Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

la beauté du couple, c’est la ressemblance à Dieu

alliances du mariage
alliances du mariage

Il est vrai qu’il y a des difficultés dans la vie de couple, et dans la famille, mais regardons la beauté du mariage, qui est à l’image de Dieu : le Pape a lancé cette invitation lors de son homélie à la Maison Sainte-Marthe ce matin. Sept couples fêtant leurs 50 ans ou leurs 25 ans de mariage étaient présents.

 

L’extrait de l’Évangile du jour, tiré du texte de saint Marc, a fait référence à l’intention des pharisiens de mettre Jésus à l’épreuve en lui faisant une demande «casuistique». Ces questions de la foi réduisent tout à un «cela se peut, cela ne se peut pas, à un oui ou à un non», qui n’est pas le vrai «oui»  ou «non»  que le Seigneur nous demande d’exprimer, mais la simple expression de positions de principe.

Regardons la beauté du mariage

La question concerne le mariage. Ils veulent savoir s’il est licite ou non pour un mari de répudier sa propre épouse. Mais Jésus va au-delà, plus haut, et «il arrive jusqu’à la Création et parle du mariage qui est peut-être la chose la plus belle» que le Seigneur a créé en ces sept jours.

«Depuis le début de la création, Dieu les a fait homme et femme. C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère, et s’unira à sa femme, et les deux deviendront une seule chair»«C’est fort ce que dit le Seigneur» il parle «d’une seule chair» qui ne peut pas se diviser. Jésus laisse de côté le problème de la séparation et préfère parler en terme positif de la beauté du couple, qui doit être uni.

«Nous, nous ne devons pas nous arrêter sur un “cela se peut”, “cela ne se peut pas» (…). Parfois, «il est mieux de se séparer pour éviter une guerre mondiale»«mais ceci est une disgrâce. Allons voir le positif».

Toujours aller de l’avant

Le Pape a raconté ensuite sa rencontre avec un couple qui fêtait ses 60 ans de mariage, et en répondant à sa question «Vous êtes heureux ?», les deux se sont regardés, ont pleuré d’émotion et lui ont répondu : «Nous sommes amoureux !».

«Il est vrai qu’il y a des difficultés, il y a des problèmes avec des enfants ou dans le couple, des discussions, des disputes… mais l’important est que la chair demeure une, et qu’ils dépassent»leurs difficultés. «Et ceci est non seulement un sacrement pour eux, mais aussi pour l’Église, comme l’est un sacrement qui attire l’attention. “Mais, regardez que l’amour est possible !” Et l’amour est capable de faire vivre amoureux toute une vie : dans la joie et dans la douleur, avec le problème des enfants et leur problème… mais toujours aller de l’avant. Dans la santé et dans la maladie, mais aller toujours de l’avant. Ceci est la beauté.»

Le couple : image et ressemblance de Dieu

«Le mariage est une prédication silencieuse à tous les autres, une prédication de tous les joursC’est douloureux quand ceci n’est pas une nouvelle : les journaux ne prennent pas cela comme une nouvelle. Mais ce couple, tellement d’années ensemble… cela ne fait pas la une. La une, c’est le scandale, le divorce, ou ceux qui se séparent – parfois ils doivent se séparer, comme je l’ai dit, pour éviter un plus grand mal. Mais l’image de Dieu n’est pas une nouvelle. Et ceci c’est la beauté du mariage. Ils sont à l’image et à la ressemblance de Dieu. Et ceci est notre nouvelle, la nouvelle chrétienne.»

La patience est la vertu la plus importante

La Première Lecture tirée de la lettre de saint Jacques parle de la patience, «peut-être la vertu la plus importante dans le couple, que ce soit de la part de l’homme ou de la femme», et le Pape a conclu avec une prière au Seigneur «pour qu’il donne à l’Église et à la société une conscience plus profonde, plus belle du mariage, pour que nous réussissions à comprendre et à contempler que dans le mariage il y a l’image et la ressemblance de Dieu».

Que Marie nous donne le don des larmes

la Vierge des larmes - Syracuse
la Vierge des larmes – Syracuse

Le Pape a célébré cette messe en présence du reliquaire contenant les larmes de la Madonne de Syracuse. Il a souligné l’importance des larmes dans la vie spirituelle.

«Ils ont amené de Syracuse la relique des larmes de la Vierge. Aujourd’hui elles sont ici, et nous prions la Vierge pour qu’elle nous donne à nous et aussi à l’humanité, qui en a besoin, le don des larmes, pour que nous puissions pleurer pour nos péchés et pour les si nombreuses calamités qui font souffrir le peuple de Dieu et les enfants de Dieu.»

