Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

la foi se transmet par l’amour et le témoignage

Dans son homélie à la Maison Sainte-Marthe du 3 mai, le Pape s’est arrêté sur les différents moyens de transmettre la foi.

«Transmettre la foi» ne signifie pas «faire du prosélytisme», ni «chercher des gens qui soutiennent telle équipe de football» ou «tel centre culturel». Au contraire, cela signifie de «témoigner avec amour», a dit le Saint-Père dans son homélie jeudi 3 mai. S’appuyant sur un passage de la Lettre de Saint Paul aux Corinthiens, il a dit que «la foi ne consistait pas seulement en la récitation du Credo», mais plutôt «qu’elle s’exprimait en lui».

La foi ne se donne pas, elle donne naissance

Transmettre la foi ne signifie pas «donner des informations», mais «fonder un cœur» en la foi de Jésus-Christ. Loin d’apprendre mécaniquement un livret ou diverses notions, être chrétien, c’est être «fécond dans la transmission de la foi», à l’instar de l’Église, qui «est mère», et «donne naissance aux enfants dans la foi».

Transmettre la foi par la tendresse

Le Pape François insiste sur la transmission de la foi de générations en générations, des grand-mères aux mères, dans une atmosphère emplie d’amour.

Les croyances voyagent non seulement par des mots, mais aussi  par la «tendresse». Le Pape a aussi fait allusion à ces «aide-soignants», semblables à des secondes mères. Étrangers ou non, les cas de ces soignants qui transmettent la foi avec soin sont de plus en plus fréquents, contribuant à grandir en elle.

L’Église grandit par attraction

Par conséquent, une première attitude dans la transmission de la foi est sûrement l’amour; la seconde est le témoignage.

Benoît XVI affirmait que «l’Église ne se développait pas par prosélytisme mais par attraction». La foi se transmet donc par attraction grâce au témoignage jusqu’au martyre.

Le témoignage génère de la curiosité

Témoigner dans la vie de tous les jours de ce que nous croyons, nous rend justes «aux yeux de Dieu», et permet d’éveiller la curiosité de ceux qui nous entourent.

Quand nous voyons cette cohérence de la vie avec ce que nous disons, la curiosité se pointe toujours: «Mais pourquoi vit-il ainsi? Pourquoi mène-t-il une vie de service?» Et cette curiosité est la semence du Saint-Esprit qui élève. La transmission de la foi nous rend justes, la foi nous justifie et dans sa transmission nous donnons la vraie justice aux autres.

Le baptême : eau, renonciation au mal et profession de foi

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 2 mai 2018

Frères et sœurs, parmi les rites centraux qui se déroulent près des fonts baptismaux, considérons d’abord l’eau. Matrice de vie et de bien-être, même si elle peut aussi être cause de mort, l’eau a la capacité de laver, de nettoyer, de purifier. A partir de ce symbole universellement reconnu, la Bible décrit les interventions et les promesses de Dieu.

Toutefois, le pouvoir de remettre les péchés ne se trouve pas dans l’eau elle-même. C’est pourquoi l’Église invoque l’action de l’Esprit Saint sur l’eau, à travers la prière de bénédiction, afin que « ceux qui recevront en elle le Baptême soient ensevelis avec le Christ dans la mort et, avec lui, ressuscitent à la vie éternelle ».

Il faut ensuite préparer le cœur à recevoir le Baptême. C’est le but de la renonciation au mal et de la profession de foi, exprimées à la première personne du singulier : « Je renonce”, « Je crois ».

Ces deux actes, étroitement liés entre eux, manifestent que l’adhésion au Christ est un choix responsable qui exige d’être traduit en gestes concrets de confiance en Dieu. Ils ne sont pas limités à l’instant du Baptême : la renonciation au péché, à Satan et la profession de foi de l’Église sont deux attitudes qui accompagnent toute la croissance et la maturation de la vie chrétienne.

Quand nous faisons le signe de la croix en plongeant notre main dans l’eau bénite, puissions-nous penser avec reconnaissance au Baptême reçu et renouveler notre « Amen », pour vivre immergés dans l’amour de la Sainte Trinité. Que Dieu vous bénisse !


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contre la mauvaise curiosité

Ce lundi matin lors de sa messe quotidienne dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe, le Pape François a commenté l’Évangile du jour (Jn 14, 21-26) : savoir discerner les bonnes et les mauvaises curiosités et ouvrir son cœur à l’Esprit Saint qui donne de la certitude.

« Notre vie est pleine de curiosité »

curiosité
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Mais comment distinguer la bonne curiosité de la mauvaise ? Pour illustrer la « bonne curiosité », le Pape évoque ces petits enfants qui passent leur temps à demander «pourquoi». S’ils le font, c’est parce qu’en grandissant, ils prennent conscience de choses qu’ils ne comprennent pas et cherchent des explications.

Ceci est une bonne curiosité parce qu’elle leur permet de se développer et d’avoir plus d’autonomie. Il s’agit de surcroit d’une curiosité «contemplative» parce que «les enfants voient, contemplent, ne comprennent pas et posent leurs questions».

Être vigilant à son propre comportement

«Patrimoine des femmes comme des hommes », le bavardage est en revanche une mauvaise curiosité. Lorsqu’on veut «mettre son nez dans la vie des autres», qu’on cherche à aller là où, à la fin, les personnes seront salies, quand on cherche à faire comprendre des choses que l’on a pas le droit de savoir. « Ce type de mauvaise curiosité nous accompagne toute la vie : C’est une tentation que nous aurons toujours.»

Faisons attention aux questions posées, aux regards que l’on jette, à nos intentions. Le monde virtuel, les téléphones et tout le reste, suscitent beaucoup de curiosité, notamment chez les enfants. Et ils peuvent y voir tant de choses laides. Il n’y a pas de discipline dans cette curiosité.

Aussi, il est nécessaire d’aider les enfants à vivre dans ce monde, «pour que leur soif de connaissance ne signifie pas le désir d’être curieux, pour qu’ils finissent pas être prisonniers de cette curiosité».

L’Esprit Saint, compagnon de vie du chrétien

L’objet de curiosité des apôtres  est bon au contraire. Ils veulent savoir ce qu’il va arriver et Jésus leur répond en leur donnant des certitudes, et qui «jamais ne trompent» : il leur promet l’Esprit Saint qui leur «enseignera tout, et il (leur) fera souvenir de tout ce que je vous ai dit ».

«C’est l’Esprit Saint qui nous donnera la certitude. L’Esprit Saint ne vient pas avec un paquet de certitudes à prendre. Non. C’est lorsque nous posons nos questions à l’Esprit Saint et que nous lui ouvrons notre cœur qu’il nous donnera de la certitude et la réponse adéquate, à ce moment précis. L’Esprit Saint est le compagnon de vie du chrétien. »

Le dialogue rapporté par l’Évangile entre Jésus et les apôtres est un dialogue «entre curiosité humaine et certitude», il s’achève justement par cette évocation de l’Esprit Saint, «compagnon de la mémoire», qui «nous rappelle les paroles du Seigneur en les illuminant», qui nous conduit «à un bonheur pérenne». Ainsi allons là où la joie est véritable, accompagné par l’Esprit Saint qui aide à ne pas se tromper!

«Demandons au Seigneur de nous purifier en acceptant la curiosité, et de nous aider à savoir discerner la bonne de la mauvaise. Ensuite, demandons au Seigneur d’ouvrir notre cœur à l’Esprit Saint parce qu’il est la certitude, il nous la donnera, en nous rappelant les enseignements du Christ tout au long du chemin.»