Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Jésus nous invite au banquet du Royaume

les invités à la noce et du grand festin
les invités à la noce et du grand festin

Le Royaume de Dieu est souvent représenté comme un banquet. Jésus nous invite à faire fête avec Lui, mais, souvent nous nous inventons des excuses pour refuser son invitation.

 

L’extrait de l’Évangile de ce 6 novembre est tiré du chapitre 14 de l’Évangile selon saint Luc. Il tourne autour d’un déjeuner, d’un banquet, que le chef des pharisiens a organisé et auquel il a invité aussi Jésus.

À cette occasion, Jésus avait guéri un malade et avait remarqué que de nombreux invités cherchaient à occuper les premières places. Il avait donc recommandé aux pharisiens d’inviter à déjeuner plutôt les derniers, ceux qui ne pouvaient pas rendre la pareille.

Le double refus

À un certain moment du banquet, l’un des convives s’est exclamé : «Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu !». Jésus raconte alors l’histoire d’un homme qui avait organisé un grand repas avec de nombreux invités. Ses serviteurs disent aux invités : «Venez, c’est prêt !»

Mais tous ont commencé à trouver des excuses pour ne pas venir. L’un parce qu’il avait acheté un champ, l’autre parce qu’il venait de se marier… «Toujours des excuses. Ils s’excusent. S’excuser, c’est la parole éduquée pour ne pas dire : “Je refuse”. Ils refusent, mais d’une façon éduquée.» Alors, le maître envoie les serviteurs dans la rue pour appeler les pauvres, les malades, les boiteux, et ils arrivent à la fête.

Le Maître exprime par contre un refus définitif concernant les premiers invités. «Et ce refus doit nous faire penser à nous, aux fois où Jésus nous appelle, nous appelle à faire la fête avec Lui, à être proche de Lui, à changer de vie. Pensez qu’il cherche ses amis les plus intimes, et ils refusent! Ensuite il cherche les malades… et ils y vont.»

«Tant de fois nous entendons l’appel de Jésus pour aller vers Lui, pour faire une œuvre de charité, pour prier, pour le rencontrer, et nous disons : “Mais, excuse-moi Seigneur, je suis affairé, je n’ai pas le temps. Oui demain, je ne peux pas…” Et Jésus reste là.»

Tant de fois nous nous inventons des excuses avec Jésus

Le Pape se demande combien de fois nous aussi nous demandons à Jésus de nous excuser quand Lui «nous appelle à nous rencontrer, à parler, à faire une belle discussion». Aussi nous, nous refusons l’invitation de Jésus.

«Que chacun de nous pense : dans ma vie, combien de fois j’ai entendu l’inspiration de l’Esprit Saint pour faire une œuvre de charité, pour rencontrer Jésus dans cette œuvre de charité, pour aller prier, pour changer de vie sur tel ou tel aspect qui ne va pas bien ? Et j’ai toujours trouvé un motif pour m’excuser, pour refuser.»

Jésus est bon, mais juste

Quant à Jésus, «oui, il est bon, il est miséricordieux, mais il est juste. Et si tu fermes la porte de ton cœur de l’intérieur, Lui, Il ne pourra pas l’ouvrir, parce qu’Il est très respectueux de notre cœur. Refuser Jésus, c’est fermer la porte de l’intérieur et Lui, Il ne peut pas entrer. Et aucun de nous, à partir du moment où il refuse Jésus, ne pense à cela : ‘Moi je ferme la porte avec Jésus à l’intérieur.‘»

C’est avec sa mort que Jésus a payé le banquet

Mais il y a un autre élément, c’est la question de savoir qui a payé le banquet… C’est Jésus ! L’apôtre Paul, dans la première Lecture, «nous fait voir la facture de cette fête» en parlant de Jésus qui «s’est vidé lui-même, en assumant une condition de serviteur et en s’humiliant lui-même jusqu’à mourir sur la croix. Avec sa vie, Jésus a payé la fête.»

Et si nous avons tendance à dire «Je ne peux pas venir», alors, «que le Seigneur nous donne la grâce de comprendre ce mystère de la dureté de cœur, d’obstination, de refus, et la grâce de pleurer.»

Extraits de l’homélie du Pape François durant la messe de ce 6 novembre 2018 à la Maison Sainte Marthe au Vatican

non à l’égoïsme, à la rivalité et à la recherche de la vaine gloire

Un Pharisien et un collecteur d'impôts - faut-il se vanter ?
Un Pharisien et un collecteur d’impôts – faut-il se vanter ?

Dans la vie il ne faut pas «être sélectifs» mais élargir son horizon vers la gratuité universelle, a rappelé le Pape, dans son homélie lors de la célébration ce lundi matin de la messe à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

 

«La rivalité et la vaine gloire» détruisent les fondements des communautés, en semant des divisions et des conflits.  En partant de l’Évangile selon saint Luc, le Pape a condamné «l’égoïsme des intérêts». En face,  la «gratuité» prêchée par Jésus «n’est pas sélective».

La gratuité est universelle et non pas sélective

Jésus est clair : «ne pas faire les choses par intérêt, ne pas choisir ses propres amitiés sur la base de la convenance». Raisonner seulement sur la base de son propre «profit», en effet, c’est «une forme d’égoïsme, de ségrégation et d’intérêt», alors que «le message de Jésus», c’est exactement le contraire : la «gratuité» qui «élargit la vie», qui «élargit l’horizon, parce qu’il est universel».

