Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Les signes d’espérance présents dans l’Église

Évangile Prophétie Espérance dans l'Église aujourd'hui
Évangile Prophétie Espérance dans l’Église aujourd’hui

L’Église est appelée à accueillir les signes d’espérance présents en elle; ils sont les fruits de l’action de l’Esprit Saint. Le Concile œcuménique Vatican II, premier de ces signes, fut une nouvelle Pentecôte pour l’Église.

L’Esprit nous pousse à accueillir les différents charismes, à promouvoir la vocation et la mission des laïcs, pour donner un élan nouveau à l’évangélisation. En particulier, il est essentiel de porter notre attention sur la place de la femme dans la société civile et dans l’Église.

On ne peut pas oublier le signe d’espérance que représentent les mouvements ecclésiaux. De même, notre siècle a vu grandir le mouvement œcuménique, par lequel l’Esprit convoque toutes les communautés ecclésiales à poursuivre le dialogue de la charité et de la vérité, et à rechercher la pleine unité, qui est un engagement prioritaire pour l’Église catholique.

Parmi les autres signes, je voudrais mentionner les relations avec les différentes religions et avec les cultures, qui nous permettent de faire de multiples pas en avant et d’unir nos efforts pour l’affermissement moral des peuples et pour la croissance de toute l’humanité.

Nous voyons ainsi le rôle de l’Esprit et celui de Marie, qui, maternellement intercède pour l’Église, engagée dans la voie de la sainteté, selon la volonté de Dieu… Puisse le «profil marial» de l’Église se poursuivre, car il résume la richesse du renouveau conciliaire!

Saint JEAN-PAUL II – condensé de l’AUDIENCE GÉNÉRALE, mercredi 25 Novembre 1998

AUDIENCE GÉNÉRALE COMPLÈTE (page 2)

les églises, lieux de services et non supermarchés

église de Saint Sigismond 49
église de Saint Sigismond 49

Vigilance, service, gratuité pour purifier le temple de Dieu, profané ou transformé en commerce : trois paroles soulignées par le Pape François dans son homélie de ce 24 novembre lors de la messe à la Maison Sainte-Marthe, en commentant les lectures du Livre des Maccabées et l’Évangile du jour selon saint Luc dont le thème commun est celui de la purification du temple, profané ou transformé en tanière à voleurs.

Le plus important dans le temple de Dieu, c’est ce qui se passe dans notre cœur. Il faut donc apprendre à regarder en soi car «purifier le temple intérieur, c’est veiller dessus» en être vigilant, c’est-à-dire savoir ce qui va et vient à l’intérieur de son cœur, les sentiments, les idées, les échanges avec l’Esprit Saint.

Ce temple, il faut en prendre certes soin. Penser à son embellissement physique c’est bien, mais c’est secondaire. Comme Jésus, il faut avant tout prendre soin de ceux qui y sont présents, les malades, les souffrants, les nécessiteux. «D’abord le service, ensuite les ornementations», car «le temple c’est les autres» et en se faisant proches, aidant, se mettant «au service, on se rapproche de Jésus qui est là à l’intérieur».

Les églises sont gratuites

La troisième attitude c’est la gratuité. En effet, «tant de fois nous entrons dans un temple, une paroisse etc, tristement car nous ne savons pas si nous sommes dans la maison de Dieu ou dans un supermarché». Le Pape François dénonce le manque de gratuité, «les commerces à l’intérieur des églises et la liste des prix pour les sacrements». «Dieu nous a sauvés gratuitement, il ne nous a rien fait payer».

Le Saint-Père reconnaît tout de même la nécessité d’avoir de l’argent pour faire avancer les structures et maintenir les prêtres. Mais pour lui, si «tu donnes la gratuité, Dieu fera le reste et comblera ce qui manque». «Nos églises sont des églises de services, des églises gratuites.»

 

LA JOIE DE L’ÉVANGILE AVEC MARIE

2013-11-26 Radio Vatican

Evangelii Gaudium (<-pdf), la joie de l’Évangile : c’est le titre de la première exhortation apostolique du Pape François, sur l’annonce de l’Évangile au monde actuel, donnée à Rome, près de Saint Pierre, à la conclusion de l’Année de la foi, le 24 novembre 2013. Un texte très personnel du Pape François. Il y dévoile sa conception de l’évangélisation, ainsi que les lignes directrices de son pontificat.

« La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus» : ainsi s’ouvre cette Exhortation apostolique dans laquelle le Pape François développe le thème de l’annonce de l’Évangile dans le monde actuel, en se basant, entre autres, sur le thème « La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne».

