Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

en vivant l’amitié du Christ, l’on devient véritablement libres

Théophane le Crétois (1490–1559) La Cène mi XVIe siècle Monastère de Stavroniketa Mont Athos

Les paroles de Jésus doivent nous guider et nous réconforter sur ce chemin:  « parce que tout ce que j’ai entendu de mon père, je vous l’ai fait connaître » (Jn 15, 15).

Le Seigneur se place entre nos mains, il nous transmet son mystère le plus profond et le plus personnel, il veut que nous participions de son pouvoir de salut. Mais cela exige évidemment que nous soyons à notre tour véritablement des amis du Seigneur, que nos sentiments se conforment à ses sentiments, notre volonté à sa volonté (cf. Ph 2, 5), et c’est là un chemin de chaque jour.

L’horizon de l’amitié à laquelle Jésus nous introduit est d’ailleurs l’humanité tout entière:  en effet, il veut être pour tous le Bon Pasteur qui donne sa propre vie (cf. Jn 10, 11), et il le souligne fortement dans le discours du Bon Pasteur, qui est venu réunir tous les hommes, non seulement le peuple élu, mais tous les fils de Dieu dispersés.

C’est pourquoi notre sollicitude pastorale ne peut être qu’universelle. Bien sûr, nous devons nous préoccuper avant tout de ceux qui, comme nous, croient et vivent avec l’Église, – il est très important que, même dans cette dimension d’universalité, nous soyons attentifs avant tout à ces fidèles qui vivent chaque jour leur « être Église » avec humilité et amour – mais toutefois nous ne devons pas nous lasser de sortir, comme nous le demande le Seigneur, « dans les rues et le long des haies » (Lc 14, 13), pour inviter au banquet que Dieu a préparé également pour ceux qui, jusqu’à présent, ne l’ont pas connu, ou peut-être ont préféré l’ignorer.

Il faudra donc se concentrer avant tout sur le Christ parce qu’en Christ, Dieu est concret, il est présent, il se montre, et donc se concentrer sur la mission prioritaire de l’Église de vivre en sa présence et de rendre, le plus possible, cette même présence visible à tous.

Sur ces bases, vous examinerez à juste titre les diverses dimensions de l’existence quotidienne au sein desquelles le témoignage des croyants doit rendre opérante l’espérance qui vient du Christ ressuscité:  concrètement, la vie affective et la famille, le travail et la fête, la maladie et les diverses formes de pauvreté, l’éducation, la culture et les communications sociales, les responsabilités civiles et politiques. Il n’y a en effet aucune dimension de l’homme qui soit étrangère au Christ…

L’Église est la grande famille dans laquelle, en vivant l’amitié du Christ, l’on devient véritablement libres et amis entre nous, en dépassant les divisions et les barrières qui éteignent l’espérance…

Sur ces valeurs, nous sommes débiteurs d’un témoignage clair à tous nos frères en humanité:  à travers celui-ci, nous ne leur imposons pas des poids inutiles, mais nous les aidons à avancer sur la voie de la vie et de la liberté authentique.

DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI AUX PARTICIPANTS À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE ITALIENNE Salle du Synode Jeudi 18 mai 2006

© Copyright 2006 – Libreria Editrice Vaticana

Marie-Madeleine, apôtre de l’espérance

Le Pape François a poursuivi ce mercredi 17 mai ses catéchèses sur le thème de l’Espérance. Au cours de l’audience générale place Saint-Pierre, le Souverain pontife est revenu sur la figure de Marie-Madeleine, la première qui a vu le Christ ressuscité : Marie-Madeleine, que Jésus a appelée par son nom est une apôtre de l’Espérance.

Marie-Madeleine est la première des femmes à arriver au tombeau de Jésus, elle qui le suivit en Galilée en se mettant au service de l’Église naissante. L’Évangile de Jean nous la décrit revenant déçue vers les disciples qui se cachaient, leur expliquant que la pierre tombale avait été roulée et que le corps de Jésus déplacé. Mais l’Écriture raconte un second voyage de Marie-Madeleine vers le sépulcre, elle qui fut têtue, car elle n’était pas convaincue parce qu’elle avait vu. Son pas est alors lent, Marie-Madeleine souffre, avant tout pour la mort de Jésus et pour la disparition inexplicable de son corps.

