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LE MOIS DES FIDÈLES DÉFUNTS – 10 novembre

LE MOIS DES FIDÈLES DÉFUNTS – 10 novembre

Selon LE MOIS DE NOVEMBRE CONSACRÉ AU SOUVENIR DES ÂMES DU PURGATOIRE
par des considérations sur les peines qu’elles y souffrent, les motifs et les moyens de les soulager et sur l’utilité de la pensée du purgatoire .  L. Grandmont Liège 1841

Motifs qui doivent nous engager à secourir les âmes du purgatoire.

Dans quel état se trouvent les âmes qui sont dans le purgatoire.

Après avoir médité les jours précédents sur l’état de souffrance et les diverses peines des âmes du purgatoire, pour nous former une juste idée de celte portion de l’Église de J.-C., méditons aujourd’hui les réflexions de saint François de Sales sur l’état des âmes qui y expient leurs péchés.

Ce grand Saint reconnaît que les tourments qu’elles y souffrent sont si grands que les plus extrêmes douleurs de cette vie n’y peuvent être comparées; mais il ajoute que les satisfactions intérieures y sont telles qu’il n’y a point de prospérité ni de contentement sur la terre qui les puissent égaler, bien qu’encore infiniment inférieures aux délices du paradis : car, autres sont les biens que Dieu donne pour la consolation des captifs,  dit saint Augustin ; autres ceux qu’il a réservés pour faire la félicité de ses enfants.

Voici du reste comment saint François énumère les motifs de ce contentement :

Les âmes dans le purgatoire sont dans une continuelle union avec Dieu.

Elles y sont parfaitement soumises à sa volonté, ou, pour mieux dire, leur volonté est tellement transformée en celle de Dieu, qu’elles ne peuvent vouloir que ce que Dieu veut : en sorte que, si le paradis leur était ouvert, elles se précipiteraient en enfer plutôt que de paraître devant Dieu avec les souillures qu’elles voient encore en elles.

Elles s’y purifient volontairement et amoureusement, parce que tel est le bon plaisir divin.

Elles veulent y être en la façon qu’il plaît à Dieu et pour autant de temps qu’il lui plaira.

Elles sont impeccables ; elles ne peuvent avoir le moindre mouvement d’impatience, ni commettre la moindre imperfection.

Elles aiment Dieu plus qu’elles-mêmes et que toutes choses, d’un amour accompli, pur et désintéressé.

Elles y sont consolées par les Anges.

Elles y sont assurées de leur salut, dans une espérance qui ne peut être confondue dans son attente.

Leur amertume très-grande est dans une paix très-profonde.

Si c’est une espèce d’enfer quant à la douleur, c’est un paradis quant à la douceur que répand la charité dans leur cœur ; charité plus forte que la mort et plus puissante que l’enfer.

Heureux état plus désirable que redoutable, puisque ces flammes sont flammes d’amour et de charité !

Redoutables néanmoins, puisqu’elles retardent la fin de toute consommation qui consiste à voir Dieu et à l’aimer, et, par cette vue et cet amour, le louer et le glorifier dans toute l’étendue de l’éternité.

Mais, s’il en est ainsi, pourquoi donc tant recommander les âmes du purgatoire? — C’est que, reprend saint François de Sales, malgré ces avantages, l’état de ces âmes est fort douloureux, et vraiment digne de notre compassion.

Car elles aussi nous adressent avec vérité les paroles que Tobie adressait à l’Ange Raphaël : Quelle joie pouvons-nous avoir, nous qui sommes dans les ténèbres et qui ne saurions voir le ciel. étant retenues dans une prison de feu ? Et d’ailleurs c’est que la gloire qu’elles rendront à Dieu dans le ciel est retardée.

Ces deux motifs doivent nous engager à leur procurer une prompte délivrance par nos prières, nos jeunes, nos aumônes et toutes sortes de bonnes œuvres, mais particulièrement par l’offrande du sacrifice de la sainte messe.

Ainsi, d’une part, lorsqu’on réfléchit sur les tourments divers, sur les intolérables supplices du purgatoire, on y découvre bien des rapports avec l’affreuse demeure des réprouvés : souffrances, privation, éloignement de l’Être infiniment parfait, infiniment aimable, c’est- à-dire la peine du dam, n’en est-ce pas assez pour se tracer l’image trop sensible du plus grand des maux? N’est-on pas forcé de reconnaître tous les caractères d’un enfer passager ?

