Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

faire son examen de conscience pour laisser place à l’Esprit

Le pape François a célébré la messe dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe ce mardi matin et rappelé que, dans le cœur de l’homme, «l’esprit du monde» et «l’Esprit de Dieu» s’affrontent chaque jour.

 

Le cœur de l’homme est comme un «champ de bataille», où deux «esprits» différents sont face à face : l’un, celui de Dieu, nous amène «au bien, à la charité, à la fraternité», l’autre, celui du monde, nous pousse «vers la vanité, la fierté, la suffisance, le bavardage».

Le point de départ des réflexions du Saint-Père est la première lecture, dans laquelle «l’apôtre Paul enseigne aux Corinthiens le chemin à suivre pour avoir la pensée du Christ», une voie marquée par l’abandon à l’Esprit-Saint. En fait, c’est l’Esprit-Saint qui nous amène à «connaître Jésus», à avoir ses propres «sentiments», et à en comprendre le «cœur».

La lutte éternelle entre le bien et le mal

«L’homme laissé à ses forces ne comprend pas les choses de l’Esprit. Il y a deux esprits, deux manières de penser, de ressentir, d’agir : une manière qui m’amène à l’Esprit de Dieu et une qui m’amène à l’esprit du monde. Et cela se produit dans notre vie: pour ainsi dire, nous avons tous ces deux ‘esprits’.»

«L’Esprit de Dieu qui nous conduit à de bonnes œuvres, à la charité, à la fraternité, à l’adoration de Dieu, à la connaissance de Jésus, à multiplier les bonnes œuvres de charité, à prier. Et l’autre, l’esprit du monde, qui nous conduit à la vanité, à l’orgueil, à la suffisance, au bavardage: un tout autre chemin. Notre cœur – disait un saint – est comme un champ de bataille, un champ de guerre où ces deux esprits se combattent».

Gagner des tentations comme Jésus

«Dans la vie chrétienne», par conséquent, «nous devons lutter pour faire place à l’Esprit de Dieu» et «chasser l’esprit du monde». Un «examen de conscience» quotidien aide à «identifier les tentations», à clarifier comment ces forces opposées agissent.

«C’est très simple: nous avons ce grand cadeau, qui est l’Esprit de Dieu, mais nous sommes fragiles, nous sommes des pécheurs et nous avons aussi la tentation de l’esprit du monde. De cette lutte spirituelle, de cette guerre de l’esprit, nous devons sortir vainqueurs comme Jésus.»

Pas des animaux, mais des Fils de Dieu

Tous les soirs, le chrétien devrait relire le jour qui vient de s’écouler pour voir si la «vanité» et la «fierté» ont prévalu ou s’il est parvenu à imiter le Fils de Dieu.

«Nous devons savoir ce qui se passe dans notre cœur. Si nous ne faisons pas cela, si nous ne savons pas ce qui se passe dans nos cœurs – et ce n’est pas moi qui dit cela, mais la Bible – nous sommes comme des animaux qui ne comprennent rien, qui avancent par instinct. Mais nous ne sommes pas des animaux, nous sommes des Fils de Dieu, baptisés par le don du Saint-Esprit. C’est pourquoi il est important de comprendre ce qu’il s’est passé aujourd’hui dans mon cœur. Le Seigneur nous enseigne à faire chaque jour un examen de conscience».

Mère Teresa, icône de la Miséricorde

Il y a tout juste deux ans. Ce fut l’un des points d’orgue de l’Année sainte de la Miséricorde : le Pape a inscrit Mère Teresa, fondatrice de la congrégation des Missionnaires de la Charité au calendrier des Saints le dimanche 4 septembre 2016, devant 120 000 fidèles qui participaient à la messe de canonisation.

Dans son homélie, le Pape a rappelé que «partout où il y a une main tendue qui demande une aide pour se remettre debout, doit se percevoir notre présence, ainsi que la présence de l’Église qui soutient et donne espérance». Il rappelle que les chrétiens sont appelés à traduire dans le concret ce qu’ils invoquent dans la prière et qu’ils professent dans la foi. «L’engagement que le Seigneur demande est l’engagement d’une vocation à la charité». Un engagement «sérieux», mais joyeux qui demande «radicalité et courage».

Une femme qui s’est dépensée pour la défense de la vie

Le Saint-Père rend également hommage à la nouvelle sainte qu’il continue d’appeler Mère Teresa, «il serait un peu difficile de l’appeler sainte Thérèse», glisse-t-il dans un sourire. En se rendant disponible à travers l’accueil et la défense de la vie humaine, Mère Teresa a été tout au long de sa vie une «généreuse dispensatrice de la miséricorde divine». Elle s’est dépensée dans la défense de la vie dans le sein maternel comme la vie abandonnée et rejetée. Elle s’est penchée sur les personnes abattues qu’on laisse mourir au bord des routes ; elle a fait entendre sa voix aux puissants de la terre, afin qu’ils reconnaissent leurs fautes.

Mère Teresa, une sainte de la miséricorde. «La miséricorde a été pour elle le ‘‘sel’’ qui donnait de la saveur à chacune de ses œuvres, et la ‘‘lumière’’ qui éclairait les ténèbres de ceux qui n’avaient même plus de larmes pour pleurer leur pauvreté et leur souffrance».

Sa mission perdure de nos jours comme un témoignage éloquent de la proximité de Dieu aux pauvres parmi les pauvres. Le Pape François a remis ce dimanche «cette figure emblématique de femme et de consacrée au monde du volontariat : qu’elle soit votre modèle de sainteté !»

