Archives de catégorie : prière

Fais de moi ton Corps

Fais de moi ton Corps

Christ-aux-1000-visages
Christ-aux-1000-visages – travail de collégiens et catéchistes de Péronne (1982)|DR

Et je fête aujourd’hui le jour anniversaire
Où tu as ouvert mon esprit
A l’hypothèse de l’invisible:
« Ceci est mon corps livré en mémorial »
Et depuis ce jour tu fais de moi ton Corps
Quand tu me donnes le tien
A manger, «à mâcher» dit l’Évangile.
Dieu, mon Dieu, Père…, Fils…, Esprit Saint..
Que pourrais-je de Toi recevoir davantage
Que ces trois mots?
Ton mystère le plus intérieur m’est donné.
Et pourtant, fidèle à l’Évangile du Royaume,
Tu as ajouté le «surcroît» innombrable
De la communion des saints.

Aujourd’hui dans le mystère de ta Présence
Une parole se fait plus insistante:
« Qui mange ma chair
Moi je le ressusciterai au dernier jour. »

A ce lendemain aussi invisible
Que ton Corps consacré,
Fais-moi la grâce de répondre:
«Sur ta Parole, Seigneur, je crois. »
Au-delà de toute apparence
Je crois que tu me feras franchir la mort.
L’exode d’Israël passant la mer Rouge,
Ton exode à toi, Jésus, le troisième jour
« Te relevant d’entre les morts
Selon les Écritures»,
Sont la tête de pont
De mon personnel exode.
Et tous les dogmes et les sacrements
Et la Bible et Marie,
Ces étoiles de ma vie,
Sont en orbite autour de ce point central :
Tu nous fais passer la mort.
Tu viendras me chercher dans la tombe,
Tu me ressusciteras.
C’est pourquoi on te nomme Sauveur.

Jacques Loew

Prière Mariale de Grégoire de Narek

Prière Mariale de Grégoire de Narek

Voici la Prière Mariale « Je me tourne vers Toi, sainte Mère de Dieu, accueille cette prière et présente-la à Dieu » de Saint Grégoire de Narek (944-1010), Moine arménien et Poète mystique au monastère de Narek en Arménie.

Vierge Marie (Arménie)
Vierge Marie (Arménie)

« Je me tourne vers Toi, sainte Mère de Dieu,
Toi qui as été fortifiée et protégée par le Père très-haut,
préparée et consacrée par l’Esprit qui s’est reposé sur Toi,
embellie par le Fils qui habita en Toi :
accueille cette prière et présente-la à Dieu.

Ainsi par Toi toujours secouru et comblé de tes bienfaits,
ayant trouvé refuge et lumière près de Toi,
je vivrai pour le Christ, ton fils et Seigneur.
Sois mon avocate, demande, supplie.
Comme je crois à ton indicible pureté,
je crois au bon accueil qui est fait à ta parole.

Il en sera ainsi, ô Mère du Seigneur,
si dans ma recherche incertaine Tu m’accueilles, ô toi toute disponible,
si dans mon agitation Tu me tranquillises, ô toi qui es repos,
si le trouble de mes passions, Tu le changes en paix, ô pacificatrice,
si mes amertumes, Tu les adoucis, ô toi qui es douceur,
si mes impuretés, Tu les enlèves, ô toi qui as surmonté toute corruption,
si mes sanglots, d’un seul coup Tu les arrêtes, ô allégresse.

Je Te le demande, Mère du très haut Seigneur Jésus,
lui que Tu as enfanté homme et Dieu à la fois,
lui qui est glorifié avec le Père et l’Esprit Saint,
lui qui est tout et en toutes choses.
À Lui soit la gloire dans les siècles des siècles. Amen. »

Saint Grégoire de Narek (944-1010)

Saint Antoine de Padoue

Saint Antoine de Padoue

Saint Antoine de Padoue vitrail
Saint Antoine de Padoue vitrail

Antoine de Padoue (1195-1231), déclaré docteur de l’Église en 1946,  fut un très grand prédicateur. Il est généralement représenté tenant un livre sur lequel repose l’Enfant Jésus.

Celui que le monde entier vénère sous le nom de saint Antoine de Padoue naquit à Lisbonne et reçut au baptême le nom de Fernand (1195). Il entra très jeune chez les Ermites de Saint-Augustin, où il fut ordonné prêtre.

Le martyre des Frères mineurs que saint François avait envoyés au Maroc, le bouleversa et il demanda à être reçu lui-même dans la famille franciscaine. Il y devint frère Antoine. En 1221, on le trouve près de saint François au Chapitre général d’Assise. C’est peu après qu’il révéla des dons exceptionnels de prédicateur et de controversiste. Il écrivit des sermons pénétrés de doctrine et de douceur.

Il pensait aller chez les peuples d’Afrique pour propager la foi, mais ses supérieurs l’envoyèrent alors dans les régions d’Italie du nord et en France où se répandaient les doctrines cathares. Du couvent qu’il fonda à Brive-la-Gaillarde, Antoine rayonna sur tout le Limousin, où il suscita un vaste mouvement de conversion.

De retour en Italie en 1227, il commença à secouer rudement les usuriers et les mauvais riches : loin d’aider à retrouver l’argent perdu, comme le voudrait la légende, il exhortait plutôt ses auditeurs à se défaire de celui qu’ils possédaient pour secourir les plus pauvres. 

C’est seulement en 1230 qu’il arriva à Padoue où il enseigna à ses frères la théologie sur l’ordre de saint François et il y mourut âgé de trente-six ans l’année suivante en 1231, après avoir prêché un carême qui remua profondément la ville. L’action posthume d’Antoine allait commencer. Moins d’un an après sa mort, il était canonisé par Grégoire IX (30 mai 1232) et déjà les miracles dus à son intercession se multipliaient.

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SERMON POUR L’ASSOMPTION DE MARIE – Saint Antoine de Padoue