Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Comme Jésus a pleuré sur Jérusalem

jesus-pleure-sur-jerusalem
Jésus pleure sur Jérusalem

Aussi aujourd’hui face aux calamités naturelles, aux guerres menées pour «adorer le Dieu argent», aux enfants tués, Dieu pleure. Le Pape l’a souligné lors de la messe matinale à la maison Sainte-Marthe. «Dieu pleure aujourd’hui» pour l’humanité qui ne comprend pas «la paix qu’Il nous offre, la paix de l’amour».

Dans l’Évangile du jour, Jésus définit Hérode comme un «renard», après que certains pharisiens lui aient rapporté qu’il veut le tuer. Et il dit ce qui arrivera : «il se prépare à mourir». Jésus ensuite se réfère à la «Jérusalem fermée», qui tue les prophètes qui lui sont envoyés.

Alors il change de ton et «il commence à parler avec tendresse», «la tendresse de Dieu». Jésus «regarde son peuple, regarde la ville de Jérusalem». Et ce jour-là, «il a pleuré sur Jérusalem». «C’est Dieu le père qui pleure ici, dans la personne de Jésus : “Tant de fois j’ai voulu accueillir tes enfants comme une poule ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu ! »»

«Quelqu’un a dit que Dieu s’est fait homme pour pouvoir pleurer, pleurer ce qu’avaient fait ses enfants. Les pleurs devant la tombe de Lazare sont les pleurs de l’ami. Ceci, ce sont les pleurs du Père.» Le père de l’Enfant prodigue, quand il lui demande l’héritage et qu’il s’en va, répond aussi à cette logique d’amour inconditionnel. «Ce père n’est pas allé vers les voisins pour dire « Mais regarde, regarde ce qui m’est arrivé ! Ce pauvre disgracieux, qu’est-ce qu’il m’a fait ! Je maudis mon fils ! »». Non, il n’a pas fait cela. «Je suis sûr, peut-être qu’il s’en est allé tout seul pour pleurer dans sa chambre.»

«Et pourquoi je dis cela ? Parce que l’Évangile ne dit pas cela, il dit que quand le fils est revenu, il l’a vu de loin : Cela signifie que le Père sortait continuellement sur la terrasse, pour regarder le chemin, pour voir si le fils revenait. Et un père qui fait cela est un père qui vit dans les pleurs, en attendant que le fils revienne. Ceci, ce sont les pleurs de Dieu le Père. Et avec ces pleurs, le Père recrée dans son Fils toute la création.»

Jésus, avec la Croix, va au Calvaire : aux dames pieuses qui pleuraient, il leur dit de pleurer non pas sur Lui, mais sur leurs propres enfants. Ce sont donc «des pleurs de père et de mère que Dieu aujourd’hui aussi continue à faire.»

«Aujourd’hui aussi, face aux calamités, aux guerres qui se font pour adorer le Dieu argent, à tant d’innocents tués par les bombes que jettent les adorateurs de l’idole argent, aujourd’hui aussi le Père pleure, aussi aujourd’hui il dit : « Jérusalem, Jérusalem, mes enfants, qu’est-ce que vous êtes en train de faire ? » Et il le dit aux pauvres victimes, et aussi aux trafiquants d’armes, et à tous ceux qui vendent la vie des gens. Cela nous fera du bien de penser que notre Père, Dieu, s’est fait homme pour pouvoir pleurer, et cela nous fera du bien de penser que notre Père, aujourd’hui, pleure : il pleure pour cette humanité qui n’arrive pas à comprendre la paix qu’Il nous offre, la paix de l’amour.»

accueillir l’étranger, habiller celui qui est nu

Le Pape François a proposé, lors de l’audience générale de ce mercredi, une nouvelle réflexion sur les œuvres de miséricorde dans les Évangiles, et sur la façon dont l’action de Jésus doit aider les chrétiens à reconnaître son visage dans celui des personnes qui leur demandent de l’aide. à commencer par les migrants.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 26 octobre 2016
condensé


Frères et sœurs, aujourd’hui nous nous arrêtons sur la parole de Jésus : « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli ; j’étais nu et vous m’avez habillé » (Mt 25, 35-36). Les migrations ne sont pas un phénomène nouveau, mais elles appartiennent à l’histoire de l’humanité. C’est le manque de mémoire historique qui fait penser qu’elles sont seulement de notre époque. La Bible nous offre de nombreux exemples de migrations. Elles appartiennent à l’histoire de l’humanité. La Sainte-Famille elle-même a dû émigrer pour échapper à la menace d’Hérode. Au cours des siècles il y a eu de nombreuses attitudes de solidarité ; mais les tensions sociales n’ont pas manqué.

