Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

UNITÉ 2019 : 8 LE SEIGNEUR EST MA LUMIÈRE ET MON SALUT

25 JANVIER

LE SEIGNEUR EST MA LUMIÈRE ET MON SALUT

Lectures bibliques

Psaume 27,1-4 : Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ? Si des méchants s’avancent contre moi pour me déchirer, ce sont eux, mes ennemis, mes adversaires, qui perdent pied et succombent. Qu’une armée se déploie devant moi, mon cœur est sans crainte ; que la bataille s’engage contre moi, je garde confiance. J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie,  pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m’attacher à son temple.

Jean 8,12-20 : Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.

Réflexion

Tout au long des huit jours de cette Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens, les réflexions quotidiennes ont porté sur un certain nombre de situations difficiles auxquelles le monde est actuellement confronté, telles que la cupidité, la violence, l’exclusion, l’exploitation, la pauvreté, la pollution, la faim et le trafic en tous genres.

Les Églises d’Indonésie prennent aussi ces questions pour des défis auxquels tous les chrétiens sont confrontés. Elles reconnaissent et confessent que certains de ces péchés ont aussi entaché la vie de leurs Églises, ce qui a blessé leur unité et amoindri leur témoignage envers le monde. En même temps, elles conviennent aussi des nombreux exemples prometteurs donnés par les Églises qui se rassemblent pour témoigner de leur unité dans le Christ.

Les chrétiens d’autres parties du monde peuvent citer beaucoup d’autres exemples à partir de leur propre situation. Jour après jour, année après année, et particulièrement en cette Semaine de Prière pour l’Unité, des chrétiens se réunissent pour prier ensemble, en professant leur foi baptismale commune, en écoutant la voix de Dieu dans les Écritures, et en priant les uns avec les autres pour l’unité du corps du Christ.

Ce faisant, ils reconnaissent que la Sainte Trinité est la source de toute unité, et que Jésus est la lumière du monde qui promet la lumière de la vie à ceux qui le suivent. Ils sont souvent attristés ou contrariés par les nombreuses injustices du monde. Mais ils ne perdent pas l’espérance, ils se mettent à agir. Puisque le Seigneur est leur lumière, leur salut et la citadelle de leur vie, ils n’ont pas de crainte

Prière

Dieu notre Soutien, nous te louons pour ton amour bienveillant, pour ton appui dans les moments d’épreuve, pour la lumière que tu nous manifestes aux moments de ténèbres. Aide-nous à vivre l’unité dans la diversité pour témoigner de notre communion avec toi, Toi qui es Père, Fils et Saint-Esprit, un seul Dieu maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

JMJ Panama : garder vivant le rêve de l’amour de Dieu

Premier rendez-vous du Pape François avec les jeunes, la cérémonie d’ouverture des JMJ s’est tenue ce jeudi soir à Panama City. «La chose la plus attendue de ces Journées ne sera pas un document final, (…) mais vos visages et une prière.»
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Après un temps de chants, de danses, de lecture de l’Évangile, le Pape s’est adressé aux jeunes.  «Pierre est avec vous.» Il a renouvelé son appel à «ne pas avoir peur», «à aller de l’avant non pas pour créer une église parallèle un peu plus ‘divertissante’  ou ‘cool’ avec tel ou tel élément décoratif  (…)» :penser ainsi ne serait pas respecter ce que l’Esprit nous dit à travers vous.»

Le Pape s’est dit conscient des sacrifices et des efforts accomplis pour pouvoir participer à cet événement, préparé en amont par des rencontres de réflexion et de prière. «Vous n’avez pas eu peur de risquer et de marcher.»

Les différences n’empêchent pas la culture de la rencontre

Les différences de langues, de cultures, de régions et d’histoires n’empêchent pas de se retrouver dans la joie, de confesser ensemble sa foi, unis par une personne: le Christ. En se rencontrant ici au Panama, les jeunes deviennent «de véritables maitres et artisans de la culture de la rencontre».

