Archives de catégorie : prière

Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens 2022 – JOUR 2

Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens 2022 – JOUR 2

« Où est l’enfant qui est né roi des Juifs ? » (Mt 2:2)
Une autorité humble fait tomber les murs et construit avec amour

Lectures

Jérémie 23:1-6 Il régnera comme roi et agira avec sagesse
Psaume 46 Il fait cesser les guerres jusqu’au bout de la terre
Philippiens 2:5-11 Qui… ne considérait pas l’égalité avec Dieu comme quelque chose à exploiter
Matthieu 20:20-28 Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir

Réflexion

semaine-de-priere-unité-des-chrétiens-2022
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Jérémie dénonce la mauvaise direction des rois d’Israël qui ont divisé et dispersé le peuple. C’était un gouvernement qui a détruit des nations et conduit leurs citoyens à l’exil. En revanche, le Seigneur promet un roi-berger qui « exercera la justice et la justice dans le pays » et rassemblera les membres de son troupeau. Notre monde a soif d’un bon un gouvernement et recherche constamment quelqu’un qui satisfera ce désir.

Où peut-on trouver un tel chef ? Ce n’est qu’en Christ que nous avons vu l’exemple d’un roi ou d’un chef selon le cœur de Dieu. Comme nous sommes appelés à le suivre, nous sommes également appelés à imiter sa manière de servir-royauté dans le monde et dans l’Église. En Christ, nous rencontrons celui qui ne détruit pas et ne divise pas, mais construit et guérit pour la gloire du nom de Dieu.

Son règne n’est pas intéressé et il n’utilise pas la force. Nous rencontrons plutôt en Lui un serviteur humble et aimant qui ne considère pas l’égalité avec Dieu comme quelque chose à exploiter. C’est quelqu’un qui vient pour servir plutôt que pour être servi, et ses disciples sont appelés à faire de même.

*

Aujourd’hui, le Moyen-Orient est en train de perdre son peuple en exil alors que « la droiture et la justice » deviennent des denrées rares, non seulement là-bas mais partout dans le monde. Pourtant, nous avons un espoir qui ne sera pas ébranlé même si « les nations sont en effervescence » et « les royaumes chancellent » autour de nous.

Les dirigeants, à la fois dans le monde et dans l’Église, ont la responsabilité de rassembler plutôt que de disperser ou de diviser le peuple de Dieu. Tant de divisions dans le monde et dans l’Église sont causées par le désir de position, de pouvoir et d’avantage personnel.

Plus les chrétiens imitent fidèlement le  Christ serviteur,  plus la division dans le monde et dans l’Église sera surmontée. Alors que nous travaillons pour la justice, la justice et la paix pour le bien-être de tous, nous rendons humblement témoignage au roi-berger et attirons les autres en sa présence.

Prière

Dieu, notre seul refuge et force, nous te glorifions car tu es un Dieu juste et juste. Nous confessons devant toi que nous convoitons souvent des modèles mondains d’autorité. Aide-nous à chercher notre Seigneur Jésus-Christ non dans les palais des puissants mais dans l’humble crèche et à l’imiter dans sa douceur.

Encourage-nous à nous remettre pendant que nous nous servons les uns les autres dans ton obéissance.
Prions au nom du Christ qui avec toi et avec le Saint-Esprit règne éternellement dans la gloire. Amen.

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Et, de notre côté, confions l’unité des Chrétiens à l’intercession  de notre Sainte Mère :

Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous !

Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens 2022 – JOUR 1

Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens 2022 – JOUR 1

semaine-de-priere-unité-des-chrétiens-2022
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« Nous avons observé son étoile en Orient » (Mt 2, 2)
Élève-nous et attire-nous vers ta lumière parfaite

Lectures

Zacharie 4:1-7 je vois un chandelier tout d’or
Psaume 139:1-10 Ta main droite me tiendra fermement
2 Timothée 1:7-10 Cette grâce… a maintenant été révélée par l’apparition de notre Sauveur Jésus-Christ
Jean 16:7-14 Quand l’Esprit de vérité viendra, il vous guidera dans toute la vérité

Réflexion

Dans ce monde fragile et incertain, nous cherchons au loin une lumière, un rayon d’espoir. Au milieu du mal, nous aspirons au bien. Nous cherchons le bien en nous, mais si souvent nous sommes submergés par notre faiblesse que l’espoir nous fait défaut. Notre confiance repose dans le Dieu que nous adorons.

