Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

la civilisation de l’argent tombera

 

La corruption est une forme de blasphème, le langage de Babylone pour lequel «il n’y a pas de Dieu», mais seulement «le dieu de l’argent, un dieu de la richesse, le dieu de l’exploitation» a déploré le Pape dans son homélie lors de la messe de ce jeudi 24 novembre à la Maison Sainte-Marthe. Il rappelle que, en cette dernière semaine de l’année liturgique, l’Église nous fait réfléchir à la fin du monde et à notre mort.

L’homélie du Pape revient sur l’Apocalypse qui parle de trois voix.

La première est le cri de l’ange: «Babylone est tombée», la grande ville, «celle qui semait la corruption dans le cœur des gens» et nous porte «tous vers le chemin de la corruption». « La corruption est une façon de vivre dans le blasphème, c’est une forme de blasphème , le langage de cette Babylone, de cette mondanité, c’est un blasphème, ce n’est pas Dieu, c’est le dieu de l’argent, de la richesse et de l’exploitation».

Mais cette civilisation, cette « mondanité qui séduit les grands du monde tombera, l’empire de la vanité, de l’orgueil tomberont », comme l’annonce le cri de victoire de l’ange de l’Apocalypse.

La deuxième voix est celle de l’adoration du peuple de Dieu, pêcheur mais pas corrompu, qui cherche le salut de Jésus. Contrairement au cri de l’ange, cri de victoire pour la chute de la civilisation corrompue, cette autre cri de la foule qui loue Dieu est puissante. C’est la voix puissante de « l’adoration, du peuple en chemin, qui demande pardon pour ses pêchés ».

Pourtant, pour les chrétiens « il n’est pas facile d’adorer. Nous sommes bons quand nous prions pour demander quelque chose, mais la prière de louange, elle n’est pas facile ». Apprenons dès maintenant, devant le Tabernacle, cette prière qui dit seulement « Tu es Dieu et moi je suis ton pauvre fils aimé ».

La troisième voix du texte de l’Apocalypse, ce n’est pas un cri, c’est la voix douce de Dieu qui invite au banquet. C’est un murmure de l’ange qui dit d’écrire: «Bienheureux les invités au banquet des noces de l’Agneau ». Beauté que cette façon de parler au cœur d’une voix douce. « La voix de Dieu quand il parle au cœur est ainsi: comme une corde de silence sonore ». Et cette invitation au «mariage de l’agneau » sera la fin, «notre salut».

Ceux qui sont entrés au banquet, selon la parabole de Jésus, sont en fait ceux qui étaient à la croisée des chemins, « bon et mauvais, aveugle, sourd, boiteux, nous tous pécheurs, mais avec assez d’humilité pour dire:« Je suis un pécheur et Dieu me sauvera»». « Et si nous avons cela dans le cœur, il nous invitera » et nous entendrons «cette voix chuchotant» qui nous invite au banquet.

24-11-2016 source : Radio Vatican

conseiller ceux qui doutent et enseigner les ignorants

Le Pape François a tenu son audience générale ce mercredi 23 novembre dans la salle Paul VI du Vatican. Dans la dynamique de l’année jubilaire qui vient de s’achever, le Pape a centré sa catéchèse sur les œuvres de miséricorde spirituelle, et en a rappelé deux en particulier, fortement liées entre elles: « conseiller ceux qui doutent et enseigner les ignorants ». Ces œuvres peuvent se vivre soit dans une dimension simple et familiale, soit sur un plan plus institutionnel.

PAPE FRANÇOIS AUDIENCE GÉNÉRALE
du mercredi 23 novembre 2016
condensé

Frères et sœurs, la réflexion sur les œuvres de miséricorde spirituelle concerne aujourd’hui deux actions fortement liées entre elles : conseiller ceux qui doutent et enseigner les ignorants.

Ainsi, au cours des siècles, l’Église s’est engagée dans le domaine de l’instruction parce que sa mission d’évangélisation comporte l’engagement de rendre leur dignité aux plus pauvres. En effet, plus l’instruction se répand, plus les personnes acquièrent des connaissances et plus il devient possible de vaincre la misère et les discriminations.

Exprimer la miséricorde envers ceux qui doutent équivaut à soulager la souffrance provenant de la peur et de l’angoisse qui sont des conséquences du doute. Cette œuvre de miséricorde est donc un acte de véritable amour qui entend soutenir une personne dans la faiblesse provoquée par l’incertitude. Car, nous poser des questions même sur notre foi, doit nous pousser à l’approfondir, grâce notamment à l’écoute de la Parole de Dieu et à la catéchèse.

Ne faisons pas de la foi une théorie abstraite où les doutes se multiplient. Faisons de notre foi notre vie. Cherchons à la pratiquer dans le service des frères, des plus nécessiteux. Alors beaucoup de doutes disparaîtront, parce que nous éprouverons la présence de Dieu et la vérité de l’Évangile dans l’amour qui habite en nous et que nous partageons avec les autres.

Pour sortir de nos doutes, ouvrons largement nos esprits et nos cœurs à cette certitude que nous sommes aimés de Dieu et devenons-en les témoins auprès de tous, en particulier des petits et des pauvres. Que Dieu vous bénisse !

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Nous ne craindrons pas la mort si nous sommes fidèles au Seigneur

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Le jugement dernier Wassily Kandinsky (1912)

« La fidélité au Seigneur ne déçoit pas ». Même au moment de notre mort et de la Justice de Dieu, si nous avons été fidèles, non n’aurons pas peur. Le Pape François l’a dit lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe ce mardi 22 novembre. Il a mis en garde contre la duperie de l’«aliénation» de la vie, « comme si elle n’allait jamais mourir » et a invité à réfléchir aux « traces que laissent nos vies.»

« Un appel du Seigneur à réfléchir sérieusement à notre fin », « la fin de chacun de nous, parce que chacun de nous aura sa fin. » C’est ainsi que le Pape lit la réflexion avec laquelle l’Église conduit la dernière semaine de l’Année liturgique.

« Ça ne plaît pas de penser à ces choses, mais c’est la vérité et quand un de nous s’en sera allé, les années passeront et presque aucun de nous ne s’en souviendra. J’ai un agenda dans lequel j’écris quand une personne meurt, et chaque jour, je constate cette récurrence, et comme le temps est passé ».

C’est cela qui nous oblige à réfléchir à ce que nous laissons après notre passage, à cette « trace » de notre vie ici. Et après la mort, comme le racontent les pages d’aujourd’hui dans l’Apocalypse de Jean, « il y aura un jugement pour chacun de nous ».

« Comment sera ce jour-là quand je serai en face de Jésus? Quand Il me demandera les talents qu’il m’a donné, ce que j’en ai fait; quand Il me demandera comment était mon cœur lorsque la semence est tombée, comme un chemin ou comme des épines: ces Paraboles du Royaume de Dieu. Comment ai-je reçu la Parole? Avec un cœur ouvert? Je l’ai faite germer pour le bien de tous ou caché? » Lire la suite →