Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Sainte Jeanne de Chantal

Sainte Jeanne de Chantal

Sainte JEANNE-FRANÇOISE DE CHANTAL véritable portrait dont l'original, peint en 1636, se trouve à la Visitation de Turin.
Sainte JEANNE-FRANÇOISE DE CHANTAL véritable portrait dont l’original, peint en 1636, se trouve à la Visitation de Turin.

Aujourd’hui l’Église fait mémoire de Sainte Jeanne-Françoise de Chantal  (née le 23 janvier 1572 à Dijon, morte le 13 décembre 1641 à Moulins). Lors de son pèlerinage apostolique en France en 1986, le Pape Jean-Paul II en a fait l’éloge dans son homélie du 7 octobre à Annecy :

Jeanne de Chantal a vécu, en suivant avec ferveur les simples chemins de la foi, les étapes de la vie d’une femme qui rayonne de sagesse humaine et spirituelle.

Jeune fille, épouse, mère, veuve, en peu d’années elle a connu la joie et l’épreuve, elle a mûri par le don d’elle-même. Dans l’épanouissement d’un couple qui s’aime et de la maternité, elle a développé sa foi et mis en pratique la charité en soignant les malades et en apportant aux pauvres une aide respectueuse.

Meurtrie par la mort de son époux, la souffrance l’a marquée encore de bien des manières. Elle a su la difficulté du pardon, l’inquiétude pour l’avenir de ses enfants. D’autres deuils l’ont douloureusement frappée. Et même, il ne faut pas l’oublier, à toutes les étapes de sa vie, Jeanne de Chantal s’est vue ébranlée dans sa foi. Le doute et l’obscurité l’ont saisie au moment de tracer sa voie, dans une réelle souffrance. La sainteté est traversée de ces combats.

Au long de cette route, elle qui aimait chanter les Psaumes, elle a pu méditer ces paroles:

“Je cherche le Seigneur, il me répond: / de toutes mes frayeurs, il me délivre . . . / Goûtez et voyez, le Seigneur est bon! / Heureux qui trouve en lui son refuge!” (Ps 33, 5. 9).

Oui, elle affirmera sa résolution de se donner toute entière au Seigneur “dans une toute simple confiance”. Elle poursuivra son chemin en s’appuyant sur le pur amour de Dieu. Des frayeurs, elle est délivrée; en Dieu, elle trouve sa paix.

Dans le cours de sa vie, heureuse puis blessée, elle reçoit le message de salut et devient une vraie servante de l’Alliance. Et voici que Jeanne prend le chemin de ces montagnes, dans l’esprit même de la Vierge de l’Annonciation se rendant auprès d’Élisabeth: elle est toute soumise à la Parole du salut, toute adorante du Verbe incarné, elle rend grâce pour les “merveilles de Dieu”, elle est prompte à exercer une charité humble et quotidienne. Elle est prête à fonder avec François de Sales la Visitation.

Nous rendons grâce aujourd’hui pour l’action complémentaire de ces deux saints, pour l’admirable foyer de contemplation qu’est la Visitation, modelé grâce à leur riche amitié spirituelle. Mère commune, Jeanne de Chantal établit la Visitation avec douceur et avec sûreté. Elle “enracine l’union” dans l’amour mutuel, l’humilité, la simplicité, la pauvreté.

Ayant “tout remis à Dieu”, “revêtue de Notre Seigneur crucifié”, elle est une incomparable maîtresse d’oraison, amenant ses Sœurs et bien d’autres personnes à connaître comme elle-même “une grande liberté intérieure, . . . une sorte d’oraison toute cordiale et intime”..  (cf. Mémoire de la Mère de Chaugy)

“Je bénirai le Seigneur en tout temps, / sa louange sans cesse à mes lèvres” (Ps 33, 2).

Neuvaine pour l’Assomption – 6ème jour : L’offrande

Neuvaine pour l’Assomption – 6ème jour : L’offrande

mise au tombeau
mise au tombeau

Nous contemplons Marie dans l’offrande de son Fils au Père. C’est le moment providentiellement fort dans lequel Marie l’a senti le plus sien : il est non seulement son Fils mais son Rédempteur. “Près de la Croix se tenait sa mère” (Jn 19, 25-27).

Marie comprend et vit le déchirement de l’offrande, mais aussi sa mystérieuse fécondité. Jamais Marie ne s’est sentie aussi seule : son Fils meurt ; mais jamais non plus, elle ne s’est sentie plus accompagnée et plus féconde ; l’Église naît. “Voici ton Fils” (l’Église, l’humanité).

Le monde ne peut vivre sans le Christ. “Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique”. Le monde ne peut vivre maintenant sans “l’Église qui est son Corps”. Tout est, évidement, fruit de l’amour du Père ; mais tout est aussi fruit de la générosité sereine et forte, douloureuse et féconde de Marie, “l’offrante”.

Oraison

Tu as voulu, Seigneur, que la Mère de ton Fils, debout près de la croix, fût associée à ses souffrances ; accorde à ton Église de s’unir, elle aussi, à la passion du Christ, afin d’avoir part à sa résurrection. Par ton Fils, le Christ, notre Seigneur.

Neuvaine pour l’Assomption – 5ème jour : L’écoute de la Parole

Neuvaine pour l’Assomption – 5ème jour : L’écoute de la Parole

Évangile de Luc
Évangile de Luc

L’écoute est une autre caractéristique propre à Notre Dame dans son long chemin de silence, au cours duquel elle accompagne l’œuvre apostolique et missionnaire de son Fils. L’évangéliste Luc nous présente en deux circonstances Marie “à l’écoute” attentive de la Parole de Dieu.

En une occasion où Jésus prêche à la foule qui le suit, on lui dit : “Ta mère et tes frères se tiennent dehors et veulent te voir. Lui leur répond : Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoulent la Parole de Dieu et la mettent en pratique” (Lc 8, 19-21).

Jésus établit ici les liens de la véritable parenté de Marie : Marie a pu nous donner Jésus selon la chair parce que d’abord elle l’avait accueilli en son cœur plein de foi.

Marie est “heureuse” parce qu’elle nous a donné Jésus, le Fils de Dieu fait homme. Mais cela fut possible parce que “l’humble Servante du Seigneur” sut dire “oui” à la Parole reçue. Vivre à l’écoute de la Parole de Dieu signifie avoir une grande capacité contemplative. Et seuls les pauvres en esprit en sont capables.

Oraison

À chaque instant, Seigneur Dieu, tu attends la réponse de notre foi. Accorde-nous de laisser fructifier la Parole qui a pris chair de la Vierge Marie, Jésus, le Christ, notre Seigneur.