C’est alors qu’en s’approchant du tombeau les yeux pleins de larmes que Dieu la surprend. Elle ne se rend pas compte de la présence de deux anges ni de Jésus qu’elle prend pour le jardinier. Et c’est lorsque Jésus l’appelle par son nom « Marie » qu’elle découvre l’évènement le plus déconcertant de l’histoire humaine.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 17 mai 2017


Frères et sœurs, aujourd’hui  nous rencontrons Marie Madeleine, la première qui, selon les Évangiles, a vu le Christ ressuscité. Alors qu’elle pleure la mort de Jésus et la disparition de son corps, le Seigneur la surprend de manière inattendue ; elle ne le reconnaît que lorsqu’il l’appelle par son nom : « Marie ».

C’est ainsi que le Ressuscité se fait reconnaître par chacun de nous dans une relation personnelle.  Il y a quelqu’un qui nous connait, qui voit notre souffrance et notre désillusion, et qui s’émeut pour nous, nous appelle par notre nom. Il nous connaît personnellement, il se préoccupe de notre vie qu’il veut relever.

La Résurrection de Jésus n’est pas, pour le chrétien, une petite joie quelconque, éphémère. Elle est une cascade qui envahit toute notre vie. Car, du milieu des désillusions et des échecs que chacun porte dans son cœur, il y a un Dieu, tout près de nous, qui nous dit : cesse de pleurer, parce que je suis venu pour le libérer ! Notre Dieu n’est pas inerte,  il rêve la transformation du monde, et l’a réalisée dans le mystère de sa résurrection.

Frères et sœurs, Marie Madeleine aurait voulu étreindre le Seigneur. Mais lui l’envoie porter la bonne nouvelle aux Apôtres, il l’a fait apôtre de la nouvelle et plus grande espérance.

Nous aussi, à l’heure des pleurs et de l’abandon, puissions-nous entendre Jésus nous appeler par notre nom, et nous envoyer porter la bonne nouvelle à nos frères.

Le Pape a également salué «la fidélité de tant de femmes» qui se dévouent pendant des années dans les allées des cimetières, en souvenir des défunts, et qui continuent à aimer. Les liens «les plus authentiques» ne sont pas brisés par la mort.


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Jésus offre une paix réelle et non anesthésiée

La vraie paix ne se fabrique pas de nous-même, elle est don de l’Esprit Saint, a affirmé le Pape François lors de la messe de ce matin mardi à la Maison Sainte Marthe. Il a souligné que « la paix sans croix n’est pas la paix de Jésus et seul le Seigneur peut nous donner la paix au milieu des épreuves. »

« Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix ». Le Pape a réfléchi ce matin au sens de la paix donnée par Dieu et Jésus, bien différente que celle offerte par le monde. Car le monde cherche une paix anesthésiée afin de ne pas faire voir la Croix.

« La paix qu’offre le monde est une paix sans tribulations, une paix artificielle », qui se réduit à de la « tranquillité ». C’est une paix «qui regarde seulement ses propres intérêts, sa propre assurance, que rien ne manque », « une tranquillité qui « enferme », ne voit pas « au-delà ».

Ainsi, la paix de Dieu, elle, ne peut pas s’acheter. C’est un « don qui nous fait aller de l’avant », comme Jésus a souffert pour faire la volonté du Père, au mont des Oliviers, mais est consolé par Dieu.

Mais quand quelqu’un s’énerve, il perd la paix, quand le cœur est troublé, c’est parce qu’il n’est pas ouvert à la paix de Jésus, pas capable de porter la vie comme elle vient, avec les croix et les douleurs. Il faut donc être capable de demander la grâce, de demander la paix au Seigneur.