Aujourd’hui, la crise économique favorise les fermetures et les refus d’accueillir. L’unique voie est pourtant celle de la solidarité. L’engagement des chrétiens dans ce domaine est urgent. Tous nous sommes appelés à accueillir les frères et les sœurs qui fuient la guerre, la faim, la violence et des conditions de vie inhumaines. « Habiller celui qui est nu », cela signifie aussi redonner sa dignité à celui qui l’a perdue. Les formes de nudité sont nombreuses, ainsi l’usage du corps humain comme marchandise, les discriminations, le manque de travail ou de logement. Nous sommes appelés à y être attentifs et prêts à agir.

Je vous invite à ne pas tomber dans le piège de nous refermer sur nous-mêmes. C’est dans la mesure où nous nous ouvrons aux autres que notre vie devient féconde, que les sociétés retrouvent la paix et les personnes leur pleine dignité. Que Dieu vous bénisse !


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Le Royaume de Dieu croît avec de la docilité et non avec des organigrammes

25-10-2016 source : Radio Vatican

les-graines-de-moutardePour que le Royaume de Dieu grandisse, le Seigneur nous demande de la docilité: c’est l’exhortation du Pape François lors de la messe ce mardi 25 octobre dans la chapelle de la maison Sainte Marthe.

Il a commencé son homélie en soulignant que la Loi n’était pas faite seulement pour l’étudier, mais pour la faire cheminer. Le Royaume de Dieu n’est pas une structure fixe, mais toujours en chemin. La Loi est pour la vie, pour nous aider à faire advenir le Royaume, et le Seigneur nous dit aujourd’hui que ce Royaume est en chemin. « Qu’est-ce que le Royaume ?  Ce n’est pas comme on pourrait l’imaginer une structure bien faite, bien en ordre, un organigramme parfaitement organisé. Avec le Royaume, il peut se passer la même chose qu’avec la Loi, c’est-à-dire que tout soit fixe ou rigide . Au contraire, ce Royaume n’est jamais fini, il se fait tous les jours.« 

Le levain et la graine de moutarde, deux images du Royaume

Dans ses paraboles Jésus parle des choses de la vie quotidienne : le levain qui ne reste pas levain car il se mélange avec la farine, et donc « est en chemin » pour donner du pain, tout comme la graine de moutarde qui ne reste pas comme tel car il meure mais donne vie à un arbre. Le levain tout comme la graine « sont en chemin pour accomplir quelque chose mais doivent mourir pour le faire ». Il ne s’agit pas d’un problème de taille, d’être grand ou petit, mais bien d’un itinéraire de transformation.

« Quelle est l’attitude que le Seigneur nous demande pour que croisse le Royaume de Dieu et soit pain pour tous ? »  La docilité. C’est en étant docile à l’Esprit Saint que le Royaume de Dieu pourra grandir. La farine se met à croître et devient pain car elle est docile envers la force du levain, et le levain se laisse pétrir avec la farine. Ainsi grandit le Royaume, qui devient un repas pour tous.

Ne pas être dociles à nos caprices ou nos jugements

L’homme et la femme dociles à l’Esprit Saint croissent et sont un don pour tous. La graine de moutarde elle aussi est docile et devient autre chose, une chose bien plus grande. Tel est le Royaume de Dieu, en chemin, en chemin vers l’Espérance, en chemin vers la plénitude.

Si nous ne cheminons pas, nous devenons rigides, et la rigidité nous fait devenir des orphelins, « sans Père« . Le rigide n’a pas de père mais seulement des maîtres. Le Royaume est en revanche comme une mère qui croît et féconde, qui se donne elle-même pour que ses fils aient un repas et un toit, comme l’exemple du Seigneur. « Aujourd’hui est un jour pour demander la grâce d’être dociles au Seigneur  et ne pas céder comme trop souvent à nos caprices ou à nos jugements. C’est la docilité à l’Esprit Saint qui nous fera grandir et transformera comme le levain et le grain. »