Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

contempler Jésus transfiguré

Transfiguration Saint Louis des Français de Lisbonne
Transfiguration Saint Louis des Français de Lisbonne

Lors de la prière de l’Angélus, ce dimanche 25 février, devant les fidèles rassemblés sur la Place Saint-Pierre, le Pape est revenu sur la scène évangélique de la Transfiguration, montrant que Jésus avait ainsi offert aux disciples une préfiguration de sa Résurrection.

«Jésus a pris avec lui les trois disciples Pierre, Jacques et Jean, et les a conduit sur une haute montagne ; et là, pendant un moment, il leur a montré sa gloire, la gloire du Fils de Dieu.» Cet épisode de l’Évangile de Marc  montra que la Transfiguration «aide les disciples, et nous aussi, à comprendre que la Passion du Christ est un mystère de souffrance, mais est surtout un don d’amour infini de la part de Jésus.»

Cet épisode est lié à la révélation faite par Jésus six jours plus tôt, quand il avait expliqué à ses disciples qu’il devrait «souffrir beaucoup et être rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, être tué, et, après trois jours, ressusciter.»

Cette annonce avait suscité une certaine incompréhension des disciples, qui attendaient «un Messie puissant et dominateur, alors que Jésus se présente comme un humble et doux serviteur de Dieu et des hommes, qui devra donner sa vie en sacrifice, passant à travers la voie de la persécution, de la souffrance et de la mort.»

Mais avec cette épisode de la Transfiguration, Dieu le Père renouvelle sa déclaration messianique sur le Fils, comme lors de son baptême sur les rives du Jourdain, avec cette simple invitation : «Écoutez-le !»

« Les disciples sont appelés à suivre le Maître avec confiance et espérance, malgré sa mort, et même justement à travers sa mort, sur la Croix, vécue avec une telle dignité que l’évangéliste Marc met dans la bouche du centurion cette profession de foi : «Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu !»

Au terme de la prière de l’Angélus, le Pape François a par ailleurs lancé un appel pour la Syrie.

La Transfiguration du Christ sur le Mont Thabor

La transfiguration du Christ. Miniature arménienne, Evangile de Trézibonde (MS.N. Folio 4 recto. Venise, Saint Lazare, bibliothèque des Pères Melchites.
La transfiguration du Christ. Miniature arménienne, Evangile de Trézibonde (MS.N. Folio 4 recto. Venise, Saint Lazare, bibliothèque des Pères Melchites.

Chers frères et sœurs !

C’est le Seigneur qui nous parle toujours, mais qui attend de nous une plus grande attention, en particulier en ce temps de Carême. C’est ce que nous rappelle [demain] la page évangélique de ce dimanche, en reproposant le récit de la transfiguration du Christ sur le Mont Thabor.

Tandis qu’ils se tenaient, stupéfaits, aux côtés du Seigneur transfiguré qui s’entretenait avec Moïse et Élie, Pierre, Jacques et Jean furent soudain enveloppés d’une nuée, dont sortit une voix qui proclama : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé; écoutez-le » (Mc 9, 7).

Lorsque l’on a la grâce de faire une profonde expérience de Dieu, c’est comme si l’on vivait quelque chose d’analogue à ce qui eut lieu pour les disciples au cours de la Transfiguration:  pendant quelques instants, l’on a un avant-goût de ce qui constituera la béatitude du paradis. Il s’agit en général de brèves expériences, que Dieu concède parfois, en particulier en vue d’épreuves difficiles.

Toutefois, il n’est donné à personne de vivre « sur le Thabor », tant que l’on se trouve sur cette terre. En effet, l’existence humaine est un chemin de foi et, en tant que tel, avance davantage dans l’ombre que dans la lumière, non sans moments d’obscurité, mais également d’intenses ténèbres.

Tant que nous nous trouvons ici-bas, notre relation avec Dieu a lieu davantage dans l’écoute que dans la vision et la contemplation elle-même se réalise, pourrait-on dire, les yeux fermés, grâce à la lumière intérieure allumée en nous par la Parole de Dieu.

