Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Jésus, l’unique trésor

23-11-2015 source : Radio Vatican

Se mettre à l'école de la pauvre veuve de l'EvangileL’Église est fidèle si son unique trésor et son unique intérêt sont Jésus, mais elle est tiède et médiocre si elle cherche sa sécurité dans les choses du monde : c’est ce qu’a développé le Pape François dans son homélie lors de la messe de ce lundi 23 novembre en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

Commentant l’Évangile de ce jour qui parle de la veuve misérable qui mettait au temple deux petites pièces de monnaie, le Pape explique que cette veuve « avait pour seule espérance le Seigneur ». « J’aime voir dans les veuves de l’Évangile l’image du veuvage de l’Église qui attend le retour de Jésus. »

« L’Église est l’épouse de Jésus mais son Seigneur s’en est allé et son unique trésor est son Seigneur. Et l’Église, quand elle est fidèle, laisse tout dans l’attente de son Seigneur. En revanche, quand l’Église n’est pas fidèle ou n’est pas si fidèle ou n’a pas tant de foi dans l’amour de son Seigneur, elle cherche de s’arranger avec autre chose, avec d’autres sécurités, qui viennent plus du monde que de Dieu. »

Le Pape fait ensuite le parallèle entre les veuves qui apparaissent dans les Écritures et l’Église. Il y a ainsi la veuve qui pleure ses enfants comme l’Église pleure « quand ses enfants meurent pour la vie de Jésus. » Il y a la veuve qui se bat pour ses enfants comme l’Église « prie et intercède pour ses enfants. »

De même notre âme est semblable à l’Église et donc quand elle est proche de Jésus elle s’éloigne des mondanités qui ne servent à rien, qui n’aident pas et qui éloignent de Jésus.

Le Pape François invite enfin chacun d’entre nous à se poser cette question : « notre âme est-elle comme cette Église que veut Jésus ? ».

logique mondaine ou logique évangélique

Solennité du Christ Roi

22-11-2015 source : Radio Vatican

Avant la prière de l’Angélus place Saint-Pierre, dimanche 22 novembre 2015, le Pape François a dénoncé la «logique mondaine» qui «repose sur l’ambition et sur la compétition», qui «combat avec les armes de la peur, du chantage et de la manipulation des conscience». Cette logique s’oppose à celle «évangélique, celle de Jésus», qui au contraire «s’exprime humblement et gratuitement, s’affirme silencieusement mais efficacement avec la force de la vérité».

«Les royaumes de ce monde parfois se tiennent sur des abus, des rivalités, des oppressions. Le règne du Christ est un règne de justice, d’amour et de paix». Le Saint-Père s’appuie sur l’Évangile du jour, lorsque Jésus se présente devant Pilate comme roi d’un règne qui «n’est pas de ce monde». Se trouve ici la contradiction de deux logiques: «cela ne signifie pas que le Christ soit le roi ‘d’un autre monde’ mais roi ‘d’une autre façon’».

«Si Jésus était descendu de la croix, il aurait cédé à la tentation du prince de ce monde. Il ne peut se sauver soi-même justement pour sauver les autres, pour pouvoir sauver chacun d’entre nous de nos péchés». Car «qui regarde la Croix du Christ ne peut pas ne pas voir la surprenante gratuité de l’amour. Dans l’échec de la croix se voit l’amour. Parler de puissance et de force, pour le chrétien, signifie faire référence à la puissance de la Croix et à la force de l’amour de Jésus: un amour qui reste solide et intègre, même face au refus, et qui apparaît comme l’accomplissement d’une vie vécue dans le don total de soi en faveur de l’humanité».

Tout cela, l’un des «malfaiteurs» crucifié près de Jésus le comprend. Et supplie: «Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume.» «La force du règne de Jésus est l’amour : pour cette raison, la royauté de Jésus ne nous opprime pas, mais nous libère de nos faiblesses et misères, nous encourageant à parcourir les routes du bien, de la réconciliation et du pardon. Le Christ est un roi qui ne nous domine pas, qui ne nous traite pas comme des sujets, mais nous élève à sa même dignité. Il nous fait régner avec lui car, comme le dit le Livre de l’Apocalypse, il “a fait de nous un royaume et des prêtres pour son Dieu et Père”. Mais régner avec Lui signifie servir Dieu et les frères; un service provoqué par l’amour. Servir par amour, c’est régner: cela est la royauté de Jésus.»

Avant de prendre congé des fidèles, le Pape François leur a rappelé son départ pour le Kenya, l’Ouganda et la Centrafrique, dès mercredi. Il leur a demandé «de prier pour ce voyage, afin qu’il soit pour tous ces chers frères et [lui] un signe de proximité et d’amour». Il a ensuite prié la Sainte Vierge Marie pour qu’elle bénisse «ses chères terres pour qu’il y ait là-bas paix et prospérité».