Ce miracle des larmes de la Vierge s’est produit en 1953, dans la maison d’un jeune couple sicilien, dont la femme enceinte souffrait d’une grave maladie mettant sa vie et celle de son enfant en danger. Lorsqu’elle vit les larmes de la Vierge sortir d’une image du Cœur immaculé de Marie, elle fut instantanément guérie.

Le miracle a été reconnu par les autorités ecclésiastiques et il sert désormais d’appui à une spiritualité conjugale ancrée dans la dévotion à Marie. Le Pape Jean-Paul II s’est rendu en 1994 dans le sanctuaire abritant habituellement ce reliquaire.

exploiter dans le travail est un péché

Prendre de la distance par rapport aux richesses qui séduisent et rendent esclaves , parce qu’elles nous ont été offertes par Dieu pour les donner aux autres : le Pape a rappelé l’importance d’assainir notre relation aux choses, lors de la messe de ce matin, dédié au «noble peuple chinois», en ce 24 mai qui marque la fête de Notre-Dame-de-Sheshan, Marie Auxiliatrice.

La pauvreté est au centre de l’Évangile

En prenant appui sur la Première Lecture, tiré de la lettre de saint Jacques, dans laquelle il est montré que les cris des travailleurs non payés arrivent aux oreilles du Seigneur, l’apôtre dit aux riches «avec force», sans demi-mesure, tout comme Jésus lui-même.

«“Malheureux, vous les riches !”, dans la première invective après les Béatitudes dans la version de Luc. “Malheureux, vous les riches !”. Si quelqu’un faisait aujourd’hui une prédication comme cela, sur les journaux, le jour d’après : “Ce prêtre est communiste !” Mais la pauvreté est au centre de l’Évangile. La prédication sur la pauvreté est au centre de la prédication de Jésus. “Bienheureux les pauvres” est la première des Béatitudes. C’est la carte d’identité avec laquelle Jésus se présente quand il retourne à son village, à Nazareth, dans la synagogue. “L’Esprit est sur moi, j’ai été invité à annoncer l’Évangile, la Bonne Nouvelle, aux pauvres, l’heureuse annonce aux pauvres.” Mais dans l’histoire nous avons eu cette faiblesse de chercher à retirer cette prédication sur la pauvreté en croyant que c’est une chose sociale, politique. Non ! C’est l’Évangile pur, c’est l’Évangile pur.»

Aimer Dieu avec tout son cœur

Le raison d’une «prédication si dure». La raison se situe dans le fait que «les richesses sont une idolâtrie», elles sont capables de «séduction». Jésus lui-même dit que «l’on ne peut pas servir deux maîtres : ou tu sers Dieu, ou tu sers les richesses». Il donne donc la catégorie de «maître» aux richesses, car la richesse «te prend et ne te laisse pas, et elle va contre le premier commandement», celui d’aimer Dieu avec tout son cœur. Les richesses vont «contre le deuxième commandement parce qu’elles détruisent le rapport harmonieux entre nous, les hommes», elles «ruinent la vie», elles «ruinent l’âme».

Nous lisons La Parabole du riche, qui pense à «la belle vie», aux fêtes, aux vêtements luxueux, et du mendiant Lazare, «qui n’avait rien». Les richesses «nous éloignent de l’harmonie avec les frères, de l’amour du prochain, elles nous rendent égoïstes». Jacques réclame le salaire des travailleurs qui ont moissonné sur les terres des riches et qui n’ont pas été payés. Certains pourraient considérer l’apôtre Jacques comme «un syndicaliste». Et pourtant, l’apôtre «parle sous l’inspiration de l’Esprit Saint».  Et cette interpellation reste d’actualité.

«Ici aussi, en Italie, pour sauver les grands capitaux, on laisse les gens sans travail. Celui qui fait cela va contre le deuxième commandement. “Gare à vous !” Pas moi, Jésus. Gare à vous qui exploitez les gens, qui exploitez le travail, qui payez au noir, qui ne payez pas les contributions pour la retraite, qui ne donnez pas les vacances. Gare à vous !  Faire des magouilles sur ce qui doit être payé, sur le salaire, c’est un péché, c’est un péché. “Non, mon père, moi je vais à la messe tous les dimanches et je vais à telle association catholique, et je suis très catholique, et je fais la neuvaine de cela…” Mais tu ne paies pas ? Cette injustice est un péché mortel. Tu n’es pas dans la grâce de Dieu. Je ne le dis pas moi, c’est Jésus qui le dit, c’est l’apôtre Jacques qui le dit. C’est pour cela que les richesses t’éloignent du deuxième commandement, de l’amour du prochain.»

Faire prière et pénitence pour les riches

Les richesses, donc, ont une grande capacité à nous rendre «esclaves». Il faut «faire un peu plus de prière et un peu plus de pénitence», non pas pour les pauvres mais pour les riches.

