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Sixième Parole de Jésus sur la Croix

Sixième Parole de Jésus sur la Croix

« Tout est accompli » (Jn 19,30).

Phrase prononcée après qu’il eut pris une boisson vinaigrée. Mission accomplie et paix retrouvée. Jésus s’est offert pour nous sauver.

Confiance en l’accomplissement de la mission du Fils

Jésus en Croix - tout est accompli
Jésus en Croix – tout est accompli

Les prophéties anciennes sont accomplies comme le montrent les précédentes paroles du Christ en croix qui renvoient aux Écritures. Mais aussi, et surtout, est accomplie la volonté du Père. Par le Christ, la création toute entière s’est vue montrer la voie de son Salut, et par la souffrance de la croix l’œuvre rédemptrice est achevée.

Le Christ ayant accompli son œuvre peut paisiblement s’en remettre à la mort. Cette parole est une invitation à placer notre confiance en Lui : s’il affirme que tout est consommé au moment de sa passion, c’est que sa mort pour nous est véritablement la culminance de son œuvre rédemptrice et qu’après elle ne peut venir que la parousie où, après que tout ait été consommé, tout sera « soumis au Père ».

Tout est accompli. Tout est accompli ! Cloué à la croix du sacrifice, Jésus est abandonné dans la nuit ; il crie alors d’une voix forte : ‘Tout est accompli’. Tout le mal que ce bois-ci a pu nous faire est réparé par lui.

Malheur à vous, méchants, malheur à vous, aveugles, malheur à vous tous qui commettez sans cesse péché sur péché ! Hommes, réfléchissez ! Trouverez-vous de la miséricorde lorsqu’il viendra dans sa magnificence et sa puissance ?

Préserve-nous, Intercesseur, de la déchéance ! Entends, Homme-Dieu, nos cris ! Ne permets pas que tes souffrances et ta mort pour nous aient été vaines. Laisse-nous un jour accéder au Ciel et nous réjouir avec Toi dans l’éternité.

« Un vase était là, rempli de vinaigre. On mit autour d’une branche d’hysope une éponge imbibée de vinaigre et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : “C’est achevé” et il rendit l’esprit. »

« C’est achevé. » Le cri de Jésus ne signifie pas simplement que c’est fini et qu’il va mourir. C’est un cri de triomphe. Cela signifie « c’est accompli ». Ce qu’il dit, littéralement, c’est « c’est parfait ». Juste avant que Jésus lave les pieds de ses disciples, Jean nous rapporte : « Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, Jésus les aima jusqu’au bout » jusqu’à la perfection : sur la croix, nous voyons la perfection de l’amour.

Ces mots de Jésus nous invitent à continuer à rechercher la perfection de l’amour. Nous arriverons à cette plénitude au terme et à la fin. En fait, chacune de ces paroles de Jésus est une étape dans l’approfondissement de la façon dont il exprime son amour pour nous : « Pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » : là, Jésus ne s’adresse pas à nous, il parle à son Père.

« Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis » : c’est un amour plus personnel ; Jésus s’adresse à nous, mais d’en haut, comme un roi. « Voici ta mère, voici ton fils. » C’est un pas de plus vers l’intimité : Jésus ne s’adresse plus à nous comme un roi, mais comme un frère. « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

C’est maintenant une telle intimité qu’il pénètre à l’intérieur de notre âme et assume notre propre désolation. Mais la perfection de l’amour s’exprime dans le « J’ai soif ». La plénitude de l’amour, c’est lorsque Jésus nous demande quelque chose et l’accepte avec reconnaissance. Maintenant, son amour est «accompli».

La perfection de l’amour, c’est quand nous acceptons le don que nous fait l’autre tel qu’il ou elle est. Il n’est peut-être pas exactement celui dont nous rêvions.

L’amour parfait est possible et nous le voyons sur la croix. Si nous commençons à aimer, alors l’amour parfait de Dieu peut venir résider dans notre amour fragile et insuffisant. Saint Augustin écrit : « Vous avez commencé à aimer ? Alors Dieu a commencé à résider en vous. » Si nous acceptons d’aimer un autre comme il est, sans récriminations ni reproches, l’amour parfait de Dieu viendra en nous.