Dieu, dans sa sagesse, nous a permis d’espérer une intervention divine ; mais nous n’avions pas prévu que l’intervention de Dieu serait une personne, et que le Seigneur lui-même serait la lumière au milieu de nous. Cela a dépassé toutes nos attentes. Le don de Dieu pour nous est un « esprit de puissance et d’amour ».

Ce n’est pas en nous appuyant sur nos propres forces et capacités que nous sommes entraînés sur le chemin de cette lumière parfaite, mais plutôt par le Saint-Esprit de Dieu.

*

Au milieu des ténèbres de l’humanité, l’étoile de l’Orient brillait. Nous y voyons une lumière qui pénètre les profondeurs de l’obscurité qui nous sépare les uns des autres. La lumière de l’étoile n’était pas seulement une illumination à un moment historique particulier, mais elle continue de briller et de changer le visage de l’histoire.

À travers les âges et depuis la première apparition de l’étoile, le monde a appris à travers la vie des disciples du Christ l’espérance inspirée par le Saint-Esprit. Ceux-ci témoignent de l’œuvre de Dieu dans l’histoire et de la présence permanente du Saint-Esprit.

Malgré les vicissitudes de l’histoire et le changement de circonstances, le Ressuscité continue de briller, se déplaçant dans le flux de l’histoire comme un phare guidant tout dans cette lumière parfaite et surmontant l’obscurité qui nous sépare les uns des autres.

Le désir de surmonter les ténèbres qui nous séparent nous oblige à prier et à travailler pour l’unité des chrétiens.

Prière

Seigneur Dieu, illumine notre chemin par la lumière du Christ qui marche devant nous et nous conduit. Éclaire-nous et habite en nous. Guide-nous à la découverte d’une petite crèche dans nos cœurs où dort encore une grande lumière.

Créateur de lumière, nous te remercions pour le don de cette étoile qui ne se fane pas, Jésus-Christ, notre Seigneur et Sauveur. Qu’il soit un phare pour notre pèlerinage. Guéris nos divisions et rapproche-nous de la Lumière pour que nous puissions trouver notre unité en lui. Amen.

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Et, de notre côté, confions l’unité des Chrétiens à l’intercession  de notre Sainte Mère :

Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous !

Avec saint Joseph, assumer l’accueil d’un enfant

Avec saint Joseph, assumer l’accueil d’un enfant

Ce mercredi 5 janvier, le Pape François a poursuivi  son cycle de catéchèses sur la figure de saint Joseph, vu comme père putatif de Jésus. Il a proposé une réflexion sur la paternité et la maternité, en encourageant notamment le choix de «la voie de l’adoption».

 

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI – Mercredi 5 janvier 2022

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Résumé de la catéchèse :

Chers frères et sœurs,

méditons aujourd’hui sur la figure de saint Joseph comme père de Jésus. Les Évangélistes Matthieu et Luc ne le présentent pas comme père biologique de Jésus, mais comme père putatif. La paternité putative était autrefois très fréquente en Orient et reposait sur l’institution d’adoption. En tant que père officiel de Jésus, Joseph avait aussi le droit de donner le nom à son fils.

Donner le nom à une personne signifiait la reconnaître juridiquement et affirmer son autorité sur elle. Cet aspect particulier de la figure de Joseph nous permet de réfléchir sur la paternité et la maternité. « On ne naît pas père, on le devient. Et on ne le devient pas seulement parce qu’on met au monde un enfant, mais parce qu’on prend soin de lui de manière responsable.

Toutes les fois que quelqu’un assume la responsabilité de la vie d’un autre, dans un certain sens, il exerce une paternité à son égard » (Patris corde, n. 7). C’est pourquoi la voie de l’adoption est la forme la plus élevée d’amour, de paternité et de maternité.

Il ne faut donc pas avoir peur de choisir la voie de l’adoption et d’assumer le risque de l’accueil. Que les institutions œuvrent toujours davantage dans ce sens afin que le rêve de tant d’enfants qui est celui d’avoir une famille puisse se réaliser.

Catéchèse sur saint Joseph – 6. Saint Joseph, le père putatif de Jésus

Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, nous méditerons sur Saint Joseph comme père de Jésus. Les évangélistes Matthieu et Luc le présentent comme le père putatif de Jésus et non comme son père biologique.

