Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Avec la Parole de Dieu vient la joie

Avec la Parole de Dieu vient la joie

La rencontre avec la Parole de Dieu nous remplit de joie, et c’est notre force. Ce jeudi matin lors de sa messe quotidienne dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Pape l’a souligné.  Sans la Parole de Dieu, on ne peut pas comprendre que le dimanche soit une fête.

 

Lecture du livre de Néhémie
Lecture du livre de Néhémie

Il convient d’écouter avec attention la Parole de Dieu, car «ouvrir son cœur à la Parole de Dieu nous rend heureux». Ce jeudi matin était lu le livre de Néhémie : «Esdras ouvrit le livre de la Loi, il bénit le Seigneur, et tout le peuple répondit : Amen ! Amen !» (Ne 8, 1-4a.5-6.7b-12).

Ce récit raconte la rencontre du peuple de Dieu avec la Parole au moment de la reconstruction du Temple et du retour de l’exil. Néhémie, le gouverneur, parle avec le prêtre et scribe Esdras pour «introduire» la Parole de Dieu. Tout le peuple se rassembla alors sur la place devant la porte des Eaux.

«Esdras ouvrit le livre ; tout le peuple le voyait, car il dominait l’assemblée. Quand il ouvrit le livre, tout le monde se mit debout». Ils avaient faim de la Parole de Dieu et ils se levèrent. «Figurez-vous que cela faisait des décennies que cela n’était pas arrivé: la rencontre du peuple et de son Dieu». Les lévites expliquaient la Loi au peuple, «une belle chose». Aujourd’hui, «nous sommes habitués» à avoir accès à la Parole de Dieu, mais «mal habitués».

Ce jour-là, Néhémie, le gouverneur, le prêtre et scribe Esdras et les lévites dirent au peuple : «Ce jour est consacré au Seigneur votre Dieu !» Pour les catholiques, cette journée est le dimanche, un «grand jour», «le jour de la rencontre du peuple, de notre famille et de nous-mêmes avec le Seigneur».

Ouvre-t-on son cœur à la Parole ?

À la lecture du livre de la Loi de Dieu, tous se mirent à pleurer, rapporte la Première lecture. Ils pleuraient «d’émotions» et «de joie». Aujourd’hui , «que se passe-t-il dans mon cœur ?» «Est-ce que je laisse la Parole toucher mon cœur ou bien suis-je là à regarder la plafond en pensant à autre chose, laissant la Parole entrer dans une oreille et ressortir dans l’autre» ; « qu’est-ce que je fais pour me préparer à recevoir la Parole ?»

Lorsque la Parole arrive au cœur, c’est la fête. Voilà pourquoi, Néhémie, Esdras et les lévites invitèrent les membres de l’assemblée à ne pas prendre le deuil, ni verser des larmes, mais au contraire à manger des viandes savoureuses et à partager avec celui qui n’a rien de prêt. «Les pauvres sont les enfants de chœur de la fête chrétienne.»

Car «la joie du Seigneur est votre force.» «Les chrétiens sont joyeux parce qu’ils ont accepté et reçu dans leur cœur la Parole, et qu’ils vont souvent à sa rencontre». La joie du Seigneur «nous relève, nous guide, nous fait chanter et pleurer de joie».

Un des psaumes dit qu’au moment de la libération de Babylone, le peuple juif pensait rêver, il ne pouvait y croire. La même expérience arrive «quand nous rencontrons le Seigneur, nous pensons que c’est un rêve, incrédules devant tant de beauté». Que le Seigneur donne à chacun la grâce d’ouvrir son cœur pour cette rencontre avec sa Parole.

L’Esprit Saint est le protagoniste de l’évangélisation

L’Esprit Saint est le protagoniste de l’évangélisation

Lors de l’audience générale, de ce mercredi 2 octobre 2019, le Pape François a poursuivi son cycle de catéchèses sur les Actes des Apôtres. Il a relaté le parcours du diacre Philippe et sa rencontre avec un Éthiopien, haut fonctionnaire qui témoigne de la compréhension du sens de la Parole de Dieu.