D’autre part, en considérant avec saint François de Sales la manière paisible dont ces âmes saintes se sentent purifier de plus en plus par les souffrances, la sérénité inaltérable, l’inexprimable douceur de leur acquiescement à la volonté suprême, les bénédictions continuelles qu’elles donnent aux coups les plus rigoureux de la main dont la pesanteur les accable.

En remarquant surtout leur charité consommée, peut-on s’y méprendre et ne pas voir qu’il n’y a en ce lieu que des élus, des prédestinés, les vrais amis de Dieu, ses enfants, les héritiers de son royaume, et bientôt, si nous le voulons, les heureux possesseurs de son essence et de toute sa gloire?

Ne semble-t-il pas même que déjà ces âmes goûtent le repos éternel, tant elles sont calmes au milieu des flammes expiatrices? Si elles ne contemplent pas encore face à face le Saint des Saints, du moins la visite, la société de ses Anges, les consolations admirables qu’elles en reçoivent, enfin la certitude de leur future félicité, les animent, les soutiennent, les établissent dans une paix profonde.

Cependant, quelqu’assurées qu’elles soient de plaire au Seigneur et d’en jouir à jamais, leur douleur actuelle est extrême parce qu’elles sont dans les ténèbres et qu’elles ne sauraient voir le ciel (Tobie. 5, 18) ; et ne perdons pas de vue que nous pouvons les secourir, les soulager, abréger le temps de leur prison, et même les en délivrer.

Ces vérités sont sanctionnées par l’Église dans la prière pour les âmes du purgatoire qu’elle a insérée dans le canon romain de la messe, après la consécration.

Le prêtre dit : « Souvenez-vous aussi, Seigneur, de vos serviteurs et de vos servantes N. N. qui, marqués du sceau de la foi, ont fini leur vie mortelle, pour s’endormir du sommeil de paix. — Nous vous supplions, Seigneur, de leur accorder par votre miséricorde, à eux et à tous ceux qui reposent en Jésus-Christ, le lieu de rafraîchissement, de lumière et de paix; par le même J.-C. N.-S. Ainsi soit-il. »

Remarquez ces expressions, tous ceux qui reposent en J.-C., n’est-ce pas indiquer une des prérogatives du paradis ? Mais en même temps elle demande pour ces âmes le lieu de rafraîchissement, de lumière et de paix, parce que c’est aussi une espèce d’enfer pour ces âmes, à cause des ardeurs, des expiations qu’elles souffrent, des ténèbres où elles sont et des agitations qu’elles éprouvent.

Ainsi cette prière de l’Église nous démontre tout à la fois, et l’état des âmes dans le purgatoire, et le soin qu’à son exemple nous devons avoir de les recommander au Seigneur.

Enfin, l’exemple de notre divin Sauveur nous aide à concevoir les vérités que nous avons méditées aujourd’hui. Non-seulement il était assuré de sa gloire, mais sa très-sainte âme en jouissait dès le premier moment de sa bienheureuse création, et cependant cette jouissance dans sa suprême partie, a-t-elle empêché les peines inouïes de sa douloureuse passion?

De même l’assurance d’aller un jour dans le ciel donne aux âmes du purgatoire des consolations indicibles, mais elle n’empêche pourtant pas qu’elles ne souffrent d’une manière inexplicable. La vie des Saints qui ont vécu des années entières dans un état complet d’aridité, de sécheresse spirituelle, privés de toute consolation,’quoiqu’étant dans la grâce de Dieu, nous donne également une idée de l’état de ces âmes dans le purgatoire,

INSTRUCTION.

La connaissance que nous avons acquise par la lecture de ce jour, de l’état de ces âmes abîmées dans la douleur, doit nous inspirer le désir d’acquérir leurs dispositions dans toutes nos tribulations dans toutes les croix que Dieu nous envoie pour expier nos péchés, pour nous donner occasion de faire notre purgatoire en ce monde.

En priant pour elles, demandons-leur de nous obtenir ces dispositions, afin que nous puissions expier entièrement nos fautes par une résignation parfaite à la volonté divine, même dans les circonstances les plus pénibles, et par la pratique de toutes les vertus.

PRIÈRE.

O Dieu de bonté ! qui n’avez pas permis que la mort me surprit dans mon péché, faites qu’en priant pour votre Église souffrante, j’apprenne à ne vivre et à ne souffrir que pour vous : que toujours soumis à votre sainte volonté, je repose aussi en Jésus-Christ, dans toutes les tribulations de la vie, afin qu’entièrement purifié à l’heure de la mort, j’aille rejoindre les âmes que j’aurai aidé à délivrer des souffrances du purgatoire. Par J.-C. N .-S. Ainsi soit-il.

