Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

la prière de louange

GEORGES DE LA TOUR - Le Christ dans la boutique du charpentier28-01-2014 source : L’Osservatore Romano

Difficile de justifier qui a honte de chanter la louange du Seigneur, alors qu’il se laisse ensuite aller à exulter bruyamment pour un but marqué par son équipe préférée. Tel est le sens de la réflexion proposée par le Pape François le matin du mardi 28 janvier, pendant l’homélie de la Messe célébrée dans la chapelle Sainte-Marthe. Le Pape François s’est arrêté sur la description de la fête improvisée par David pour le retour de l’arche d’alliance telle que raconté dans la première lecture de la liturgie du jour (2 Samuel 6, 12-15, 17-19).

Louer Dieu est totalement gratuit. Nous ne demandons pas, nous ne remercions pas. Nous louons : tu es grand. “Gloire au Père, au Fils, au Saint-Esprit…”. De tout cœur nous disons ces mots. C’est aussi un acte de justice, parce qu’il est grand, il est notre Dieu. Pensons à une belle question que nous pouvons nous poser aujourd’hui: “comment va ma prière de louange aujourd’hui? Sais-je louer le Seigneur ? Ou lorsque je prie le Gloria ou le Sanctus je le fais uniquement avec la bouche et pas avec tout le cœur ?

Que me dit David en dansant ? Et Sarah qui danse de joie ? Quand David entre en ville, une autre chose commence : une fête. La joie de la louange qui porte à la joie de la fête. Une fête qui s’élargit ensuite à la famille, chacun chez lui à manger le pain, à faire la fête. Mais quand David rentre au Palais, il doit affronter les reproches et le mépris de Michal, la fille du roi Saul: “mais n’as-tu pas honte de ce que tu as fait ? Comment faire cette chose, danser devant tout le monde, toi le roi ? N’as-tu pas honte ?”.

Moi je me demande combien de fois nous méprisons dans nos cœurs des personnes bonnes, des gens de bien qui louent le Seigneur ainsi de façon spontanée, comme cela leur vient sans suivre des attitudes formelles. Mais dans la Bible, on lit que Michal est restée stérile toute sa vie pour cela. Que veut dire la Parole de Dieu ici ? Que la joie, que la prière de louange nous rend féconds. Sarah dansait au grand moment de sa fécondité à quatre-vingt-dix ans ! La fécondité offre la louange au Seigneur.

L’homme ou la femme qui louent le Seigneur, qui prient en louant le Seigneur – et quand ils le font ils sont heureux de le dire – et qui se réjouissent quand ils chantent le Sanctus lors de la messe, sont un homme ou une femme féconds. En revanche ceux qui se ferment dans la formalité d’une prière froide, mesurée, ainsi, ils finissent peut-être comme Michal, dans la stérilité de sa formalité. Pensons et imaginons David qui danse de toutes ses forces devant le Seigneur. Pensons qu’il est beau de faire une prière de louange.

la Galilée des nations, lieu symbolique

Lors de la prière de l’angélus, le pape François a appelé les fidèles à avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l’Évangile, à ne pas céder à la tentation de construire des clôtures autour de nous. En commentant l’Évangile de ce dimanche, qui relate le début de la vie publique de Jésus dans les villes et villages de Galilée, le Pape établit un parallèle entre la Galilée et le monde d’aujourd’hui. Après l’angélus, il a évoqué la Journée mondiale des malades de la lèpre, le nouvel an lunaire chinois et appelé à prier pour l’Ukraine.

Méditation du pape François avant l’angélus

Chers frères et sœurs, bonjour !

L’Évangile de ce dimanche raconte les débuts de la vie publique de Jésus dans les villes et dans les villages de Galilée. Sa mission ne part pas de Jérusalem, c’est-à-dire du centre religieux, centre également social et politique, mais elle part d’une zone périphérique, une zone méprisée par les juifs les plus observants, en raison de la présence dans cette région de différentes populations étrangères : c’est pourquoi le prophète Isaïe la désigne comme « Galilée des nations » (Is 8, 23).

C’est une terre de frontière, une zone de transit où l’on rencontre des personnes de races, de cultures et de religions différentes. La Galilée devient ainsi le lieu symbolique de l’ouverture de l’Evangile à tous les peuples.