En voici la finale qui nous intéresse plus particulièrement, suivie d’une belle prière, qui nous prépare à la fête de Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, le 27 novembre :

Marie, Mère de l’évangélisation

284. Avec l’Esprit Saint, il y a toujours Marie au milieu du peuple. Elle était avec les disciples pour l’invoquer (cf. Ac 1, 14), et elle a ainsi rendu possible l’explosion missionnaire advenue à la Pentecôte. Elle est la Mère de l’Église évangélisatrice et sans elle nous n’arrivons pas à comprendre pleinement l’esprit de la nouvelle évangélisation.

Le don de Jésus à son peuple

285. Sur la croix, quand le Christ souffrait dans sa chair la dramatique rencontre entre le péché du monde et la miséricorde divine, il a pu voir à ses pieds la présence consolatrice de sa Mère et de son ami. En ce moment crucial, avant de proclamer que l’œuvre que le Père lui a confiée est accomplie, Jésus dit à Marie : « Femme, voici ton fils ». Puis il dit à l’ami bien-aimé : « Voici ta mère » (Jn 19, 26-27). Ces paroles de Jésus au seuil de la mort n’expriment pas d’abord une préoccupation compatissante pour sa mère, elles sont plutôt une formule de révélation qui manifeste le mystère d’une mission salvifique spéciale. Jésus nous a laissé sa mère comme notre mère. C’est seulement après avoir fait cela que Jésus a pu sentir que « tout était achevé » (Jn 19, 28). Au pied de la croix, en cette grande heure de la nouvelle création, le Christ nous conduit à Marie. Il nous conduit à elle, car il ne veut pas que nous marchions sans une mère, et le peuple lit en cette image maternelle tous les mystères de l’Évangile. Il ne plaît pas au Seigneur que l’icône de la femme manque à l’Église. Elle, qui l’a engendré avec beaucoup de foi, accompagne aussi « le reste de ses enfants, ceux qui gardent les commandements de Dieu et possèdent le témoignage de Jésus » (Ap 12, 17). L’intime connexion entre Marie, l’Église et chaque fidèle, qui, chacun à sa manière, engendrent le Christ, a été exprimée de belle manière par le bienheureux Isaac de l’Étoile : « Dans les Saintes Écritures, divinement inspirées, ce qu’on entend généralement de l’Église, vierge et mère, s’entend en particulier de la Vierge Marie […] On peut pareillement dire que chaque âme fidèle est épouse du Verbe de Dieu, mère du Christ, fille et sœur, vierge et mère féconde […] Le Christ demeura durant neuf mois dans le sein de Marie ; il demeurera dans le tabernacle de la foi de l’Église jusqu’à la fin des siècles ; et, dans la connaissance et dans l’amour de l’âme fidèle, pour les siècles des siècles ».

286. Marie est celle qui sait transformer une grotte pour des animaux en maison de Jésus, avec de pauvres langes et une montagne de tendresse. Elle est la petite servante du Père qui tressaille de joie dans la louange. Elle est l’amie toujours attentive pour que le vin ne manque pas dans notre vie. Elle est celle dont le cœur est transpercé par la lance, qui comprend tous les peines. Comme mère de tous, elle est signe d’espérance pour les peuples qui souffrent les douleurs de l’enfantement jusqu’à ce que naisse la justice. Elle est la missionnaire qui se fait proche de nous pour nous accompagner dans la vie, ouvrant nos cœurs à la foi avec affection maternelle. Comme une vraie mère, elle marche avec nous, lutte avec nous, et répand sans cesse la proximité de l’amour de Dieu. Par les différentes invocations mariales, liées généralement aux sanctuaires, elle partage l’histoire de chaque peuple qui a reçu l’Évangile, et fait désormais partie de son identité historique. Beaucoup de parents chrétiens demandent le Baptême de leurs enfants dans un sanctuaire marial, manifestant ainsi leur foi en l’action maternelle de Marie qui engendre de nouveaux enfants de Dieu. Dans les sanctuaires, on peut percevoir comment Marie réunit autour d’elle des enfants qui, avec bien des efforts, marchent en pèlerins pour la voir et se laisser contempler par elle. Là, ils trouvent la force de Dieu pour supporter leurs souffrances et les fatigues de la vie. Comme à saint Juan Diego, Marie leur donne la caresse de sa consolation maternelle et leur murmure : « Que ton cœur ne se trouble pas […] Ne suis-je pas là, moi ta Mère ? ».

