Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

se laisser transfigurer par l’amour

Duccio di Buoninsegna Transfiguration du Christ 1308-1311 The National Gallery Londres01-03-2015 source : Radio Vatican

« Jésus est le Fils fait Serviteur, envoyé dans le monde pour réaliser à travers la Croix le projet du salut. Sa pleine adhésion à la volonté du Père rend son humanité transparente à la gloire de Dieu qui est l’Amour. » Le Pape François, lors de la prière de l’angélus ce dimanche midi place Saint-Pierre, est revenu sur l’épisode de la Transfiguration, au cœur de l’Évangile de ce deuxième dimanche de Carême.

Si Jésus montre à Pierre, Jacques et Jean cette transfiguration, c’est pour mettre fin à un malentendu. Jésus est en chemin vers Jérusalem où doit se dérouler « son sacrifice rédempteur », ce que « les foules ne comprennent pas ». «Face à perspective d’un Messie qui contraste avec leurs attentes terrestres, elles l’ont abandonné. Elles pensaient que le Messie aurait été un libérateur de la domination des Romains, un libérateur de la patrie. » C’est pourquoi Jésus « décide de montrer un avant-goût de sa gloire » aux trois apôtres.

« Jésus se révèle ainsi comme l’icône parfaite du Père, l’irradiation de sa gloire. C’est l’accomplissement de la révélation, c’est pourquoi à côté de Lui transfiguré apparaissent Moïse et Élie qui représentent la Loi et les Prophètes. Cela signifie que tout finit et tout commence en Jésus, dans sa Passion et dans sa Gloire. »

Il faut « écouter Jésus » car « le chemin de Jésus nous porte toujours vers le bonheur. Il y aura bien une croix en travers, des épreuves, mais à la fin il nous porte toujours vers le bonheur. Jésus ne nous trompe pas. » Le Pape invite tous les fidèles à se laisser transfigurer par l’Amour.

Il appelle tous les hommes de bonne volonté, « selon leurs possibilités, à tout mettre en œuvre pour soulager les souffrances de ceux qui sont dans l’épreuve », victimes d’une « brutalité intolérable », en Irak et en Syrie. « Les nouvelles dramatiques de la Syrie et de l’Irak ne cessent malheureusement de nous parvenir, faisant état de violences, d’enlèvements de personnes et d’abus contre les chrétiens et d’autres groupes. Nous voulons assurer à ceux qui sont impliqués dans ces situations que nous ne les oublions pas, mais que nous sommes proches d’eux et que nous prions instamment pour qu’il soit mis fin au plus vite à l’intolérable brutalité dont ils sont victimes. Avec les membres de la Curie Romaine, j’ai offert la dernière messe de retraite de carême, vendredi dernier, à cette intention. En même temps, je demande à tous, selon leurs possibilités, de tout mettre en œuvre pour soulager les souffrances de ceux qui sont dans l’épreuve, souvent seulement à cause de la foi qu’ils professent…. Prions en silence. »

Le pape François appelle aussi les habitants du Venezuela à « refuser la violence« . Au terme de la prière mariale, le pape a en effet évoqué le Venezuela, « qui vit à nouveau des moments de forte tension ». « Je prie pour les victimes et, en particulier, pour le jeune tué il y a quelques jours à San Cristobal. » « J’exhorte tous au refus de la violence et au respect de la dignité de toute personne et de la sacralité de la vie humaine et j’encourage à reprendre un chemin commun pour le bien du pays, en ouvrant à nouveau des espaces de rencontre et de dialogue sincères et constructifs à l’intercession maternelle de Notre Dame de Coromoto ».

Le Pape nous exhorte à corriger nos défauts

22-02-2015 Radio Vatican

« Le Carême est un temps de lutte spirituelle contre l’esprit du mal ». Le Pape François, lors de la prière de l’angélus, s’attardant sur l’Évangile de ce dimanche – l’Évangile de Jésus Christ selon saint Marc, qui retrace les quarante jours que Jésus passa dans le désert, « tenté par Satan » – propose une réflexion sur le sens de cette période qui constitue une épreuve que Jésus s’impose avant d’initier sa mission et dont il sort « vainqueur ». Cette réflexion, les Associés de la Médaille Miraculeuse que nous sommes, nous avons à la méditer.

