Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Jésus prophète en paroles et en actes

Jésus prophète en paroles et en actes

Avant de réciter la prière de l’angélus, place Saint-Pierre, dans son commentaire de l’évangile de ce dimanche 28 janvier, le Pape François souligne combien l’autorité de Jésus se voit dans son enseignement et dans ses œuvres.

Jésus se présente comme un prophète puissant en paroles et en œuvres : c’est ce que nous montre l’Évangile de Marc de ce dimanche. Les personnes présentes dans la synagogue de Capharnaüm «restent surprises» par les paroles de Jésus parce que «ce ne sont pas des paroles ordinaires, elles ne ressemblent pas à ce qu’ils écoutent d’ordinaire».

«Jésus enseigne comme quelqu’un qui a autorité, se révélant ainsi comme l’Envoyé de Dieu et non comme un homme simple qui doit fonder son propre enseignement sur les traditions précédentes» comme le font les scribes. «Jésus a une pleine autorité. Sa doctrine est nouvelle».

Exorcisme

En délivrant un homme possédé par le diable, Jésus, par sa puissance, confirme l’autorité de son enseignement. «Il ne prononce pas un mot mais agit. C’est ainsi que se manifeste le projet de Dieu avec les mots et avec la puissance des actes».

«Jésus nous communique toute la lumière qui illumine les routes, parfois sombres, de notre existence ; il nous communique même la force nécessaire pour dépasser les difficultés, les épreuves et les tentations» Jésus est ainsi un «maître et un ami.»</i

Les enfants de l’Action catholique

Cet angélus fut riche en bruit. Plusieurs milliers de membres l’Action catholique de Rome (ACI) sont venus assister à l’angélus place Saint-Pierre au terme de leur caravane de la paix.

Après la prière de de l’angélus, le Pape François a prié pour les victimes leurs familles des récents attentats en Afghanistan et pour ceux qui y travaillent à construire la paix.

«Hier est arrivée d’Afghanistan la douloureuse nouvelle du terrible massacre terroriste commis dans la capitale, Kaboul, qui a fait quasiment une centaine de morts et de nombreux blessés. Il y a quelques jours, un autre grave attentat, toujours à Kaboul, avait semé la terreur et la mort dans un grand hôtel… Jusqu’à quand le peuple afghan devra supporter cette violence inhumaine

Journée mondiale de la lèpre

En ce dimanche, journée mondiale des malades de la lèpre, le Pape a regretté que cette «maladie touche encore malheureusement surtout les personnes les plus démunies et les plus pauvres… À ces frères et sœurs, nous assurons notre proximité et notre solidarité et nous prions aussi pour ceux qui les assistent et travaillent à leur réinsertion dans la société».

face à l’individualisme, réaffirmer la transcendance de l’homme

Que les pasteurs n’abandonnent pas les hommes mais les aident, «avec vérité et miséricorde», à discerner la volonté de Dieu pour le monde !

«L’homme d’aujourd’hui ne sait plus qui il est, et a donc du mal à reconnaitre comment bien agir.» Dans ce contexte, la Congrégation pour la Doctrine de la foi doit rappeler «la vocation transcendante de l’homme et l’indissoluble connexion de sa raison avec la vérité et le bien, introduite par la foi en Jésus Christ».

Photo : le désert lieu d’appel à ma transcendance

Car rien ne peut plus aider l’homme à se connaitre soi-même, et à connaitre le projet de Dieu pour le monde, que «l’ouverture de la raison à la lumière qui vient de Dieu».

Le travail de la congrégation est pour «réaffirmer le sens de la rédemption» face à «un individualisme qui se fie à ses propres forces pour se sauver». Il faut trouver les implications éthiques d’une anthropologie basée sur l’homme, en tant que sujet «essentiellement relationnel et muni d’une raison ample et spécifique», notamment dans le champ économique et financier.

Opposition à l’euthanasie et l’avortement

Enfin, les concepts «d’autodétermination et d’autonomie», ont porté à l’accroissement des demandes d’euthanasie «comme affirmation idéologique de la volonté de puissance de l’homme sur la vie». Il faut S’opposer aussi à la revendication de l’avortement comme «choix de société», le Pape encourage la réflexion mené durant la session plénière sur ces questions.