L’Étoile de la nouvelle évangélisation

287. À la Mère de l’Évangile vivant nous demandons d’intercéder pour que toute la communauté ecclésiale accueille cette invitation à une nouvelle étape dans l’évangélisation. Elle est la femme de foi, qui vit et marche dans la foi, [214] et « son pèlerinage de foi exceptionnel représente une référence constante pour l’Église ». Elle s’est laissé conduire par l’Esprit, dans un itinéraire de foi, vers un destin de service et de fécondité. Nous fixons aujourd’hui notre regard sur elle, pour qu’elle nous aide à annoncer à tous le message de salut, et pour que les nouveaux disciples deviennent des agents évangélisateurs. Dans ce pèlerinage d’évangélisation, il y aura des moments d’aridité, d’enfouissement et même de la fatigue, comme l’a vécu Marie durant les années de Nazareth, alors que Jésus grandissait : « C’est là le commencement de l’Évangile, c’est-à-dire de la bonne nouvelle, de la joyeuse nouvelle. Il n’est cependant pas difficile d’observer en ce commencement une certaine peine du cœur, rejoignant une sorte de “nuit de la foi” – pour reprendre l’expression de saint Jean de la Croix –, comme un “voile” à travers lequel il faut approcher l’Invisible et vivre dans l’intimité du mystère. C’est de cette manière, en effet, que Marie, pendant de nombreuses années, demeura dans l’intimité du mystère de son Fils et avança dans son itinéraire de foi ».

288. Il y a un style marial dans l’activité évangélisatrice de l’Église. Car, chaque fois que nous regardons Marie nous voulons croire en la force révolutionnaire de la tendresse et de l’affection. En elle, nous voyons que l’humilité et la tendresse ne sont pas les vertus des faibles, mais des forts, qui n’ont pas besoin de maltraiter les autres pour se sentir importants. En la regardant, nous découvrons que celle qui louait Dieu parce qu’« il a renversé les potentats de leurs trônes » et « a renvoyé les riches les mains vides » (Lc 1, 52.53) est la même qui nous donne de la chaleur maternelle dans notre quête de justice. C’est aussi elle qui « conservait avec soi toutes ces choses, les méditant en son cœur » (Lc 2, 19). Marie sait reconnaître les empreintes de l’Esprit de Dieu aussi bien dans les grands événements que dans ceux qui apparaissent imperceptibles. Elle contemple le mystère de Dieu dans le monde, dans l’histoire et dans la vie quotidienne de chacun de nous et de tous. Elle est aussi bien la femme orante et laborieuse à Nazareth, que notre Notre-Dame de la promptitude, celle qui part de son village pour aider les autres « en hâte » (cf. Lc 1, 39-45). Cette dynamique de justice et de tendresse, de contemplation et de marche vers les autres, est ce qui fait d’elle un modèle ecclésial pour l’évangélisation. Nous la supplions afin que, par sa prière maternelle, elle nous aide pour que l’Église devienne une maison pour beaucoup, une mère pour tous les peuples, et rende possible la naissance d’un monde nouveau. C’est le Ressuscité qui nous dit, avec une force qui nous comble d’une immense confiance et d’une espérance très ferme : « Voici, je fais l’univers nouveau » (Ap 21, 5). Avec Marie, avançons avec confiance vers cette promesse, et disons-lui :

Vierge et Mère Marie,
toi qui, mue par l’Esprit,
as accueilli le Verbe de la vie
dans la profondeur de ta foi humble,
totalement abandonnée à l’Éternel,
aide-nous à dire notre “oui”
dans l’urgence, plus que jamais pressante,
de faire retentir la Bonne Nouvelle de Jésus.

Toi, remplie de la présence du Christ,
tu as porté la joie à Jean-Baptiste,
le faisant exulter dans le sein de sa mère.
Toi, tressaillant de joie,
tu as chanté les merveilles du Seigneur.

Toi, qui es restée ferme près de la Croix
avec une foi inébranlable
et a reçu la joyeuse consolation de la résurrection,
tu as réuni les disciples dans l’attente de l’Esprit
afin que naisse l’Église évangélisatrice.

Obtiens-nous maintenant une nouvelle ardeur de ressuscités
pour porter à tous l’Évangile de la vie
qui triomphe de la mort.
Donne-nous la sainte audace de chercher de nouvelles voies
pour que parvienne à tous
le don de la beauté qui ne se ternit pas.

Toi, Vierge de l’écoute et de la contemplation,
mère du bel amour, épouse des noces éternelles,
intercède pour l’Église, dont tu es l’icône très pure,
afin qu’elle ne s’enferme jamais et jamais se s’arrête
dans sa passion pour instaurer le Royaume.

Étoile de la nouvelle évangélisation,
aide-nous à rayonner par le témoignage de la communion,
du service, de la foi ardente et généreuse,
de la justice et de l’amour pour les pauvres,
pour que la joie de l’Évangile
parvienne jusqu’aux confins de la terre
et qu’aucune périphérie ne soit privée de sa lumière.

Mère de l’Évangile vivant,
source de joie pour les petits,
prie pour nous.
Amen. Alléluia !

Donné à Rome, près de Saint Pierre, à la conclusion de l’Année de la foi, le 24 novembre 2013,
Solennité de Notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l’Univers, en la première année de mon Pontificat.

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