Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Prière à Notre-Dame, Salut du Peuple Romain

Sainte Marie, Salut du Peuple Romain – Basilique Sainte Marie Majeure Rome

Toute sainte, digne de tout honneur,
vous êtes la meilleure offrande
que l’humanité puisse présenter à Dieu.

Vierge Mère, Mère toujours vierge,
portez une supplique maternelle à votre Fils.

menez vite au port le bateau de l’Église,
en évitant les écueils et en surmontant les vagues.

Protégez cette ville [Rome];
Réconfortez pour les atteindre,
les sans-abri ou sans défense,
et recouvrez-les  tous de votre soutien.

Avec foi, nous vous vénérons, Mère de Dieu;
avec amour, nous vous rendons hommage;
avec espérance nous venons à vous,
et nous vous proclamons bénie.

Vous, Notre Dame, ma consolation près de Dieu,
aidez-moi dans mon manque d’expérience,
accueillez l’appel que je vous adresse.

Vous qui par tout ce que vous êtes, êtes une source de joie,
rendez-moi digne d’être avec vous ensemble .

Regardez l’assemblée des croyants,
Mère du Sauveur;
éloignez d’eux les malheurs et les souffrances;
délivrez-les du mal et du malin;
protégez-les par l’abondance de votre bienveillance.

Puisque le retour glorieux de votre Fils, notre Dieu,
défend avec votre maternelle intercession
notre fragilité humaine,
accompagnez-nous à la vie éternelle
avec une main aimante,
vous qui êtes puissante pour être mère.

Prière prononcée par sa Sainteté Benoît XVI devant l’icône de la Vierge Salut du Peuple Romain
Basilique de Sainte Marie Majeure samedi 7mai 2005

rigidité et double vie nuisent à l’Église

Saint Paul renversé sur le chemin de Damas -église Saint Paul Lyon

Le Pape François a développé, ce vendredi 5 mai 2017, lors de la messe célébrée en la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican, une réflexion sur la rigidité. Il y a aujourd’hui au sein de l’Église des personnes qui utilisent la rigidité pour couvrir leurs propres péchés, a dit le Saint-Père, invitant à prier pour «les rigides, aujourd’hui».

Commentant la première lecture, tirée des actes des Apôtres (9, 1-20), il a souligné que Saul était un «rigide, idéaliste» et «convaincu» mais qu’il était «honnête». «Il croyait et agissait». En revanche tant de fois «Jésus a dû condamner les rigides qui n’étaient pas honnêtes». En effet il «y a des rigides à la double vie : ils se font voir beaux, honnêtes, mais quand personne ne les voit ils font de mauvaises choses.»

Le Saint-Père a alors dit penser aux «nombreux jeunes qui sont tombés dans la tentation de la rigidité, dans l’Église». Certains «sont honnêtes, certains sont bons», et nous sommes invités à «prier pour que le Seigneur les aide à grandir sur le chemin de la douceur». Mais d’autres «utilisent la rigidité pour couvrir des faiblesses, des péchés, des maladies de personnalité.»

Saul en grandissant, était toujours un «honnête, rigide» et ne pouvait tolérer ce qu’il considérait comme «une hérésie». Ainsi, il «est allé à Damas pour capturer les chrétiens et les conduire enchaînés pour être jugés.» Sur le chemin de Damas, Saul rencontre «un autre homme qui parle avec un langage de douceur : ‘Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu?’» Et l’homme «rigide, mais honnête, s’est fait enfant et s’est laissé conduire où le Seigneur l’a appelé. La force de la douceur du Seigneur.»

Et «ainsi, à partir de sa propre expérience, cet homme prêche aux autres, dans tous les lieux: persécuté, avec beaucoup de problèmes, dans l’Église également, il a dû aussi souffrir que les chrétiens se disputent entre eux». Mais «lui, qui avait persécuté le Seigneur avec le zèle de la loi, dira aux chrétiens: tout comme vous vous êtes éloignés du Seigneur, vous avez péché, avec l’esprit, avec le corps, avec tout; à présent, avec les mêmes membres soyez parfaits, rendez gloire à Dieu.»

Il y a «un dialogue entre la suffisance, la rigidité et la douceur.» Ainsi commence «l’histoire de cet homme que nous avons connu tout jeune, à la lapidation d’Étienne, et qui finira trahi par un des chrétiens». «C’est la voie du chrétien: avancer sur les traces que Jésus a laissées, les traces de la prédication, de la souffrance, la trace de la Croix, la trace de la résurrection.»

Et le Saint-Père a conclu en invitant à prier Saul «de façon spéciale pour les rigides qu’il y a dans l’Église; pour les rigides-honnêtes comme lui, qui ont du zèle, mais qui se trompent. Et pour les rigides hypocrites, ceux de la double vie, ceux à qui Jésus disait: ‘Faites ce qu’ils disent, mais pas ce qu’ils font’.»

Pour évangéliser, se lever, marcher et écouter

l’apôtre Philippe et l’intendant de la reine Candace

Évangéliser sans prosélytisme mais par l’écoute: c’est la «méthode» qu’a indiqué le Pape François dans son homélie ce jeudi 4 mai 2017 lors de la messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican. Se penchant sur la lecture du livre des Actes des apôtres, où un ange demande à Philippe de se mettre en marche, le Pape indique que la vocation et la grande consolation de l’Église sont d’évangéliser.

«Mais pour évangéliser, “lève-toi et marche”. l’Église ne dit pas “reste assis, tranquillement, chez toi”: non! Pour rester fidèle au Seigneur, elle doit toujours être debout et en chemin: “lève-toi et marche”. Une Église qui ne se lève pas, qui n’est pas en chemin, se rend malade».

Ainsi le Pape appelle l’Église à ne pas se fermer mais à aller de l’avant, auprès de son prochain, comme Philippe avec un Éthiopien, un eunuque. Il souligne la nécessité de trouver et d’écouter l’inquiétude que portent les hommes dans leur cœur, qu’elle soit «bonne ou mauvaise».

Joie du chrétien

«Écoute cette inquiétude, l’Église ne dit pas: “Va et fais du prosélytisme”. Non, non! “Va et écoute”.» Ainsi, après se lever et avancer, écouter est «le deuxième pas» afin de sentir ce qu’ont les gens sur le cœur, ce qu’ils pensent. Même s’ils pensent des choses fausses? «Mais je veux ressentir ces erreurs, pour bien comprendre où est cette inquiétude.»

C’est seulement après s’être approché et avoir écouté l’Éthiopien que Philippe a commencé sa prédication. Ainsi Jésus peut travailler en l’homme à travers l’Esprit-Saint, conduisant l’Éthiopien à demander le baptême. Et quand, après le baptême, l’Esprit «toujours présent» emporte Philippe ailleurs, l’eunuque poursuit sa route «tout joyeux».

C’est sur cette «joie du Chrétien» que le Pape s’attarde en conclusion. Car si l’Église nous enseigne cette méthode de témoignage sans prosélytisme, elle nous dit aujourd’hui «Réjouis-toi». «Se réjouir, la joie, la joie d’être chrétien même dans les moments difficiles.»

C’est après la lapidation d’Étienne et la persécution qui a suivi que les chrétiens se sont répandus à travers le monde. «Et ce sont eux qui ont prêché la Parole de Jésus.»  Que le Seigneur nous donne sa grâce pour vivre l’Église «debout et en sortie, à l’écoute des inquiétudes et toujours joyeux!»