Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Saint Paul rend témoignage au Christ

Catéchèse sur les Actes des Apôtres – 19. « Il n’y aura aucune perte de vie humaine parmi vous » (Ac 27,22). La preuve du naufrage : entre le salut de Dieu et l’hospitalité des Maltais.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 8 janvier 2020


Frères et sœurs, la dernière partie des Actes des Apôtres raconte le voyage de saint Paul à Rome, où il devra rendre témoignage au Christ. Au cours de la traversée, une tempête se lève et le bateau part à la dérive. Alors que la mort semble imminente, Paul rassure l’équipage : il est l’homme de la foi.

Il a reçu d’un ange la certitude qu’il comparaîtra devant César, et que tous seront sauvés avec lui. Ainsi, même dans l’épreuve il ne cesse d’être attentif aux autres et de ranimer leur espérance. Arrivé à Malte et accueilli par la population, saint Paul exerce aussitôt un ministère de compassion en guérissant des malades : en effet, le bien tend à se communiquer.

Quand un croyant fait l’expérience du salut, il ne la garde pas pour lui-même, mais il acquiert une plus grande sensibilité aux nécessités des autres et se rend proche de celui qui souffre. Saint Paul nous invite à vivre les épreuves en étant unis au Christ, avec la conviction que Dieu peut agir en toute circonstance, et que celui qui s’offre à Dieu par amour sera certainement fécond.

Demandons à Dieu de nous aider à vivre nos épreuves dans la foi. Et soyons sensibles aux souffrances de ceux qui viennent à notre rencontre sachant les accueillir de cet amour qui procède de notre rencontre avec Jésus. Que Dieu vous bénisse.

Parmi vous, il y a un groupe d’Australie: je voudrais demander à tout le monde de prier le Seigneur pour aider le peuple dans ce moment difficile, avec un tel enjeu. Je suis proche du peuple australien.

Enfin, je salue les jeunes, les personnes âgées, les malades et les jeunes mariés. Dimanche prochain, nous célébrerons la fête du baptême du Seigneur. Redécouvrez la grâce qui vient du sacrement et sachez la traduire en engagements de la vie quotidienne.

Et j’aimerais que chacun de nous connaisse la date du baptême: nous connaissons sûrement la date de l’anniversaire, la date de naissance; mais combien d’entre vous connaissent la date du baptême? Peu… puisque nous ne célébrons pas, nous oublions.

Je vous confie un devoir: demandez à vos parents, grands-parents, oncles, amis: «Quand ai-je été baptisé? Quand ai-je été baptisé? « . Et portez toujours cette date de baptême dans votre cœur pour remercier le Seigneur de la grâce du baptême.


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accueillir l’Esprit Saint et rejeter l’esprit du monde

accueillir l’Esprit Saint et rejeter l’esprit du monde

Écoute Israël
Écoute Israël

Ce mardi 7 janvier, le Pape François a donné sa première homélie matinale de l’année en la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican. Il a rappelé que l’Esprit Saint n’est pas seulement «la colombe», mais avant tout celui qui nous permet de «demeurer en Dieu». Il a aussi invité les fidèles à examiner leur conscience pour percevoir ce qui est inspiré par l’esprit du monde, qui conduit au pire des péchés: la corruption.

 

La vie chrétienne consiste à demeurer en Dieu, en laissant agir en soi l’Esprit Saint et non l’esprit du monde. «Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui; et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a donné part à son Esprit», rappelle saint Jean dans sa première lettre (1 Jn 3,24), dont est issue la lecture du jour (1 Jn 3,22 – 4,6).

Ne plus savoir distinguer le bien du mal

On peut «être dans les villes les plus peccamineuses, dans les sociétés les plus athées, mais si le cœur demeure en Dieu», alors on peut y apporter le salut. Dans l’épisode raconté dans les Actes des Apôtres, des apôtres arrivent dans une ville et rencontrent des chrétiens baptisés par Jean. Ils leur demandent: «Avez-vous reçu l’Esprit Saint?», mais ces baptisés ne savaient même pas qu’il existait. Combien de chrétiens aujourd’hui encore associent l’Esprit Saint seulement à la colombe, tout en ignorant  que «c’est ce qui fait demeurer dans le Seigneur» et donne «la garantie, la force» pour cela.

L’esprit du monde est contraire à l’Esprit Saint. «Jésus, lors de la dernière Cène, ne demande pas au Père d’éloigner les disciples du monde, […] mais de les protéger de l’esprit du monde» qui est «encore pire que de commettre un péché. C’est une atmosphère qui vous rend inconscient, qui vous conduit à un point où vous ne savez pas reconnaître le bien du mal.»

