Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

notre destin est de vivre en amis de Jésus

Ce lundi 14 mai 2018, lors de l’homélie de la messe à Sainte-Marthe, le Pape a souligné que nous sommes appelés à vivre l’amitié avec Jésus. Nous avons reçu comme un destin et non pas par hasard, notre vocation d’amitié avec le Seigneur. Sa réflexion s’est basée sur la Parole de ce jour.

Notre destin, c’est de vivre en amis de Jésus

«Nous avons reçu ce don comme un destin, l’amitié du Seigneur, et ceci est notre vocation : vivre comme des amis du Seigneur (…). Nous tous, chrétiens, nous avons reçu ce don : l’ouverture, l’accès au cœur de Jésus, à l’amitié de Jésus. Nous avons reçu en destin le don de ton amitié. Notre destin est d’être tes amis. C’est un don que le Seigneur conserve toujours, et Lui, il est fidèle à ce don.»

Saint Matthias - Metropolitan Museum of Art, New York
Saint Matthias – Metropolitan Museum of Art, New York

Jésus ne renie pas son amitié, même pas avec celui qui trahit

Souvent, pourtant, nous ne le sommes pas et nous nous éloignons «avec nos péchés, avec nos caprices», mais «Lui, Il est fidèle à l’amitié». Jésus donc, comme le rappelle l’Évangile du jour, ne nous appelle plus «serviteurs» mais «amis», et Il conserve cette parole jusqu’à la fin parce qu’Il est fidèle. Même avec Judas : la dernière parole qu’il lui adresse, avant la trahison, c’est «ami». Il ne lui dit pas de s’en aller.

«Jésus est notre ami. C’est Judas qui, comme il est écrit ici, est allé vers son sort nouveau, par son destin qu’il a choisi librement, il s’est éloigné de Jésus. Et l’apostasie, c’est ça : s’éloigner de Jésus. Un ami qui devient ennemi ou un ami qui devient indifférent ou un ami qui devient traître.»

Rester dans l’amitié avec Jésus, reçue en don

À la place de Judas, comme le raconte la Première Lecture, Matthias est donc tiré au sort «pour être témoin de la Résurrection», «témoin de ce don d’amour». «L’ami est celui qui partage justement tous les secrets.» «Je vous appelle amis parce que tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître à vous», dit Jésus dans l’Évangile. Il s’agit donc d’une amitié que «nous avons reçu en sort, c’est-à-dire comme un destin.»

«Pensons à cela : Lui, Il ne renie pas ce don, il ne nous renie pas, il nous attend jusqu’à la fin. Et quand nous, par faiblesse, nous nous éloignons de Lui, Il attend, Il continue à dire : “Ami, je t’attend. Ami, que veux-tu ? Ami, pourquoi me trahis-tu avec un baiser ?” Il est fidèle dans l’amitié et nous devons lui demander cette grâce de rester dans son amour, rester dans son amitié, cette amitié que nous avons reçu comme don, comme sort de sa part.»

Retour sur l’Ascension du Seigneur

PAPE FRANÇOIS

REGINA CÆLI

Place Saint-Pierre
Dimanche 13 mai
2018


Chers frères et sœurs, bonjour!

Aujourd’hui, en Italie et dans beaucoup d’autres pays, la solennité de l’Ascension du Seigneur est célébrée. Cette fête contient deux éléments. D’une part, elle dirige notre regard vers le ciel, où Jésus glorifié est assis à la droite de Dieu (Mc 16:19).

D’un autre côté, cela nous rappelle le début de la mission de l’Église : pourquoi? Parce que Jésus ressuscité et monté au ciel envoie ses disciples pour répandre l’Évangile dans le monde entier. Par conséquent, l’Ascension nous pousse à regarder le ciel, puis à nous tourner immédiatement vers la terre, accomplissant les tâches que le Seigneur ressuscité nous confie.

Et cela nous invite à faire la page évangélique d’aujourd’hui, dans laquelle l’événement de l’Ascension survient immédiatement après la mission que Jésus confie aux disciples. C’est une mission sans limites – c’est-à-dire, littéralement sans frontières – qui dépasse les forces humaines. En effet, Jésus dit: «Allez dans le monde entier et proclamez l’Évangile à toute créature» (Mc 16, 15).

Elle semble vraiment trop audacieuse la tâche que Jésus confie à un petit groupe d’hommes simples et sans grandes capacités intellectuelles! Pourtant, cette compagnie clairsemée, sans rapport avec les grandes puissances du monde, est envoyée pour apporter le message d’amour et de miséricorde de Jésus aux quatre coins de la terre.

Mais ce projet de Dieu ne peut être réalisé que par le pouvoir que Dieu lui-même accorde aux apôtres. En ce sens, Jésus les assure que leur mission sera soutenue par le Saint-Esprit. Et il dit ainsi: « Vous recevrez la force du Saint-Esprit qui viendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1: 8).

