Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

L’Annonciation selon Vincent de Paul

L’Annonciation cathédrale de Beauvais XIIIe siècle|DR
L’Annonciation cathédrale de Beauvais XIIIe siècle|DR

Dans le mystère de l’Annonciation, l’humilité prépare et soutient l’offrande à Dieu. Cette offrande suppose une correcte connaissance et une exacte reconnaissance de Dieu. Dieu, par l’intermédiaire de l’ange Gabriel, nous le rappelle. A nous de retenir ce que Dieu nous donne de parole et d’exemple.

« Il faut reconnaître l’essence et l’existence de Dieu, et avoir quelque connaissance de ses perfections, avant de lui offrir un sacrifice. Cela est naturel, car, je vous le demande, à qui offrez vous des présents ? Aux grands, aux princes, aux rois. C’est à ceux-là que vous rendez vos hommages. C’est si véritable que Dieu a observé le même ordre dans l’Incarnation. Quand l’ange alla saluer la sainte Vierge, il commença par reconnaître qu’elle était remplie des grâces du ciel ; « Ave, gratia plena : Madame, vous êtes pleine et comblée des faveurs de Dieu, Ave, gratia plena ». Il la reconnaît donc et la loue pleine de grâces. Et ensuite, que lui fait-il ? Ce beau présent de la seconde Personne de la très sainte Trinité: le Saint-Esprit, ramassant le plus pur sang de la sainte Vierge, en forma un corps; puis Dieu créa une âme pour informer ce corps, et aussitôt le Verbe s’unit à cette âme et à ce corps par une admirable union, et ainsi le Saint-Esprit opéra le mystère ineffable de l’Incarnation. La louange précéda le sacrifice. Seuls les humbles, seuls les pauvres connaissent bien Dieu. C’est dans les pauvres gens que se conserve la vraie religion ». –Saint Vincent de Paul XII, 327 (édition Coste).

Ainsi la Vierge, en s’offrant à Dieu le Père, révèle le mouvement de la vraie vie, montre l’itinéraire de ceux qui doivent continuer la mission de Jésus. Pour Vincent, on ne peut se porter directement à une activité, se livrer au prochain, sans intermédiaire. L’itinéraire passe par Dieu : il faut se donner à Dieu comme Marie pour qu’il nous livre au prochain.

voir aussi : La-parole-de-Dieu
(Évangile du jour en PDF)

Bienheureuse

Annonciation

l’Annonce faite à Marie

Écouter la parole de Dieu pour ne pas s’endurcir le cœur

Carmen Guedez – Écoute ton coeur (Osservatore Romano)

Le Pape François jeudi 23 mars lors de son homélie matinale invite à écouter la parole de Dieu pour éviter que notre cœur s’endurcisse. Lorsque nous nous éloignons de Dieu et devenons sourds à sa parole, nous devenons des catholiques infidèles.

En reprenant la première lecture tirée du Livre du prophète Jérémie, le Pape a articulé sa méditation sur l’écoute de la parole de Dieu. «Si nous n’écoutons pas sa parole, alors nous écoutons d’autres voix», celles en particuliers des idoles du monde.

«A force de fermer nos oreilles, nous devenons sourds à cette parole de Dieu. Combien de fois avons-nous fermé nos oreilles!» Quand un peuple, une communauté, ferme ses oreilles et cherche d’autres voix, il y a le risque d’écouter les idoles que le monde, la mondanité, la société lui offre. Dans tous les cas il s’éloigne de Dieu.

Contre l’endurcissement du cœur

Dans cet éloignement, notre cœur s’endurcit, il devient incapable de recevoir quelque chose. Ces deux choses -ne pas écouter la parole de Dieu et le cœur endurci- nous font perdre la fidélité. «La vérité s’est perdue» dit le livre de Jérémie, évoquant la nation qui n’a pas écouté le Seigneur. Nous devenons ainsi des catholiques infidèles, païens, pire des «catholiques athées» parce que nous n’avons pas une référence d’amour du Dieu vivant.

