Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Le Saint-Esprit et Notre-Dame sont à l’origine de l’Église

De saint Jean-Paul II, il y a exactement trente ans aujourd’hui :

vitrail de Notre-Dame des Grâces église de Comines
vitrail de Notre-Dame des Grâces église de Comines

1. La Solennité de la Pentecôte a une signification particulière parce qu’elle ramène la pensée à l’ouverture de l’année mariale.

Cette coïncidence nous rappelle que la venue du Saint-Esprit dans le monde est étroitement liée à la présence de Marie parmi nous. Le Saint-Esprit nous donne Marie et Marie nous conduit au Saint-Esprit.

Le Saint-Esprit et Notre-Dame sont à l’origine de l’Église.

Marie a donné son propre fondateur à l’Église: notre Seigneur Jésus-Christ. Le Saint-Esprit donne à l’Église sa propre vie et la force de grandir et de s’étendre jusqu’aux extrémités de la terre.

Présent dans l’Église depuis sa naissance, le Saint-Esprit et Marie, au cours de l’histoire, invoquent, avec tous les disciples du Seigneur Jésus, son retour à la gloire.

2. Comme je l’ai dit dans l’encyclique Dominum et Vivificantem, «spirituellement, l’événement de la Pentecôte n’appartient pas seulement au passé: l’Église est toujours dans le cénacle, qu’elle porte dans le cœur. L’Église persévère dans la prière en tant qu’apôtres avec Marie, Mère du Christ »(Dominum et Vivificantem, 66).

Dans l’Esprit Saint et en union avec la prière de Marie, l’Église peut vivre une Pentecôte perpétuelle. C’est en joignant la prière du Saint-Esprit et de Marie que l’Église, au fil des siècles, trouve la force de rester fidèle à la mission que nous a confiée le Seigneur Jésus, d’élever de nouveaux enfants pour toujours, de nouvelles initiatives de charité et de sainteté, pour gagner définitivement le pouvoir du mal.

Le secret de notre sanctification, de notre être en communion avec le Christ et avec l’Église, est de savoir comment lier ces « grognements indicibles » de l’Esprit – comme dit saint Paul (Rm 8, 26), – cette mystérieuse  » intercession « de l’Esprit, qui seul connaît profondément la volonté de Dieu et son plan de salut pour nous. Pour réaliser ce plan, nous devons faire nôtres les « désirs de l’Esprit » (Rm 8, 27). C’est seulement de cette manière que nous pouvons prier au nom du Christ et obtenir la miséricorde du Père.

3. Marie, à son tour, nous aide à discerner la voix de l’Esprit, à nous ouvrir à son souffle vital et fécond, à nous placer, humblement et en confiance, à écouter et à nous approprier ce que l’Esprit en lui-même ou pour lui la voie de l’Église doit nous le dire.

Marie nous enseigne à être ouverts à tous les canaux de la vérité, il vient à nous de n’importe où et en tout cas. « Tout ce qui est vrai, tout ce qui est dit de quiconque  – observe saint Thomas – vient du Saint-Esprit » (S Thomae « Comm. I. « 1, 4 b, III, 103). Le souffle de la Pentecôte est le souffle de la vérité qui conquiert le monde, qui conquiert les consciences et les cœurs des hommes. Et Marie est au centre de cet événement, de ce voyage du salut.

Prions encore une fois pour nous rendre disponibles à la voix de l’Esprit!

SAINT JEAN-PAUL II – REGINA COELIDimanche, 22 mai 1988

la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église

la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église Basilique St Pierre
Mater Ecclesiae la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église

C’est la première fois que ce lundi l’Église célèbre la mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église, instaurée par le décret Ecclesia Mater du 3 mars dernier. La première vertu d’une mère est la tendresse a dit le Pape François lors de la messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican ce 21 mai.

«L’Église est mère» et quand ce trait vient à manquer, elle devient «une association de bienfaisance ou une équipe de foot». Quand «l’Église est masculine», elle devient tristement «une Église de vieux garçons», «incapables d’aimer, incapables de féconder». C’est ce que le Pape François a déclaré dans son homélie , en la mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église,

La Vierge est toujours présentée comme la «Mère de Jésus» dans les Évangiles. Son caractère maternel prime sur celui d’épouse ou de veuve. Ce que les Pères de l’Église ont très vite compris. Seule une Église au féminin pourra avoir «une attitude de fécondité», selon les intentions de Dieu qui «a voulu naitre d’une femme pour nous enseigner cette route de femme».

