Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

un bon pasteur est toujours proche de son peuple

La brebis perdue – église Saint Étienne et Saint My – Huisseau-sur-Cosson – 41 – FR

Un bon pasteur est capable de s’émouvoir, il se rapproche des exclus et n’a pas honte de toucher la chair blessée. Celui qui suit la voie du cléricalisme, en revanche, se rapproche toujours du pouvoir ou de l’argent.

Le Pape François l’a fortement rappelé  lors de l’homélie de la messe de ce matin célébrée à la Maison Sainte-Marthe, en commentant l’épisode évangélique de la guérison de la femme courbée,  dans l’Évangile du jour en saint Luc

Dans la synagogue, un jour de sabbat, Jésus rencontre une femme qui ne réussissait pas à se tenir droit, en raison d’une maladie de la colonne vertébrale. Jésus l’a vue, il l’a appelée, il lui a parlé, «il a imposé ses mains sur elle et il l’a guérie». Cinq verbes de proximité, parce que «un bon pasteur est proche, toujours». Le bon pasteur recherche la brebis perdue, il laisse les autres et va la chercher. Il ne peut pas être loin de son peuple.

À l’inverse, les clercs, les docteurs de la Loi, les pharisiens, les sadducéens, vivaient séparés du peuple, en le réprouvant continuellement. Eux n’étaient pas des bons pasteurs, ils étaient enfermés dans leur propre groupe et ne s’intéressaient pas au peuple.

«Peut-être que ce qui leur importait, quand finissait leur service religieux, c’était d’aller voir combien d’argent il y avait dans les offrandes.» Mais ils n’étaient pas proches des gens. Au contraire Jésus est proche et sa proximité vient de ce que Jésus sent dans la cœur : «Jésus s’est ému», dit un autre passage de l’Évangile.

«C’est pour cela que Jésus était toujours là avec les gens écartés par ce petit groupe clérical. Il y avait là les pauvres, les pécheurs, les lépreux, mais ils étaient tous là, parce que Jésus avait cette capacité de s’émouvoir devant la maladie, il était un bon pasteur. Un bon pasteur se rapproche et il a la capacité de s’émouvoir. Et moi je dirais, le troisième trait d’un bon pasteur est de ne pas avoir honte de la chair, de toucher la chair blessée, comme l’a fait Jésus avec cette femme. Il l’a touchée, il lui a imposée les mains. Il a touché les lépreux, il a touché les pécheurs.»

Un bon pasteur ne dit pas : « »mais si, tout va bien… Oui, oui, je te suis proche dans l’Esprit »», ceci, c’est de la distance. Mais il fait «ce qu’a fait Dieu le Père, se rapprocher, par compassion, par miséricorde, dans la chair de son Fils». Le grand pasteur, le Père, nous a enseigné comment être un bon pasteur : il s’est abaissé, il s’est vidé, il s’est annihilé, il a pris la condition de serviteur.

«Mais ces autres, ceux qui suivent la route du cléricalisme, de qui se rapprochent-ils? Ils se rapprochent toujours soit du pouvoir, soit de l’argent. Et ce sont les mauvais pasteurs. Eux, ils pensent seulement à grimper dans le pouvoir, à être amis du pouvoir, et ils négocient tout ou ils pensent à leur portefeuille. Eux, ce sont les hypocrites, capables de tout. Le peuple ne compte pas, pour ces gens. Et quand Jésus utilise pour eux ce bel adjectif, « hypocrites », eux, ils se sentent offensés. « Mais nous, nous suivons la loi »…»

«C’est une grâce pour le peuple de Dieu d’avoir des bons pasteurs, des pasteurs comme Jésus, qui n’ont pas honte de toucher la chair blessée, qui savent que nous, pas seulement eux mais nous tous, nous serons jugés sur cela : « j’étais affamé, j’étais en prison, j’étais malade… » Les critères du protocole final sont les critères de la proximité, les critères de cette proximité totale, pour toucher, pour partager la situation du peuple de Dieu. N’oublions pas cela : le bon pasteur de fait toujours proche des gens, toujours, comme Dieu notre Père s’est fait proche de nous, en Jésus-Christ fait chair.»

 

le grand commandement de l’Amour de Dieu

Tu aimeras le Seigneur | DR

Le Pape a entretenu les fidèles avant la prière de l’Angélus ce dimanche sur la réponse de Jésus aux Pharisiens«Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement.»

Les Pharisiens qui voulaient mettre Jésus à l’épreuve en lui posant une question: «Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ?» Demande insidieuse car dans la loi de Moise il existe plus de 600 préceptes. Mais Jésus n’hésite pas une seconde pour apporter sa réponse et y ajouter que le second lui est semblable  au premier : «Tu aimeras ton prochain comme toi-même».