En Jésus, tout devient chrétien : la création, le paradis terrestre, la chute, le déluge, les prophètes, la nouvelle Jérusalem, les fins dernières. L’épopée du salut d’un peuple devient l’épopée du salut du monde.

PRIÈRE

Seigneur, toi qui es allé au bout de ta mission d’amour pour nous, fait-nous découvrir à quel point tu nous as aimé et tu t’es donné pour nous, pour qu’à notre tour nous puissions suivre ton exemple.

LES TROIS HEURES avant la mort de Jésus (page 2)

Cinquième Parole du Christ sur la croix

Cinquième Parole du Christ sur la croix

Jésus dit, pour que toute l’Écriture s’accomplisse : « J’ai soif » (Jn 19,28). Jésus dit cette parole après avoir passé six heures sur la croix. Elle montre que le Seigneur a connu toutes les souffrances d’un crucifié. Ce cri met en évidence son humanité.

Le Christ a soif de nous

Christ-de-Limpias-Espagne
Christ-de-Limpias-Espagne

« J’ai soif. »  C’est ainsi que s’exprime le désir de Dieu de nous voir venir jusqu’à Lui. Sur sa croix, il n’y a qu’un homme pour venir au Christ et lui donner à boire : c’est à nous d’aller vers ce crucifié qui souffre pour nous et semblable à nous, de nous approcher de Lui qui est notre rédemption, et de participer amoureusement avec Lui à cette rédemption.

Il veut nous unir à Lui, car « Jésus a eu soif de la gloire de Dieu et du salut du monde. Il aime tant ceux qui connaissent une pareille soif. Il leur promet des sources vives. »

Jésus a soif pour nous, pour nous faire venir à Lui et il a soif comme nous, comme nous devons avoir soif de la gloire de Dieu et du salut du monde qui sont notre avenir. Un avenir dont nous savons désormais qu’il commence ici et maintenant, à chaque instant, à chaque infime parcelle de temps qui passe et où nos cœurs d’hommes décident de se tourner ou non vers Lui.

Jésus a eu soif de la gloire de Dieu et du salut du monde. Il nous promet des sources vives : « Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus soif à jamais ; car l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissante, en vue de la vie éternelle » (Jean 4, 10-15).

Seigneur, toi qui as eu soif, vient à la rencontre de toutes nos soifs et qu’elles nous tournent plus vers toi, vers nos frères et vers la vie en abondance.

« Après quoi, sachant que désormais tout était achevé,
pour que l’Écriture fût parfaitement accomplie, Jésus dit :
J’ai soif. »

Au tout début de l’évangile de Jean, Jésus rencontre la Samaritaine au puits et lui dit : « Donne-moi de l’eau. » Au début et à la fin de l’histoire, Jésus nous demande d’étancher sa soif. C’est ainsi que Dieu vient à nous : quelqu’un qui a soif et demande quelque chose que nous pouvons lui donner.

La relation de Dieu avec sa création est entièrement sous le signe du don. Dieu veut être notre ami, et l’amitié exige l’égalité. Ainsi, celui qui nous donne tout nous offre son amitié en nous demandant de lui donner quelque chose en échange, quoi que nous ayons à lui donner.

Dieu vient à nous avant que nous nous tournions vers lui. Dieu a soif de notre amour ; il est déchiré par le désir qu’il a de nous. La soif est une expérience fondamentale. Celui qui a soif, cherche à boire. Tant qu’on a soif de Dieu, on cherche Dieu.

« Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau. » (Ps 62,2)

« Je tends les mains vers toi, me voici devant toi comme une terre assoiffée. » (Ps 142,6)

« Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu. Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ; quand pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu ? » (Ps 41,2-3)

Prière de Saint Augustin

« Tard je T’ai aimée, Beauté ancienne et si nouvelle ; tard je T’ai aimée. Tu étais au-dedans de moi et moi j’étais dehors, et c’est là que je T’ai cherché. Ma laideur occultait tout ce que Tu as fait de beau. Tu étais avec moi et je n’étais pas avec Toi. Ce qui me tenait loin de Toi, ce sont les créatures, qui n’existent qu’en Toi.