«Il est clair que là où la vie ne vaut pas pour sa dignité, mais pour son rendement et sa productivité, tout cela devient possible.» La dignité  de la vie humaine  est «intangible», de sa conception à sa fin naturelle.

«Prendre l’homme par la main»

«La douleur, la souffrance, le sens de la vie et de la mort sont des réalités que la mentalité contemporaine a du mal à affronter avec un regard plein d’espérance». C’est cette espérance que l’Église, et plus particulièrement la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, doivent porter au monde.

Il revient donc aux pasteurs de ne pas abandonner les hommes mais de les aider, «avec vérité et miséricorde», à retrouver leur destin authentique au bien. «Toute action visant à prendre l’homme par la main, quand il a perdu le sens de sa dignité et de son destin, pour le conduire avec confiance à reconnaitre la paternité aimante de Dieu, son bon destin et les routes pour construire un monde plus humain.»

Extraits du discours du Pape adressé en salle Clémentine aux membres de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, réunis en assemblée plénière, ce vendredi 26 janvier 2018

La foi se transmet avec le courage de la vérité

être sur terre le coeur de Dieu album Images du Sacré Coeur de Jésus
être sur terre le cœur de Dieu album Images du Sacré Cœur de Jésus

Trois mots à  identifier, selon le Pape, qui indiquent comment transmettre la foi: «folie», «témoignage» et «mère».

Dans la seconde lettre de saint Paul à Timothée (2 Tm 1,1-8), où l’apôtre évoque la «foi sans détours» de son disciple,  soulignons la «folie» de la prédication de Paul, qui lui permet de convertir Timothée. Certes, cette conversion ne se fait pas sans douleur, en témoignent les «larmes» de Timothée. Mais c’est justement parce que «Paul n’adoucit pas sa prédication de semi-vérités», qu’il devient le père de Timothée.

La bonne «folie» de la prédication

«La prédication donne une “gifle”.  C’est une gifle, une gifle qui t’émeut et te fait aller de l’avant. Et Paul, lui-même, parle de “la folie de la prédication.”»

Dire que Dieu s’est fait homme, a été crucifié, et est ressuscité, «c’est une folie». Notons le scepticisme auquel a pu faire face saint Paul à Athènes lorsqu’il annonçait la Bonne nouvelle. Ce «grain de folie» de la prédication contraste avec la «médiocrité» de la tentation et du faux bon sens, caractéristiques d’une foi «tiède».

Témoigner, ne pas calomnier

Deuxième mot-clé : le témoignage, qui donne force aux paroles. «Mais comme ils s’aiment», disait la foule en parlant des premiers disciples, reconnaissant dans cet amour leur appartenance chrétienne. Aujourd’hui, au contraire, un visiteur d’une quelconque paroisse s’exclamerait, «comme ils s’écorchent».

«La langue est un couteau pour écorcher l’autre! Et comment peux-tu transmettre la foi avec un air aussi pollué de potins, de calomnies?» À l’inverse, le témoignage dans les pas de Jésus –ne pas dire du mal des autres, faire des œuvres de charité, visiter des malades– interpelle. «C’est là que se transmet la foi», dans cette interrogation sur les origines des bonnes actions.

Le rôles des femmes

Enfin, la foi se transmet dans le giron maternel «parce que l’Église est mère», et que sa maternité se prolonge dans celle de toutes les mamans, des femmes.

Pour illustrer cette transmission, le Pape raconte l’histoire d’une sœur albanaise qu’il a connue. En prison durant la dictature, elle profitait de ses rares sorties pour marcher le long d’un fleuve. Dans l’eau de ce fleuve, elle baptisait alors, à l’insu de ses gardes, les enfants que lui portaient en secret les femmes des alentours. «Un bel exemple.»

En conclusion le Pape François s’interroge sur l’actualité de cette transmission de la foi par les mères et les grand-mères, comme ce fut le cas pour Timothée dans le passé. Il fait part de sa «tristesse» de voir des enfants ne pas savoir faire le signe de croix, faute d’une mère ou d’une grand-mère pour leur apprendre.

Le Saint-Père interroge également la préparation au mariage, se demandant si l’on informe les futurs mariées qu’elles devront transmettre la foi à leurs enfants.

De l’homélie du Pape, ce vendredi 26 janvier 2018, lors de la messe à la maison Sainte-Marthe