La Vierge Marie elle-même, tout en étant de toutes les créatures celle qui est la plus proche de Dieu, a marché jour après jour comme dans un pèlerinage de foi (cf. Lumen Gentium, n. 58), conservant et méditant sans cesse dans son cœur la Parole que Dieu lui adressait, aussi bien à travers les Saintes Écritures qu’à travers les événements de la vie de son Fils, dans lesquels elle reconnaissait et accueillait la voix mystérieuse du Seigneur.

Tels sont alors le don et l’engagement de chacun de nous au cours du temps du Carême, écouter le Christ, comme Marie. L’écouter à travers sa Parole, conservée dans les Saintes Écritures. L’écouter dans les événements mêmes de notre vie, en cherchant à y lire les messages de la Providence.

Enfin, l’écouter dans nos frères, en particulier dans les petits et les  pauvres, dans lesquels Jésus lui-même demande notre amour concret. Écouter le Christ et obéir à sa voix,  telle est la voie maîtresse, l’unique, qui conduit à la plénitude de la joie et de l’amour.

Que votre rencontre personnelle du Seigneur, pendant ce temps du carême, illumine vos yeux et vos cœurs. Qu’en vous mettant à l’écoute du Fils bien-aimé de Dieu vous trouviez la joie et le bonheur d’en être les disciples parmi les hommes d’aujourd’hui !

BENOÎT XVI ANGÉLUS Place Saint-Pierre IIe Dimanche de Carême, 12 mars 2006

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On prie pour recevoir l’aide de Dieu

prière de nuit | DR
prière de nuit | DR

Comme méditation aujourd’hui pour nous, associés de la Médaille Miraculeuse, nous pouvons reprendre ce que disait le Pape Paul VI, il y a exactement quarante ans jour pour jour.

Cette période, frères et fils, est une saison de prière. La prière suppose des besoins. On prie pour recevoir l’aide de Dieu. Et c’est ce que nous cherchons de faire dans le plan du salut chrétien.

Le besoin de la prière devient particulièrement urgent, même pour les nécessités de l’économie humaine, c’est-à-dire de la vie du monde.

Nous ne pouvons taire notre préoccupation devant les tensions qui se réveillent entre les hommes et, d’une façon spéciale, pour les symptômes de discordes et de luttes entre les nations, qui peuvent porter dans le monde de nouvelles souffrances non nécessaires…

Le moment est fébrile. Nous conservons notre confiance dans les institutions humaines créées pour la paix, l’équilibre et la concorde dans la vie internationale.

Mais quelque chose d’indomptable réveille de temps à autre des foyers de lutte qui peuvent devenir fatals pour tant de personnes pacifiques et innocentes. Observons les esprits qui aujourd’hui soufflent dans les âmes.

Certains, peu nombreux mais déchaînés, suffisent à provoquer des ruines et à engendrer la peur. D’autres sont envahis par un « esprit de vertige » (Is 19, 14), trébuchent comme grisés parmi les hypothèses contrastantes. Où sont les esprits humbles et forts qui écoutent la voix de Dieu?

Il faut que Dieu nous aide. Il faut mériter au moins par une humble et sincère invocation quelque intervention providentielle de l’impondérable aide de Dieu qui nous sauvera. C’est-à-dire qu’il faut prier. Oremus! redisons l’oraison de la Messe de la Paix!

« O Dieu de la Paix, celui qui sème la discorde ne peut te comprendre, celui qui aime la violence, ne peut t’accueillir: donne à ceux qui construisent la paix de persévérer dans leurs résolutions et à ceux qui y mettent obstacle d’être guéris de la haine qui les tourmente, afin que tous se retrouvent en toi, qui es la véritable paix ».

Et nous ajoutons: Marie, secours des chrétiens, prie pour nous, prie avec nous!

 PAUL VI – ANGELUS DOMINI – dimanche 19 février 1978

 


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