« Durant ces quarante jours de solitude, il affronte Satan, au corps à corps, il démasque ses tentations et parvient à le vaincre ». Le Saint-Père exhorte alors chacun de nous à « protéger dans notre vie quotidienne cette victoire ». Et « alors que nous traversons le désert en cette période de Carême, nous devons avoir les yeux tournés vers Pâques qui est la victoire définitive de Jésus conter le malin, contre le péché et la mort ».

« Suivre de façon décisive la route tracée par Jésus, celle qui conduit à la vie, c’est le sens de ce premier dimanche de Carême. Et cette route passe par le désert qui est le lieu où l’on peut écouter la voix de Dieu et la voix du tentateur. Dans le bruit, dans la confusion, ce n’est pas possible ; on entend seulement les voix superficielles. En revanche, dans le désert, on peut  descendre en profondeur, là où se joue vraiment notre destin, la vie ou la mort ».

Mais comment entendons-nous la voix de Dieu ? « Nous l’entendons à travers sa Parole. C’est pour cette raison qu’il est important de connaître les Écritures, sinon nous ne savons pas répondre aux attaques du malin ». Le désert du Carême « nous aide à dire non à la mondanité, aux “idoles”, il nous aide à faire des choix courageux conformes à l’Évangile et à renforcer la solidarité avec nos frères ».

Le Souverain Pontife invite les fidèles à prier « pour que dans ce désert, nous puissions écouter la voix de Jésus, corriger tous nos défauts et lutter contre les tentations de chaque jour ». Le Carême « est un temps de conversion qui a comme centre le cœur ». A l’issue de la prière de l’angélus le Saint-Père a fait un don aux fidèles présents Place saint-Pierre : un livret de poche intitulé « prends soin du cœur ». 50’000 exemplaires de ce recueil d’une trentaine de pages, renfermant notamment certains enseignements de Jésus, ont été distribués par des volontaires dont de nombreux SDF.

Ou Jésus ou le mal

2015-02-21 L’Osservatore Romano

«A ceux qui ont choisi la voie du mal ou sont affiliés à des organisations criminelles je renouvelle l’invitation pressante à la conversion». En rencontrant les fidèles du diocèse calabrais de Cassano all’Jonio — reçus en audience dans la matinée du samedi 21 février, dans la salle Paul VI — le Pape a lancé un nouvel appel à ceux qui «avec la méchanceté et l’arrogance typique des criminels font de l’illégalité leur style de vie».

Le choix est: «ou Jésus ou le mal». On ne peut pas se dire chrétiens — a-t-il répété — et «violer la dignité des personnes» ou «programmer et effectuer des gestes de violence contre les autres et contre l’environnement». Les «gestes extérieurs de religiosité» eux-mêmes, s’ils ne sont pas accompagnés «par une véritable conversion publique», ne suffisent pas «pour se considérer en communion avec le Christ et avec son Église».

«Ouvrez votre cœur au Seigneur!» a répété le Pape en s’adressant directement aux criminels. Et «Le Seigneur vous attend et l’Église vous accueille si, comme a été public votre choix de servir le mal, claire et publique sera aussi votre volonté de servir le bien».

Dans son discours aux pèlerins du diocèse — avec lesquels se trouvaient également les représentants de la communauté Emmanuel, engagée dans la réhabilitation humaine et sociale des jeunes — François a réaffirmé «la beauté» de la terre calabraise, rappelant qu’elle «est un don de Dieu et un patrimoine à conserver et à transmettre dans toute sa splendeur aux générations futures». C’est pourquoi il a invoqué «l’engagement courageux de tous, à commencer par les institutions, afin que celle-ci ne soit pas défigurée de manière irréparable par des intérêts mesquins».

Le Pape a demandé en particulier aux communautés chrétiennes d’«être les protagonistes de la solidarité» et il les a exhortées «à ne pas s’arrêter face à qui, par pur intérêt personnel, sème l’égoïsme, la violence et l’injustice» parmi les personnes. «Opposez-vous à la culture de ma mort et soyez les témoins de l’Évangile de la vie! Que la lumière de la Parole de Dieu et le soutien de l’Esprit Saint vous aident à regarder avec de yeux nouveaux et disponibles les nombreuses nouvelles formes de pauvreté qui jettent dans le désespoir tant de jeunes et tant de familles».