Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

messe de Toussaint avec les catholiques de Suède

Aucune messe publique n’était prévue à l’origine pour ce 17e voyage apostolique, qui se voulait avant tout œcuménique. Mais devant l’insistance des fidèles, le Pape a décidé de prolonger son séjour, afin de célébrer la Solennité de la Toussaint avec les catholiques de Suède. Les fidèles sont donc venus de tout le pays pour l’occasion ; répartis dans les gradins du stade de Malmö, – d’ailleurs guère propice ou adapté pour l’occasion-, emmitouflés dans leurs manteaux, mais vibrants d’enthousiasme, participant avec ferveur à l’Eucharistie.

Dans ce stade, des visages différents, -asiatiques, africains, européens-, des mains brandissant des drapeaux du monde entier. Car c’est cela, l’Église catholique de Suède : une communauté constituée en grande majorité d’immigrés, jeune, vivante, et où les vocations fleurissent. Un fait notable et surprenant, alors que l’Église luthérienne suédoise accuse quant à elle une véritable désaffection de ses fidèles. A la suite de St Jean-Paul II, venu dans le pays en 1989, François vient donc à la rencontre d’une Église très minoritaire, mais en plein renouveau, après des siècles d’oppression.

Dans son homélie, François a expliqué que la Toussaint était par excellence la fête de la sainteté, une sainteté vécue souvent au milieu d’une existence simple et cachée. Cette sainteté qui, parfois ne se manifeste pas dans de grandes œuvres ou dans des succès extraordinaires, mais qui sait vivre fidèlement et chaque jour les exigences du baptême.

Les saints sont réellement heureux

Mais s’il y a quelque chose qui caractérise les saints, selon le Pape, c’est qu’ils sont réellement heureux. Ils ont trouvé le secret de ce bonheur authentique, niché au fond de l’âme et qui a sa source dans l’amour de Dieu. Les béatitudes sont leur chemin, leur but, leur patrie. Les béatitudes sont le chemin de vie que le Seigneur nous enseigne, pour que nous suivions ses traces. Ces béatitudes, que l’Évangile de Saint Matthieu rapporte ce dimanche  sont le profil du Christ et, par conséquent, du chrétien a expliqué le Pape. François a souhaité mettre en avant une béatitude particulière :« Bienheureux les doux ». Cette douceur est le portrait spirituel de Jésus, cela nous révèle la richesse de son amour. La douceur est une manière d’être et de vivre qui nous rapproche de Jésus et nous unit entre nous ; elle nous permet de laisser de côté tout ce qui nous divise et nous oppose.

Le Pape a aussi rendu hommage à deux saintes de la Suède, Sainte Marie Elisabeth Hesselblad, canonisée récemment, et sainte Brigitte, Brigitte Vadstena, co-patronne de l’Europe. Elles ont prié et travaillé pour resserrer les liens d’unité et de communion entre les chrétiens. «Un signe très éloquent est que ce soit ici, dans votre pays, caractérisé par la cohabitation entre des populations très diverses, que nous sommes en train de commémorer ensemble le cinquième centenaire de la Réforme.»

Six « nouvelles béatitudes »

Les béatitudes sont de quelque manière la carte d’identité du chrétien, qui l’identifie comme disciple de Jésus a encore souligne le Saint-Père. Et voici six « nouvelles béatitudes» pour vivre les souffrances et les angoisses de notre époque avec un esprit renouvelé: « Bienheureux ceux qui supportent avec foi les maux que d’autres leur infligent et pardonnent du fond du cœur ; bienheureux ceux qui regardent dans les yeux les rejetés et les marginalisés en leur manifestant de la proximité ; bienheureux ceux qui reconnaissent Dieu dans chaque personne et luttent pour que d’autres le découvrent aussi ; bienheureux ceux qui protègent et sauvegardent la maison commune ; bienheureux ceux qui renoncent à leur propre bien-être pour le bien d’autrui ; bienheureux ceux qui prient et travaillent pour la pleine communion des chrétiens… ils sont tous porteurs de la miséricorde et de la tendresse de Dieu, et ils recevront certainement de lui la récompense méritée». 

L’appel à la sainteté est pour tous et il faut le recevoir du Seigneur avec un esprit de foi. Pour cela, les saints nous encouragent par leur vie et intercèdent auprès de Dieu. A Marie, « Reine de tous les saints, » nous confions nos intentions et le dialogue à la recherche de la pleine communion de tous les chrétiens, pour que nous soyons bénis dans nos efforts et parvenions à la sainteté dans l’unité.

