Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Comme il est difficile de se laisser vraiment aimer !

Célébration pénitentielle

croix en mains serrées
croix en mains serrées

Le Souverain Pontife, ce soir 9 mars, dans son homélie de la célébration pénitentielle, a rappelé combien Dieu, qui nous sauve par amour, reste proche de nous malgré le poids de nos péchés. Il est revenu sur les paroles de Saint Jean de la première lecture, des paroles qui apportent « grande joie et consolation » pour ceux qui les écoutent.

« L’amour de Dieu est toujours plus grand que ce que nous pouvons imaginer, et il s’étend même au-delà de tous les péchés que notre conscience peut nous reprocher. » Cet amour n’a d’obstacles que ceux que nous avons l’habitude de poser devant une personne par peur qu’elle vienne nous priver de notre liberté.

Le péché est l’éloignement de Dieu. Mais cela ne signifie pas que lui s’éloigne de nous. Au contraire, Dieu reste encore plus proche de nous car nous sommes dans un état de faiblesse et de confusion.

Jésus nous demande de nous laisser aimer

Malgré tous les péchés que nous pourrions avoir commis en refusant sa présence dans notre vie, la grâce de Dieu continue de travailler en nous. Cette espérance nous pousse à prendre conscience de la mauvaise orientation que prend souvent notre vie, comme cela est arrivé à Pierre dans l’Évangile, où il renie trois fois le Christ.

« Pierre qui aurait voulu mourir pour Jésus comprend qu’il doit laisser Jésus mourir pour lui». Pierre fini par comprendre que Jésus l’aime et lui demande de se laisser aimer, il avait toujours refusé de se laisser sauver pleinement par Jésus, il ne voulait donc pas que Jésus l’aime totalement.

« Comme il est difficile de se laisser vraiment aimer !  Nous voudrions toujours qu’il y ait quelque chose de nous qui ne soit pas lié par la reconnaissance, alors qu’en réalité nous sommes débiteurs de tout, car Dieu est le premier et il nous sauve totalement, par amour. » Que chacun se laisse purifier par l’amour pour reconnaître le véritable amour !

Comme à son habitude, le Pape François est ensuite allé se confesser, avant de recevoir à son tour plusieurs personnes pour le sacrement de pénitence. Dans le cadre de cette opération intitulée « 24 heures pour le Seigneur », de nombreuses églises des diocèses du monde entier resteront ouvertes sans interruption jusqu’à samedi soir pour permettre aux personnes qui le souhaitent d’aller se confesser.

la Prière eucharistique, moment central de la Messe

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI au Vatican
Mercredi 7 mars 2018


Frères et sœurs, après le rite de la présentation du pain et du vin, la Prière eucharistique, moment central de la célébration de la Messe, nous associe à l’action de grâce et au sacrifice de salut de Jésus lui-même. Car « le sacrifice du Christ et le sacrifice de l’Eucharistie sont un unique sacrifice ».

Ainsi, la préface est une action de grâce pour les dons de Dieu, et en particulier pour l’envoi de son Fils comme Sauveur.

Puis, l’invocation de l’Esprit pour qu’il consacre par sa puissance le pain et le vin, et l’efficacité des paroles mêmes du Christ prononcées par le prêtre, rendent réellement présents son Corps et son Sang, son sacrifice offert sur la croix une fois pour toutes.

L’Église offre ainsi au Père le sacrifice qui réconcilie le ciel et la terre, le sacrifice pascal du Christ, en s’unissant à son offrande et à son intercession, pour devenir son corps vivant aujourd’hui dans le monde.

En communion avec l’Église universelle et l’Église particulière, la Prière eucharistique demande à Dieu de rassembler tous ses enfants dans la perfection de l’amour, n’oubliant rien ni personne, et ramenant toutes choses à Dieu.

Bien comprise, elle nous apprend ainsi à « rendre grâce toujours et en tous lieux », à faire de notre vie un don d’amour, libre et gratuit, et à construire la communion concrète, dans l’Église et avec tous.

