Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

être attentif et éveillé au retour du Christ pour Noël

bougies de l'Avent 1er dimanche
bougies de l’Avent 1er dimanche

Lors de la prière de l’Angélus, ce 3 décembre 2017, de retour du Bangladesh et de la Birmanie, son 21e voyage apostolique, le Pape François a exhorté les fidèles à se préparer au retour du Seigneur «qui vient à notre rencontre» en ces fêtes de Noël. Être attentif et rester éveillé pour accueillir le Christ, c’est son appel pour ce premier dimanche de l’Avent.

Ce chemin de l’Avent, qui s’ouvre aujourd’hui et culmine à Noël, est un temps «qui nous ai donné pour vérifier notre désir de Dieu». Ce temps «nous rappelle aussi sa venue dans l’humilité de la condition humaine» à la rencontre de tous ceux qui sont disposés à l’accueillir. C’est pour cette raison qu’il faut toujours être dans la veille et dans l’attente.

La personne attentive est celle qui, se tourne d’abord vers les autres. «Dans le bruit du monde, elle ne se laisse pas submerger par les distractions ou la spécialité, mais qui vit de pleinement et avec conscience, avec une préoccupation tournée avant tout vers les autres», qui permet de voir leurs larmes et leurs besoins.

La personne qui fait attention se tourne aussi vers le monde, et cherche à «combattre l’indifférence et la cruauté qui s’y trouvent, et se réjouir de ses trésors de beautés qu’il faut préserver». Il s’agit donc d’avoir «un regard de compréhension pour reconnaître à la fois la misère et la pauvreté des individus et de la société, et la richesse cachée dans les petites choses de chaque jour.»

Revenir sur les voies du Seigneur

Rester éveillé, en cette période de l’Avent. La «personne qui veille» est celle qui «ne se laisse pas emporter par le sommeil du découragement, du manque d’espérance, de la déception», et dans le même temps, «rejette toutes les vanités» qui gâchent le temps pour soi ou sa famille.

Ainsi être attentif et éveillé sont les «conditions préalables» pour arrêter de s’éloigner des chemins du Seigneur, de se perdre «dans nos péchés et dans nos infidélités», Dieu peut «pénétrer dans notre existence, lui redonner du sens et de la valeur à travers sa présence pleine de bonté et de tendresse».

Enfin, l’invocation à la Vierge Marie qui « nous guide à la rencontre de son Fils en ravivant notre amour pour Lui. »

LETTRE DE L’AVENT SUR L’EUCHARISTIE

amour inventif jusqu'à l'infini
amour inventif jusqu’à l’infini

« L’amour est inventif jusqu’à l’infini » et, par conséquent, dans l’Eucharistie, vous trouvez tout. »

Dans la lettre de l’Avent de cette année, nous méditerons sur le troisième pilier de la spiritualité de saint Vincent, « l’Eucharistie » [après l’Incarnation et la Sainte Trinité].

Au dixième chapitre des Règles Communes [de la Congrégation de la Mission], dans un passage sur les fondements de notre spiritualité où il évoque l’Incarnation et la Sainte Trinité, saint Vincent laisse entendre que dans l’Eucharistie, vous trouvez tout. Il écrit :

Et d’autant que, pour bien honorer ces mystères [la Sainte Trinité et l’Incarnation], l’on ne saurait donner aucun moyen plus excellent que la due vénération et le bon usage de la sacro-sainte Eucharistie, soit que nous la considérions comme sacrement, soit en tant que sacrifice, vu qu’elle contient en soi comme le précis de tous les autres mystères de notre foi, et que par sa vertu elle sanctifie et enfin glorifie les âmes de ceux qui communient dignement ou célèbrent avec les dispositions requises, et que par ce moyen on rend à la Sainte Trinité et au Verbe Incarné une très grande gloire ; partant, nous n’aurons rien en plus grande recommandation que de rendre à ce sacrement et sacrifice l’honneur qui lui est dû, et même nous emploierons tous nos soins à procurer que tout le monde lui porte même honneur et révérence : ce que nous tâcherons d’accomplir le mieux qu’il nous sera possible, mais particulièrement en empêchant, autant que faire se pourra, qu’on dise ou fasse rien qui le déshonore tant soit peu, et instruisant soigneusement les autres de ce qu’ils doivent croire d’un si haut mystère, et comment ils le doivent honorer. (Règles Communes de la Congrégation de la Mission, Chapitre X, article 3)

Dans l’Eucharistie, vous trouvez et pouvez réfléchir, méditer, contempler, adorer et avoir une rencontre personnelle à toutes les étapes de la vie de Jésus depuis l’Incarnation :

  • Jésus dans le sein de Marie
  • Jésus dans la crèche
  • Jésus, enfant à Nazareth avec ses parents, Marie et Joseph
  • Jésus durant ses trois années de mission où il annonce la Bonne Nouvelle
  • La passion et la mort de Jésus sur la croix
  • La résurrection de Jésus
  • L’ascension de Jésus
  • La Sainte Trinité.

… Si nous trouvons tout dans l’Eucharistie, c’est donc là que Jésus nous parle ici et maintenant depuis le sein de sa Mère. Il nous parle ici et maintenant de la crèche en tant que nouveau-né. Il nous parle ici et maintenant comme un enfant à Nazareth. Il nous parle ici et maintenant comme Celui envoyé par le Père qui, là où il passait, faisait le bien. Il nous parle ici et maintenant de sa passion et de sa mort sur la croix.

