Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Nous ne sommes pas orphelins

Lydie de Thyatire avec l’Apôtre Paul par Harold Copping 1927

« Seigneur, ouvre mon cœur afin que je puisse comprendre ce que tu nous as enseigné. Afin que je puisse rappeler tes paroles. Afin que je puisse suivre tes paroles. Afin que je parvienne à la pleine vérité. »

C’est la « prière » à « faire en ces jours » a suggéré le Pape au cours de la Messe célébrée dans la matinée du lundi 22 mai à Sainte-Marthe au Vatican. Il l’a dite en commentant la liturgie de la parole qui  « nous fait écouter en ces jours le long discours de Jésus au cours de la dernière Cène » dans laquelle il annonce « aux siens » l’envoi de l’Esprit Saint.

Il s’agit d’un « discours dans lequel Jésus avertit, enseigne, réconforte » les disciples et « leur donne de l’espérance » en assurant : « « Soyez tranquilles, je ne vous laisserai pas orphelins ». Je m’en irai, parce que je vous enverrai un autre « avocat » pour vous défendre auprès du Père. »

A ce propos, le Pape a souligné que « le premier avocat c’était lui », le Christ lui-même, « le grand avocat qui nous a pardonné tous les péchés, qui nous défend. »

Cela « veut dire que seul l’Esprit Saint nous donne la certitude d’être sauvés par Jésus » ; que « seul l’Esprit Saint nous enseigne à dire : ‘Jésus est le Seigneur’. » Tandis que « sans l’Esprit, aucun de nous n’est capable de le dire, de le sentir, de le vivre. »

« Quand nous célébrons les communions et que nous accomplissons l’onction sur le front des communiants, nous disons : ‘Reçois l’Esprit Saint qui t’est donné en don’. » En effet, le Paraclet « est un don : le grand don de Jésus, c’est l’Esprit. Celui qui ne nous fait pas tromper. »

Il est alors naturel de se demander : « Où habite l’Esprit ? » Une réponse possible se trouve dans la première lecture liturgique, tirée des Actes des apôtres (16, 11-15), qui raconte une « aventure des apôtres vers la Macédoine, où ils ont été appelés. »

« Arrivés à Philippes, dans la ville, le jour du sabbat ils se sont rendus le long du fleuve où l’on priait ; il y avait là un groupe de femmes qui priaient. » Ainsi, les apôtres « commencèrent à parler aux femmes de Jésus. »

Et il est écrit dans le livre des Actes que « une femme du nom de Lydie, négociante en pourpre, était également là ». Elle « n’était pas stupide, c’était une négociante, elle savait faire les choses. » Elle provenait « de la ville de Thyatire » et « croyait en Dieu. Et le Seigneur lui ouvrit le cœur pour que l’Esprit Saint entre et qu’elle » devienne « une disciple ».

En effet, « c’est précisément dans le cœur que nous portons l’Esprit Saint. » Au point que « l’Église l’appelle ‘le doux hôte du cœur’. »

Enfin, de cette double observation, découlent « deux questions seulement qui peuvent être tirées de ces lectures », sur lesquelles « il fera du bien » de réfléchir.

La première est : « est-ce que je demande au Seigneur la grâce que mon cœur soit ouvert ? »

Et la deuxième : « est-ce que je cherche à écouter l’Esprit Saint, ses inspirations, les choses qu’il dit à mon cœur afin que j’aille de l’avant dans ma vie de chrétien, et que je puisse témoigner moi aussi que Jésus est le Seigneur ? »

recevoir un autre Paraclet

PAPE FRANÇOIS

REGINA COELI

Piace saint Pierre
Dimanche 21 mai 2017

L’Évangile (Jn 14,15 à 21) d’aujourd’hui, suite de celui de dimanche dernier, nous ramène à ce moment poignant et dramatique qu’est le dernier repas de Jésus avec ses disciples. l’Évangéliste Jean recueille de la bouche et du cœur du Seigneur ses derniers enseignements avant sa passion et sa mort.