Mère Teresa, un «infatigable artisan de miséricorde» dont il espère qu’il nous aidera à comprendre toujours mieux que «notre unique critère d’action est l’amour gratuit, libre de toute idéologie et de tout lien et offert à tous sans distinction de langue, de culture, de race ou de religion». Le Pape François a enfin demandé à chacun de porter le sourire de la sainte en leur cœur et de l’offrir à leur prochain pour «ouvrir des horizons de joie et d’espérance à tant de personnes découragées».

Après la prière de l’angélus dimanche 4 septembre 2016, place Saint-Pierre, le Pape François a remercié toutes les personnes qui ont pris part à la messe de canonisation de Mère Teresa. Un salut adressé en premier lieu aux Missionnaires de la Charité, «la famille spirituelle de Mère Teresa». «Que votre sainte fondatrice veille toujours sur votre chemin et vous obtienne d’être toujours fidèles à Dieu, à l’Église et aux pauvres. J’aimerais rendre hommage à ceux qui se donnent au service des frères dans des contextes difficiles et risqués», les religieuses «qui donnent leur vie sans ménagement». «Je pense particulièrement à la sœur missionnaire espagnole, Sœur Isabelle, qui a été assassinée il y a deux jours dans la capitale d’Haïti, un pays tellement éprouvé. Que cesse de tels actes de violence et qu’il y ait plus de sécurité. Rappelons-nous ces autres sœurs qui, récemment, ont subi des violences dans d’autres pays. »

Rappelons que la congrégation des missionnaires de la charité a été établie officiellement le 7 octobre 1950, jour de Notre Dame du saint Rosaire, que Mère Térésa a placé la congrégation sous le patronage du « Cœur immaculé de la Bienheureuse Vierge Marie » et que peu après, elle a  fondé un mouroir qui s’appelle « le cœur pur » et qui est dédié au cœur Immaculé de Marie.

La joie du don selon Mère Teresa – prière

Mère Teresa, vie au service des plus pauvres

L’homélie du Pape lors de la canonisation de Mère Teresa (page 2)

face au scandale, le silence et la prière

Devant qui cherche le scandale, le silence et la prière

Le Pape François a repris, ce lundi 3 septembre 2018, les messes matinales  dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe du Vatican. Commentant l’Évangile du jour,il fait remarquer que la volonté de “scandale” et de “division” peut être contrée seulement par la prière et le silence.

 

«La vérité est douce, elle est silencieuse.» «Avec les personnes qui cherchent  le scandale et la division», l’unique voie à prendre est celle du «silence» et de la «prière». Dans l’Évangile du jour, en St Luc (4, 16-30), Jésus, revenu à Nazareth, est accueilli avec suspicion par ses compatriotes.

La Parole du Seigneur mise en valeur dans ce texte nous permet de réfléchir sur la «façon d’agir dans notre vie quotidienne face aux malentendus» et de comprendre «comment le père du mensonge, l’accusateur, le diable, agit pour détruire l’unité d’une famille, ou d’un peuple».

Le silence de Jésus devant le mensonge

Parvenu à la synagogue, Jésus est accueilli avec une grande curiosité : tous veulent voir de leurs propres yeux les prodiges qu’il a accomplis ailleurs. Mais le Fils du Père céleste n’utilise que la «Parole de Dieu», une habitude qu’Il adopte «quand Il veut vaincre le diable».

Et c’est justement cette attitude d’humilité qui donne lieu aux premières interrogations, -«N’est-ce pas là le fils de Joseph ?»-, qui elles-mêmes sèment le «doute», induisent un changement d’atmosphère, «de la paix à la guerre», «de la stupeur à l’indignation». Avec son silence, Jésus vainc «les chiens sauvages», vainc «le diable qui avait semé le mensonge dans leurs cœurs.»

«Ce n’était pas des personnes, mais une meute de chiens sauvages qui le chassèrent hors de la ville. Ils ne raisonnaient pas, ils hurlaient. Jésus se taisait. Ils le menèrent au sommet d’un escarpement pour le précipiter en bas. Et ce passage de l’Évangile se termine ainsi :‘mais Lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin’.»

«Voilà la dignité de Jésus : avec son silence, il vainc cette meute sauvage et s’en va. Parce que son heure n’était pas encore venue. La même chose arrivera lors du Vendredi Saint : les personnes qui, le dimanche des Rameaux l’avaient acclamé aux cris de ‘Béni soit le Fils de David’, disaient ‘crucifie-le’: elles avaient changé. Le diable avait semé le mensonge dans leurs cœurs et Jésus se taisait.»

La vérité est douce

«Le silence vainc, mais à travers la croix. Le silence de Jésus. Mais combien de fois dans les familles, commencent des discussions sur la politique, le sport, l’argent, et une fois ou l’autre, ces familles se détruisent. On voit dans ces discussions que le diable est là qui veut détruire…. Silence.»

(…) «Parce que la vérité est douce, elle est silencieuse, elle n’est pas bruyante. Ce qu’a fait Jésus n’est pas facile : mais la dignité du chrétien est ancrée dans la force de Dieu. Avec les personnes qui ne font pas montre de bonne volonté, avec les personnes qui recherchent uniquement le scandale, la division, la destruction, aussi dans les familles : le silence. Et la prière

Un temps pour parler… et un temps pour se taire

«Que le Seigneur nous donne la grâce de discerner quand nous devons parler et quand nous devons nous taire. Et cela, dans toute notre vie : au travail, à la maison, dans la société… Ainsi, nous deviendrons plus imitateurs de Jésus.»

3 septembre 2018 – citations d’après infos de Vatican news.