Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Le message de Marie à Lourdes

«Le message de Marie est un message d’espérance pour tous les hommes et pour toutes les femmes de notre temps, de quelque pays qu’ils soient. » (Benoît XVI, homélie, Prairie, Lourdes, Dimanche 14 septembre 2008)

Il est significatif que, lors de la première apparition à Bernadette, c’est par le signe de la Croix que Marie débute sa rencontre. Plus qu’un simple signe, c’est une initiation aux mystères de la foi que Bernadette reçoit de Marie. Le signe de la Croix est en quelque sorte la synthèse de notre foi, car il nous dit combien Dieu nous a aimés ; il nous dit que, dans le monde, il y a un amour plus fort que la mort, plus fort que nos faiblesses et nos péchés. La puissance de l’amour est plus forte que le mal qui nous menace. C’est ce mystère de l’universalité de l’amour de Dieu pour les hommes que Marie est venue rappeler ici, à Lourdes. Elle invite tous les hommes de bonne volonté, tous ceux qui souffrent dans leur cœur ou dans leur corps, à lever les yeux vers la Croix de Jésus pour y trouver la source de la vie, la source du salut. […]

Le message de Marie est un message d’espérance pour tous les hommes et pour toutes les femmes de notre temps, de quelque pays qu’ils soient. J’aime à invoquer Marie comme étoile de l’espérance (Spe salvi, n. 50). Sur les chemins de nos vies, si souvent sombres, elle est une lumière d’espérance qui nous éclaire et nous oriente dans notre marche. Par son oui, par le don généreux d’elle-même, elle a ouvert à Dieu les portes de notre monde et de notre histoire. Et elle nous invite à vivre comme elle dans une espérance invincible, refusant d’entendre ceux qui prétendent que nous sommes enfermés dans la fatalité. Elle nous accompagne de sa présence maternelle au milieu des événements de la vie des personnes, des familles et des nations. Heureux les hommes et les femmes qui mettent leur confiance en Celui qui, au moment d’offrir sa vie pour notre salut, nous a donné sa Mère pour qu’elle soit notre Mère !

sans enfants une société est déprimée

2015-02-11 Radio Vatican

Après avoir développé une réflexion autour des figures maternelle et paternelle lors de ses précédentes catéchèses, le Pape François a choisi cette semaine de parler des enfants, prenant appui sur la belle image donnée au chapitre 60 du livre d’Isaïe : « tes fils se rassemblent, ils viennent vers toi ; tes fils reviennent de loin, et tes filles sont portées sur la hanche. Alors tu verras, tu seras radieuse, ton cœur frémira et se dilatera » (Is. 60, 4-5a). Une image qui illustre « le lien étroit entre l’espérance d’un peuple et l’harmonie entre les générations. »

L’enfant est un don

« Les enfants sont la joie de la famille comme de la société, ils ne sont pas un problème de biologie reproductive, un des innombrables moyens de se réaliser, ou encore moins une propriété des parents. Non ! les enfants sont un don. » Et pour les parents, chaque enfant est unique, différent. Et le Pape a raconté une anecdote personnelle : « Ma mère avait cinq enfants, et lorsqu’on lui demandait lequel était son préféré, elle répondait : ‘j’ai cinq fils, comme les cinq doigts de la main. Si on frappe celui-ci, cela me fait mal, si on frappe celui-là, cela me fait mal. Ils sont tous mes enfants, mais ils sont chacun différents, comme les doigts d’une main. »

L’enfant est aimé non pour sa beauté ou pour ses qualités. Il est aimé pour lui-même, pour ce qu’il est, avant même de venir au monde, Ainsi, « l’expérience d’être fils, d’avoir été aimé en premier avant même de venir au monde, sans aucun mérite, permet de découvrir la dimension gratuite de l’amour de Dieu, qui est le fondement de la dignité personnelle. »

Une société qui ne s’entoure pas d’enfants est déprimée

« Aujourd’hui, il est plus difficile pour les enfants d’envisager l’avenir. Il est juste qu’ils désirent, sans arrogance ni présomption, un monde meilleur ; mais ils doivent, selon le quatrième commandement, honorer leur père et leur mère, afin de garantir l’avenir de la société, car il y a un lien entre l’espérance d’un peuple et l’harmonie entre les générations. »

« Une société d’enfants qui n’honorent pas ses parents est société sans honneur !» Pareillement, « une société qui n’aime pas s’entourer d’enfants, qui les considère comme un souci et un risque, et les familles nombreuses comme un poids est une société déprimée. Pensons à toutes les sociétés que nous connaissons en Europe : ce sont des sociétés déprimées, parce qu’elles ne veulent pas d’enfants, elles n’en ont pas, et le taux de natalité est à 1% », fait remarquer le Pape, qui rappelle d’ailleurs que « la vie qui se multiplie, ne s’appauvrit pas mais s’enrichit. »