Il nous parle ici et maintenant de sa résurrection. Il nous parle ici et maintenant de son ascension. Il nous parle ici et maintenant comme l’une des trois personnes de la Trinité. La réalité ici et maintenant de tout être humain depuis la conception jusqu’à la mort est toujours présente dans l’ici et maintenant de l’Eucharistie, de même que l’ici et maintenant de l’Eucharistie est présent dans l’ici et maintenant de chaque être humain.

… Que la réflexion, la méditation, la contemplation, l’adoration et la rencontre personnelle avec Jésus dans l’Eucharistie et le Saint-Sacrement – l’amour inventif de Jésus jusqu’à l’infini, là où nous trouvons tout – nous aident à préparer les prochaines fêtes de Noël ainsi que la mission de toute une vie que nous sommes appelés à réaliser !

Votre frère en saint Vincent,

Tomaž Mavrič, cm
Supérieur général de la Congrégation de la Mission
et Directeur Général de l’Association de la Médaille Miraculeuse

les critères d’appartenance au Royaume de Dieu

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint Pierre
Dimanche, 26 novembre 2017


Chers frères, chères sœurs,

En ce dernier dimanche de l’année liturgique, nous célébrons la solennité du Christ Roi de l’univers. C’est une royauté d’orientation, de service, et même une royauté qui finira comme jugement à la fin des temps. Aujourd’hui, nous avons le Christ comme Roi, Pasteur et Juge, qui montre les critères d’appartenance au Royaume de Dieu. Voici les critères.

La page évangélique s’ouvre avec une grande vision. Jésus, s’adressant à ses disciples, dit: « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, il s’assiéra sur le trône de sa gloire » (Mt 25, 31). C’est l’introduction solennelle de l’histoire du jugement universel.

Après avoir fait l’expérience de l’existence terrestre dans l’humilité et la pauvreté, Jésus apparaît maintenant dans la gloire divine qui lui appartient, entouré d’anges. Toute l’humanité est appelée à Lui et Il exerce son autorité en séparant les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs.

A ceux qui sont à sa droite, il dit: « Venez les bénis de mon Père, héritez du royaume préparé pour vous depuis la création du monde, car j’avais faim et vous m’avez donné à manger, j’avais soif et vous m’avez donné à boire, j’étais étranger et vous m’avez accueilli, nu et vous m’avez habillé, malade vous m’avez rendu visite, j’étais en prison et vous êtes venu me voir » (vv 34-36).

Les justes restent surpris parce qu’ils ne se souviennent pas d’avoir jamais rencontré Jésus, et beaucoup moins de l’avoir aidé de cette façon ; mais Il déclare: « Tout ce que vous avez fait à l’un de ces petits frères, vous l’avez fait pour moi » (verset 40).

Ce mot ne cesse jamais de nous frapper, car il révèle à quel point l’amour de Dieu nous arrive: au point d’être identifié avec nous, mais pas quand nous sommes bien, quand nous sommes en bonne santé et heureux, non, mais quand nous en avons besoin. Et de cette façon cachée Il se laisse aller, il  nous tend la main comme un mendiant.

Ainsi, Jésus révèle le critère décisif de son jugement, c’est-à-dire l’amour concret du prochain en détresse. Et il révèle ainsi la puissance de l’amour, la royauté de Dieu: la solidarité avec les malades pour susciter des attitudes et des œuvres de miséricorde partout.

La parabole du jugement continue en présentant le roi qui prive ceux qui, de leur vivant, se moquaient des besoins des frères. Alors même, ils restent surpris et demandent: « Seigneur, quand t’avons-nous vu affamé ou assoiffé, étranger ou nu, malade ou en prison, et ne t’avons pas servi ? » (V. 44).

« Si nous t’avions vu, nous t’aurions certainement aidé ! » Mais le roi répondra: « Tout ce que vous n’avez pas fait à l’un de ces petits, vous ne m’avez pas fait pour moi » (verset 45). À la fin de notre vie, nous serons jugés sur l’amour, c’est-à-dire sur notre engagement concret à aimer et à servir Jésus dans nos frères plus petits et dans le besoin.

Ce mendiant, cet indigent qui tend la main, c’est Jésus ; ce malade que je dois visiter, c’est Jésus; ce prisonnier, c’est Jésus; cet affamé, c’est Jésus, pensez-y. Jésus viendra à la fin des temps pour juger toutes les nations, mais il vient à nous tous les jours, à bien des égards, et nous demande de l’accueillir.

Que la Vierge Marie nous aide à le rencontrer et à le recevoir dans sa Parole et dans l’Eucharistie, et en même temps dans les frères et sœurs souffrants de la faim, de la maladie, de l’oppression, de l’injustice. Que nos cœurs L’accueillent de nos jours, parce que nous sommes accueillis par Lui dans l’éternité de Son Royaume de Lumière et de Paix.

*

Vendredi, la nouvelle du massacre qui a eu lieu dans une mosquée du nord du Sinaï en Égypte, a été d’une grande douleur. Je continue de prier pour les nombreuses victimes, pour les blessés et pour toute la communauté, si gravement atteinte. Que Dieu nous libère de ces tragédies et soutienne les efforts de tous ceux qui œuvrent pour la paix, la concorde et la coexistence. Ces gens priaient à ce moment-là; aussi en nous, en silence, prions pour eux.

Ce soir, je commencerai le voyage apostolique au Myanmar (Birmanie) et au Bangladesh. Je vous demande de m’accompagner par la prière, pour que ma présence pour ces deux populations soit un signe de proximité et d’espoir.

Je souhaite à tous un bon dimanche. Et, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!


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