«Tu n’es pas libre devant les richesses. Toi, pour être libre devant les richesses, tu dois prendre de la distance et prier le Seigneur. Si le Seigneur t’a donné des richesses et pour les donner aux autres, pour faire en son nom beaucoup de choses de bien pour les autres. Mais les richesses ont cette capacité de nous séduire, et nous tombons dans cette séduction, nous sommes esclaves des richesses.»

l’Esprit Saint donne la force d’être sel et lumière

À l’audience générale sur le don de l’Esprit Saint reçu lors du sacrement de la confirmation, le Pape a proposé une réflexion sur le témoignage qu’il suscite chez les baptisés, place Saint-Pierre ce mercredi 23 mars, en ces jours qui suivent la Pentecôte.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 23 mai 2018


sel et lumière
sel et lumière

Frères et sœurs, en ces jours suivant la solennité de la Pentecôte, nous nous rappelons que c’est seulement l’Esprit du Christ qui peut nous donner d’être le sel de la terre et la lumière du monde, en fidélité à la mission confiée par Jésus à ses disciples.

En devenant sel et lumière comme le demande Jésus à ses disciples, nous accomplissons sa mission. Mais seul Lui peut nous rendre sel qui donne saveur et préserve de la corruption, et lumière qui éclaire le monde.

Et c’est le don que nous recevons dans le sacrement de la Confirmation  Renaître à la vie divine par le Baptême est le premier pas. Il faut ensuite se comporter en enfant de Dieu, se conformer au Christ qui agit dans l’Église pour être associé à sa mission dans le monde.

Or sans la force de l’Esprit Saint nous ne pouvons rien faire : c’est l’Esprit qui nous donne la force pour aller de l’avant. C’est à cela que pourvoit l’onction de l’Esprit Saint dans la Confirmation qui confirme le baptême et en renforce la grâce.

Jésus oint par l’Esprit

Les évangiles témoignent que Jésus, depuis sa conception virginale, est rempli de l’Esprit Saint et qu’il est aussi la source de l’Esprit promis par le Père. L’Esprit étant descendu sur lui après avoir été immergé dans les eaux du Jourdain, Jésus se présente à la synagogue comme celui consacré par l’onction. Il transmet ensuite l’Esprit aux Apôtres.

Ainsi, le souffle du Christ ressuscité remplit de vie les poumons de l’Église et permet aux disciples de proclamer les merveilles de Dieu. La Pentecôte est ainsi l’impulsion missionnaire qui nous pousse à consumer notre vie au service de la sanctification des hommes, pour la gloire de Dieu.  «

Si, dans le Baptême, c’est l’Esprit Saint qui nous plonge en Christ, dans la Confirmation, c’est le Christ qui nous remplit de son Esprit : il nous guide dans la vie parce que nous devenons juste sel et juste lumière pour les hommes ;

Le confirmé est témoin de l’Esprit

L’Esprit fait de nous ses témoins, en nous consacrant et en nous rendant participants du principe de vie et de mission selon le dessein du Père céleste.

Le témoignage rendu par les confirmés manifeste la réception de l’Esprit Saint et la docilité à son inspiration créative». Le témoignage chrétien consiste à faire seulement tout ce que l’Esprit Saint nous demande en nous donnant la force de l’accomplir.

Que le témoignage rendu par les confirmés manifeste la réception de l’Esprit et la docilité à son inspiration créatrice ! Que Dieu vous bénisse !

Le Pape prie la Vierge de Sheshan pour les catholiques chinois

Vierge de Sheshan
Vierge de Sheshan

Le Pape François a invité les fidèles à l’issue de l’audience générale à s’unir spirituellement aux catholiques chinois à l’occasion de la fête de  Notre-Dame de Sheshan, «Aide des chrétiens», célébrée le 24 mai. C’est la Vierge la plus aimée et plus vénérée par les catholiques de Chine.

Pour eux, prions la Sainte Vierge pour qu’ils puissent vivre la foi avec générosité et sérénité, et pour qu’ils sachent accomplir des gestes concrets de fraternité, de concorde et de réconciliation, en pleine communion avec le Successeur de Pierre.

L’Église universelle prie avec vous et pour vous afin qu’au travers même des difficultés vous puissiez continuer à vous confier à la volonté de Dieu. La Sainte Vierge vous aidera toujours et vous gardera dans son cœur de mère.

C’est en 2008 que Benoît XVI, dans une lettre qu’il avait adressée aux catholiques chinois, avait exprimé sa volonté qu’une journée de prière se tienne chaque année le 24 mai pour l’Église en Chine. Il avait rédigé alors une prière à Notre Dame de Sheshan, vénérée dans la basilique du même nom, près de Shanghaï, premier lieu marial en Chine.


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