Texte intégral de l’homélie du Pape :
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Jésus ne se résigne pas aux fermetures

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Jésus et Zachée

Lors de la catéchèse de ce dimanche 30 octobre 2016,  place Saint-Pierre, lors de l’angélus de midi, le pape François a commenté l’épisode évangélique de la rencontre de Jésus et de Zachée. Il a assuré de sa prière ceux qui ont été frappées par le tremblement de terre en Italie centrale et demandé aussi la prière des baptisés, après avoir confié vendredi son voyage en Suède à la prière de la Vierge Marie en la basilique de Sainte-Marie-Majeure.

Le Pape invite à se comporter comme Jésus qui interpelle Zachée pour qu’il l’invite en sa demeure. Cela provoque une surprise positive qui attendrit le cœur et pousse à donner le meilleur de soi-même.  Le Pape encourage chacun à faire comme Jésus, à avoir un regard qui va «au-delà des péchés et des préjugés». Il regarde les personnes avec les yeux de Dieu. «Il ne voit pas le mal passé, mais entrevoit le bien futur». Jésus ne se résigne pas aux fermetures, mais il ouvre toujours de nouveaux espaces de vie ; il ne s’arrête pas aux apparences, mais regarde les cœurs blessés par le péché et s’y arrête. «C’est en ayant confiance en l’autre que celui-ci croît et change.» Le pape François demande l’intercession de la Vierge pour qu’elle nous aide à voir la bonté des personnes que nous rencontrons tous les jours pour que tous soient encouragés à faire émerger l’image de Dieu imprimée dans leur cœur.

Voici l’intégralité des paroles du pape François. –> Lire la suite →

Le fondement de notre vie : Jésus qui prie pour nous

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prière de Jésus sur le mont de la Transfiguration

Le fondement de notre vie de chrétiens, c’est que Jésus prie pour nous. Le Pape l’a rappelé ce matin, vendredi 28 octobre, lors de la messe célébrée à la Maison Sainte-Marthe. Il a souligné que chaque choix de Jésus, chacun de ses gestes, jusqu’à la fin de sa vie terrestre en croix, se distingue par la prière. Il a donc exhorté les chrétiens à se confier dans la prière du Seigneur.

Jésus, après avoir prié longuement et intensément, choisit ses disciples. Le Pape François s’est arrêté sur le passage de l’Évangile d’aujourd’hui pour mettre l’accent sur le fondement de notre vie chrétienne.

«La pierre d’angle, c’est Jésus lui-même» (saint Paul). «Sans Jésus il n’y a pas d’Église», mais le passage de l’Évangile de saint Luc précise un point important, qui doit faire réfléchir : «Jésus est allé sur la montagne pour prier et a passé toute la nuit en priant Dieu. Et ensuite vient tout le reste : les gens, le choix des disciples, les guérisons, la chasse des démons… La pierre d’angle c’est Jésus, oui. Mais Jésus qui prie. Jésus prie. Il a prié et il continue à prier pour l’Église. La pierre d’angle de l’Église, c’est le Seigneur devant le Père, qui intercède pour nous, qui prie pour nous. Nous Le prions, mais le fondement, c’est Lui qui prie pour nous.»

Notre sécurité, c’est Jésus en prière pour chacun de nous

«Jésus a toujours prié pour les siens», surtout lors de la dernière Cène. «Avant de faire quelque miracle que ce soir, il prie. Pensons à la résurrection de Lazare : il prie le Père.»

«Sur le Mont des Oliviers, Jésus prie. Sur la Croix, il finit en priant : sa vie se termine en prière. Et ceci est notre sécurité, ceci est notre fondement, ceci est notre pierre d’angle : Jésus qui prie pour nous ! Jésus qui prie pour moi ! Et chacun de nous peut dire cela : je suis sûr que Jésus prie pour moi, il est devant le Père et me nomme. Ceci, c’est la pierre d’angle de l’Église : Jésus en prière.»

Réfléchissons sur le mystère de l’Église, fondée sur Jésus qui prie

«Pensons à ce passage, avant la Passion, quand Jésus s’adresse à Pierre, avec cet avertissement : « Pierre… Satan a obtenu le permis de vous passer au crible, comme le grain. Mais moi, j’ai prié pour toi, pour que ta foi ne diminue pas’.»

«Et ce qu’il dit à Pierre, il le dit aussi à toi, à toi, à toi, et à moi, et à tous : ‘Moi j’ai prié pour toi, je prie pour toi, moi maintenant je suis en train de prier pour toi’, et quand il vient sur l’autel, Il vient intercéder, prier pour nous. Comme sur la Croix. Et ceci nous donne une grande sécurité. Moi j’appartiens à cette communauté, solide parce qu’elle a comme pierre d’angle Jésus, mais Jésus qui prie pour moi, qui prie pour nous. Aujourd’hui cela nous fera du bien de penser sur l’Église, de réfléchir sur ce mystère de l’Église. Nous sommes tous comme une construction, mais le fondement, c’est Jésus qui prie pour nous. C’est Jésus qui prie pour moi.»