Jésus promet à ses amis, à ce triste moment, obscur, qu’après lui, ils recevront « un autre Paraclet » (v. 16). Ce mot signifie un autre « avocat », un autre défenseur, un autre Consolateur, « l’Esprit de vérité » (v 17.); et il ajoute: « Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous » (v 18.).

Ces mots traduisent la joie d’une nouvelle venue du Christ: Lui, ressuscité et glorifié, demeure dans le Père et, en même temps, vient à nous dans l’Esprit Saint. Et en cette nouvelle venue, il révèle notre union avec Lui et avec le Père: « Vous savez que je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous » (v 20).

Méditant sur ces paroles de Jésus, nous percevons maintenant par le sens de la foi être le peuple de Dieu en communion avec le Père et avec Jésus par l’Esprit Saint. Dans ce mystère de communion, l’Église est la source inépuisable de sa mission, qui est réalisé par l’amour.

Jésus dit dans l’Évangile d’aujourd’hui: « Celui qui accueille mes commandements et qui les observe est celui qui m’aime. Celui qui m’aime sera aimé de mon Père, et je l’aimerai et je me manifesterai à lui « (v. 21). Et l’amour qui nous mène à la connaissance de Jésus, à travers l’action de cet « avocat » que Jésus a envoyé, le Saint-Esprit. L’amour pour Dieu et le prochain est le plus grand commandement de l’Évangile.

Aujourd’hui, le Seigneur nous appelle à répondre généreusement à l’appel de l’Évangile à aimer, à mettre Dieu au centre de notre vie età nous consacrer au service des frères, en particulier ceux qui ont le plus besoin de soutien et de consolation.

S’il y a une attitude qui n’est jamais facile, jamais accordé même pour une communauté chrétienne, c’est le propre de savoir aimer, d’aimer selon l’exemple du Seigneur et par sa grâce. Parfois, les contrastes, l’orgueil, l’envie, les divisions laissent leur marque sur le beau visage de l’Église.

Une communauté de chrétiens devrait vivre dans l’amour du Christ, et pourtant celui qui est où le Malin nous « prend la main » et nous nous laissons parfois berner. Et ceux qui ne font pas le poids sont spirituellement faible. Combien d’entre eux – et vous savez que quelques-uns – combien d’entre eux se sont éloignés parce qu’ils ne se sentent pas acceptés, – ne se sentent pas compris, ne se sentent pas aimés.

Combien de personnes se sont éloignés, par exemple, d’une paroisse ou communauté pour le bavardage ambiant, la jalousie, l’envie qu’ils s’y trouvent. Même pour un chrétien, savoir aimer n’est jamais une donnée acquise une fois pour toutes; tous les jours, vous devez recommencer, vous devez vous exercer parce que notre amour pour nos frères et sœurs que nous rencontrons, devient mature et purifié à partir de ses limites ou des péchés qui en font partie, égoïsme, stérilité et infidélité.

Chaque jour, vous devez apprendre l’art d’aimer. Écoutez ceci: tous les jours, vous devez apprendre l’art de l’amour, tous les jours, vous devez suivre patiemment l’école du Christ, chaque jour, vous devez pardonner et regarder Jésus, et cela, avec l’aide de cet « avocat », de ce Consolateur que Jésus nous a envoyé, le Saint-Esprit.

Que La Vierge Marie, parfaite disciple de son Fils et Seigneur, nous aide à être toujours plus docile au Paraclet, l’Esprit de vérité, à apprendre chaque jour à aimer les uns les autres comme Jésus nous a aimés.

Après le Salve Regina

Nous arrivent malheureusement de douloureuses nouvelles de la République centrafricaine, que je porte dans mon cœur, surtout depuis ma visite en Novembre 2015. Des affrontements armés ont provoqué de nombreux morts et personnes déplacées, ils menacent le processus de paix.

Ils sont tout près de la population, des évêques et de tous ceux qui travaillent pour le bien du peuple et pour la coexistence pacifique. Je prie pour les morts et les blessés et renouvelle mon appel : que les armes soient réduites au silence et que prévale la bonne volonté de dialogue pour donner au pays paix et développement.

