Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Me voici, je viens pour faire ta volonté

24-01-2017 source : L’Osservatore Romano

Anneaux d’une longue chaîne de « me voici » qui part d’Abraham et qui arrive à aujourd’hui, en passant par celui décisif de Jésus au Père : voilà ce que sont les chrétiens, appelés chaque jour à « faire la volonté du Seigneur » en s’insérant dans le dessein providentiel de l’histoire du salut. Une réalité approfondie grâce à la méditation sur les lectures de la Messe célébrée à Sainte-Marthe mardi 24 janvier. La liturgie, en continuité avec celle de la veille, pousse à réfléchir « sur le sacerdoce de Jésus, le sacerdoce définitif, unique ».

« Les prêtres, à cette époque, offraient des sacrifices mais devaient les offrir continuellement, année après année, parce qu’ils n’étaient pas définitifs, ils n’étaient pas une fois pour toutes. » Le changement décisif a eu lieu avec « le sacerdoce de Jésus, qui fait l’unique sacrifice une fois pour toutes. ». Une différence substantielle : « Dans ces sacrifices se renouvelle d’année en année le souvenir des péchés, on demande pardon d’année en année » ; au contraire, le Christ dit : ‘Tu n’as voulu ni sacrifice ni oblation ; mais tu m’as façonné un corps.’ Alors j’ai dit : ‘Voici, je viens pour faire – ô Dieu – ta volonté’. »

Cela a été précisément « le premier pas » de Jésus dans le monde : « Je viens faire ta volonté. » Et la volonté du Père était que « avec ce sacrifice soient abolis tous les sacrifices et que celui-ci soit l’ultime. » C’est pourquoi on lit dans l’Écriture : « Tu n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour les péchés. Alors j’ai dit : Voici, je viens, pour faire ta volonté. »

C’est précisément cette parole de Jésus qui referme une histoire « de « Me voici » enchaînés – l’histoire du salut est cela : une histoire de « Me voici » enchaînés ». Tout commença avec Adam, qui « se cacha parce qu’il avait peur du Seigneur » : depuis lors, le Seigneur commença à appeler et à entendre la réponse des hommes et des femmes qui disent : « Me voici. Je suis prêt. Je suis prête » ». Jusqu’à arriver « au dernier ‘Me voici’, celui de Jésus : ‘Pour faire ta volonté’. » Le Pape a parcouru brièvement cette histoire, en rappelant Abraham, Moïse, les prophètes Isaïe et Jérémie. Et encore : le petit Samuel, qui entend la voix du Seigneur et répond : ‘Me voici Seigneur’. Jusqu’à arriver « au dernier ‘Me voici’ , grand, de Marie : « ‘Que la volonté du Seigneur soit faite. Je suis la servante. Me voici’. »

« L’un après l’autre se retrouvent dans la Bible tous les « me voici » prononcés. Et « c’est beau » , beau et exigeant, parce que « cette liturgie de la parole d’aujourd’hui nous invite à réfléchir : ‘Mais comment va mon ‘Me voici’ au Seigneur ? Et le ‘Me voici’ de ma vie, comment va-t-il ? » Précisément enparcourant les Écritures, on se rend compte que la réponse n’est en rien évidente : « Est-ce que je vais me cacher, comme Abraham, pour ne pas répondre ? Ou quand le Seigneur m’appelle, au lieu de dire ‘Me voici’, est-ce que je fuis, comme Jonas ? »

Et alors, puisque le Seigneur appelle « chacun de nous » et « tous les jours », il faut se demander : « Comment est ma réponse au Seigneur ? »

Certains pourraient aussi avoir des doutes : « Peut-on discuter » avec le Seigneur ? « Oui, il aime cela. Il aime bien discuter avec nous ». C’est pourquoi quand « quelqu’un me dit : « Mais père, souvent, quand je vais prier, je me mets en colère contre le Seigneur… » », la réponse est : « Cela aussi est prière ! Il aime cela, quand tu te mets en colère et que tu lui dis en face ce que tu penses, parce que c’est un père ! Mais cela est aussi un ‘Me voici’. »

Le sacerdoce du Christ, merveille pour les hommes

Christ bénissant un disciple

Le sacerdoce du Christ était au cœur de l’homélie du Pape François ce lundi matin 23 janvier. En commentant la Lettre aux Hébreux, première lecture du jour, il a expliqué combien ce sacerdoce était une merveille, une merveille qui fait dire au psalmiste ‘chantez au Seigneur un chant nouveau‘.

