chrétienne. Et quelle est-elle? «Vous êtes vraiment mes disciples». L’identité chrétienne n’est pas une carte qui dit «je suis chrétien», une carte d’identité : non. C’est le fait d’être disciple.

Toi, si tu restes dans le Seigneur, dans la Parole du Seigneur, dans la vie du Seigneur, tu seras disciple. Si vous ne restez pas, vous serez celui qui sympathise avec la doctrine, qui suit Jésus comme un homme qui fait tant de bonnes œuvres, qui est si bon, qui a de justes valeurs, mais le fait d’être disciple est la véritable identité du chrétien.

Et c’est le fait d’être disciple qui nous donnera la liberté: le disciple est un homme libre parce qu’il demeure dans le Seigneur. Et «demeurer dans le Seigneur», qu’est-ce que cela signifie? Se laisser guider par l’Esprit Saint. Le disciple se laisse guider par l’Esprit, c’est pourquoi le disciple est toujours un homme de tradition et de nouveauté, c’est un homme libre.

Un homme libre. Jamais soumis à des idéologies, à des doctrines au sein de la vie chrétienne, des doctrines qui peuvent être discutées … demeure dans le Seigneur, c’est l’Esprit qui inspire. Lorsque nous chantons à l’Esprit, nous lui disons qu’il est un hôte de l’âme, qui habite en nous. Mais cela, seulement si nous demeurons dans le Seigneur.

Je demande au Seigneur de nous faire connaître cette sagesse de demeurer en Lui et de nous faire connaître cette familiarité avec l’Esprit: l’Esprit Saint nous donne la liberté. Et cela, c’est l’onction.

Celui qui reste dans le Seigneur est un disciple, et le disciple est un oint, un oint par l’Esprit, qui a reçu l’onction de l’Esprit et la porte autour de lui. C’est le chemin que Jésus nous montre pour la liberté et aussi pour la vie. Et le fait d’être disciple est l’onction que reçoivent ceux qui demeurent dans le Seigneur.

Que le Seigneur nous fasse comprendre cela, qui n’est pas facile: parce que les docteurs ne l’ont pas compris, on ne le comprend pas seulement avec la tête; on la comprend avec la tête et le cœur, cette sagesse de l’onction du Saint-Esprit qui fait de nous des disciples».

Le Pape François a conclu cette messe par un temps d’adoration et la  bénédiction eucharistique, en invitant les fidèles à faire la communion spirituelle.

prière récitée par le Pape :

«Mon Jésus, je t’adore dans le Saint-Sacrement de ton amour, désireux de te recevoir dans la pauvre demeure que t’offre mon cœur. En attente du bonheur de la communion sacramentelle, je veux te posséder en esprit. Viens à moi, Ô mon Jésus, pour que je vienne à Toi. Que ton amour enflamme tout mon être, pour la vie et pour la mort. Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Ainsi soit-il.»

Avant que le Pape ne quitte la chapelle, dédiée au Saint-Esprit, l’antienne mariale Ave Regina Caelorum a été chantée.

Le Carême, temps de l’engagement et de l’effort spirituels

lumière sur nos pas
lumière sur nos pas

Le Carême doit être le temps de l’engagement et de l’effort spirituels plus que toute autre période de l’année liturgique. Mais c’est justement cet effort, cette ascèse qui donnent la joie. Durant le Carême, l’Église vit dans la perspective de la joie de la Résurrection. L’invitation à la joie qui nous est faite aujourd’hui nous rappelle aussi cette perspective; mais elle est encore plus celle qui provient de l’effort.

Nous éprouvons cette joie chaque fois que nous dominons notre paresse spirituelle, la pusillanimité, l’indifférence. Nous goûtons toujours la joie lorsque nous prenons conscience d’avoir été capables d’exiger quelque chose de nous-mêmes ; que nous sommes capables de donner quelque chose de nous mêmes à Dieu et au prochain. C’est une vraie joie spirituelle qui naît du renoncement et de l’effort.

Que le temps du Carême nous stimule donc à accomplir nos devoirs chrétiens. Retrouvons la joie que vous donne la participation à l’Eucharistie. Que la messe dominicale devienne pour nous le point culminant de chaque semaine. Retrouvons la joie qui provient de la pénitence, de la conversion, de ce merveilleux Sacrement de la réconciliation avec Dieu, que le Christ a institué pour rétablir la paix dans la conscience de l’homme. Entrons dans cette ascèse spirituelle qu’exige de nous le Carême.

JEAN-PAUL II ANGÉLUS IVe Dimanche de Carême, 25 mars 1979

La prière n’est pas un accessoire, une « option », mais elle est une question de vie ou de mort. En effet, seul celui qui prie se confie à Dieu avec un amour filial, peut entrer dans la vie éternelle, qui est Dieu lui-même. Au cours de ce temps de Carême, demandons à Marie, Mère du Verbe incarné et Maîtresse de vie spirituelle, de nous enseigner à prier comme le faisait son Fils, afin que notre existence soit transformée par la lumière de sa présence.

BENOÎT XVI ANGÉLUS IIe Dimanche de Carême, 4 mars 2007

prier pour l’aide et l’accueil des sans-abri

prier pour l’aide et l’accueil des sans-abri

Lors de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Saint-Père a adressé ses pensées à ceux qui n’ont pas de toit en ce moment. Dans son homélie, il a invité les fidèles à contempler Jésus sur la Croix : le Seigneur a pris nos péchés sur Lui pour nous sauver.
le serpent d'airain et la croix
le serpent d’airain et la croix

En ce mardi de la 5ème semaine de Carême, l’antienne d’entrée était issue du psaume 26: «Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur» (Ps 26, 14).