Ainsi cette mission a pu se réaliser, et les Apôtres ont commencé ce travail, qui a ensuite été poursuivi par leurs successeurs. La mission confiée par Jésus aux Apôtres s’est poursuivie au cours des siècles et continue aujourd’hui: elle requiert la collaboration de tous.

En effet, chacun, en vertu du baptême qu’il a reçu, est habilité de sa part à proclamer l’Évangile. Il y a précisément le Baptême, celui qui nous donne du pouvoir et qui nous pousse aussi à être des missionnaires, à proclamer l’Évangile.

L’Ascension du Seigneur dans le ciel, inaugurant une nouvelle forme de présence de Jésus parmi nous, nous demande d’avoir les yeux et le cœur pour le rencontrer, le servir et le témoigner aux autres. Il s’agit d’être des hommes et des femmes de l’Ascension, c’est-à-dire des chercheurs du Christ sur les chemins de notre temps, portant sa parole de salut jusqu’aux extrémités de la terre.

Dans ce voyage, nous rencontrons le Christ lui-même dans les frères, en particulier chez les plus pauvres, chez ceux qui souffrent dans leur propre chair de l’expérience dure et mortifiante de la pauvreté ancienne et nouvelle.

Comme au commencement, le Christ ressuscité a envoyé ses apôtres avec la puissance de l’Esprit Saint, ainsi aujourd’hui il nous envoie tous, avec la même force, pour faire des signes concrets et visibles d’espérance. Parce que Jésus nous donne de l’espoir, il est allé au ciel et a ouvert les portes du ciel et l’espérance que nous y arriverons.

Que la Vierge Marie, en tant que Mère du Seigneur qui est morte et ressuscitée, qui a animé la foi de la première communauté de disciples, nous aide aussi à garder «le cœur haut», comme nous exhorte à faire la liturgie. Et en même temps qu’elle nous aide à avoir les pieds sur terre et à semer l’Évangile avec courage dans les situations concrètes de la vie et de l’histoire.

Regina Caeli laetare…

Après :

Je suis particulièrement proche du cher peuple indonésien, en particulier des communautés chrétiennes de la ville de Surabaya, qui ont été gravement touchées par l’attaque sérieuse contre les lieux de culte. Je lève ma prière pour toutes les victimes et leurs proches. Ensemble, invoquons le Dieu de paix pour arrêter ces actions violentes, et que dans le cœur de tous nous ne trouvions pas des sentiments de haine et de violence, mais de réconciliation et de fraternité. Nous prions en silence.

Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale de la communication, sur le thème « Fausses nouvelles  et  journalisme de paix ». Je salue tous les professionnels des médias, en particulier les journalistes qui s’engagent à trouver la vérité dans les nouvelles, en contribuant à une société juste et pacifique.

 

les mystères du Chapelet de Marie

Imitons Marie, en faisant résonner dans notre vie son « que tout se fasse pour moi » !

Notre Dame de Fatima
Notre Dame de Fatima

Frères et sœurs, en ce lieu, il est étonnant d’observer que trois enfants ont cédé à la force intérieure qui les a envahis au moment des apparitions de l’Ange et de la Mère du Ciel. Ici, où l’on nous a demandé si souvent de réciter le Rosaire, laissons-nous attirer par les mystères du Christ, les mystères du Chapelet de Marie.

Que la récitation du rosaire nous permette de fixer notre regard et notre cœur en Jésus, comme le faisait sa Mère, modèle inégalable de la contemplation du Fils. En méditant les mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux, tandis que nous récitons les ‘Ave Maria’, nous contemplons le mystère de Jésus tout entier, de l’Incarnation jusqu’à la Croix et à la gloire de la Résurrection.

Nous contemplons l’intime participation de Marie à ce mystère et notre vie en Christ aujourd’hui, qui apparaît tellement entremêlée de moments de joie et de souffrance, d’ombre et de lumière, d’anxiété et d’espérance. La grâce envahit notre cœur en suscitant le désir d’un changement de vie incisif et évangélique, afin de pouvoir dire avec saint Paul : « Pour moi, vivre c’est le Christ » (Ph 1, 21), dans une communion de vie et de destin avec le Christ.

Je sens que m’accompagnent la dévotion et l’affection des fidèles réunis ici ainsi que celles du monde entier. Je porte avec moi les préoccupations et les attentes de notre temps et les souffrances de l’humanité blessée, les problèmes du monde, et je viens les déposer aux pieds de la Vierge de Fátima :

Vierge Mère de Dieu et notre Mère bien-aimée, intercède pour nous auprès de ton Fils afin que toutes les familles des peuples, celles qui se distinguent par le nom de chrétiennes, comme celles qui ignorent encore leur Sauveur, vivent dans la paix et la concorde jusqu’à se rassembler en un seul peuple de Dieu, à la gloire de la Sainte et indivisible Trinité. Amen.

DU PAPE BENOÎT XVI – BÉNÉDICTION DES FLAMBEAUX – Esplanade du sanctuaire de Fátima – Mercredi 12 mai 2010

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