Demander l’aide de l’Esprit Saint

«Nous devons demander ce don» de l’Esprit Saint par qui «nous savons que nous restons dans le Seigneur». Mais comment pouvons-nous savoir si nous suivons l’Esprit Saint ou l’esprit du monde? Saint Paul donne un conseil, «Ne contristez pas l’Esprit Saint. Quand nous allons vers l’esprit du monde, nous contristons l’Esprit Saint et nous l’ignorons, nous le laissons de côté et notre vie prend un autre chemin.»

«Le péché ne vous détourne pas de Dieu si vous le réalisez et demandez pardon, mais l’esprit du monde vous fait oublier ce qu’est le péché», a poursuivi le Saint-Père, avant d’évoquer un film dans lequel des chrétiens célébraient le Nouvel An dans une ville touristique d’un pays chrétien, «avec une terrible mondanité, en gaspillant de l’argent et beaucoup d’autres choses». «Est-ce un péché ?» – «Non, c’est de la corruption, c’est pire que le péché.»

«L’Esprit Saint vous conduit à Dieu, et si vous péchez, l’Esprit Saint vous protège et vous aide à vous relever, mais l’esprit du monde vous conduit à la corruption, au point que vous ne savez plus ce qui est bon et ce qui est mauvais: tout se ressemble, tout est pareil».

S’interroger sur le chemin suivi

Mais comment savoir si «je suis sur le chemin de la mondanité, de l’esprit du monde, ou si je suis l’Esprit de Dieu» ? L’apôtre Jean nous donne un conseil: «Bien-aimés, ne vous fiez pas à n’importe quelle inspiration, mais examinez les esprits pour voir s’ils sont de Dieu» (1 Jn 4,1).

Mais que signifie examiner l’esprit? «C’est simplement ceci: quand vous ressentez quelque chose, quand vous avez envie de faire quelque chose, ou que vous avez une idée, un jugement de quelque chose, demandez-vous: est-ce que c’est ce que je ressens de l’Esprit de Dieu ou de l’esprit du monde ?»

Il s’agit de se demander «une, deux fois par jour, ou quand vous ressentez quelque chose qui vous vient à l’esprit»: ce que je ressens, ce que je veux faire, d’où cela vient-il? «De l’esprit du monde ou de l’esprit de Dieu? Cela me fera-t-il du bien ou cela me jettera-t-il sur la voie de la mondanité qui est une inconscience ?»

De l’importance de l’examen de conscience

Beaucoup de chrétiens «vivent sans savoir ce qui se passe dans leur cœur». C’est pourquoi saint Paul et saint Jean recommandent de ne pas se conformer à n’importe quel esprit, à ce que l’on ressent, mais de le mettre à l’épreuve. Et ainsi «nous saurons ce qui se passe dans nos cœurs». «Beaucoup de chrétiens ont le cœur comme une route et ne savent pas ce qui va et vient, […] parce qu’ils ne savent pas examiner ce qui se passe à l’intérieur.»

«C’est pourquoi je vous recommande de prendre un peu de temps chaque jour avant de vous coucher ou à midi – quand vous le voulez – [et de vous demander]: qu’est-ce qui est passé dans mon cœur aujourd’hui? Qu’est-ce que je voulais faire, penser? Quel est l’esprit qui a animé mon cœur? L’Esprit de Dieu, le don de Dieu, l’Esprit Saint qui me fait toujours avancer à la rencontre du Seigneur ou l’esprit du monde qui m’éloigne doucement, lentement du Seigneur; c’est un glissement lent, lent, lent».

Le Souverain Pontife a demandé la grâce «de demeurer dans le Seigneur» et de prier «l’Esprit Saint, afin qu’il nous fasse demeurer dans le Seigneur et nous donne la grâce de distinguer les esprits, c’est-à-dire ce qui est à l’œuvre en nous. Que notre cœur ne soit pas une route», mais qu’il soit le point de rencontre entre nous et Dieu.

se laisser transformer par la rencontre avec Jésus

se laisser transformer par la rencontre avec Jésus

En ce lundi 6 janvier 2020, date de la fête de l’Épiphanie au Vatican et en Italie, le Pape François s’est exprimé depuis la fenêtre du Palais apostolique sur la Place Saint Pierre à l’occasion de la prière de l’Angélus.

 

SOLENNITÉ DE L’ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint Pierre
Lundi 6 janvier 2020

Chers frères et sœurs, bonjour!

Nous célébrons la solennité de l’Épiphanie, en mémoire des mages venus d’Orient à Bethléem, à la suite de l’étoile, pour visiter le Messie nouveau-né. À la fin de l’histoire de l’Évangile, les Mages auraient été « avertis dans un rêve de ne pas retourner chez Hérode. Par une autre chemin, ils sont retournés dans leur pays » (v. 12).