Le Pape François a ensuite formulé l’intention de prière suivante: «Prions aujourd’hui pour les sans-abri, en ce moment où l’on nous demande d’être chez nous. Que la société des hommes et des femmes prenne conscience de cette réalité et apporte son aide, et que l’Église les accueille».

Homélie :

Dans son homélie, commentant les lectures du jour, issues du Livre des Nombres (Nb 21, 4-9) et de l’Évangile de Jean (Jn 8, 21-30), le Saint-Père a proposé une méditation sur Jésus crucifié.

«Le serpent n’est certainement pas un animal sympathique: il est toujours associé au mal. Dans la révélation également, le serpent est précisément l’animal que le diable utilise pour nous inciter à pécher. Dans l’Apocalypse, le diable est appelé l’ancien serpent, celui qui mord dès le début, qui empoisonne, détruit, tue. Pour cela, il ne peut pas sortir.

Si l’on veut sortir comme quelqu’un qui propose de belles choses, ce sont des fantasmes: nous y croyons et donc nous péchons. C’est ce qui est arrivé au peuple d’Israël: il n’a pas pu supporter le voyage. Il était fatigué. Et le peuple a parlé contre Dieu et contre Moïse. C’est toujours la même musique, n’est-ce pas ? «Pourquoi nous avez-vous fait sortir d’Égypte ? Pour nous faire mourir dans ce désert ?

Parce qu’il n’y a ni pain ni eau et que nous en avons assez de cette nourriture légère, la manne». Et l’imagination – nous l’avons lu ces derniers jours – va toujours en Égypte: «Mais, là-bas, nous étions bien, nous avons bien mangé …». Et aussi, il semble que le Seigneur n’ait pas supporté le peuple à ce moment-là. Il s’est mis en colère: on voit parfois la colère de Dieu…

Et puis le Seigneur a envoyé parmi le peuple des serpents brûlants qui ont mordu le peuple et sont morts. «Un grand nombre d’Israélites sont morts». À ce moment-là, le serpent est toujours l’image du mal: le peuple voit dans le serpent le péché, il voit dans le serpent ce qui a fait le mal. Et il vient chez Moïse et dit: «Nous avons péché parce que nous avons parlé contre l’Éternel et contre toi.

Supplie le Seigneur de nous enlever ces serpents». Il se repent. Voici l’histoire dans le désert. Moïse a prié pour le peuple et l’Éternel lui a dit: «Fais un serpent et mets-le sur une tige de métal. Celui qui est mordu et qui le regarde restera en vie».

Mais voilà ce qui me vient à l’esprit: n’est-ce pas de l’idolâtrie ? Il y a le serpent, là, une idole, qui me donne la santé… On ne comprend pas. C’est logique, on ne comprend pas, parce que c’est une prophétie, c’est une annonce de ce qui va se passer.

Car nous avons aussi entendu comme une prophétie proche, dans l’Évangile: « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, je suis, et que je ne fais rien par moi-même». Jésus s’est élevé: sur la croix. Moïse fait un serpent et l’élève. Jésus sera élevé, comme le serpent, pour donner le salut.

Mais le cœur de la prophétie est précisément que Jésus s’est fait péché pour nous. Il n’a pas péché : il s’est fait péché. Comme le dit saint Pierre dans sa Lettre: «Il a pris sur Lui nos péchés». Et quand nous regardons le crucifié, pensons au Seigneur qui souffre: tout cela est vrai.

Mais nous nous arrêtons avant d’arriver au centre de cette vérité : en ce moment, tu sembles être le plus grand pécheur, tu as pris sur nous nos péché. Il a pris sur lui tous nos péchés, Il s’est anéanti jusque-là. La croix, c’est vrai, c’est un tourment, il y a la vengeance des docteurs de la Loi, de ceux qui ne voulaient pas de Jésus: tout cela est vrai.

Mais la vérité qui vient de Dieu est qu’Il est venu dans le monde pour prendre nos péchés sur Lui au point de devenir un péché. Tout péché. Nos péchés sont là.

Nous devons nous habituer à regarder l’homme crucifié dans cette lumière, qui est la plus vraie, la lumière de la rédemption. En Jésus fait péché, nous voyons la défaite totale du Christ. Il ne fait pas semblant de mourir, il ne fait pas semblant de souffrir, seul, abandonné… «Père, pourquoi m’as-tu abandonné ?». Un serpent : je suis élevé comme un serpent, comme celui qui est tout péché.

Ce n’est pas facile à comprendre et, si nous réfléchissons, nous n’arriverons jamais à une conclusion. Seulement contempler, prier et rendre grâce».

Le Pape François a conclu cette messe par un temps d’adoration et la  bénédiction eucharistique, en invitant les fidèles à faire la communion spirituelle.

Prière récitée par le Pape :

«Je crois, mon Jésus, que tu es réellement présent au très Saint Sacrement de l’autel. Je t’aime par-dessus toute chose et je désire ardemment te recevoir dans mon âme. Puisque je suis incapable de Te recevoir de façon sacramentelle, entre au moins spirituellement dans mon cœur. Je T’embrasse comme si Tu y étais déjà et je m’unis entièrement à Toi. Ne permets jamais que je sois séparé de Toi. Ainsi soit-il.»

Avant que le Pape ne quitte la chapelle, dédiée au Saint-Esprit, l’antienne mariale Ave Regina Caelorum a été chantée.