Archives de catégorie : prière

Neuvaine à la Nativité de Marie 8

Huitième jour de la neuvaine – Sainte Marie, précieuse enfant

Nous vous saluons, ô précieuse enfant, nous honorons votre très saint corps, les bandelettes dont il fut enveloppé et le berceau où il reposa ; nous bénissons le moment de votre naissance.

Maria Santissima Bambina cathédrale de Milan
Maria Santissima Bambina cathédrale de Milan

De l’évangile (apocryphe) de la nativité de Sainte Marie :

Il y avait parmi les autres de la maison et de la famille de David, Joseph, homme fort âgé, et tous portant leurs baguettes selon l’ordre donné, lui seul cacha la sienne. C’est pourquoi, rien n’ayant apparu de conforme à la voix divine, le grand prêtre pensa qu’il fallait aussitôt consulter Dieu.

Le Seigneur répondit que celui qui devait épouser la Vierge était le seul de tous ceux qui avaient été désignés qui n’eût pas apporté sa baguette. Ainsi Joseph fut découvert, car lorsqu’il eut apporté sa baguette, et qu’une colombe, venant du ciel, se fut reposée sur le sommet, il fut manifeste pour tous que la Vierge devait lui être donnée en mariage.

Ayant donc célébré les fiançailles selon l’usage accoutumé, il se retira dans la ville de Bethléem, pour arranger sa maison et pourvoir aux choses nécessaires pour les noces. La Vierge Marie, avec sept autres Vierges de son âge et sevrées avec elle, s’en retourna en Galilée dans la maison de ses parents.

Évangile (apocryphe) de la nativité de Sainte Marie, ch.3

Béni sois-tu, notre Dieu et Père, en l’honneur de la Vierge Marie !
Par elle, ton Fils éternel est né parmi nous ; par lui, Marie est entrée aujourd’hui dans ta gloire.
Parfaite image de l’Église à venir, elle soutient l’espérance de ton peuple qui est encore en chemin.
Tu t’es penché, Seigneur, sur ton humble servante, et tu as fait pour elle des merveilles.

Prières quotidiennes

Neuvaine à la Nativité de Marie 7

Septième jour de la neuvaine – Sainte Marie, belle âme

Nous vous saluons, ô belle âme de Marie, que Dieu a regardée avec complaisance de toute éternité.

Nous poursuivons la lecture d’un texte très ancien, l’évangile (apocryphe) de la nativité de Sainte Marie, qui ne fait pas partie du canon des Saintes Écritures, mais qui a été très prisé notamment au Moyen-Âge :

Nativité de Marie - Maître de l'autel de Pfullendorf XVe siècle
Nativité de Marie – Maître de l’autel de Pfullendorf XVe siècle

« Or la Vierge du Seigneur, en avançant en âge profitait en vertus, et suivant l’expression du Psalmiste, « son père et sa mère l’avaient délaissée, mais le Seigneur prit soin d’elle. » Car tous les jours elle était fréquentée par les anges, tous les jours elle jouissait de la vision divine qui la préservait de tous les maux et qui la comblait de tous les biens.

C’est pourquoi elle parvint à l’âge de quatorze ans sans que non seulement les méchants pussent rien découvrir de répréhensible en elle, mais tous les bons qui la connaissaient trouvaient sa vie et sa manière d’agir dignes d’admiration. Alors le grand prêtre annonçait publiquement que les Vierges que l’on élevait soigneusement dans le temple et qui avaient cet âge accompli s’en retournent chez elles pour se marier selon la coutume de la nation et la maturité de l’âge.

Les autres ayant obéi à cet ordre avec empressement, la Vierge du Seigneur Marie fut la seule qui répondit qu’elle ne pouvait agir ainsi, et elle dit : « Que non seulement ses parents l’avaient engagée au service du Seigneur, mais encore qu’elle avait voué au Seigneur sa virginité qu’elle ne voulait jamais violer en habitant avec un homme. »

Le grand prêtre fut dans une grande incertitude, car il ne pensait pas qu’il fallût enfreindre son vœu. Ce qui serait contre l’Écriture, qui dit : « Vouez et rendez », ni qu’il fallût se hasarder à introduire une coutume inusitée chez la nation; il ordonna que tous les principaux de Jérusalem et des lieux voisins se trouvent à la solennité qui approchait, afin qu’il pût savoir par leur conseil ce qu’il y avait à faire dans une chose si douteuse.