 

Philippe et l'eunuque, haut fonctionnaire éthiopien
Philippe et l’eunuque, haut fonctionnaire éthiopien

Deux jours après avoir institué le Dimanche de la Parole de Dieu, le Pape François est revenu sur la richesse et le sens du texte sacré. «Après le martyre d’Étienne, une violente persécution se déchaîne contre l’Église de Jérusalem» et «beaucoup de chrétiens se dispersent dans d’autres endroits de la Judée et en Samarie». Dans le livre des Actes des Apôtres,  «la persécution apparaît comme l’état permanent de la vie des disciples» mais «au lieu d’éteindre le feu de l’évangélisation, elle l’alimente d’avantage».

C’est «une nouvelle étape du voyage de l’Évangile», qui incite Philippe à aller à la rencontre d’un étranger le cœur ouvert. Cette rencontre se passe entre Philippe «qui commence à évangéliser les villes de la Samarie» témoignant de signes de libération et de guérison, et un haut fonctionnaire de la reine d’Éthiopie. Ce grand banquier «avait tout le pouvoir de l’argent» mais «il était humble», et avait besoin d’être guidé pour comprendre la Parole de Dieu.

Évangéliser avec joie en s’abandonnant à l’Esprit Saint

Cette rencontre met en relief le fait qu’il «ne suffit pas de lire les Écritures», il faut en comprendre le sens, l’Esprit. Il faut pénétrer la Parole de Dieu et «être prêt à dépasser ses propres limites» pour rencontrer Dieu et se conformer au Christ qui est la Parole vivante du Père.

Philippe donne donc à son interlocuteur une clef de lecture et l’Éthiopien demande ensuite le baptême et professe la foi du Seigneur Jésus. Cet élan de Philippe est le fruit de l’Esprit Saint. «l’Esprit Saint est le protagoniste de l’évangélisation». «S’il n’y a pas l’Esprit Saint, il n’y a pas d’évangélisation», il peut alors s’agir «de prosélytisme, de publicité».

Évangéliser, c’est «s’abandonner à l’Esprit-Saint pour témoigner même à travers le martyre, même avec la Parole». Et la joie est le signe que les chrétiens sont des évangélisateurs, même dans le martyr.

le Seigneur t’appelle toi aussi

le Seigneur t’appelle toi aussi !

Ce mardi 1er octobre, le Pape a présidé les vêpres dans la basilique Saint-Pierre pour marquer l’ouverture du Mois missionnaire extraordinaire qu’il avait convoqué il y a deux ans afin que «l’Église retrouve (sa) fécondité dans la joie de la mission». Dans son homélie, il a demandé à l’ensemble des baptisés de témoigner par la vie qu’ils connaissent Jésus, en diffusant la paix et la joie partout où il se trouvent. Trois «serviteurs» les accompagnent : sainte Thérèse de Lisieux, Saint François d’Assise et la vénérable Pauline Jaricot.

 

La soirée a commencé par une veillée missionnaire en la basilique Saint-Pierre. Envoyés en Mongolie, en République démocratique du Congo ou en Papouasie- Nouvelle-Guinée pour témoigner de leur foi en Jésus, plusieurs missionnaires ont témoigné ce mardi soir devant notamment, cinq religieuses, trois prêtres et un couple s’apprêtant à recevoir la bénédiction du Pape avant de partir ad gentes au Kirghizstan, au Soudan du Sud ou encore à Taïwan. Le Pape François a remis à chacun un crucifix, à l’issue des vêpres.

Cet office, présidé par le Saint-Père, en la mémoire liturgique de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, a ouvert le Mois missionnaire extraordinaire convoqué en ce mois d’octobre, qui se veut comme une «secousse» afin que «l’Église retrouve sa fécondité dans la joie de la mission».