La réponse de Jésus n’est pas attendue car dans les multiples préceptes de la loi hébraïque, les plus importants étaient certainement les 10 commandements. Or ce que le Christ veut faire comprendre aux Pharisiens en apportant une réponse loin d’être escomptée, c’est que sans l’amour de Dieu et du prochain il ne peut y avoir de véritable fidélité à l’alliance avec le Seigneur.

Le Saint Père fait référence aux livre de l’Exode et au «code de l’alliance» où il est dit qu’on ne peut pas être fidèle à l’alliance et maltraiter ceux que le Seigneur protège, la veuve, l’orphelin et l’étranger, autrement dit des personnes sans défense.

La réponse de Jésus aux Pharisiens veut aussi les aider à remettre de l’ordre dans leur religiosité, à rétablir ce qui compte véritablement et ce qui est de moindre importance. Jésus ajoute : «De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes».

De fait c’est ainsi que le Christ a vécu : en prêchant et faisant ce qui compte le plus et qui est essentiel : L’amour qui donne élan et fécondité à la vie et au cheminement de foi. Sans amour, la vie et la foi sont stériles.

Jésus propose un idéal merveilleux, qui correspond au désir le plus authentique des cœurs, car nous avons été créés pour aimer et pour être aimés. Pour être aimés de Dieu, pour l’aimer et avec lui aimer toutes les autres personnes. «C’est le rêve de Dieu pour l’homme.»

Et pour le réaliser, nous avons besoin de sa grâce et de recevoir en nous la capacité d’aimer qui nous provient de Dieu lui-même. «Jésus s’offre à nous dans l’eucharistie exactement pour cela.» L’Eucharistie par laquelle nous recevons son Corps et son Sang, par laquelle de fait nous recevons Jésus dans la plus grande expression de son amour, lorsqu’il s’est offert au Père pour notre Salut.

«Que la Sainte Vierge nous aide à recevoir dans nos vies le «grand commandement» de l’amour de Dieu et du prochain. Même si nous connaissons ce «grand commandement» de l’amour du Christ depuis notre enfance, » nous devons « le mettre en pratique dans les différentes situations que nous traversons .»

Soutien aux aspirations légitimes des populations du Togo et du Venezuela

Au terme de la prière de l’Angélus, le Pape François a salué la communauté togolaise présente et les vénézuéliens venus place Saint Pierre avec une représentation de Notre Dame de Chinquinquirà, et a confié «les espoirs et les aspirations légitimes de ces deux pays» à la Vierge Marie.

une lutte qui ne donne pas la tranquillité mais la paix

Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Lc12, 49

Lutter contre le mal et au sein même de notre cœur, «une lutte qui ne donne pas la tranquillité mais la paix». «Jésus nous appelle à changer de vie, à changer de route, il nous appelle à la conversion.»  C’est ce qu’a dit le Pape dans son homélie prononcée ce jeudi 26 octobre 2017 lors de sa messe quotidienne dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Une homélie inspirée de l’Évangile du jour (Lc 12, 49-53).

Lutter contre les maladies de la mondanité

«Changer son mode de penser, de ressentir. Ton cœur était mondain et païen, il devient maintenant chrétien avec la force du Christ : changer, voilà la conversion. Et changer son mode d’agir : tes actions, elles aussi, doivent changer.» «C’est un changement qui ne se fait pas avec du maquillage. Le Saint-Esprit y pourvoit à l’intérieur de nous. Et je dois donner du mien afin que l’Esprit Saint puisse agir, cela signifie lutter.»

De chrétiens tranquilles qui ne soient pas en lutte, «ceux-là ne sont pas des chrétiens, mais des tièdes». «Tu peux toujours prendre des pilules pour trouver la tranquillité et le sommeil, mais il n’existe aucune pilule pour trouver la paix intérieure.»

Trouver la paix intérieure

Seul l’Esprit Saint peut donner cette paix de l’âme qui donne leur force aux chrétiens. Aussi, «nous devons l’aider en faisant de la place dans notre cœur». Pour cela, un outil «qui aide tant», l’examen de conscience au quotidien pour voir si nous luttons contre les maladies de la mondanité.

«Le combat de Jésus contre le diable et le mal n’est pas une chose antique». Au contraire, c’est une lutte «très moderne, c’est aujourd’hui et tous les jours», car «ce feu que Jésus est venu nous apporter est dans notre cœur».

Pour cette raison, nous devons le laisser entrer et nous demander constamment «comment je suis passée de la mondanité et du péché à la grâce, et si j’ai fait de la place à l’Esprit Saint pour qu’il puisse agir». Pour se convertir, il faut avoir un cœur généreux, et «cela vient toujours de l’amour et de la fidélité à la Parole de Dieu.»