Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

le jeûne véritable est le contraire de la vanité

Christopher Smart – aumône ? 1771

Le jeûne véritable est dans l’assistance au prochain et non dans un faux mélange de religiosité et d’affaires louches.  Vendredi matin à Sainte-Marthe du Vatican, le Pape François lors de son homélie a de nouveau dénoncé avec clarté l’hypocrisie de certains en cette période de Carême.

S’appuyant sur les lectures du jour, le pape a rappelé combien Dieu reconnaissait « le cœur pénitent », celui qui se sent réellement pécheur. Dans la première lecture du jour, tirée du livre d’Isaïe, Dieu réprouve la fausse religiosité des hypocrites qui font le jeûne tout en s’occupant de leurs propres affaires, qui traitent durement ceux qui peinent pour eux.

«C’est ce que nous faisons lorsque nous ne payons pas le juste prix à ceux qui en ont besoin», «nous prenons une voie tangente, qui nous éloigne de la pénitence, celle de la vanité. Ce n’est pas celle de l’authenticité, mais de l’hypocrisie.»

Le Seigneur attend au contraire un jeûne véritable, attentif au prochain, fondé sur la justice. «Ne vous éloignez pas de l’œuvre bonne, car c’est pour le Père que vous la faites.» Jésus invite à prier dans le secret, et à faire l’aumône discrètement.

«Pensons ainsi à ces paroles, en ce temps de Carême, pensons à la manière dont nous jeûnons.»

l’expérience du Père en Jésus de Nazareth

symboles de la Trinité

Dans son mystère trinitaire, Dieu est Père par essence. De toute éternité, en effet, il engendre le Verbe qui lui est consubstantiel et uni dans l’Esprit Saint. A la base de cette révélation, se trouve l’expérience de Jésus. Les Évangiles montrent qu’il entretient avec le Père une relation privilégiée. Sa filiation est unique. Jésus se présente comme celui qui révèle le Père, grâce à une connaissance réciproque intime et mystérieuse.

Le Père manifeste son rapport particulier avec le Fils en l’appelant son « bien-aimé »; et Jésus exprime sa tendresse affectueuse de fils et le lien étroit qu’il entretient avec son Père, en l’invoquant par le terme araméen « Abba ».

Grâce à la mort et à la résurrection de Jésus, nous sommes élevés à la dignité de fils et nous possédons l’Esprit Saint, qui nous pousse à crier, nous aussi, « Abba, Père! ». En même temps, nous sommes appelés à reconnaître Jésus devant les hommes pour être reconnus par lui devant le Père. Notre relation filiale au Père céleste dépend de notre fidélité courageuse à l’égard du Fils bien-aimé.

Condensé de  l’Audience Générale de Jean-Paul II du mercredi 3 mars 1999

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L’homme, Dieu et le chemin sont la boussole du chrétien

La boussole du chrétien, c’est de suivre le Christ crucifié, non pas un dieu désincarné, mais Dieu fait chair, qui porte sur lui les plaies de nos frères : en ce début de Carême, le Pape l’a répété ce jeudi 2 mars, lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe.

Au début du Carême, l’invitation à se convertir résonne fortement. La liturgie du jour met cette exhortation devant trois réalités : l’homme, Dieu et le chemin.

La réalité de l’homme est celle de choisir entre le bien et le mal : «Dieu nous a fait libres, le choix est le nôtre», mais «Il ne nous laisse pas seuls», il nous indique la voie du bien avec les Commandements.

Ensuite, il y a la réalité de Dieu : «pour les disciples il était difficile de comprendre la voie de la croix de Jésus». Parce que «Dieu a pris toute la réalité humaine, excepté le péché. Il n’y a pas Dieu sans Christ. Un dieu sans le Christ, désincarné, est un dieu non réel.»

«La réalité de Dieu est Dieu fait Christ, pour nous. Pour nous sauver. Et quand nous nous éloignons de cela, de cette réalité, et que nous nous éloignons de la Croix du Christ, de la vérité des plaies du Seigneur, nous nous éloignons aussi de l’amour, de la charité de Dieu, du salut», et nous allons sur une conception idéologique et lointaine de Dieu.

Le Pape a évoqué le dialogue entre un agnostique et un croyant, évoqué par un écrivain français du siècle dernier : «L’agnostique de bonne volonté demande au croyant : pour moi, le problème, c’est comment le Christ peut être Dieu. Je ne peux pas comprendre cela. Comment le Christ est-il Dieu ? Et le croyant a répondu : Pour moi, ceci n’est pas un problème. Le problème aurait été que Dieu ne se soit pas fait Christ. Ceci est la réalité de Dieu : Dieu fait Christ, Dieu fait chair, et ceci est le fondement des œuvres de miséricorde. Les plaies de nos frères sont les plaies du Christ, ce sont les plaies de Dieu, parce que Dieu s’est fait Christ.(…) Nous ne pouvons pas vivre le Carême sans cette réalité. La seconde réalité. Nous devons nous convertir, non pas à un Dieu abstrait, mais au Dieu concret qui s’est fait Christ.»

Enfin, il y a la troisième réalité, celle du chemin. Jésus dit : «Si quelqu’un veut venir derrière moi, qu’il se renie lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour, et me suive. La réalité du chemin est celle du Christ : suivre le Christ, faire la volonté du Père, comme Lui, prendre les croix de chaque jour et se renier soi-même pour suivre le Christ. Ne pas faire ce que moi je veux, mais ce que veut Jésus, suivre Jésus. Et Lui, Il dit que sur cette route nous perdons la vie, pour la gagner ensuite. C’est une façon continue de perdre la vie, de prendre la possibilité de faire ce que moi je veux, de perdre le confort, être toujours sur la route de Jésus qui était au service des autres, dans l’adoration de Dieu. Ceci est la voie juste.»

«L’unique chemin sûr, c’est de suivre le Christ crucifié, le scandale de la Croix», a conclu le Saint-Père. Et ces trois réalités, l’homme, Dieu et le chemin, «sont la boussole du chrétien». Une boussole qui nous empêche de nous tromper de route.

02-03-2017 source : Radio Vatican