Comment cette infidélité se caractérise-t-elle ? «Selon un mode confus, où l’on ne sait plus où est Dieu et où il n’est pas.» Demandons-nous donc si nous écoutons vraiment la parole de Dieu ou si au contraire notre cœur s’endurcit. Ceci est le blasphème, le dernier mot d’un parcours qui commence par ne pas écouter cette parole divine, qui porte à la confusion et fait oublier la fidélité.

«chacun de nous peut aujourd’hui se demander: “Est-ce que je m’arrête pour écouter la parole de Dieu, est-ce que je prends la Bible à la main, et me parle-t-il?»; et aussi: «Mon cœur s’est-il endurci? Me suis-je éloigné du Seigneur? Ai-je perdu ma fidélité au Seigneur et est-ce que je vis avec les idoles que m’offre la mondanité de chaque jour? Ai-je perdu la joie de l’étonnement de la première rencontre avec Jésus?»

«Aujourd’hui est une journée pour écouter, “Aujourd’hui si vous écoutiez sa voix !”, avons-nous prié. “N’endurcissez pas votre cœur”. Demandons cette grâce: la grâce d’écouter pour que notre cœur ne s’endurcisse pas.»

espérance, persévérance et consolation

 À mettre en relation avec l’espérance, la persévérance et la consolation sont deux attitudes importantes de notre vie . Le Pape François, lors de l’audience générale place Saint-Pierre à Rome, ce mercredi 22 mars 2017, a poursuivi son cycle de catéchèses consacré à l’espérance chrétienne en s’intéressant à la signification la plus profonde de ces deux attitudes et à la manière dont elles mettent en lumière la réalité de l’espérance.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 22 mars 2017


Frères et sœurs, aujourd’hui je voudrais aborder deux attitudes importantes pour notre vie chrétienne : la persévérance qui est la capacité de rester fidèle, même quand le poids semble devenir trop grand, insoutenable et que nous sommes tentés de juger négativement et d’abandonner tout et tous ; et le réconfort – ou la consolation – qui est c’est la grâce de savoir cueillir et montrer en toute occasion, même en celles qui sont marquées par la désillusion et la souffrance, la présence et l’action compassionnelle de Dieu.

Saint Paul nous dit que persévérance et réconfort nous sont transmis particulièrement par les Écritures. Le Seigneur est vraiment “le Dieu de la persévérance et de la consolation” qui reste toujours fidèle à son amour pour nous. La Parole de Dieu nous conduit à tourner notre regard vers Jésus pour lui ressembler toujours davantage et elle nous révèle que le Seigneur demeure inlassablement fidèle à son amour pour nous.

Celui qui expérimente dans sa propre vie l’amour fidèle de Dieu et sa consolation est en mesure, et même a le devoir de demeurer proche des frères les plus faibles et de prendre leur fragilité sur ses épaules, devenant ainsi un semeur d’espérance. En effet, la Parole de Dieu alimente une espérance qui se traduit concrètement en partage, en service réciproque. Et tous nous avons besoin d’être chargés sur les épaules du Bon Pasteur et de nous sentir enveloppés de son regard tendre et prévenant. C’est lui qui nous donne la force, la patience, l’espérance et la consolation.

Je vous invite à remercier Dieu pour le don de sa Parole, afin de devenir toujours plus conscients que notre espérance se fonde sur la fidélité de son amour. Que Dieu vous bénisse !

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Pour finir, le Pape François a invité toutes les communautés à vivre avec foi la réception du sacrement de la réconciliation. Que ce moment privilégié de grâce sur le chemin de Carême soit vécue dans de nombreuses églises du monde pour vivre la rencontre joyeuse avec la miséricorde du Père.

Le Pape a évoqué le « problème des réfugiés, des migrants, qui est aujourd’hui la tragédie la plus grande après celle de la Seconde Guerre mondiale ». Il encourage ainsi à poursuivre l’engagement en faveur de l’accueil et de l’hospitalité des réfugiés, en favorisant leur intégration, en tenant compte des droits et des devoirs réciproques de qui accueille et de qui est accueilli.


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