En conclusion, le Pape a proposé aux fidèles présents de penser une minute à leurs enfants, et à leurs parents, et de rendre grâce à Dieu pour le don de la vie, avant d’ajouter : « comme il est beau de voir, quand je passe parmi vous, les mamans et les papas lever leurs enfants pour qu’ils soient bénis, c’est un geste quasi divin, merci de le faire. »

Le Pape François a enfin invité les fidèles à prier pour le Consistoire qui s’ouvre ce jeudi, afin que le Saint-Esprit assiste les travaux du Collège cardinalice qui devra plancher sur le projet de Réforme de la Curie et éclaire les vingt nouveaux cardinaux qui seront créés samedi ainsi que leur service à l’Église.

deux cartes d’identité

10-02-2015 Radio Vatican

Pour rencontrer le Christ, il faut risquer de se mettre en chemin, parce qu’un chrétien tranquille ne pourra jamais connaitre le visage du Père. C’est la réflexion que le Pape François a développée ce matin au cours de son homélie, lors de sa messe quotidienne, célébrée dans la chapelle de la maison Sainte Marthe. Comme associés de la Médaille Miraculeuse, nous voulons  la faire nôtre.

Si un chrétien veut connaitre son identité, il ne peut rester confortablement installé dans son fauteuil à feuilleter un livre, parce qu’il n’existe «aucun catalogue  au monde avec des images de Dieu», et on ne peut pas non plus se figurer un Dieu commode, qui obéirait à des règles, qui n’ont en réalité rien à voir avec Dieu.

Les « inquiets » verront Dieu

La première lecture de ce jour, tirée du Livre de la Genèse, et qui parle de la création de l’homme « à l’image de Dieu » suggère au Pape une méditation sur le juste chemin, et les voies trompeuses qui s’ouvrent devant un chrétien qui veut connaitre ses origines. L’image de Dieu « je ne la trouve certainement pas sur mon ordinateur, ni dans les encyclopédies ». Pour la trouver, et ainsi comprendre « mon identité », il n’y a qu’un seul moyen, « se mettre simplement en chemin ». Autrement, « nous ne pourrons jamais connaitre le visage de Dieu ».

“Qui ne se met pas en chemin, ne connaitra jamais le visage de Dieu, ne trouvera jamais son visage. Les chrétiens assis, les chrétiens tranquilles ne connaitront jamais le visage de Dieu, ils ne le connaissent pas. Ils disent ‘Dieu est comme ça, ou comme ça…’, mais ils ne le connaissent pas. Les tranquilles. Pour marcher, il est nécessaire d’avoir cette inquiétude que Dieu même a mis dans notre cœur, et qui nous pousse à le chercher ».

La caricature de Dieu

Certes, « se mettre en chemin, c’est laisser que Dieu, ou la vie nous mettent à l’épreuve, se mettre en chemin c’est courir un risque ». Et c’est ce que beaucoup ont fait, défiant les dangers, et se sentant abattus par la fatigue, même les grands comme le prophète Élie, ou Jérémie, ou Job ». Mais il est également une autre façon de rester immobile, et du coup, de fausser la recherche de Dieu, comme dans l’épisode de l’Évangile où les scribes et les pharisiens réprimandent Jésus à cause de ses disciples, qui mangent sans s’être au préalable acquittés des ablutions rituelles :

« Dans l’Évangile, Jésus rencontre des gens qui ont peur de se mettre en chemin, et qui se satisfont d’une caricature de Dieu. C’est une fausse carte d’identité : Ces ‘non inquiets’ ont fait taire l’inquiétude de leur cœur, décrivent Dieu avec des commandements, et en fait, oublient Dieu : ‘Vous, négligeant le commandement de Dieu, observez la tradition des hommes’, et ils s’éloignent ainsi de Dieu, ne marchent pas vers lui, et quand ils se sentent en insécurité, ils inventent un autre commandement ».

La grâce de se mettre en chemin

Celui qui se comporte de cette façon accomplit « un chemin entre guillemets », un « chemin qui ne marche pas, un chemin tranquille » : « Aujourd’hui, la liturgie nous fait réfléchir sur ces deux textes : deux cartes d’identité. Celle que nous avons tous, parce que le Seigneur nous a faits ainsi, celle qui nous dit :’mets-toi en route, et tu prendras conscience de ton identité, parce que tu es l’image de Dieu, tu es fait à sa ressemblance. Mets-toi en route et cherche Dieu’. Et l’autre : ‘Non, reste tranquille. Respecte tous ces commandements, et ça, c’est Dieu, c’est là son visage’. Que le Seigneur nous donne à tous le courage de se mettre toujours en route, pour chercher son visage, ce visage qu’un jour nous verrons, mais qu’ici sur la terre, nous devons chercher ».