Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

le royaume de Dieu est fondé sur l’amour, non sur la violence

Christ roi
Christ roi

Le royaume de Dieu est fondé sur l’amour, non sur la violence et la force des armes: c’est ce qu’a affirmé le Pape François peu avant la prière de l’Angélus, en ce dimanche où l’Église célèbre le Christ Roi de l’Univers, une solennité qui clôt l’année liturgique.

L’Évangile de ce dimanche, en Saint Jean, nous fait vivre une scène «humiliante» : Jésus, après avoir été arrêté, ligoté, abreuvé d’insultes, traduit devant les autorités du Sanhédrin, est présenté devant Ponce Pilate. S’ensuit un «dramatique interrogatoire» où le procurateur romain lui pose par deux fois cette question : «es-tu roi ?»

Jésus n’a pas d’ambition politique

«Mon royaume n’est pas de ce monde», répond d’abord Jésus avant d’affirmer, «tu l’as dit, je suis roi ». Pour le Pape François, il est évident que le Christ n’a aucune ambition politique ; il suffit de voir ce qu’il se passe après la multiplication des pains lorsque la foule se met à la recherche de Jésus pour le proclamer roi, espérant qu’il rétablisse la royauté juive en Israël, et renverse la puissance romaine.

Mais le Seigneur se retire dans la montagne, à l’écart pour prier, car pour Lui, la royauté «ne se réalise pas avec la révolte, la violence et la force des armes». Et Il le fait remarquer à Pilate: si son royaume était de ce monde, des gardes auraient combattu pour Le défendre.

Ne pas oublier que le royaume de Jésus n’est pas de ce monde

Jésus «veut faire comprendre qu’au-dessus du pouvoir politique, se trouve un autre beaucoup plus grand» qui ne se conquiert pas par des moyens humains. Lui, Jésus est venu sur terre «pour exercer ce pouvoir» en rendant témoignage à la vérité ; une vérité divine, suprême et immuable, qui est le message essentiel de l’Évangile : «Dieu est Amour».

Jésus est le roi d’un royaume éternel affermi sur l’amour, à l’inverse des «règnes fondés sur le pouvoir des armes et la prévarication» et donc voués à s’effondrer. La solennité que l’Église célèbre aujourd’hui nous rappelle que la création toute entière tend vers la «manifestation définitive de Jésus», Roi de l’univers et Seigneur de l’Histoire.

Aujourd’hui, Jésus «nous demande de le laisser devenir notre roi» ; un roi qui «nous a sauvés de la mort» par son sacrifice sur la croix, qui éclaire notre existence de sa lumière. «Mais nous ne devons jamais oublier que le royaume de Jésus n’est pas de ce monde. Il pourra donner un sens nouveau à notre vie (…) seulement à condition que nous suivions pas les logiques du monde et de ses rois.»

Rappel du 85e anniversaire de l’Holomodor

Juste après la prière de l’Angélus, le Souverain Pontife a rappelé la commémoration, hier samedi, par l’Ukraine, du 85e anniversaire de l’Holomodor, une terrible famine provoquée par les autorités soviétiques et qui causa la mort de millions de personnes, «une image douloureuse». «Que cette immense blessure du passé soit un appel pour que de telles tragédies ne se répètent plus jamais. Prions pour ce cher pays et pour la paix tant désirée.»

Les commandements ouvrent le cœur à Dieu

Le Pape François a poursuivi ce mercredi place Saint-Pierre son cycle de catéchèses sur les dix commandements. Il a abordé le dernier : «Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain». C’est «l’achèvement du voyage à travers le Décalogue». Aujourd’hui nous «célébrons la fête de la Présentation de la Vierge Marie.»

*

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 21 novembre 2018


Frères et sœurs, nos rencontres sur le Décalogue nous conduisent aujourd’hui au dernier commandement : tu ne convoiteras rien de ce qui appartient à ton prochain. Cette dernière parole met en évidence le fait que toutes les transgressions naissent d’une racine intérieure commune : les désirs mauvais.

Tout le parcours fait par le Décalogue n’aurait aucune utilité s’il n’arrivait pas à toucher le cœur de l’homme. C’est là le point d’arrivée. Si le cœur n’est pas libéré, le reste sert à peu de chose. Les préceptes de Dieu peuvent se réduire à n’être qu’une belle façade d’une vie qui demeure une existence d’esclave et non de fils.

Souvent, derrière le masque pharisaïque du correct se cache quelque chose de mauvais et de non résolu. Nous devons nous laisser démasquer de ces commandements sur le désir parce qu’ils nous montrent notre pauvreté, pour nous conduire à une sainte humiliation. L’homme en a besoin, car ainsi il découvre qu’il ne peut se libérer seul, sans le don de l’Esprit Saint.

Nos efforts porteront du fruit si nous nous ouvrons à la relation avec Dieu, dans la vérité et la liberté. Le but de la Loi est de conduire l’homme à sa vérité, c’est-à-dire à sa pauvreté qui devient ouverture authentique et personnelle à la miséricorde de Dieu qui nous transforme et nous renouvelle.

Les dernières paroles du Décalogue nous invitent donc à nous reconnaître mendiants. Elles nous aident à nous mettre devant le désordre de notre cœur, pour cesser de vivre égoïstement et devenir pauvres en esprit, authentiques devant le Père, nous laissant racheter par le Fils et instruire par l’Esprit.

