Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

du voyage en Géorgie et en Azerbaïdjan

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 5 octobre 2016

condensé

Frères et sœurs, je remercie Dieu qui m’a permis de réaliser mon Voyage apostolique en Géorgie et en Azerbaïdjan. Dans ces deux pays l’Église catholique est appelée à être présente spécialement par le signe de la charité et de la promotion humaine, en communion avec les autres Églises et Communautés chrétiennes et en dialogue avec les autres communautés religieuses, dans la certitude que Dieu est Père de tous et que nous sommes tous frères et sœurs. En Géorgie, cette mission passe par la collaboration avec les frères orthodoxes qui sont la grande majorité de la population. La rencontre avec le Patriarche Élie II a été très émouvante, ainsi que la visite à la cathédrale patriarcale où se vénère la relique de la tunique du Christ, symbole de l’unité de l’Église. Avec la Communauté Assyro-Chaldéenne, nous avons prié pour la paix en Syrie, en Irak et dans tout le Moyen-Orient. En Azerbaïdjan où la majorité de la population est musulmane, nous avons vécu deux moments que la foi sait tenir dans une juste relation : l’Eucharistie avec la petite communauté catholique et la rencontre interreligieuse. La communion au Christ nous pousse en effet à chercher la rencontre et le dialogue avec tous ceux qui croient en Dieu, pour construire ensemble un monde plus juste et plus fraternel.

Je vous confie à l’intercession de saint François d’Assise et de sainte Thérèse de Lisieux, afin que vous marchiez courageusement sur les chemins de la sainteté, dans la recherche d’une authentique fraternité entre tous. Que Dieu vous bénisse !

© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

La parabole du bon samaritain

Vincent Van Gogh - Le Bon Samaritain d'après Delacroix, 1890L’Évangile d’aujourd’hui — nous sommes au chapitre 10 de Luc — est la célèbre parabole du bon samaritain. Qui était cet homme ? C’était un homme quelconque, qui descendait de Jérusalem vers Jéricho sur la route qui traverse le désert de la Judée. Sur cette route, un homme venait d’être attaqué par des brigands, volé, frappé et abandonné à moitié mort. Avant le samaritain, un prêtre et un lévite passent, c’est-à-dire deux personnes attachées au culte dans le Temple du Seigneur. Ils voient ce pauvre homme, mais ils passent outre sans s’arrêter. Le samaritain, au contraire, quand il vit cet homme, « fut saisi de pitié » (Lc 10, 33) dit l’Évangile. Il s’approcha, pansa ses plaies en y versant un peu d’huile et de vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et paya le logement pour lui… En somme, il prit soin de lui : c’est l’exemple de l’amour pour le prochain.

Mais pourquoi Jésus choisit-il un samaritain comme protagoniste de la parabole ? Parce que les samaritains étaient méprisés par les juifs, à cause de diverses traditions religieuses ; et pourtant Jésus montre que le cœur de ce samaritain est bon et généreux et que — à la différence du prêtre et du lévite — il met en pratique la volonté de Dieu, qui veut la miséricorde plus que les sacrifices (cf. Mc 12, 33). Dieu veut toujours la miséricorde et non la condamnation de tous. Il veut la miséricorde du cœur, car Lui est miséricordieux et sait bien comprendre nos misères, nos difficultés et nos péchés. Il nous donne à tous ce cœur miséricordieux ! Le samaritain fait justement cela : il imite précisément la miséricorde de Dieu, la miséricorde envers celui qui a besoin.

… Soyez comme lui, des bons samaritains ! Et je souhaite aussi aux médecins, aux infirmiers, et à ceux qui travaillent dans les hôpitaux et dans les maisons de soin, d’être animés par le même esprit. Confions cette intention à l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie.

Pape François extrait de l’Angélus dimanche 14 juillet 2013

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s’inspirer de la compassion du Samaritain

« Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? » (Lc 10,25) Lire la suite →

homélie à Bakou : la foi et le service

VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS
EN GÉORGIE ET AZERBAÏDJAN
(30 SEPTEMBRE – 2 OCTOBRE 2016)

MESSE DANS L’ÉGLISE DE L’IMMACULÉE

HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE

Centre Salésien – Bakou
Dimanche, 2 octobre 2016

 


La Parole de Dieu nous présente aujourd’hui deux aspects essentiels de la vie chrétienne : la foi et le service. À propos de la foi, deux demandes particulières sont adressées au Seigneur.

La première est celle du prophète Habacuc, qui implore Dieu pour qu’il intervienne et rétablisse la justice et la paix que les hommes ont rompu par la violence, les querelles et les disputes «Combien de temps, Seigneur, – dit-il- vais-je appeler, sans que tu m’entendes ?» (Ha 1, 2). Dieu, en répondant, n’intervient pas directement, il ne résout pas la situation d’une manière brusque, il ne se rend pas présent par la force. Au contraire, il invite à attendre avec patience, sans jamais perdre l’espérance ; surtout, il souligne l’importance de la foi. Parce que par sa foi, l’homme vivra (cf. Ha 2, 4). Ainsi Dieu fait de même avec nous : il ne cède pas à nos désirs qui voudraient changer le monde et les autres immédiatement et continuellement, mais il vise surtout à guérir le cœur, mon cœur, ton cœur, le cœur de chacun ; Dieu change le monde en changeant nos cœurs, et cela il ne peut le faire sans nous. Le Seigneur désire en effet que nous lui ouvrions la porte de notre cœur, pour pouvoir entrer dans notre vie. Et cette ouverture à lui, cette confiance en Lui est vraiment «la victoire remportée sur le monde : c’est notre foi» (1 Jn 5, 4). Parce que lorsque Dieu trouve un cœur ouvert et confiant, là il peut accomplir des merveilles.

Mais avoir la foi, une foi vive, n’est pas facile ; et voici alors la seconde demande, celle que dans l’Évangile les Apôtres adressent au Seigneur : «Augmente en nous la foi !» (Lc 17, 6). C’est une belle demande, une prière que nous aussi nous pourrions adresser à Dieu chaque jour. Mais la réponse divine est surprenante et aussi dans ce cas renverse la demande : «Si vous aviez de la foi…». C’est Lui qui nous demande d’avoir de la foi. Parce que la foi, qui est un don de Dieu et est toujours demandée, est aussi cultivée de notre part. Ce n’est pas une force magique qui descend du ciel, ce n’est pas une “dot” qui se reçoit une fois pour toutes, et non plus un super-pouvoir qui sert à résoudre les problèmes de la vie. Parce qu’une foi utile pour satisfaire nos besoins serait une foi égoïste, toute centrée sur nous. La foi n’est pas confondue avec le bien-être ou avec le fait de se sentir bien, avec le fait d’être consolé dans l’âme parce que nous avons un peu de paix dans le cœur. La foi est un fil d’or qui nous lie au Seigneur, la pure joie de rester avec Lui, d’être unis à Lui ; c’est le don qui est valable pour la vie entière, mais qui porte du fruit si nous faisons notre part.

Et quelle est notre part ? Jésus nous fait comprendre que c’est le service. Lire la suite →