Que le Seigneur nous aide à bien comprendre le sens de la Prière eucharistique, pour nous apprendre, peu à peu, à faire de toute notre vie une « eucharistie ». Que Dieu vous bénisse !

APPEL POUR LES « 24 HEURES POUR LE SEIGNEUR »

Vendredi prochain, dans la Basilique de Saint Pierre, je célébrerai la liturgie pénitentielle pour les traditionnelles 24 Heures du Seigneur.

J’espère que nos églises pourront rester ouvertes longtemps pour accueillir ceux qui veulent se préparer à Pâques, célébrer le sacrement de la Réconciliation et faire l’expérience de la miséricorde de Dieu de cette manière.

Maintenant, avant de dire au revoir, je vais vous donner la bénédiction, pour vous, pour vos familles, pour toutes les choses que vous avez dans votre cœur. Mais d’abord, prions ensemble Notre-Dame.

« Ave Maria » et bénédiction.


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Dieu nous pardonne si nous pardonnons aux autres

Icône byzantine des Saints Ananias, Azarias and Misael, Schola Sainte Cécile, VIIe siècle

‘Dieu nous pardonne si nous pardonnons aux autres’ a dit le Pape François lors de la messe ce matin à la Maison Sainte Marthe. Méfions-nous de la rancœur qui se nidifie dans nos cœurs. Le Pape a mis en garde contre le danger d’être asservi par la haine et a rappelé que le premier pas pour être pardonné par Dieu est de se reconnaître pécheur. Le thème commun est le pardon : de quoi s’agit-il et d’où vient-il ?

Tu es grand, Seigneur et, moi, j’ai péché

Dans la première lecture tirée du Livre du prophète Daniel, il est raconté qu’Azarias, jeté dans la fournaise ardente pour ne pas avoir renié le Seigneur, ne se plaint pas du traitement subi, et ne réprouve pas Dieu en revendiquant sa fidélité. Il continue à professer la grandeur de Dieu et va à la racine du mal en disant : «Toi, tu nous as toujours sauvés, mais malheureusement nous avons péché». Il s’accuse lui-même et son peuple. «L’accusation de nous-mêmes est le premier pas vers le pardon».

«S’accuser soi-même est un partie de la sagesse chrétienne : non pas accuser les autres, mais s’accuser soi-même. Moi, j’ai péché. Et quand nous nous rapprochons du sacrement de la pénitence, il faut avoir cela à l’esprit : Dieu est grand et il nous a donné beaucoup de choses, et malheureusement, moi, j’ai péché, moi, j’ai offensé le Seigneur et je demande le salut.»

C’est Dieu qui nous justifie

«Et ceci plait au Seigneur, parce que le Seigneur reçoit le cœur contrit, comme celui d’Azarias : “Il n’y a pas de déception pour ceux qui se confient en Toi”, le cœur contrit qui dit la vérité au Seigneur : “Moi, j’ai fait cela, Seigneur. J’ai péché contre Toi.” Le Seigneur lui ferme la bouche, comme le père au fils prodigue. Il ne le laisse pas parler, son amour le couvre. Il pardonne tout.»

Dieu nous pardonne à condition que nous pardonnions

N’ayons pas honte de dire nos propres péchés parce que c’est le Seigneur qui nous justifie en nous pardonnant non pas une fois, mais toujours. Mais à une seule condition : «Le pardon de Dieu vient fortement en nous, à condition que nous pardonnions les autres. Et ceci n’est pas facile, parce que la rancœur s’insinue dans notre cœur, et il y a toujours cette amertume.»

Le diable nous enferme dans la haine

Ne  nous rendons pas esclaves de la haine. Deux choses nous aideront à comprendre la route du pardon : si nous disons «Tu es grand, Seigneur, malheureusement j’ai péché», Dieu pourra nous répondre : «Oui, je te pardonne, 77 fois sept fois, à condition que tu pardonnes aux autres.»