Ce qui ayant été fait, l’avis de tous fut qu’il fallait consulter le Seigneur sur cela. Et tout le monde étant en oraison, le grand prêtre selon l’usage se présenta pour consulter Dieu. Et sur le champ tous entendirent une voix qui sortit de l’oracle et du lieu de propitiation, qu’il fallait, suivant la prophétie d’Isaïe, chercher quelqu’un à qui cette Vierge devait être recommandée et donnée en mariage.

Car on sait qu’Isaïe dit : « Il sortira une Vierge de la racine de Jessé, et de cette racine il s’élèvera une fleur sur laquelle se reposera l’esprit du Seigneur, l’esprit de sagesse et d’intelligence, l’esprit de conseil et de force, l’esprit de science et de piété, et elle sera remplie de l’esprit de la crainte du Seigneur. »

Le grand prêtre ordonna donc, d’après cette prophétie, que tous ceux de la maison et de la famille de David qui seraient nubiles et non mariés, viennent apporter chacun une baguette sur l’autel, car l’on devait recommander et donner la Vierge en mariage à celui dont la baguette, après avoir été apportée, produirait une fleur, et au sommet de laquelle l’esprit du Seigneur se reposerait sous la forme d’une colombe.  »

Évangile (apocryphe) de la nativité de Sainte Marie, ch. VII

Dieu Tout-Puissant et Miséricordieux, qui, par la coopération du Saint Esprit, as préparé le corps et l’âme de Marie Enfant pour la rendre digne d’être la Mère de Votre Fils, fais que, par les vertus et l’intercession de celle dont nous vénérons de toute l’affection de notre cœur la très Sainte Enfance, nous soyons délivrés de toute souillure de l’esprit et du corps, et que nous puissions parfaitement imiter son humilité, son obéissance et sa charité. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur et notre Dieu, qui vit et règne avec Vous dans l’Unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

Prières quotidiennes

Neuvaine à la Nativité de Marie 6

Sixième jour de la neuvaine – Sainte Marie, redoutable Combattante

Vierge à l'Enfant terrassant le serpent - biscuit de Boizot fin XVIIIe siècle
Vierge à l’Enfant terrassant le serpent – biscuit de Boizot fin XVIIIe siècle

Nous vous saluons, redoutable combattante, qui, comme une armée rangée en bataille, avez seule mis en fuite l’enfer tout entier.

De l’évangile (apocryphe) de la nativité de Sainte Marie :

Lorsque le terme de trois ans fut révolu et que le temps de la sevrer fut accompli, Anne et Joachim, les parents amenèrent au temple du Seigneur cette Vierge avec des offrandes. Or, il y avait autour du temple quinze marches à monter, selon les quinze Psaumes des degrés. Car, parce que le temple était bâti sur une montagne, il fallait monter des marches pour aller à l’autel de l’holocauste qui était au dehors.

Les parents placèrent donc la petite bienheureuse Vierge Marie sur la première marche. Comme ils quittaient les habits qu’ils avaient eus en chemin, et qu’ils en mettaient de plus beaux et de plus propres selon l’usage, la Vierge du Seigneur monta toutes les marches, une à une, sans qu’on lui donnât la main pour la conduire ou la soutenir, de manière qu’en cela seul on eût pensé qu’elle était déjà d’un âge parfait.

Car le Seigneur, dès l’enfance de sa Vierge, opérait déjà quelque chose de grand et faisait voir d’avance par ce miracle quelle serait la sublimité des merveilles futures. Ayant donc célébré le sacrifice selon la coutume de la loi, et accompli leur vœu, ils l’amenèrent dans l’enclos du temple pour y être élevée avec les autres Vierges et ils retournèrent à leur maison.

Évangile (apocryphe) de la nativité de Sainte Marie ch. VI

Homélie de Saint Jean Damascène

« Venez, toutes les nations ; venez, hommes de toute race, de toute langue, de tout âge, de toute dignité. Avec allégresse, fêtons la nativité de l’allégresse du monde entier ! Si même les païens honorent l’anniversaire de leur roi, que devrions-nous faire, nous, pour honorer celui de la Mère de Dieu, par qui toute l’humanité a été transformée, par qui la peine d’Eve, notre première mère, a été changée en joie ? Eve, en effet, a entendu la sentence de Dieu : « Tu enfanteras dans la peine » (Gn 3,16) ; et Marie : « Réjouis-toi, toi qui es pleine de grâce… Le Seigneur est avec toi » (Lc 1,28).

Prières quotidiennes