Ceux qui sont sélectifs «sont des facteurs de division» et ne favorisent pas «l’unanimité» dont parle saint Paul aux Philippiens, dans la première Lecture. «Il y a deux choses qui vont contre l’unité : la rivalité et la vaine gloire.»

«Et aussi le bavardage naît de la rivalité, parce que beaucoup de gens sentent que l’on ne peut pas croître, mais que pour devenir plus grand que l’autre, on diminue l’autre avec le bavardage, la médisance. Une façon de détruire les personnes. La rivalité. Et Paul dit: ‘Non. Dans la communauté il ne doit pas y avoir de rivalité’.»

«La rivalité est une lutte pour chasser l’autre. Elle est mauvaise, la rivalité: on peut le faire d’une façon ouverte, directe, ou on peut le faire avec des gants blancs, mais toujours pour détruire l’autre et s’élever soi-même. Et puisque moi je ne peux pas être si vertueux, si bon, je diminue l’autre, et ainsi je reste toujours haut. La rivalité est une voie afin d’agir pour intérêt.»

La vaine gloire détruit les communautés

Celui qui se vante d’être supérieur aux autres provoque aussi beaucoup de dommages. «Ceci détruit une communauté, détruit même une famille… Pensez à la rivalité entre les frères pour l’héritage du père, par exemple : ceci est une chose de tous les jours. Pensez à la vaine gloire, à ceux qui se vantent d’être meilleurs que les autres.»

La vie chrétienne naît de la gratuité de Jésus

Le chrétien doit suivre l’exemple du Fils de Dieu, en cultivant «la gratuité» : faire le bien sans se préoccuper si les autres le font aussi, semer de «l’unanimité» en abandonnant «la rivalité ou la vaine gloire».

«Quand nous lisons les nouvelles des guerres, pensons aux nouvelles sur la faim des enfants au Yémen, fruit de la guerre : c’est loin, pauvres enfants… mais pourquoi n’ont-ils pas à manger ? Mais la même guerre se fait dans notre maison, dans nos institutions avec cette rivalité : la guerre, elle commence là !»

«Et la paix doit se faire là : dans la famille, dans la paroisse, dans les institutions, sur le poste de travail, en cherchant toujours l’unanimité et la concorde, et non pas l’intérêt propre.»

L’amour de Dieu et du prochain sont inséparables

amour de Dieu et du prochain
amour de Dieu et du prochain

Lors de la prière de l’Angélus ce dimanche, le Pape François s’est arrêté sur l’Évangile selon Saint Marc qui revient sur le premier commandement: celui de l’amour. 

 

Au centre de l’Évangile de ce dimanche il y a le commandement de l’amour: amour de Dieu et amour du prochain,  selon les paroles de Jésus au scribe. Jésus répond en revenant sur le premier commandement des Juifs de l’époque : «Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur», pour souligner qu’un pacte indissoluble nous lie à ce Seigneur, qui nous aime et nous aimera pour toujours.

C’est de cette loi juive que dérive pour nous ce double commandement : «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force, (…) Tu aimeras ton prochain comme toi-même.»

Les deux faces d’une même médaille 

En choisissant ces deux paroles, Jésus a enseigné une fois pour toutes que l’amour de Dieu et l’amour du prochain sont inséparables, et même ils se soutiennent l’un l’autre. Ils sont les deux faces d’une même médaille: vécus ensemble, ils sont la force du croyant.

Notre Dieu est don sans réserve, pardon sans limite, et relation qui promeut et fait grandir. Aimer Dieu  signifie investir chaque jour les propres énergies pour être ses collaborateurs dans le service sans réserve du prochain, dans la recherche du pardon sans limite et en cultivant des relations de communion et de fraternité.

Des yeux et un cœur pour voir notre prochain

Dans l’Évangile, Marc ne se préoccupe pas de savoir qui est le prochain: il est la personne que je rencontre chaque jour. Il ne s’agit pas de «sélectionner» notre prochain, mais d’avoir des yeux pour le voir et un cœur pour vouloir son bien. Si nous nous exerçons à voir avec le regard de Jésus, nous nous mettrons toujours à l’écoute et aux côtés de celui qui a besoin.

Les besoins du prochains nécessitent certes des réponses efficaces, mais demandent avant tout le partage. Celui qui a faim n’a pas seulement besoin d’un plat de soupe mais aussi d’un sourire, d’être écouté et aussi d’une prière, faite parfois ensemble.

«Dieu, qui est amour, nous a créés par amour et parce que nous pouvons aimer les autres en restant unis à lui. Ce serait une illusion de prétendre aimer notre prochain sans aimer Dieu;et il serait tout aussi illusoire de prétendre aimer Dieu sans aimer notre prochain.

«Que la Vierge Marie nous aide à accueillir et à témoigner de cet enseignement lumineux dans la vie quotidienne.»

Après l’angélus, attentat contre coptes

«Chers frères et sœurs, j‘exprime ma peine pour l’attaque terroriste qui a frappé l’église copte orthodoxe en Égypte il y a deux jours. Je prie pour les victimes, les pèlerins tués juste parce qu’ils sont chrétiens, et je demande à Marie Très Sainte de consoler les familles et la communauté tout entière. Prions ensemble Notre Dame: Ave Maria …»