Matthieu le précise, en évitant la formule « engendra », utilisée dans la généalogie pour tous les ancêtres de Jésus ; mais il le définit comme « époux de Marie, de laquelle est né Jésus, appelé le Christ » (1,16). Alors que Luc l’affirme en disant qu’il était le père de Jésus « comme on le croyait » (3,23), c’est-à-dire qu’il apparaissait comme le père.

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Pour comprendre la paternité putative ou légale de Joseph, il est nécessaire de garder à l’esprit que dans l’Antiquité, en Orient, l’institution de l’adoption était bien plus courante qu’aujourd’hui. Pensons au cas courant en Israël du « lévirat », formulé comme suit dans le Deutéronome :

« Si l’un des frères meurt sans avoir de fils, l’épouse du défunt n’épousera pas quelqu’un d’étranger à la famille ; son beau-frère viendra vers elle et la prendra pour femme ; il accomplira ainsi envers elle son devoir de beau-frère. Le premier-né qu’elle mettra au monde perpétuera le nom du frère défunt ; ainsi, ce nom ne sera pas effacé d’Israël. » (25, 5-6).

En d’autres termes, le parent de cet enfant est le beau-frère, mais le père légal reste le défunt, ce qui donne au nouveau-né tous les droits héréditaires. L’objectif de cette loi était double : assurer la descendance du défunt et la préservation de la succession.

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En tant que père officiel de Jésus, Joseph a exercé le droit d’imposer le nom à son fils, le reconnaissant ainsi légalement. Légalement, il est le père, mais pas biologiquement, il ne l’a pas engendré.

Dans les temps anciens, le nom était l’incarnation de l’identité d’une personne. Changer de nom signifiait se changer soi-même, comme dans le cas d’Abram, dont Dieu a changé le nom en « Abraham », qui signifie « père d’une multitude », « car, dit le Livre de la Genèse, il sera le père d’une multitude de nations » (17,5).

Il en va de même pour Jacob, qui est appelé « Israël », ce qui signifie « celui qui lutte avec Dieu », car il a lutté avec Dieu pour le forcer à lui donner la bénédiction (cf. Gn 32,29 ; 35,10).

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Mais surtout, donner un nom à quelqu’un ou à quelque chose signifiait affirmer son autorité sur ce qui était nommé, comme l’a fait Adam en donnant un nom à tous les animaux (cf. Gn 2, 19-20).

Joseph savait déjà qu’il y avait un nom préparé par Dieu pour le fils de Marie – le nom de Jésus, c’est son vrai Père Dieu qui le donne, le nom « Jésus », qui signifie « Le Seigneur sauve », comme l’ange lui avait expliqué : « Car il sauvera son peuple de ses péchés » (Mt 1,21). Cet aspect particulier de la figure de Joseph nous permet aujourd’hui une réflexion sur la paternité et la maternité.

Et cela me semble très important : penser la paternité aujourd’hui. Parce que nous vivons dans une ère d’orphelinat notoire. C’est curieux : notre civilisation est un peu orpheline, et nous pouvons ressentir cette situation d’orphelin. Que la figure de saint Joseph nous aide à comprendre comment résoudre le sentiment d’orphelin qui nous fait tant souffrir aujourd’hui.

*

Il ne suffit pas de mettre un enfant au monde pour en être également père ou mère. « On ne naît pas père, mais on le devient. Et on ne le devient pas simplement parce qu’on met un enfant au monde, mais parce qu’on s’occupe de lui de manière responsable. Chaque fois que quelqu’un prend la responsabilité de la vie d’un autre, il exerce en un certain sens sa paternité envers lui » (Ex. Ap. Patris corde).

Je pense particulièrement à tous ceux qui s’ouvrent à l’accueil de la vie par la voie de l’adoption, qui est une conduite si généreuse et belle. Joseph nous montre que ce type de lien n’est ni secondaire, ni une réflexion après coup. Ce type de choix fait partie des formes les plus élevées de l’amour, de la paternité et de la maternité.

Combien d’enfants dans le monde attendent que quelqu’un s’occupe d’eux! Et combien de conjoints souhaitent être pères et mères mais n’en sont pas capables pour des raisons biologiques ; ou, bien même ayant déjà des enfants, ils veulent partager l’affection de leur famille avec ceux qui en sont restés privés.