«Une Église qui est mère va sur la voie de la tendresse. Elle connait le langage de la sagesse des caresses, du silence, du regard plein de compassion, du silence». Une personne qui vit cette appartenance à l’Église doit, elle aussi, suivre cette même voie est devenir «une personne douce, tendre, souriante, pleine d’amour».

L’Esprit Saint est la source de la sainteté, vocation de tous

Esprit-Saint, Toi qui conduis l’Église, descends à nouveau sur nous, enseigne-nous l’unité, renouvelle nos cœurs et aide-nous à aimer comme Jésus nous l’a enseigné, Toi qui est la source de la sainteté, non le privilège de quelques-uns, mais la vocation de tous.

PAPE FRANÇOIS

REGINA CÆLI

Place Saint-Pierre Vatican
Dimanche 29 avril 2018

Chers frères et sœurs, bonjour !

Le temps pascal, centré sur la mort et la résurrection de Jésus, culmine dans la fête de Pentecôte. Cette solennité nous fait nous rappeler et revivre l’effusion de l’Esprit sur les Apôtres et les autres disciples, réunis en prière avec la Vierge Marie au Cénacle (cf. Ac 2,1-11).

En ce jour a commencé l’histoire de la sainteté chrétienne, parce que l’Esprit Saint est la source de la sainteté, qui n’est pas le privilège de quelques-uns, mais la vocation de tous.

Par le Baptême, en effet, nous sommes tous appelés à participer à la vie divine du Christ et, par la Confirmation, à devenir ses témoins dans le monde. « L’Esprit Saint répand la sainteté partout, dans le saint peuple fidèle de Dieu » (Exortation apostolique Gaudete et exsultate, 6).

Comme l’affirme le Concile Vatican II, « Le bon vouloir de Dieu a été que les hommes ne reçoivent pas la sanctification et le salut séparément, hors de tout lien mutuel ; il a voulu en faire un peuple qui le connaîtrait selon la vérité et le servirait dans la sainteté » (Constitution dogmatique Lumen gentium, 9).

Déjà au moyen des anciens prophètes , le Seigneur avait annoncé au peuple ce dessein. A travers Ézéchiel il dit : « Je mettrai en vous mon esprit, je ferai que vous marchiez selon mes lois, que vous gardiez mes préceptes et leur soyez fidèles. […] vous, vous serez mon peuple, et moi, je serai votre Dieu » (36,27-28).

Et par la bouche de Joël il proclama: « Je répandrai mon esprit sur tout être de chair, vos fils et vos filles prophétiseront. […] Même sur les serviteurs et sur les servantes je répandrai mon esprit en ces jours-là. […] quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (3,1-2.5).

Toutes ces prophéties se réalisent en Jésus-Christ, « médiateur et garant de l’effusion éternelle de l’Esprit » (Missel Romain, Préface après l’Ascension). Aujourd’hui, c’est la fête de l’effusion de l’Esprit-Saint.

Depuis ce jour de Pentecôte, et jusqu’à la fin des temps, cette sainteté, dont la plénitude est le Christ, est donnée à toux ceux qui s’ouvrent à l’action de l’Esprit Saint et qui s’efforcent d’être dociles. C’est l’Esprit qui nous fait expérimenter une joie pleine. L’Esprit Saint, venant en nous, vainc l’aridité, ouvre les cœurs à l’espérance, stimule et favorise la maturation intérieure dans la relation avec Dieu et avec le prochain.

C’est ce que nous dit saint Paul : « voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi » (Gal 5,22). Tout cela, l’Esprit-Saint le fait en nous. Aujourd’hui, célébrons cette richesse que le Père nous donne.

Demandons à la Vierge Marie d’obtenir encore aujourd’hui à l’Église une Pentecôte renouvelée, une jeunesse renouvelée, qui nous donne la joie de vivre et de témoigner de l’Evangile et qu’elle « infuse en nous un intense désir d’être saint pour la plus grande gloire de Dieu » (Gaudete et exsultate, 177).