Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Soyons de Dieu les instruments de guérison, comme les Apôtres

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 7 août 2019


Frères et sœurs, dans les Actes des Apôtres, la prédication de l’Évangile ne s’appuie pas seulement sur les paroles mais aussi sur des actions concrètes qui attestent de la vérité de l’annonce. C’est ce que souligne le récit de guérison de l’homme, infirme de naissance, qui mendiait à la Belle Porte du Temple.

En entrant en relation avec lui, Pierre et Jean ont permis à ce mendiant de trouver la guérison dans le nom de Jésus-Christ, le Nazaréen. Pris par la main et relevé par Pierre, l’homme paralysé, qui symbolise tant d’exclus et de marginalisés de la société, peut désormais marcher et louer Dieu.

Apparaît ainsi le visage d’une Église qui est « sacrement universel du salut » (Lumen Gentium, n.48), lieu de libération et de guérison. Dans la personne des Apôtres, l’Église, « hôpital de campagne », mère au cœur tendre et attentionné, a versé le baume de la proximité et de la consolation sur un enfant de Dieu contraint de vivre dans l’affliction et l’humiliation.

Pierre et Jean nous apprennent de cette manière que notre véritable richesse est dans la relation avec le Ressuscité et qu’en lui nous possédons tout. Car l’Évangile manifeste la puissance du nom de Jésus qui accomplit des prodiges.

Demandons au Père le don d’une mémoire reconnaissante pour les bienfaits de son amour dans notre vie. Et que l’Esprit Saint nous aide à en témoigner dans la louange et dans le service des autres. Que Dieu vous bénisse !


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Dans les cieux est le vrai trésor et non dans les biens matériels

Le prêteur d'argent et sa femme - motif d'un tableau de Quentin Matsys 1514 Louvre
Le prêteur d’argent et sa femme – motif d’un tableau de Quentin Matsys 1514 Louvre

Les biens matériels, même s’ils sont nécessaires, ne peuvent constituer le but de notre existence, le «vrai trésor» se trouve dans les cieux. C’est ce que nous dit le Pape François avant l’Angélus de ce jour sur la Place Saint Pierre à Rome.

L’Évangile proposé par la liturgie de ce jour (Lc 12, 13-21) nous montre Jésus sollicité pour intervenir sur un problème d’héritage familial. Mais le Seigneur n’affronte pas directement la question; Il exhorte plutôt à se garder de toute avidité, et pour illustrer son propos, raconte la parabole du riche insensé, qui se croit heureux et à l’abri grâce aux biens accumulés. Mais un contraste apparaît bientôt entre ce que le riche prévoit pour lui et ce que Dieu lui annonce.

Les richesses peuvent enchainer le cœur

Le riche pense à trois considérations: les nombreux biens amassés, les nombreuses années qu’ils lui assurent, la tranquillité et le bien-être illimité. Mais la Parole de Dieu vient annuler ces projets. «Au contraire des ‘nombreuses années’, Dieu indique l’immédiateté de ‘cette nuit’ ; au lieu de la ‘jouissance de l’existence’, Il lui présente le fait de rendre compte de sa vie».

Quant à la réalité des biens du riche, elle est recouverte par le sarcasme de cette question que Dieu pose: «et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?». Cet homme, que Dieu traite de «fou», «a renié Dieu et n’a pas fait ses comptes avec Lui».

«Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu» : la conclusion de l’Évangile sonne comme un «avertissement», et nous révèle l’horizon qui doit être le nôtre.

«Les biens matériels sont nécessaires à la vie, mais ne doivent pas constituer la fin de notre existence, ils sont un moyen pour vivre honnêtement, dans le partage avec ceux qui en ont besoin». Jésus nous fait comprendre que «les richesses peuvent enchaîner le cœur, et le détourner du vrai trésor qui est dans les cieux». Saint Paul le rappelle à son tour, dans sa lettre aux Colossiens 3, 1-5, 9-11.

Un style de vie évangélique et non mondain

Cela ne veut pas dire qu’il faut s’éloigner de la réalité, tempère le Pape, mais qu’il convient de «chercher les choses qui ont une vraie valeur: la justice, la solidarité, l’accueil, la fraternité, la paix, toutes ces choses qui constituent la dignité de l’homme».

Il faut tendre vers une vie qui porte l’empreinte d’un style évangélique, non mondain: «aimer Dieu de tout notre être, aimer son prochain comme soi-même, dans le service et le don de soi». «L’amour vécu de cette manière est la source du vrai bonheur, tandis que la recherche démesurée des biens matériels et des richesses et souvent foyer d’inquiétude, d’adversité, de prévarications, de guerre».

Et le Pape de conclure en s’adressant comme de coutume à la Mère de Dieu: «qu’elle nous aide à ne pas être fascinés par les sécurités qui passent, mais à être chaque jour des témoins crédibles des valeurs éternelles de l’Évangile».

Lettre aux prêtres

Au terme de l’Angélus, le Pape François a rappelé le 160e anniversaire de la mort du saint Curé d’Ars, «modèle de bonté et de charité» célébré ce dimanche 4 août. «En cette fête significative, j’ai voulu envoyer une lettre aux prêtres du monde entier, pour les encourager dans la fidélité à la mission à laquelle le Seigneur les a appelés. Que le témoignage de ce curé, humble et dévoué à son peuple, aide à redécouvrir la beauté et l’importance du sacerdoce ministériel dans la société contemporaine».

Prière pour les victimes de fusillade aux États-Unis

« Soyons spirituellement proches des victimes de la violence qui a ensanglanté le Texas, la Californie et l’Ohio aux États-Unis, frappant des personnes sans défense.Je vous invite à me joindre à ma prière pour ceux qui ont perdu la vie, pour les blessés et leurs familles. » Le Pape a adressé une prière à Marie pour les victimes.