Dieu nous a confié ses plus grands biens: «notre vie, celles des autres, tant de dons différents à chacun». Des biens qu’il faut faire fructifier avec audace et créativité et non conserver «dans un coffre-fort». «Dieu ne nous demandera pas si nous avons conservé jalousement la vie et la foi, mais si nous nous sommes engagés, en prenant des risques, même en perdant la face.» Avec ce Mois missionnaire, les baptisés ont à «être actifs dans le bien, non comme des notaires de la foi ni les gardiens de la grâce».

Mais que faire pour être missionnaire ? Témoigner que l’on connaît Jésus par la vie, comme le font les martyrs, les premiers témoins. «Ils savent que la foi n’est ni de la propagande ni du prosélytisme, c’est un don respectueux de la vie», et vivent ainsi «en diffusant la paix et la joie, en aimant tout le monde, même leurs ennemis par amour pour Jésus». Chacun a à se demander comment il vit son témoignage, c’est-à-dire la joie d’être aimé et d’être toujours précieux aux yeux de Dieu, «une annonce que beaucoup de personnes attendent».

L’omission, le contraire de la mission

Le Pape met en garde contre les croyants «sur la défensive» qui ont reçu la vie «pour l’enfouir sous terre», au lieu de la mettre en valeur; qui l’ont thésaurisée au lieu de la donner, Or celui qui est avec Jésus sait qu’ «on a ce qu’on donne». Le secret pour posséder la vie, c’est de la donner. «Vivre d’omissions, c’est renier notre vocation: l’omission, c’est le contraire de la mission.»

Quand péchons-nous par omission ? Lorsque l’on s’enferme «dans une triste victimisation, en pensant que personne ne nous aime» au lieu de faire rayonner la joie; quand nous cédons à la résignation, en pensant ne pas être capables, notamment d’enrichir l’autre; lorsque l’on passe tout notre temps à dire que tout va mal; que l’on est «immobilisé par la peur»; quand on vit notre vie «comme on porte un poids et non comme un don»; quand «nous nous mettons au centre avec nos peines, à la place de nos frères et sœurs qui attendent d’être aimés».

Dans l’Évangile de Saint Matthieu (chapitre 25), le Seigneur déclare «bon et fidèle» celui qui a été entreprenant. Dieu aime une Église en sortie, qui ne perd pas de temps à déplorer «le manque de fidèles» ou «les valeurs d’autrefois». Il aime une Église en mission qui ne cherche «qu’à être sel de la terre et levain pour le monde». L’Église sait qu’elle tire sa force d’un amour humble et gratuit et non de son importance sociale ou institutionnelle.

Appelés là où manquent le plus l’espérance et la dignité

En ce mois de mission, «le Seigneur t’appelle toi aussi». Toi qui est père ou mère de famille, jeune, ouvrier, banquier, chômeur ou malade. «Le Seigneur te demande d’être un don là où tu es, comme tu es, pour celui qui est à côté de toi; de ne pas subir la vie, mais de la donner, de ne pas te plaindre, mais de te laisser toucher par les larmes de celui qui souffre». A tous, le Pape demande le courage de témoigner et d’aller là où manquent le plus l’espérance et la dignité, ad gentes, là où trop de personnes vivent encore sans la joie de l’Évangile.

Pour les accompagner, ils auront l’Esprit Saint. Le Pape a également désigné trois serviteurs de l’Église, une religieuse, un prêtre et une laïque. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus «qui a fait de la prière le carburant de l’action missionnaire». Saint François, «le plus grand missionnaire de tous les temps » qui «s’est départit de son confort pour l’Évangile» et la vénérable Pauline Jaricot, une ouvrière qui prélevait sur son salaire pour soutenir les missions et qui fut à l’origine des Œuvres Pontificales Missionnaires.