Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Jésus, conduit au désert par l’Esprit et tenté par le diable

chapiteau cathédrale Saint Lazare d’Autun – seconde tentation du Christ : le diable est au sommet du temple, à droite. Il a le bras droit levé, la main gauche indique le sol. Le christ est assis en face de lui. Un ange est représenté à gauche, épée à la main.

Lutter contre le Mal «avec la force de la parole de Dieu». C’est ce à quoi le Pape François a exhorté les fidèles  lors de l’angélus, en ce premier dimanche de Carême 5 mars 2017.Il a pris appui sur l’Évangile selon Saint Mathieu, où pendant 40 jours “Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable” invite à chérir la Bible pour éloigner toutes les tentations.

«Jésus a un ennemi déclaré : le diable, qui tente de le détourner de la voie de l’obéissance et de l’humiliation» mais  le Christ l’affronte tout de suite. Face aux tentations, Jésus parvient à parer «les flèches vénéneuses du diable avec le bouclier de la Parole de Dieu qui exprime la volonté du Père». Ainsi «le Fils, empli de la force de l’Esprit Saint, sort victorieux du désert.»

Ainsi les fidèles sont appelés , en ce temps de montée vers Pâques, «à suivre les traces de Jésus en affrontant le combat spirituel contre le malin avec la force de la Parole de Dieu». Pour cela, il est important de «se familiariser avec la Bible, la lire souvent, la méditer, l’assimiler. La Bible contient la Parole de Dieu, qui est toujours actuelle et efficace». Le Pape établit alors une «comparaison paradoxale mais qui fait réfléchir.»

Que se passerait-il «si nous traitions la Bible comme nous traitions notre téléphone portable; si nous l’emportions toujours avec nous; si nous retournions la chercher quand nous l’oublions; si nous l’ouvrions plusieurs fois par jour; si nous lisions les messages de Dieu contenus dans la Bible comme nous lisons les messages du téléphone portable.»

«Si nous avions toujours à cœur la Parole de Dieu (…) aucun obstacle ne pourrait nous faire dévier de la route du bien». Nous serions ainsi capables de vaincre les tentations quotidiennes, «d’accueillir et d’aimer nos frères, en particulier les plus vulnérables et les plus faibles, et même nos ennemis». 

«Que la Vierge Marie, icône parfaite de l’obéissance à Dieu et de confiance inconditionnelle à sa volonté, nous soutienne sur notre chemin du Carême, de sorte que nous nous placions dans l’écoute docile de la Parole de Dieu pour faire un vrai changement de cœur

Après la prière de l’Angélus, le Pape a demandé de prier pour lui et ses collaborateurs de la curie romaine qui, dans la soirée de ce dimanche, vont débuter les exercices spirituels de Carême à Ariccia, à quelques kilomètres de Rome.

le jeûne véritable est le contraire de la vanité

Christopher Smart – aumône ? 1771

Le jeûne véritable est dans l’assistance au prochain et non dans un faux mélange de religiosité et d’affaires louches.  Vendredi matin à Sainte-Marthe du Vatican, le Pape François lors de son homélie a de nouveau dénoncé avec clarté l’hypocrisie de certains en cette période de Carême.

S’appuyant sur les lectures du jour, le pape a rappelé combien Dieu reconnaissait « le cœur pénitent », celui qui se sent réellement pécheur. Dans la première lecture du jour, tirée du livre d’Isaïe, Dieu réprouve la fausse religiosité des hypocrites qui font le jeûne tout en s’occupant de leurs propres affaires, qui traitent durement ceux qui peinent pour eux.

«C’est ce que nous faisons lorsque nous ne payons pas le juste prix à ceux qui en ont besoin», «nous prenons une voie tangente, qui nous éloigne de la pénitence, celle de la vanité. Ce n’est pas celle de l’authenticité, mais de l’hypocrisie.»

Le Seigneur attend au contraire un jeûne véritable, attentif au prochain, fondé sur la justice. «Ne vous éloignez pas de l’œuvre bonne, car c’est pour le Père que vous la faites.» Jésus invite à prier dans le secret, et à faire l’aumône discrètement.

«Pensons ainsi à ces paroles, en ce temps de Carême, pensons à la manière dont nous jeûnons.»

l’expérience du Père en Jésus de Nazareth

symboles de la Trinité

Dans son mystère trinitaire, Dieu est Père par essence. De toute éternité, en effet, il engendre le Verbe qui lui est consubstantiel et uni dans l’Esprit Saint. A la base de cette révélation, se trouve l’expérience de Jésus. Les Évangiles montrent qu’il entretient avec le Père une relation privilégiée. Sa filiation est unique. Jésus se présente comme celui qui révèle le Père, grâce à une connaissance réciproque intime et mystérieuse.

Le Père manifeste son rapport particulier avec le Fils en l’appelant son « bien-aimé »; et Jésus exprime sa tendresse affectueuse de fils et le lien étroit qu’il entretient avec son Père, en l’invoquant par le terme araméen « Abba ».

Grâce à la mort et à la résurrection de Jésus, nous sommes élevés à la dignité de fils et nous possédons l’Esprit Saint, qui nous pousse à crier, nous aussi, « Abba, Père! ». En même temps, nous sommes appelés à reconnaître Jésus devant les hommes pour être reconnus par lui devant le Père. Notre relation filiale au Père céleste dépend de notre fidélité courageuse à l’égard du Fils bien-aimé.

Condensé de  l’Audience Générale de Jean-Paul II du mercredi 3 mars 1999

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