Prosternés devant le nouveau-né

Ces sages, venus de régions lointaines, après avoir beaucoup voyagé, retrouvent celui qu’ils désiraient connaître, après l’avoir longtemps cherché, certainement aussi avec des difficultés et des vicissitudes. Et quand ils atteignent enfin leur but, ils se prosternent devant l’Enfant, l’adorent, lui offrent leurs précieux cadeaux. Après quoi, ils repartirent sans tarder pour regagner leur terre. Mais cette rencontre avec l’Enfant les a changés.

La rencontre avec Dieu nous remet sur la route

La rencontre avec Jésus ne retient pas les mages, au contraire, elle leur insuffle une nouvelle poussée pour retourner dans leur pays, raconter ce qu’ils ont vu et la joie qu’ils ont ressentie. Il y a là une démonstration du style de Dieu, de sa manière de se manifester dans l’histoire. L’expérience de Dieu ne nous bloque pas, mais nous libère; il ne nous emprisonne pas, mais nous remet sur la route, nous ramène aux lieux habituels de notre existence.

Les lieux sont et seront les mêmes, mais nous, après la rencontre avec Jésus, nous ne sommes plus les mêmes qu’avant. La rencontre avec Jésus nous change, nous transforme. L’évangéliste Matthieu souligne que les rois mages sont revenus « par un autre chemin » (v. 12). Ils sont amenés à changer de direction par l’avertissement de l’ange, afin de ne pas tomber sur Hérode et ses complots de pouvoir.

Jésus nous conduit à emprunter différents chemins

Chaque expérience de rencontre avec Jésus nous amène à emprunter des chemins différents, car de lui vient une bonne force qui guérit le cœur et nous détache du mal.

Il existe une sage dynamique entre continuité et nouveauté: vous rentrez «dans votre pays», mais «autrement». Cela indique que c’est nous qui devons changer, transformer notre mode de vie même dans l’environnement habituel, changer les critères pour juger la réalité qui nous entoure.

De traîtres idoles nous lient, Dieu ne nous retient pas

Voici la différence entre le vrai Dieu et les idoles perfides, telles que l’argent, le pouvoir, le succès …; entre Dieu et ceux qui promettent de vous donner ces idoles, comme les magiciens, les diseurs de bonne aventure, les sorciers. La différence est que les idoles nous lient à elles-mêmes, nous rendent dépendantes des idoles et nous en prenons possession.

Le vrai Dieu ne nous retient ni ne se laisse retenir par nous: il ouvre des voies de nouveauté et de liberté, car Il est le Père qui est toujours avec nous pour nous faire grandir. Si vous rencontrez Jésus, si vous avez une rencontre spirituelle avec Jésus, souvenez-vous: vous devez retourner aux mêmes endroits que toujours, mais d’une autre manière, avec un autre style. Il en est ainsi, c’est le Saint-Esprit, que Jésus nous donne, qui change notre cœur.

Demandons à la Sainte Vierge que nous puissions devenir témoins du Christ où nous sommes, avec une nouvelle vie transformée par son amour.

Angelus Domini nuntiavit Mariae et concepit de Spiritu Sancto…

Après l’Angélus

Chers frères et sœurs,

pensée pour les églises orientales

J’adresse une pensée spéciale aux frères des Églises orientale, catholique et orthodoxe, dont beaucoup célèbrent demain le Noël du Seigneur. Pour eux et leurs communautés, nous souhaitons la lumière et la paix du Christ Sauveur. Nous applaudissons nos frères orthodoxes et catholiques des Églises orientales.

Journée mondiale de l’enfance missionnaire

La Journée mondiale de l’enfance missionnaire est célébrée le jour de l’Épiphanie. C’est la fête des enfants et des jeunes missionnaires qui vivent l’appel universel à la sainteté en aidant leurs pairs dans le besoin, par la prière et le partage des gestes. Prions pour eux.

Je vous souhaite cordialement la bienvenue à vous tous, Romains et pèlerins. Parmi ceux-ci, je salue en particulier ceux qui sont venus de Corée du Sud et les étudiants de l’Institut franciscain « Siena College » à New York; ainsi que le groupe missionnaire de Biassono et les fidèles de Ferrare.

salutation aux processions des mages

Une salutation particulière va à tous ceux qui animent … de nombreuses expressions populaires liées au festival d’aujourd’hui – je pense à l’Espagne, l’Amérique latine, l’Allemagne – des coutumes qui doivent être conservées dans leur véritable sens chrétien.

Je vous souhaite à tous une bonne fête. Et n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!


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