Indulgence applicable aux morts.

— On gagne l’indulgence, une fois le jour, en disant avec dévotion et le cœur contrit, l’oraison jaculatoire suivante: « Que la très juste, très-élevée et très-aimable volonté de Dieu soit accomplie en toutes choses ; qu’elle soit louée et exaltée à jamais. Ainsi soit il.»

Pour ceux qui la réciteraient tous les jours, il y a indulgence plénière,  aux conditions ordinaires de se confesser, communier et prier le jour leur choix, selon les intentions de l’Église; et enfin indulgence plénière à la mort, pour ceux qui l’auraient récitée souvent pendant leur vie et feraient le sacrifice de leur vie avec une parfaite résignation. (Décret du 49 Mai 1818.)

 

Avec Marie, approchons-nous du Mystère

Avec Marie, approchons-nous du Mystère

Le monastère de la Panaghia Hodēgētria (« Celle qui montre la Voie ») aurait abrité l’icône de la Hodegretria, image de la Vierge qui aurait été peinte par saint Luc
Le monastère de la Panaghia Hodēgētria (« Celle qui montre la Voie ») aurait abrité l’icône de la Hodegretria, image de la Vierge qui aurait été peinte par saint Luc

Marie vient nous apprendre à accepter d’être aimés de Dieu. Nous arrêtant pendant quelques instants devant ce mystère d’amour de Dieu pour l’humanité, prions ensemble le Seigneur qu’Il daigne toucher nos cœurs pour qu’à l’exemple de la Vierge Marie, nous acceptions qu’Il fasse irruption dans nos vies.

Jésus-Christ est le grand Don de la générosité du Père; Il est la révélation de sa tendresse, de sa gloire, celui en qui Dieu nous a tout dit de Lui-même, en qui seul nous pouvons parler à Dieu.

Marie a su accueillir ce Don de Dieu et son cœur exultait de joie. Ô Marie, bienheureuse êtes-vous d’avoir cru à l’Amour. Faites que comme vous, sous l’action de l’Esprit, nous reconnaissions les merveilles opérées par le Seigneur et que nous allions toujours droit de l’avant, pour mieux connaître Jésus-Christ et pour le servir avec une pleine docilité.

Marie a cru en Jésus-Christ. Elle l’a donné au monde et elle a été le prolongement de son Fils dans la primitive Église, gardant la foi des apôtres et leur enseignant la louange.

Avec Marie, approchons-nous du Mystère. Les orientaux appellent Marie : « Odigitria », celle qui guide sur le chemin de l’expérience du Christ. Avocate, Auxiliatrice, Secourable, Médiatrice maternelle, Marie intercède pour les hommes. Elle plaide notre cause auprès de Dieu, nous protège, nous vient en aide, nous défend.

Elle nous mène vers Jésus et lui présente toutes nos demandes, des plus petites aux plus grandes. Chacune est importante à ses yeux. La sollicitude de Marie pour les hommes, pour chacun de nous, est infinie.

LE MOIS DES FIDÈLES DÉFUNTS – 9 novembre

LE MOIS DES FIDÈLES DÉFUNTS – 9 novembre

Selon LE MOIS DE NOVEMBRE CONSACRÉ AU SOUVENIR DES ÂMES DU PURGATOIRE
par des considérations sur les peines qu’elles y souffrent, les motifs et les moyens de les soulager et sur l’utilité de la pensée du purgatoire .  L. Grandmont Liège 1841

Sur la durée des souffrances du purgatoire et sur l’oubli des vivants à l’égard des morts.

Qu’il est redoutable, ô mon Dieu ! ce feu surnaturel allumé dans le purgatoire pour suppléer à la pénitence que n’ont pas faite les pécheurs convertis, et pour faire expier aux justes les péchés même les plus légers dont ils se sont rendus coupables !

Mais si, revenant sur les méditations précédentes, je jette un coup-d’œil sur les regrets que fait éprouver aux âmes du purgatoire l’abus des grâces sans nombre qu’elles ont reçues, et des moyens de sanctification qui leur ont été prodigués.

Si on joint à ce tableau la vue des péchés qu’elles ont commis ou fait commettre; si on y joint surtout, ô mon Dieu ! ce tourment de l’amour qu’elles ont pour vous, et qui leur fait désirer si ardemment de s’unir à vous, sans pouvoir l’obtenir ; quelles souffrances peuvent être comparées à celles d’une âme du purgatoire?

Il n’en est pas sur la terre, nous disent les saints Docteurs, et cependant on peut encore y ajouter la longueur du temps que durent ces peines, et l’oubli dont nous nous rendons coupables envers elles.