«Par vos gestes et vos attitudes, par vos regards, vos désirs et surtout par votre sensibilité vous refusez et désavouez tous ces discours qui se focalisent et s’efforcent de semer la division», l’exclusion et le rejet de ceux «qui ne sont pas comme nous».  Ici, le Pape a cité son prédécesseur, Benoît XVI : «l’amour véritable n’efface pas les différences légitimes, mais les harmonise en une unité supérieure.»

«Le christianisme, c’est le Christ»

Mais qu’est-ce que la culture de la rencontre ? Elle consiste plutôt à  «garder vivant un rêve commun» , celui pour lequel Jésus a donné sa vie sur la croix, «un rêve qui circule dans nos veines, qui fait frissonner le cœur et le fait danser chaque fois que nous l’écoutons : ‘Aimez-vous les uns les autres’». «Le christianisme, c’est le Christ», disait saint Oscar Romero, l’un des saints patrons de ces JMJ.

S’ouvrir à l’amour de Dieu

C’est l’amour du Christ qui est le ciment de l’unité et de la  rencontre, un amour qui ne marginalise pas , ni n’écrase, un amour qui guérit, relève, réconcilie, c’est «l’amour silencieux de la main tendue dans le service et le don de soi qui ne se vante pas.»

«Cet amour en vaut-il la peine ?» «Ce fut la même demande que reçut Marie» lors de l’Annonciation. La jeune fille de Nazareth «n’était pas une ingénue, elle savait très bien ce qu’était l’amour». Et par son «oui» elle a donné chair et vie au rêve de Dieu.

«Veux-tu que ce rêve prenne vie ? Veux-tu lui donner chair avec tes mains, avec tes pieds, avec ton regard, avec ton cœur ? Veux-tu que l’amour du Père t’ouvre de nouveaux horizons et te conduise sur des chemins jamais pensés ni imaginés, rêvés ni espérés, qui réjouissent et fassent chanter et danser le cœur ?», a demandé le Pape, demandant aux jeunes de fermer les yeux, de faire silence et répondre dans leur cœur à ces questions.

Ce qui sortira de ces JMJ

Quelle sera la chose la plus attendue de ces journées ? Ni un «document final», ni une «lettre convenue», mais bien «vos visages et une prière». Chacun retournera chez lui, plein d’une «force nouvelle», «rempli de l’Esprit- Saint pour garder vivant ce rêve qui nous unit».

«Là où nous nous rencontrons, faisant ce que nous sommes en train de faire, nous pouvons toujours lever les yeux et dire : Seigneur, apprends-moi à aimer comme toi tu nous a aimés». Cette prière a été répétée plusieurs fois par les jeunes, à la demande du Saint-Père.

Pour finir, il a remercié tous ceux qui ont préparé ces JMJ et qui aident à ce que «le Panama soit aujourd’hui non seulement un canal qui unit les mers, mais aussi un canal où le rêve de Dieu continue de trouver des voies pour grandir, se multiplier et se répandre dans tous les recoins de la terre.»

une Église humble qui se laisse blesser

En cette première journée de son séjour au Panama, avant de rencontrer les jeunes rassemblés pour les JMJ, le Pape François a tenu un discours, entrelacé des citations de saint Oscar Romero, devant les évêques d’Amérique centrale rassemblés en l’église saint François d’Assise de la capitale du Panama. Il a offert ainsi des clés de lecture pour appréhender son message pour la Journée des Communications et la rencontre pour la protection des mineurs.

 

Il est intervenu à partir de la pensée de saint Oscar Romero, récemment canonisé dans le contexte du Synode des évêques sur les jeunes. «Sa vie et son enseignement sont une source permanente d’inspiration pour nos Églises et, d’une manière particulière, pour nous-mêmes, évêques», a t-il dit en reprenant les mots de son blason épiscopal : «Sentir avec l’Église».

«C’est un héritage qui peut se transformer en témoignage actif et vivifiant pour nous-mêmes, également appelés au don du martyr dans le service quotidien de nos peuples. (…) Recourir à la figure de Romero, c’est invoquer la sainteté et le caractère prophétique qui vit dans l’ADN de vos Églises particulières.»