Jésus enseigne le Notre Père aux disciples

Commentant le passage dans l’Évangile de Luc, dans lequel Jésus enseigne le « Notre Père » aux disciples, le Pape François nous demande instamment de prier sans cesse, d’entrer en communication avec le Père et d’entretenir une relation personnelle avec lui, comme le font les enfants avec leurs mille pourquoi à leurs pères.

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place saint Pierre
Dimanche, 28 juillet 2019


Chers frères et sœurs, bonjour!

Dans la page de l’Évangile d’aujourd’hui (voir Lc 11, 1-13), saint Luc raconte les circonstances dans lesquelles Jésus enseigne le « Notre Père ». Comme tels, Les disciples savent déjà prier en récitant les formules de la tradition juive, mais ils souhaitent également pouvoir vivre eux aussi la même « qualité » de la prière de Jésus, car ils peuvent voir que la prière est une dimension essentielle de la vie de leur Maître.

Chacune de ses actions importantes est caractérisée par des arrêts de prière prolongés. De plus, ils restent fascinés car ils voient qu’il ne prie pas comme les autres maîtres du temps, mais que sa prière est un lien intime avec le Père, au point qu’ils souhaitent participer à ces moments d’union avec Dieu pour en savourer pleinement la douceur.

Ainsi, un jour, ils attendent que Jésus termine la prière, dans un lieu isolé, puis ils demandent: « Seigneur, enseigne-nous à prier » (v.1). Répondant à la question explicite des disciples, Jésus ne donne pas une définition abstraite de la prière, il n’enseigne pas non plus une technique efficace pour prier et « obtenir » quelque chose.

En communication avec le Père

Au lieu de cela, il invite ses fidèles à faire l’expérience de la prière, en les mettant directement en communication avec le Père, suscitant en eux le désir d’une relation personnelle avec Dieu, avec le Père.

Voici la nouveauté de la prière chrétienne! C’est un dialogue entre personnes qui s’aiment, un dialogue basé sur la confiance, soutenu par l’écoute et ouvert à la solidarité. C’est un dialogue du Fils avec le Père, un dialogue entre les enfants et le Père. C’est la prière chrétienne.

Précieux don du maître

Par conséquent, il leur donne la prière du « Notre Père », peut-être le cadeau le plus précieux que nous ait laissé le divin Maître dans sa mission terrestre. Après nous avoir révélé son mystère de Fils et de Frère, avec cette prière, Jésus nous fait pénétrer dans la paternité de Dieu.

Je tiens à souligner ceci : lorsque Jésus nous enseigne le Notre Père , Il fait entrer dans la paternité de Dieu et nous montre le moyen d’entrer dans un dialogue de prière et de dialogue direct avec Lui, par le biais du chemin de la confiance filiale. Et un dialogue entre le Père et son Fils, du Fils avec le Père.

Le don de Dieu

Ce que nous demandons dans le « Notre Père » nous est déjà tout donné dans le Fils unique: la sanctification du Nom, l’avènement du Royaume, le don du pain, le pardon et la libération du mal. Comme nous le demandons, nous ouvrons notre main pour le recevoir. Recevez les dons que le Père nous a montrés dans le Fils.

La prière que le Seigneur nous a enseignée est la synthèse de chaque prière et nous l’adressons toujours au Père en communion avec nos frères. Il arrive parfois que, dans la prière, il y ait des distractions, mais souvent, nous ressentons le désir de nous arrêter au premier mot: « Père » et de ressentir cette paternité dans notre cœur.

Ensuite, Jésus raconte la parabole de l’ami importun et dit: « nous devons insister quand nous priions ». Cela me rappelle ce que font les enfants quand ils ont trois, trois ans et demi: ils commencent à demander des choses qu’ils ne comprennent pas. Dans mon pays, cela s’appelle « l’âge des pourquoi », je crois que même ici, c’est la même chose.

Ardente persévérance

Les enfants commencent à regarder leur père et à dire: « Papa, pourquoi? Papa, pourquoi? » Ils demandent des explications. Nous faisons attention : quand le père commence à expliquer pourquoi, ils arrivent avec une autre question sans écouter toute l’explication. Qu’est-ce qui se passe ? Il arrive que les enfants ne se sentent pas en sécurité à propos de nombreuses choses qu’ils commencent à comprendre à mi-chemin.

Ils veulent juste attirer le regard de leur père sur eux et pour cela: « Pourquoi, pourquoi, pourquoi? » Nous, dans le Notre Père, si nous nous arrêtons au premier mot, nous ferons comme si nous étions enfants, attirons le regard du Père sur nous. Disons « Père, Père », et aussi: « Pourquoi? » Et Il nous regardera.

Demandons à Marie, une femme qui prie, de nous aider à prier le Notre Père, unis à Jésus pour vivre l’Évangile, guidés par le Saint-Esprit.

Après l’angélus

Chers frères et sœurs,

J’ai appris avec douleur la nouvelle du naufrage dramatique survenu ces derniers jours dans les eaux de la Méditerranée, où des dizaines de migrants, y compris des femmes et des enfants, ont perdu la vie.

Je réitère un appel sincère à la communauté internationale pour qu’elle agisse avec rapidité et détermination, afin d’éviter que de telles tragédies ne se reproduisent et pour garantir la sécurité et la dignité de tous. Je vous invite à prier avec moi pour les victimes et leurs familles. Et aussi demandons avec le cœur: « Père, pourquoi? » [Une minute de silence suit]

Je vous souhaite à tous un bon dimanche et, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi.


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