Aujourd’hui nous célébrons la fête de la Présentation de la Vierge Marie. N’ayez pas peur de vous confier à elle pour qu’elle vous conduise vers son Fils Jésus. Je vous encourage, en suivant son exemple, à la prendre pour modèle de votre vie personnelle et sociale, à témoigner de la miséricorde de Dieu au milieu du monde, en communiquant la tendresse et la compassion que vous avez expérimentées dans votre vie.

Le secret de sa paix et de son courage réside dans cette certitude: « Pour Dieu, rien n’est impossible. »De même, que vos cœurs trouvent confiance et réconfort dans la miséricorde que le Seigneur répand sans jamais se lasser sur vous et vos familles.

C’est aussi la Journée pro Orantibus, dédiée au souvenir des communautés religieuses de clôture. C’est l’occasion de remercier le Seigneur  pour le don de tant de personnes qui, dans les monastères et dans les ermitages, se dédient totalement à Dieu dans la prière, dans le silence et dans la discrétion. Que ces communautés ne manquent pas de l’affection, de la proximité, et du soutien même matériel de toute l’Église.

Que Dieu vous bénisse !


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

la rencontre définitive avec Dieu, unique but des peuples et individus

Avant de prier l’angélus depuis la fenêtre du palais apostolique, le Pape François est revenu, dimanche 18 novembre, sur le sens de l’histoire de l’humanité, ainsi que sur l’orientation à donner à notre bref passage terrestre.

S’appuyant sur le passage de l’évangile du jour (cf. Mc 13, 24-32), le Pape relève qu’il ne s’agit pas d’un discours sur la fin du monde, mais plutôt d’une invitation «à bien vivre le présent, à être vigilant et toujours prêt pour le moment où nous serons appelés à rendre compte de nos vies».

De la lumière, signe de vie, au chaos, signe de fin

lumière, signe de vie
lumière, signe de vie

«Ces jours-là, après ces tribulations, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel», est-il écrit, versets 24-25. Ces paroles, proches de celles de la Genèse, décrivent ici «le soleil, la lune, les étoiles, qui brillaient depuis le début des temps dans leur ordre, apportant la lumière, signe de vie», dans tout leur «délabrement, sombrant dans les ténèbres et le chaos, signe de la fin». 

Au contraire de ce chaos, la lumière qui brillera au dernier jour «sera unique et nouvelle»: «ce sera celle du Christ qui viendra dans la gloire avec tous les saints.» De même, «nous verrons enfin son visage dans toute la lumière de la Trinité; un visage rayonnant d’amour devant lequel chaque être humain apparaîtra en toute vérité.»

La rencontre définitive avec le Seigneur

Ainsi, l’histoire de l’humanité, comme notre histoire personnelle, ne peut être comprise comme «une simple succession de paroles et de faits dépourvus de sens». Elle ne peut pas être non plus interprétée à la lumière d’une vision fataliste, «comme si tout était déjà préétabli, en fonction d’un destin qui soustrait chaque espace de liberté, empêchant de faire des choix, fruit d’une vraie décision.»

Au contraire, l’histoire des peuples et des individus n’a qu’un seul sens et but à atteindre: «la rencontre définitive avec le Seigneur.» Alors si nous ne connaissons ni le temps ni les modalités de cette rencontre, «personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils (v. 32); tout est gardé dans le secret du mystère du Père», nous connaissons cependant un principe fondamental auquel se confronter: «Le ciel et la terre vont disparaître – dit Jésus – mais mes paroles ne passeront pas» (v. 31).

«Personne ne peut échapper à ce moment»

Ce jour-là, chacun de nous devra comprendre si la Parole de Dieu a illuminé son existence personnelle ou s’il a préféré lui tourner le dos, préférant se fier à ses propres paroles. «Personne ne peut échapper à ce moment.»

Revenir à nos responsabilités

«Les astuces, que nous employons souvent dans notre comportement pour se créditer d’une certaine image, ne seront plus nécessaires; de même, le pouvoir de l’argent avec lequel nous prétendons acheter tout et tout le monde, ne pourra plus être utilisé. Nous n’aurons avec nous que ce que nous avons accompli dans cette vie, en croyant en la Parole de Dieu».

Le Souverain pontife en a conclu que ce constat de notre temporalité terrestre et de toutes nos limites «ne nous fasse pas plonger dans l’angoisse», mais plutôt, «nous ramène à la responsabilité envers nous-mêmes, envers notre prochain, et envers le monde entier».

prière pour la Centrafrique après le massacre d’Alindao

Le Pape François a exprimé tout son amour et sa proximité au peuple centrafricain, victime d’une attaque meurtrière, jeudi 15 novembre, contre l’évêché d’Alindao.

«Avec douleur, j’ai appris la nouvelle du massacre perpétré il y a deux jours dans un camp de personnes déplacées en République centrafricaine, dans lequel deux prêtres ont également été tués», a dit le Pape, ému par le sort de ce pays qu’il a visité en novembre 2015.

«À ce peuple qui m’est si cher, où j’ai ouvert la première Porte Sainte de l’Année de la miséricorde, j’exprime toute ma proximité et mon amour. Prions pour les morts et les blessés et pour que cesse toute violence dans ce pays bien-aimé qui a grand besoin de paix», a ajouté le Souverain pontife, avant de réciter le «Je vous salue Marie» avec la foule réunie place Saint-Pierre.

aux côtés des victimes d’incendies et de tempête aux USA

Le Pape François a adressé aussi «une prière spéciale pour les personnes touchées par les incendies qui ravagent la Californie, ainsi qu’aux victimes de la tempête de neige, qui s’abat sur la côte est des États-Unis. Puisse le Seigneur accueillir les défunts dans sa paix, réconforter leurs proches, et soutenir ceux qui s’engagent à les aider.»