I.

Combien de temps doivent durer les souffrances des âmes du purgatoire? C’est le secret de la Divinité. Vous seul, ô mon Dieu ! pouvez connaître la juste proportion qu’il doit y avoir entre les dettes que nous avons contractées envers vous et la ferveur que nous avons mise à les payer.

L’enseignement de votre Église ne nous apprend rien sur cela ; mais sa conduite toujours sage, toujours dirigée par vous, a de quoi nous effrayer. Dès les premiers siècles, elle voulait qu’on fit des prières, qu’on chantât des psaumes, qu’on offrit le saint sacrifice de la messe, le troisième, le neuvième, le quarantième jour ; qu’on fit même l’anniversaire et qu’on le répétât plusieurs fois.

O vous ! qui gémissez depuis longtemps dans un lit de douleur, dites-nous s’ils passent vite les moments de souffrance; dites-nous combien elle paraît longue la nuit qui vous laisse en proie aux gémissements et aux larmes. Il n’est pas jusques au sommeil paisible qu’on voit goûter aux autres qui ne fasse sentir plus vivement la peine d’en être privé…

On compte les heures, on attend le jour avec impatience, et quand il est arrivé, que de nouveaux genres d’inquiétudes et de tourments semblent se donner rendez-vous autour du malade !… Mille soucis, mille préoccupations l’agitent; les jours lui paraissent des années, et les années, des siècles…

Que sera-ce donc dans le purgatoire, ô mon Dieu ! où les maux sont si cruels ! Que sera-ce d’y rester plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années, et même plusieurs siècles !

Or, l’Église permet les anniversaires séculaires, et elle nous fait entendre par là qu’il y a des pécheurs qui, en compensation des peines de l’enfer qu’ils ont méritées par leurs péchés, feront pénitence dans le purgatoire pendant plusieurs siècles, et même jusqu es à la fin du monde.

Justice infinie de mon Dieu, que vous êtes redoutable, et que nous sommes aveugles d’y penser si peu! A quoi pensons-nous donc, et que peut-il y avoir qui soit plus digne de notre attention, qui demande de notre part plus de prévoyance?

Réveillez, Seigneur, toute mon attention sur ces vérités importantes et pratiques ; faites que je les médite pour moi, qui puis encore les mettre à profit, et pour les âmes du purgatoire que je puis soulager, et que j’ai trop oubliées jusqu’à présent : oubli que je dois me reprocher, pour l’éviter à l’avenir.

II.

Lés âmes du purgatoire savent, comme nous et mieux que nous, la facilité que nous avons de les soulager et d’abréger le temps de leurs souffrances ; elles voient de temps en temps des compagnes de leur malheur, qui sont délivrées par les prières des vivants . par le saint sacrifice de là messe, par toutes sortes de bonnes œuvres. Quel redoublement de peines elles doivent éprouver en voyant qu’on les oublie !

Écoutons le langage que leur prête l’Église dans ses offices : …. « Ayez pitié de nous» vous qui êtes nos amis, parce que la main redoutable du Tout-Puissant nous a frappés ; vous nous avez donné tant de marques d’attachement., d’intérêt et de tendresse pendant la vie, ne vous resterait-il aucun sentiment de compassion après notre mort, dans le moment où nous en aurions plus besoin ?…

Ayez pitié de nous, vous qui par vos conseils, vos exemples, vos négligences à veiller sur notre conduite, avez contribué à prolonger nos souffrances dans ce lieu d’expiation !.. .

Ayez pitié de nous, vous qui partagiez nos plus douces jouissances, nos fêtes brillantes, nos repas somptueux, ces plaisirs frivoles, s’ils n’étaient pas criminels, dont nous expions ici les fausses et coupables délices!…

Ayez pitié de nous, vous qui habitez nos maisons, qui possédez nos champs! Pourriez-vous nous oublier, tandis qu’il vous est impossible d’ouvrir les yeux, de faire un pas, d’entretenir une conversation sans que notre nom et nos bienfaits se présentent à vous?…

Ayez pitié de nous, vous qui avez hérité de notre fortune, et que nous avons spécialement chargés, par des legs et des fondations, de faire célébrer le saint sacrifice de la messe, et de distribuer des aumônes aux pauvres, pour obtenir le repos après lequel nous soupirons ! comment ne rougissez-vous pas de nous oublier, de nous refuser une si petite portion des biens que nous vous avons laissés,…

Ayez pitié de nous, vous qui pleurez encore notre mort, qui nous érigez des monuments couverts d éloges fastueux ! Eh ! que nous importent aujourd’hui ces vains arrangements de mots, ces monuments de marbre et d’airain? Ni vos larmes, fruits de la sensibilité, ni vos pompes funèbres, inspirées par l’amour propre, ni vos éloges mensongers, ne peuvent nous être utiles et soulager nos maux.