Le prochain 24 mai, nous nous unirons spirituellement à tous les catholiques en Chine à la date anniversaire de la Sainte Vierge Marie « Auxiliatrice », vénérée au sanctuaire de Sheshan à Shanghai.

Aux catholiques chinois je dis : élevons notre regard vers Marie notre Mère, parce qu’elle nous aide à discerner la volonté de Dieu sur la vie concrète de l’Église en Chine et nous aide à accueillir généreusement son plan d’amour.

Marie nous encourage à offrir notre contribution personnelle à la communion entre les croyants et pour l’harmonie de la société tout entière. N’oublions pas de témoigner de la foi par la prière et l’amour, avec maintien de rencontres ouvertes et de dialogue, toujours.


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

La doctrine vraie unit tandis que l’idéologie divise

Prédication de Saint Pierre à Antioche vitrail Église Saint Étienne d’Arcis sur Aube Aube

La doctrine vraie unit tandis que l’idéologie divise: tel est ce que le Pape François a développé ce vendredi 19 mai, lors de son homélie matinale à Sainte-Marthe du Vatican. Il est revenu sur la première lecture, tirée du livre des Actes des Apôtres où est relatée la fondation de la première communauté chrétienne.

Dans cette communauté existaient déjà les jalousies et les luttes de pouvoir, certains voulaient gagner et acheter le pouvoir. Des difficultés ont toujours existé à l’intérieur de l’Église : « Nous sommes des humains, nous sommes des pécheurs », mais le fait d’être pécheur nous porte à l’humilité et à nous approcher du Seigneur, qui nous sauve de nos péchés.

Les païens, « appelés par l’Esprit Saint à devenir chrétiens » étaient choisis pour aller à Antioche, en compagnie de Paul et Barnabé. « Certains disciples voulaient discuter des problèmes et les autres créaient des problèmes, en divisant l’Église, en disant que ce que disaient certains n’étaient pas les paroles de Jésus, que ce n’était pas la vérité.»

Les disciples ont fini par se mettre d’accord, mais cet accord n’est « pas un accord politique », car c’est l’Esprit Saint qui les porte à renoncer à leurs exigences. Les seules règles sont celles de ne pas manger les viandes destinées aux idoles, de s’abstenir du sang, des animaux non saignés et des unions illégitimes.

Se garder des idéologues

Le Pape François a mis en évidence la « liberté de l’Esprit Saint qui ‘met d’accord’, et qui permit aux païens de faire partie de l’Église « sans passer par la circoncision. » Cet épisode est le « premier concile de l’Église », réuni pour « clarifier la doctrine » comme le furent dans l’histoire les conciles d’Éphèse ou de Vatican II. « C’est un devoir de l’Église que de clarifier la doctrineafin que l’on comprenne bien ce que Jésus a dit dans les Évangiles, que l’on comprenne quel est l’esprit des Évangiles. »

Mais « il y a toujours eu des gens sans autorité particulière qui ont perturbé la communauté chrétienne avec des discours sur ce que l’on pouvait dire ou non, ce qui était hérétique etc… » Ces comportements sont ceux des fanatiques, comme l’ont toujours été ceux qui ont semé la zizanie pour diviser la communauté chrétienne. Le Pape a ainsi mis en garde contre la tentation d’avoir de la doctrine une vision idéologique.

« Ces individus n’étaient pas des croyants mais des idéologues, ils véhiculaient une idéologie qui fermait le cœur à l’œuvre de l’Esprit Saint. » L’Église « a son magistère propre, le magistère du Pape, des évêques, des conciles, et nous devons aller sur cette voie qui vient de la prédication de Jésus, de l’enseignement et de l’assistance de l’Esprit Saint, qui est toujours ouvert et libre. »

La doctrine véritable unit, les conciles unissent la communauté chrétienne, alors que l’idéologie divise.

Source : Radio Vatican 19-05-2017