Ce sacerdoce se déploie en trois étapes. La première est la rédemption : le Christ s’est offert lui-même, une fois pour toutes, pour le pardon des péchés. C’est ainsi qu’il nous a conduit au Père, qui a recréé l’harmonie de la création.

La deuxième merveille est que le Seigneur prie pour nous, il intercède pour nous. Troisième étape de ce sacerdoce, qui n’a plus de rapport avec le péché : le retour annoncé du Christ pour le Royaume, lorsqu’il nous portera tous avec le Père.

Ce sacerdoce du Christ en trois étapes est une merveille a insisté le pape, mais Jésus indique aussi le contraire lorsqu’il évoque « l’impardonnable blasphème », qui est celui contre l’Esprit Saint.

« Il est dur d’entendre Jésus prononcer ces paroles : ‘Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours’. Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : ‘Il est possédé par un esprit impur’. »

Savoir se laisser pardonner

La grande onction sacerdotale du Christ  se fait par l’Esprit dans le sein de Marie. Les prêtres, au cours de leur cérémonie d’ordination sont oints avec l’huile, symbole de cette union au Christ.

Jésus lui-même a reçu cette onction. Celui qui blasphème contre cette onction dans la chair de la Vierge alors blasphème contre le fondement de l’amour de Dieu a-t-il dit, contre la rédemption, contre le sacerdoce du Christ.

Le mal du blasphème contre l’Esprit Saint est le refus de se laisser pardonner. Le pape a donc invité à ne pas rester fermés à cette merveille du sacerdoce de Jésus et à demander la grâce que nos cœurs ne se ferment jamais à cette grande gratuité de l’amour du Christ qui nous sauve.

L’appel des premiers chrétiens nous incite à prendre part à l’Évangile

A l’Angélus ce dimanche 22 janvier place Saint Pierre à Rome, le Pape François  a salué et remercié tous ceux qui depuis plusieurs jours dans le centre de l’Italie viennent au secours des populations victimes des importantes chutes de neige, notamment suite à l’Avalanche qui a enseveli mercredi après-midi un hôtel dans la région des Abruzzes.  Des familles ont été touchées aussi par un tremblement de terre mercredi.

«Par la prière et avec affection, je suis proche des familles qui comptent parmi elles des victimes. J’encourage tous ceux qui se sont engagés avec une grande générosité dans les opérations de secours et d’assistance, et j’encourage aussi les Églises locales qui se mobilisent pour alléger les souffrances et les difficultés.»

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Avant de prier l’Angélus avec les fidèles, le Saint Père a parlé des  premières prédications du Christ en Galilée, lorsqu’il cherchait des compagnons à associer à sa mission. Il a commenté le passage de l’Évangile sur la prédication de Jésus à Capharnaüm, localité habitée en grande partie par des païens (Mt 4,12-23) .

Vue de Jérusalem, c’est sur une terre religieusement impure que Jésus choisit d’aller annoncer le Royaume des cieux. «Suivez-moi et je vais vous faire devenir de pêcheurs d’hommes» avait-il dit à Simon, André, Jacques et Jean  au beau milieu de leur activité quotidienne. Et immédiatement ils abandonnent leurs filets et le suivent.

«Le Seigneur se révèle dans notre vie quotidienne. Et nous, chrétiens d’aujourd’hui, si nous avons la joie de pouvoir proclamer notre foi, c’est parce qu’il y a eu cette annonce, parce que ces hommes humbles et courageux ont répondu généreusement à l’appel de Jésus.»

«La considération de ces débuts suscite en nous le désir d’apporter la parole et la tendresse de Jésus dans tous les contextes, jusqu’aux plus inaccessibles. Apporter la parole à toutes les périphéries. Tous les espaces occupés par l’homme constituent une terre dans laquelle ensemencer l’Évangile, afin qu’il porte les fruits du Salut.»

«Que la Vierge Marie nous aide avec son intercession maternelle à répondre avec joie à l’appel de Jésus, pour nous mettre au service du Règne de Dieu.»

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«Nous sommes dans la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Cette année, le thème est tiré de Saint Paul, qui nous montre le chemin à suivre : L’amour du Christ nous pousse à la réconciliation’ (cf. 2 Cor 5,14). Mercredi prochain se terminera la Semaine de prière par la célébration des Vêpres dans la Basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs, avec la participation des frères et sœurs des autres Églises et communautés chrétiennes présentes à Rome. Je vous invite à persévérer dans la prière, de façon à satisfaire le désir de Jésus: ‘Que tous soient un’ (Jn 17,21)».