De ce point de vue, la Galilée ressemble au monde d’aujourd’hui : présence de différentes cultures, nécessité de confrontation et nécessité de rencontre. Nous aussi nous sommes immergés chaque jour dans une « Galilée des nations », et dans ce type de contexte, nous pouvons nous effrayer et céder à la tentation de construire des enclos pour être plus en sécurité, plus protégés. Mais Jésus nous enseigne que la Bonne nouvelle qu’Il apporte n’est pas réservée à une partie de l’humanité, est à communiquer à tous. C’est une annonce joyeuse destinée à ceux qui l’attendent mais aussi à ceux qui, peut-être, n’attendent plus rien et n’ont pas même la force de chercher et de demander.

En partant de la Galilée, Jésus nous enseigne que personne n’est exclu du salut de Dieu, au contraire, que Dieu préfère partir de la périphérie, des laissés-pour-compte, pour rejoindre chacun. Il nous enseigne une méthode, sa méthode, qui exprime le contenu, à savoir la miséricorde du Père. « Tout chrétien et toute communauté chrétienne discernera quel est le chemin que le Seigneur lui demande, mais nous sommes tous appelés à accepter cet appel : sortir de son confort et avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l’Évangile » (Evangelii gaudium, 20).

Non seulement Jésus commence sa mission depuis un lieu excentré, mais aussi par des hommes que l’on dirait de « profil bas », en quelque sorte. Pour choisir ses premiers disciples, et futurs apôtres, il ne s’adresse pas aux écoles des scribes et des docteurs de la Loi, mais aux personnes humbles, aux personnes simples, qui se préparent avec zèle à la venue du Royaume de Dieu. Jésus va les appeler là où ils travaillent, sur la rive du lac : ce sont des pêcheurs. Il les appelle et eux le suivent immédiatement. Ils laissent les filets et ils partent avec lui : leur vie deviendra une aventure extraordinaire et fascinante.

Chers amis et amies, le Seigneur appelle aujourd’hui aussi ! Le Seigneur passe sur les routes de notre vie quotidienne. Aujourd’hui aussi, en ce moment, le Seigneur passe sur la place. Il nous appelle à aller avec Lui, à travailler avec Lui pour le Royaume de Dieu, dans les « Galilées » de notre époque. Que chacun de vous y pense : le Seigneur passe aujourd’hui, le Seigneur me regarde, il est en train de me regarder ! Qu’est-ce que me dit le Seigneur ? Et si l’un d’entre vous entend le Seigneur lui dire : « Suis-moi ! », qu’il soit courageux, qu’il aille avec le Seigneur! Le Seigneur ne déçoit jamais. Écoutez dans votre cœur si le Seigneur vous appelle à le suivre. Laissons-nous rejoindre par son regard, par sa voix, et suivons-le ! « Afin que la joie de l’Évangile parvienne jusqu’aux extrémités de la terre et qu’aucune périphérie ne soir privée de de sa lumière » (ibid., 288).

Après l’angélus  –>Lire la suite →

Le Christ est-il divisé ?

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 22 janvier 2014
Condensé

Frères et sœurs, nous sommes dans la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, qui a pour thème cette année : « Le Christ, est-il divisé ? ». Certainement, le Christ n’est pas divisé. Mais nous devons reconnaître avec douleur les divisions entre des communautés qui professent le nom du Christ. Or le nom du Christ crée la communion et l’unité, et non la division. Le Baptême et la Croix sont les éléments centraux du chrétien que nous avons en commun. L’apôtre Paul désapprouvait les querelles, mais il rendait grâce pour les dons faits par Dieu à la communauté. Il nous encourage à reconnaître les grâces accordées aux autres chrétiens, et à nous en réjouir. Nous sommes fils de Dieu par le Baptême, nous sommes disciples de Jésus qui portons la Croix et le suivons. Mais au-delà de nos communautés, d’autres fils de Dieu, d’autres disciples sont, comme nous, appelés à la sainteté.

Chers amis, je vous invite à prier pour l’unité entre baptisés et à accueillir ce que nous pourrons recevoir comme un don de la part d’autres chrétiens.

Bon pèlerinage !

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Audience générale du pape François 22 01 2014 (intégrale)