Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Les hypocrites ne connaissent pas la vérité du cœur

Lors de la messe à la Maison Sainte-Marthe ce vendredi 20 octobre 201, le Saint-Père a expliqué que le «vrai pardon de Dieu» est gratuit, qu’il «vient de sa grâce, de sa volonté», que la sainteté est «de recevoir toujours ce pardon» et d’y répondre par nos actes.

Dans l’évangile du jour selon Saint Luc, Jésus nous met en garde sur ceux qui font semblant d’être saints. «Ce sont des hypocrites.» Ils «se font voir quand ils jeûnent, prient ou donnent l’aumône». Mais dans le cœur «il n’y a pas de substance», la «vérité est nulle».

«Ceux-ci maquillent l’âme, la sainteté est un maquillage pour eux. Jésus nous demande toujours d’être sincères dans le cœur.» «Quand vous priez, allez le faire en secret; et quand vous donnez l’aumône, que votre main gauche ne sache pas ce que fait la droite, faites-le secrètement». Ceux qui sont «dans la justification de l’apparence», sont des «bulles de savon».

Jésus «nous demande d’être cohérents dans notre vie.» «Le faux fait tellement mal, l’hypocrisie fait si mal».  Sans accuser les autres, on doit apprendre «la sagesse de s’accuser soi-même» devant le Seigneur.

 

la proximité de Dieu n’est pas réservée à une élite

Le Pape François nous a exhortés à devenir des personnes qui aident à  «ouvrir la porte» C’était lors de la messe de ce jeudi matin, 19 octobre 2017, à la Maison Sainte-Marthe. Pour cela, que le Seigneur nous donne la mémoire de la «gratuité» du salut et de la proximité de Dieu, ainsi que du caractère concret des œuvres de miséricorde.

En se basant sur l’extrait évangélique de ce jour, tiré de saint Luc, dans lequel scribes et pharisiens se prétendent justes alors que Jésus leur explique que seul Dieu est juste, le Pape a dénoncé le «grave oubli» des docteurs de la loi, qui avaient «oublié la gratuité du salut, la proximité de Dieu, la miséricorde de Dieu», en croyant emporter avec eux «la clé de la connaissance».

Ils avaient négligé la gratuité de Dieu, qui nous sauve par Son initiative, alors qu’eux pensaient associer le salut à un code, à «un tas de prescriptions». Mais «ils ne recevaient pas la force de la justice de Dieu», car la loi doit toujours être «une réponse à l’amour gratuit de Dieu»«Quand on oublie la gratuité du salut, on tombe, on perd la clé de l’intelligence de l’histoire du salut», en perdant «le sens de la proximité de Dieu».

«Le Dieu de la révélation est le Dieu qui a commencé à cheminer avec nous depuis Abraham jusqu’à Jésus-Christ, le Dieu qui chemine avec son peuple. Et quand on perd ce rapport proche avec le Seigneur, on tombe dans cette mentalité obtuse, qui croit dans l’autosuffisance du salut avec l’accomplissement de la loi.»

Quand manque la proximité de Dieu, quand manque la prière, «on ne peut pas enseigner la doctrine», ni même «faire de la théologie». La théologie doit se faire en priant, car la proximité du Seigneur se manifeste en Jésus crucifié, et c’est le sang du Christ qui nous justifie.

Les œuvres de miséricorde sont un accomplissement de la loi, car elles permettent de toucher la chair du Christ, en «touchant le Christ qui souffre dans une personne, que ce soit physiquement ou spirituellement». Il a par ailleurs mis en garde contre le fait que « quand on perd la clé de la connaissance, on arrive à la corruption ».

Le Pape a enfin évoqué la responsabilité des pasteurs d’aujourd’hui, qui ont encore tendance à fermer des portes : «Dans mon pays j’ai entendu parler plusieurs fois de curés qui ne baptisaient pas les enfants des filles mères, car ils n’étaient pas nés d’un mariage canonique. Ils fermaient la porte, ils scandalisaient le peuple de Dieu, pourquoi? Parce que le cœur de ces curés avait perdu la clé de la connaissance.

Sans aller aussi loin dans le temps et dans l’espace, il y a trois mois, dans un pays, dans une ville, une maman voulait baptisé son fils qui venait de naître, mais elle était mariée civilement avec un divorcé. Le curé a dit : « Oui, oui, je baptise l’enfant. Mais ton mari est divorcé. Il doit rester dehors, il ne peut pas être présent à la cérémonie. »

Ceci arrive aujourd’hui. Les pharisiens, les docteurs de la loi ne sont pas des choses de dans le temps, aussi aujourd’hui il y en a beaucoup. C’est pour cela qu’il est nécessaire de prier pour nous, les pasteurs. Prier pour que nous ne perdions pas la clé de la connaissance, et que nous ne fermions pas la porte à nous et aux gens qui veulent entrer.»

 

l’espérance chrétienne devant la mort

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 18 octobre 2017


Frères et sœurs, aujourd’hui je vous parlerai de l’espérance chrétienne devant la mort. De nos jours, la mort est une réalité que notre civilisation moderne tend toujours plus à cacher, alors que les hommes d’autrefois la regardaient en face.

La mort nous fait découvrir notre néant, elle révèle nos manques d’amour, la vanité de notre orgueil ; par contre, elle met en lumière le bien que nous avons semé. Jésus a éclairé le mystère de la mort lorsque, pleurant son ami Lazare, il le fait sortir du tombeau.

La Parole que Jésus dit à Marthe : « Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. Crois-tu cela ? », il nous la redit chaque fois que la mort vient déchirer le tissu de notre vie et de nos affections.

Nous sommes faibles et sans défense devant la mort ; mais c’est une grande grâce, en cet instant ultime, que de garder la foi. Voilà notre espérance. Elle ouvre grand une porte devant nous : Jésus nous prendra par la main et nous dira à nous aussi : relève-toi !

Lorsque nos vies connaissent des épreuves et des deuils, Jésus nous dit à nous aussi : « Je suis la résurrection et la vie ». Gardez dans votre cœur la flamme de la foi et de l’espérance.

Que Dieu vous bénisse.


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