Un amour donné à l’Église

«Cet amour naît de l’accueil d’un don totalement gratuit, qui ne nous appartient pas et qui nous libère de toute prétention et de toute tentation de nous en croire propriétaires et uniques interprètes. Nous n’avons pas inventé l’Église, elle n’est pas née avec nous et elle continuera sans nous. Une telle attitude, loin de nous abandonner à la paresse, éveille une insondable et inimaginable reconnaissance qui nourrit tout.» 

À noter la fidélité de Mgr Romero aux intuitions du Concile Vatican II. «Il ne fut ni idéologue ni idéologique ; son action est née d’une intégration des documents conciliaires.»

À la suite de la vie donnée par Mgr Romero au peuple d’El Salvador, le Pape a invité à ne pas avoir «peur de toucher et de nous approcher des blessures de notre peuple, qui sont aussi nos blessures, et de le faire à la manière du Seigneur. Le pasteur ne peut pas rester éloigné de la souffrance de son peuple ; de plus, nous pourrions dire que le cœur du pasteur se juge à sa capacité à se laisser toucher face à tant de vies blessées et menacées.»

«Sentir avec l’Église», devise épiscopale de saint Oscar Arnulfo Romero, archevêque de San Salvador, martyrisé par les escadrons de la mort alors qu’il célébrait sur l’autel, est véritablement le fil rouge du discours du Pape devant les évêques centraméricains en l’église Saint François d’Assise de Panama, lors de sa première journée aux JMJ 2019.

Une fois de plus, le Souverain pontife a tracé une sorte de cadre pastoral utile pour comprendre la situation actuelle de l’Église. Il a souligné avant toute chose que «sentir avec l’Église» signifiait expérimenter le don gratuit, «qui ne t’appartient pas» et «qui libère de tout prétexte et des tentations à se croire son propre maître et ses seuls interprètes». 

Dans une époque saturée de messages réduits à des slogans, où les accusations et les préjugés distillés par le web, se rappeler, que «nous n’avons pas inventé l’Église, qu’elle n’est pas née avec nous, et qu’elle nous survivra» aide à descendre de son piédestal d’autosuffisance, de l’hyperactivisme, et des logiques fonctionnalistes, entrepreneuriales et managériales.

L’Église, comme la lune, ne puise pas la lumière elle-même, mais elle la reçoit du véritable hélios, le Christ, comme l’énonçait saint Ambroise de Milan (340-397).

Pour Mgr Romero, «sentir avec l’Église» consiste à porter dans sa propre intimité toute la kénose du Christ – l’action de vider, de se dépouiller. Il est important de ne pas craindre d’approcher et de toucher les blessures de notre peuple, qui sont aussi nos blessures, et ce, à la manière du Seigneur.

Le pasteur ne peut rester à l’écart de la souffrance de son peuple; en effet, on pourrait dire que le cœur du pasteur se mesure à sa capacité de se déplacer devant de nombreuses vies blessées et menacées. C’était le style de Mgr Romero et c’est l’indication que le Pape François donne aujourd’hui aux évêques en leur demandant d’assister à une Église humble et pauvre, fuyant le risque d’orgueil, d’arrogance et d’autosuffisance.

C’est aussi, au fond, la manière la plus authentique d’aborder la prochaine rencontre pour la protection des mineurs au Vatican avec les présidents des conférences épiscopales du monde entier. Une rencontre caractérisée par l’écoute des victimes qui ont survécu à ces abus et donc à leurs blessures, à partir desquelles nous devons nous aussi nous laisser blesser.

Le Pape a également tenu à souligner que la kénose du Christ exige d’abandonner «la virtualité de l’existence et des discours pour écouter le bruit et l’appel constant des véritables personnes qui nous amènent à créer des liens». Parce que les réseaux servent «à créer des contacts mais pas des racines», ils ne sont pas capables de nous donner un sentiment d’appartenance, ni de nous faire sentir partie d’un même peuple.

JEUNES, MIGRANTS, PRÊTRES…