Quelques prières ferventes, quelques larmes de pénitence, quelques aumônes versées dans le sein des pauvres, mais principalement le saint sacrifice de la messe que vous feriez offrir pour nous, voilà ce qu’il nous faut, voilà ce qui nous consolerait, voilà ce qui adoucirait nos douleurs, voilà ce qui abrégerait le temps de nos souffrances.

Ai-je pensé, ô mon Dieu ! que les âmes qui m’adressent un langage si touchant sont celles de mes parents, de mes amis, de mes bienfaiteurs, de ce père et de cette mère qui m’étaient si chers ?…

Ai-je pensé que c’est tel N. ou tel N. morts depuis longtemps peut-être, dont j’habite la maison, dont je possède les biens, et envers lesquels j’use de prescription pour me délivrer des obligations qui m’ont été imposées?

Ai-je pensé que c’est l’âme de tel N. mort depuis peu, que j’aimais, que j’aime encore, qui cherche à remuer mon cœur, à réveiller ma foi, à invoquer ma générosité? pourrais-je négliger encore les sacrifices qu’ils me demandent? Non, Seigneur, je ne serai pas insensible à ces tendres reproches…

RÉSOLUTIONS.

Je vous remercie, ô mon Dieu ! de m’avoir rappelé des obligations qu’il est si facile de perdre de vue : cette octave des morts a fait sur moi une vive impression.

Pendant le reste de ce mois de Novembre, en m’instruisant de plus en plus sur la charité envers les morts, je continuerai à offrir mes prières, mes communions, le saint sacrifice de la messe auquel j’assisterai, l’indulgence que je gagnerai, et généralement toutes les bonnes œuvres que je ferai, pour le soulagement des âmes du purgatoire.

Tous les lundis je prierai spécialement pour elles. Le premier lundi de chaque mois surtout, je redoublerai de zèle et de ferveur pour obtenir leur délivrance. J’assisterai au saint sacrifice de la messe à cette intention ; je relirai une des méditations propres à me rappeler cet important devoir, et la résolution que je prends de le remplir avec plus de fidélité.

J’y trouverai le double avantage que je me suis promis pendant cette octave, celui de soulager mes frères, et celui de me préserver, du moins en partie, des souffrances que j’éprouverais dans ce séjour de douleur, si je n’avais pas fait pénitence de mes péchés.

PRIÈRE.

Bénissez, ô mon Dieu! les saintes et salutaires dispositions que vous m’inspirez. Et vous, Vierge sainte, Mère des affligés, obtenez-moi la grâce de les avoir sans cesse devant les yeux.

Mon bon Ange gardien, donnez-moi de temps en temps quelques-uns de ces avertissements intérieurs qui sont si intimes, si touchants, si efficaces quand on s y rend attentif. Mon saint Patron, Saints et Saintes du paradis, veillez sur nous, priez pour nous, afin que nous profitions de vos leçons et de vos exemples.

Âmes souffrantes dans le purgatoire, qui pouvez obtenir pour nous de nouvelles grâces et de nouvelles faveurs, quoique vos prières soient devenues sans mérite et sans force pour vous, priez pour nous au milieu de vos peines ; nous travaillerons sans relâche à les abréger, et à vous ouvrir les portes du ciel où nous avons la confiance que vous nous restituerez au centuple tout ce que nous aurons fait pour vous. Ainsi soit-il.

    Indulgence applicable aux morts. — Indulgence accordées par Pie VII ( Bref du 7 Février 1817), à tous les Fidèles qui réciteront pour le repos des âmes du purgatoire, avec un cœur contrit et en réfléchissant avec dévotion à la Passion de N.-S. J-C.

Indulgence pour tous ceux qui réciteront ces prières chaque jour du mois et, s’étant confessés et ayant communié le jour à leur choix, ils prieront pour les intentions de l’Église et pour le repos éternel des âmes du purgatoire.

PRIÈRE.

Cinq Pater et cinq Ave.

Nous vous supplions de venir au secours de vos serviteurs que vous avez rachetés par votre précieux sang. Donnez-leur, Seigneur, votre repos éternel, et que votre lumière luise à jamais sur eux ; qu’ils reposent en paix. Ainsi soit-il.