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Le Pape François condamne fermement la violence aveugle. Après le tragique attentat survenu dans un hôtel de Bamako, au Mali, il a fait parvenir un message à l’archevêque de la ville, Mgr Jean Zerbo.

pas d’attache à l’argent et au pouvoir

Que l’Église ne soit pas attachée à l’argent et au pouvoir, mais que sa force et sa joie résident dans la Parole de Jésus : c’est ce qu’a dit le Pape François lors de la messe de ce vendredi matin, 20 novembre, à la Maison Sainte-Marthe.

En partant de la première lecture, tirée du Livre des Maccabées, qui raconte la joie du peuple pour la re-consécration du Temple profané par les païens et par l’esprit mondain, le Pape François a commenté la victoire de tant de gens qui sont persécutés par la pensée unique. Le Peuple de Dieu fait la fête parce qu’il a retrouvé «sa propre identité». « La fête est une chose que la mondanité ne sait pas faire, ne peut pas faire ! L’esprit mondain nous porte au maximum à faire un peu de divertissement, un peu de tapage, mais la joie vient seulement de la fidélité à l’Alliance.»

Dans l’Évangile, Jésus chasse les marchands du Temple, en disant : «Il est écrit : ma maison sera une maison de prière. Vous, au contraire, vous en avez fait un repaire de voleurs.» Comme durant l’époque des Maccabées, l’esprit mondain «avait pris la place de l’adoration au Dieu vivant». Mais maintenant cela arrive «d’une autre manière.»

«Les chefs du Temple, les chefs des prêtres, et les scribes avaient changé un peu les choses. Ils étaient entrés dans un processus de dégradation et ils avaient laissé sale le Temple. Ils avaient sali le Temple. Le Temple est une icône de l’Église. L’Église subira toujours la tentation de la mondanité et la tentation d’un pouvoir qui n’est pas le pouvoir que Jésus-Christ veut pour elle ! Jésus ne dit pas : « Non, cela ne se fait pas. Faites-le dehors. » Il dit : « vous avez fait un repaire de voleurs ici ! » Et quand l’Église entre dans ce processus de dégradation, les conséquences sont très mauvaises. Très mauvaises ! »

«Il y a toujours dans l’Église la tentation de la corruption. C’est quand l’Église, au lieu d’être attachée à la fidélité au Seigneur Jésus, au Seigneur de la paix, de la joie, du salut, s’attache à l’argent et au pouvoir. Cela se passe ici, dans cet Évangile. Ces chefs des prêtres, ces scribes étaient attachés à l’argent, au pouvoir et avaient oublié l’esprit. Et pour se justifier et dire qu’ils étaient justes, qu’ils étaient bons, ils avaient changé l’esprit de liberté du Seigneur avec la rigidité. Et Jésus, dans le chapitre 23 de Matthieu, parle de leur rigidité. Les gens avaient perdu le sens de Dieu, aussi la capacité de la joie, aussi la capacité de louange : ils ne savaient pas louer Dieu, parce qu’ils étaient attachés à l’argent et au pouvoir, à une forme de mondanité.»

«Jésus chasse du Temple non pas les prêtres, les scribes. Il chasse ceux qui font des affaires, les affairistes du Temple. Mais les chefs des prêtres et les scribes leur étaient liés. L’Évangile est très fort. Il dit que les chefs des prêtres et les scribes cherchent à faire mourir Jésus, et aussi les chefs du peuple. La même chose qui était arrivée au temps de Judas Maccabée. Et pourquoi ? Pour cette raison : Mais ils ne savaient pas quoi faire parce que tout le peuple était suspendu à ses lèvres pour l’écouter. La force de Jésus est sa parole, son témoignage, son amour. Et où est Jésus, il n’y a pas de place pour la mondanité, il n’y a pas de place pour la corruption ! Et ceci est la lutte de chacun de nous, ceci est la lutte quotidienne de l’Église : toujours Jésus, toujours avec Jésus, toujours suspendue à ses lèvres, pour écouter sa parole, et ne jamais chercher des sécurités où il y des choses d’un autre maître. Jésus nous avait dit qu’on ne peut pas servir deux maîtres : ou Dieu ou les richesses, ou Dieu ou le pouvoir.»

«Cela fera du bien de prier pour l’Église. De penser à tant de martyrs d’aujourd’hui qui, pour ne pas entrer dans cet esprit de mondanité, de pensée unique, d’apostasie, souffrent et meurent. Aujourd’hui ! Aujourd’hui il y a plus de martyrs que dans l’Église des premiers temps. Pensons-y. Cela nous fera du bien de penser à eux. Et aussi demander la grâce de ne plus jamais entrer dans ce processus de dégradation, vers la mondanité qui nous porte à l’attachement à l’argent et au pouvoir.»