Nous ne devons pas avoir peur de choisir la voie de l’adoption, d’assumer le « risque » d’accueillir des enfants. Et aujourd’hui, aussi, avec l’orphelinat, il y a un certain égoïsme. L’autre jour, je parlais de l’hiver démographique que nous connaissons aujourd’hui : les gens ne veulent pas avoir d’enfants, ou seulement un et rien de plus.

Et beaucoup de couples n’ont pas d’enfants parce qu’ils ne le veulent pas, ou ils n’en ont qu’un seul parce qu’ils n’en veulent plus, mais ils ont deux chiens, deux chats… Oui, les chiens et les chats prennent la place des enfants. Oui, c’est drôle, je comprends, mais c’est la réalité. Et ce déni de la paternité et de la maternité nous rabaisse, nous enlève notre humanité.

Et ainsi la civilisation devient plus vieille et sans humanité, parce que l’on perd la richesse de la paternité et de la maternité. Et la patrie souffre, parce qu’elle n’a pas d’enfants et – comme quelqu’un l’a dit avec humour – « et maintenant, qui va payer les impôts pour ma retraite, comme il n’y a pas d’enfants ? Qui va s’occuper de moi ? » : il en riait, mais c’est vrai.

Je demande à St Joseph la grâce d’éveiller les consciences et de réfléchir à ceci : avoir des enfants. La paternité et la maternité sont la plénitude de la vie d’une personne. Pensez-y.

C’est vrai, il y a une paternité spirituelle pour ceux qui se consacrent à Dieu, et une maternité spirituelle ; mais ceux qui vivent dans le monde et se marient, doivent penser à avoir des enfants, à donner leur vie, parce que ce sont eux qui leur fermeront les yeux, qui penseront à leur avenir. Et aussi, si vous ne pouvez pas avoir d’enfants, pensez à l’adoption.

C’est un risque, oui : avoir un enfant est toujours un risque, qu’il soit naturel ou adopté. Mais c’est plus risqué de ne pas en avoir. C’est plus risqué de nier la paternité, de nier la maternité, qu’elle soit réelle ou spirituelle. Un homme et une femme qui ne développent pas volontairement le sens de la paternité et de la maternité passent à côté de quelque chose de principal, d’important. Pensez-y, s’il vous plaît.

Je souhaite que les institutions soient toujours promptes à aider dans le sens de l’adoption, en contrôlant sérieusement mais aussi en simplifiant la procédure nécessaire afin que puisse se réaliser le rêve de tant d’enfants qui ont besoin d’une famille, et de tant de conjoints qui souhaitent se donner dans l’amour.

Il y a quelque temps, j’ai écouté le témoignage d’une personne, un médecin – une profession importante – il n’avait pas d’enfants et avec sa femme ils ont décidé d’en adopter un. Et le moment venu, on leur en a proposé un en disant : « Mais, nous ne savons pas comment se portera celui-là. Peut-être aurait-il une maladie ».

Et lui de rétorquer – il l’avait vu – il affirma : « Si vous m’aviez demandé ça avant que je sois ici, j’aurais peut-être dit non. Mais je l’ai vu : je le prends. » C’est le désir d’être un père, d’être une mère même à travers l’adoption. N’ayez pas peur de cela.

*

Je prie pour que personne ne se sente privée d’un lien d’amour paternel. Et que ceux qui sont malades d’être orphelins aillent de l’avant sans ce sentiment si pénible. Que saint Joseph exerce sa protection et son aide envers les orphelins et qu’il intercède pour les couples qui désirent avoir un enfant.

Pour cela, prions ensemble:

Saint Joseph,
toi qui as aimé Jésus d’un amour paternel,
sois proche de tant d’enfants qui sont sans famille
et qui désirent un père et une mère.
Soutiens les conjoints qui ne peuvent pas avoir d’enfants,
Aide-les à découvrir, à travers cette souffrance, un projet plus grand.
Fais que personne ne manque d’un foyer, de l’affection,
d’une personne qui s’occupe d’elle ;
et guéris l’égoïsme de qui se ferme à la vie,
afin qu’il ouvre son cœur à l’amour. Amen.

Je salue cordialement les personnes de langue française. Frères et sœurs, en ce temps de Noël, demandons à Saint Joseph, gardien de la Sainte Famille, de protéger et de venir en aide à tous les enfants, particulièrement les orphelins, et qu’il intercède aussi pour les couples en quête d’un enfant. Que Dieu vous bénisse !


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