Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

la parabole du bon grain et de la mauvaise herbe

Vincent Van Gogh le semeur au soleil couchant

Lors de la prière de l’Angélus, place Saint-Pierre, le Pape François s’est appuyé sur la parabole du bon grain et de la mauvaise herbe, racontée dans l’Évangile du jour, selon Saint-Mathieu. Une histoire qui «illustre le problème du mal dans le monde et met en lumière la patience de Dieu.»

Ce récit se situe dans un champ, avec deux protagonistes opposés. D’un côté, il y a le patron du champ, il représente Dieu, et il sème un bon grain de blé. De l’autre côté, il y a l’ennemi qui représente Satan et sème de la mauvaise herbe. Cette mauvaise herbe «avec le temps, commence à pousser en même temps que le bon grain.»

Mais il ne faut surtout pas arracher tout de suite les herbes folles, car comme le dit le maître à ses serviteurs, «en arrachant la mauvaise herbe vous déracineriez le blé.» Quand Jésus fait ce récit, «il nous dit que dans ce monde, le bien et le mal sont totalement imbriqués, qu’il est impossible de les séparer et d’extirper tout le mal». «Seul Dieu en est capable et il le fera lors du jugement dernier

Cette situation présentée dans l’Évangile, «situation ambiguë et complexe», illustre «le champ de liberté des chrétiens, dans lequel s’accomplit le difficile exercice du discernement entre le bien et le mal.» Dans ce champ, il s’agit alors «de faire conjoindre, avec une grande confiance en Dieu et sa providence, deux attitudes apparemment contradictoires: la décision et la patience.»

La décision, «c’est de vouloir être une bonne graine, de toutes ses forces, et ainsi s’éloigner du mal et de sa séduction.» Ensuite, la patience, c’est «préférer une Église qui est le levain de la pâte, qui n’a pas peur de se salir les mains en lavant les vêtements sales de ses enfants, plutôt qu’une Église de «purs», qui prétend juger à l’avance qui est au Royaume de Dieu et qui ne l’est pas.»

La parabole du jour aide ainsi à comprendre que «le bien et le mal ne peuvent pas s’identifier par des territoires définis ou des groupes humains déterminés, certains mauvais d’autres bons», car nous sommes tous pécheurs, «la frontière entre le bien et le mal passe dans le cœur de chacun».

Cet enseignement de Jésus propose de regarder autrement le champ du monde. En apprenant «les temps de Dieu -qui ne sont pas les nôtres- et le regard de Dieu, ce qui était ou que l’on croyait être une mauvaise herbe peut devenir un bon produit. C’est ça la réalité de la conversion. C’est ça, la perspective de l’espérance

Source : Radio Vatican 23-07-2017

 

Le ciel comme plénitude de l’intimité avec Dieu

Chers Frères et Sœurs,

Ceux qui ont accueilli Dieu dans leur vie et qui se sont sincèrement ouverts à son amour, au moins au moment de la mort, pourront, au ciel, jouir de la pleine communion avec Lui, ce qui constitue le but de l’existence humaine.

Dans la Bible, le ciel est présenté, de façon métaphorique, comme l’habitation de Dieu d’où il voit et juge, et d’où il descend quand on l’invoque (cf. Ps 104, 2; 144, 5). Il est aussi une image de la vie en Dieu, à laquelle les croyants peuvent accéder par la grâce. La paternité de Dieu, riche en miséricorde, est reconnue par les créatures à travers l’amour du Fils crucifié et ressuscité, qui, comme Seigneur, siège dans le ciel à la droite du Père.

La participation à la complète intimité avec le Père, après le parcours de notre vie terrestre, passe donc par l’insertion dans le mystère pascal du Christ, grâce à l’Esprit Saint. Nous savons ainsi que le ciel n’est pas une abstraction, ni un lieu physique, mais qu’il est une relation vivante et personnelle avec la Sainte Trinité.

Pendant que nous cheminons en ce monde nous sommes appelés à rechercher les réalités d’en haut (cf. Col 3, 1), pour que nous soyons avec le Christ quand, dans l’Esprit, il réconciliera tout avec le Père, “sur la terre et dans les cieux” (Col 1, 20).

développement de ce condensé : page 2

la prédication de la parole de Dieu

Saint Laurent de BrindisiPour mener la vie spirituelle,… il faut nécessairement le pain de la grâce du Saint-Esprit et de l’amour de Dieu. La grâce et l’amour ne sont rien sans la foi, car sans la foi il est impossible de plaire à Dieu. Et la foi ne peut naître sans la prédication de la parole de Dieu: La foi naît de ce qu’on entend; et ce qu’on entend, c’est l’annonce de la parole du Christ. La prédication de la parole de Dieu est donc nécessaire à la vie spirituelle…

Le Christ, Dieu et homme, est venu prêcher la parole du Seigneur et envoya les Apôtres faire de même, comme auparavant il avait envoyé les prophètes. La prédication est donc une fonction apostolique, angélique, chrétienne, divine. Car la parole de Dieu est pourvue d’une valeur infinie, puisqu’elle est comme le trésor de tous les biens. C’est d’elle que viennent la foi, l’espérance, la charité, toutes les vertus, tous les dons de l’Esprit Saint, toutes les béatitudes évangéliques, toutes les bonnes œuvres, tous les mérites de la vie, toute la gloire du paradis: Accueillez la parole semée en vous, car elle peut sauver vos âmes. La parole de Dieu est une lumière pour l’intelligence, un feu pour la volonté afin que l’homme puisse connaître Dieu et l’aimer.

SERMON DE CARÊME de saint Laurent de Brindisi,
dont nous faisons mémoire aujourd’hui