Tu m’as appelé, Tu as crié, et Tu as vaincu ma surdité. Tu as montré ta Lumière et ta Clarté a chassé ma cécité. Tu as répandu ton Parfum, je T’ai humé, et je soupire après Toi. Je T’ai goûté, j’ai faim et soif de Toi. Tu m’as touché, et je brûle du désir de ta Paix ! »

« Tu nous as faits pour toi Seigneur et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose pas en toi. »

LES TROIS HEURES avant la mort de Jésus (page 2)

Neuvaine de Notre-Dame des Sept Douleurs 6

Sixième jour de la neuvaine – En Toi Seigneur, j’ai mon abri 

Piéta église d'Orsennes Indre
Piéta église d’Orsennes Indre

Isaïe 53, 4-5 : « Et nous, nous le considérions comme puni, frappé par Dieu et humilié. Mais lui, il a été transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui, et dans ses blessures nous trouvons la guérison. »

Psaume 31, 2-3 : « Incline vers moi ton oreille, hâte-toi de me secourir! Sois pour moi un rocher protecteur, une forteresse, Où je trouve mon salut! Car tu es mon rocher, ma forteresse; Et à cause de ton nom tu me conduiras, tu me dirigeras. »

Dieu n’a pas fait descendre Jésus de la croix. Jésus a connu véritablement notre mort humaine. Marie en partage toute la douleur, et puisqu’elle survit à son fils, elle souffre ensuite seule, sans son fils.

« Sixième douleur : Jésus percé d’une lance et descendu de la croix. La lance, dit saint Bernard, en entrant dans le cœur de Jésus, traversa l’âme de Marie, car cette âme bénie ne pouvait se détacher du Cœur de Jésus. Auparavant, Marie avait son Fils pour compatir à ses souffrances, maintenant elle ne l’a plus. Les disciples détachèrent d’abord les mains, puis les pieds. Ensuite, l’un soutenant le corps d’en haut, l’autre d’en bas, tous deux le descendent de la croix.

La Mère de douleurs se dresse sur la pointe des pieds et étend les bras pour recevoir son Fils bien-aimé. Elle l’embrasse et s’assied au pied de la croix. Elle considère la bouche entrouverte de Jésus et ses yeux éteints ; elle parcourt du regard, l’un après l’autre, ses membres déchirés et ses os mis à découverts. Elle ôte la couronne et voit les blessures faites par les épines dans sa tête sacrée.» Alphonse de Liguori

Ô Mère des douleurs, je compatis à l’extrême souffrance qui déchira votre cœur maternel lorsque la lance ouvrit le Cœur de Jésus et que son corps pantelant fut déposé sur vos genoux : par votre cœur supplicié, obtenez-moi, Vierge très aimable, de savoir rendre amour pour amour au divin Cœur de votre Fils.

Sixième jour : O Mère du Perpétuel Secours, parce que vous êtes bonne et que vous êtes notre Mère, la souffrance vous a faite compatissante à nos peines. Cette compassion à notre égard, je la vois dans vos yeux empreints d’une pitié attendrie. Ils se fixent moins sur votre divin Fils que sur vos pauvres enfants de la terre.

Qu’il est doux à l’âme accablée de rencontrer un cœur ami qui sache compatir ! mais quand ce cœur est celui d’une mère, et d’une mère telle que vous, c’est l’une des plus grandes consolations de la vie. A vos pieds, je viens donc reprendre courage, ô Mère compatissante ! Je suis sûr que vous n’abandonnerez pas votre enfant. Écoutez le cri de ma misère. Dites à mon âme la parole qui console et accordez-moi la faveur que j’implore de votre bonté.

Prières quotidiennes

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse