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LE MOIS DES FIDÈLES DÉFUNTS – 25 novembre

LE MOIS DES FIDÈLES DÉFUNTS – 25 novembre

Selon LE MOIS DE NOVEMBRE CONSACRÉ AU SOUVENIR DES ÂMES DU PURGATOIRE par des considérations sur les peines qu’elles y souffrent, les motifs et les moyens de les soulager et sur l’utilité de la pensée du purgatoire. –  L. Grandmont Liège 1841

La pensée du purgatoire nous instruit sur la gravité du péché véniel.

Un mois avec les âmes du purgatoire
Un mois avec les âmes du purgatoire

La pensée du purgatoire doit nous préserver d’une erreur bien commune parmi les chré­tiens, et cependant bien funeste. Cette erreur consiste à n’attacher, pour ainsi dire, aucune importance ou du moins très-peu d’importance, aux fautes légères, au péché véniel.

On traite de bagatelle ce qui cependant est une offense faite à Dieu tout comme le péché mortel, quoique moindre ; et ce qui convient au péché mortel lui convient aussi, mais d’une autre manière.

Nous ne nous étendrons pas ici pour prouver que souvent le péché, que nous appelons véniel, est mortel, puisque ce qui fait la différence du mortel et du véniel, en beaucoup d’occasions, c’est le plus ou moins de matière, l’attention et la connaissance plus ou moins grande, le consentement plus ou moins parfait.

Supposons qu’en effet tous les péchés que nous commettons soient véniels : est-ce une raison d’être parfaitement tranquille cl de dire; Ce n’est rien, c’est une petite faute que Dieu pardonne aisément?

Chrétien, qui tenez ce langage, je vous demanderai d’abord : Croyez-vous encore à l’Évangile? hé bien ! qu’y lisez-vous? Celui qui méprise les petites fautes, dit le Sauveur, tombera peu à peu dans les grandes. Remarquez qu’il ne dit pas celui qui les commet par hasard et par fragilité, aucun saint n’est exempt de ces fautes; mais celui qui les méprise . c’est-à-dire celui qui les com­met de propos délibéré sans le moindre regret.

Vous ne connaissez donc point cet autre texte  de l’Écriture sainte : Abstenez-vous de tout ce qui a l’apparence de pêché. Ces paroles de l’apôtre saint Paul sont remarquables ; il veut que nous évitions jusqu’à l’apparence du mal.

Il n’est pas question pour lui de distinguer entre les grandes et les petites offenses : il sait, et nous devons tous savoir, qu’il n’y a rien de petit dans ce qui a rapport à un Dieu, si grand et si parfait, et dans ce qui peut lui plaire, ou lui déplaire. Le premier et le plus grand de tous les préceptes est celui d’aimer Dieu. Or, est-il croyable qu’on ait beaucoup d’amour pour Dieu, quand on consent librement à l’offenser ?

Quel­que légères qu’on suppose ces offenses, sont- elles compatibles avec une sincère tendresse, avec un attachement réel ? Non-seulement ce n’est pas avoir pour Dieu l’amour qu’il mérite que de se permettre, de propos délibéré, une multitude de fautes, sous prétexte qu’elles sont vénielles, ou réputées légères.

C’est de plus manquer au respect qui lui est dû, et se rendre digne du même reproche qu’il faisait autrefois au peuple d’Israël par un de ses Prophètes : « Vous m’appelez tous les jours votre père, votre maître : où est donc le respect, la crainte filiale que le titre de père exige? où » est donc la soumission, l’obéissance entière  et parfaite qu’un maître a droit d’attendre de » ses serviteurs ? »

*

Mais ne combattons aujourd’hui cette erreur que par la vue du purgatoire. Nous y distinguons deux sortes d’habitants : les uns , après avoir péché mortellement dans le cours de leur vie, se sont convertis et ont reçu la grâce de la justification ou dans le sacrement de Pénitence, ou par la contrition parfaite avec le désir du Sacrement.

La peine éternelle leur a été remise, mais ils n’ont pas expié la peine temporelle due à leurs péchés ; ils l’expient dans le purgatoire. Les autres expient des péchés véniels non effacés, ou la peine temporelle due à ces pé­chés. Oh ! qui pourrait comprendre les tour­ments qu’ils endurent !

Les saints Pères ne sont-ils pas d’avis qu’il vaudrait mieux souffrir les plus cruelles maladies, les douleurs les plus aiguës longtemps que de passer un jour en purgatoire? Et vous oseriez dire que le péché véniel est peu de chose !

Les peines du purgatoire nous prouvent au contraire le f fondement de l’opinion des théologiens qui trouvent, jusqu’à un certain point, dans le péché véniel les deux caractères d’insolence et d’ingratitude qu’on remarque dans le péché mortel* De là l’embarras d’expliquer la différence qu’il y a entre l’un et l’autre.

En effet, il semblerait d’abord que toute offense contre Dieu, toute désobéissance à ses lois devrait exciter sa colère, son indignation, sa haine et par conséquent, être mortelle de sa nature.

Ainsi la raison, guidée par les lumières de la foi, nous porterait plutôt à augmenter l’énor­mité du péché véniel, qu’à la diminuer ; et le purgatoire, en nous découvrant les supplices réservés au péché véniel, nous apprend qu’ils ne différent des supplices de l’enfer réservés au péché mortel, que par leur durée. Écou­terons-nous donc encore notre amour-propre, qui voudrait nous persuader que le péché véniel n’est rien d’important, et que Dieu ne peut, ni ne doit s’en tenir offensé?

*

La vue du purgatoire ne nous prouve-t-elle pas d’une manière certaine que le plus léger des péchés renferme toujours un fond de mali­gnité très odieux en lui-même ; odieux à un tel degré que toutes les bonnes œuvres de l’âme qui l’a commis, que dis-je? que toutes les bonnes œuvres que pourraient faire toutes les créatures, ne plairaient pas tant à Dieu, ne le glorifieraient pas tant que ce seul péché véniel lui déplaît et le déshonore : tellement odieux que s’il ne fallait qu’un péché véniel, fût-ce le plus léger, pour tirer de l’enfer tous les démons et tous les damnés, il faudrait les abandonner à leur malheureux sort, plutôt que de com­mettre un simple péché véniel.

Voilà ce que tous les Saints ont pensé et enseigné. Aussi avec quelle douleur, avec quelles larmes abon­dantes ne s accusaient-ils pas dans le sacré tri­bunal de la réconciliation, même des fautes les plus légères, échappées à la fragilité humaine !

Ayant sous les yeux la satisfaction exigée par la justice divine dans le purgatoire, avec quelle rigueur ne se punissaient-ils pas des plus petites fautes ! Ils auraient mieux aimé souffrir toutes les humiliations, tous les outrages, tous les ! supplices imaginables, que de commettre, de | propos délibéré, le moindre péché véniel.

C’est qu’ils savaient combien il déplaît à Dieu, com­bien il s’en tient offensé ! Et peut-on douter, en effet, de l’importance du péché véniel aux yeux de Dieu, non-seulement lorsqu’on pro­mène des regards attentifs sur les supplices du purgatoire, mais même lorsqu’on le fléchit sur la manière terrible dont il l’a souvent puni ?

Les saints Livres nous offrent mille exemples  que le Seigneur a tirée des fautes les plus dignes de pardon en apparence; Citons-en quelques-uns ils sont i propres à détruire en nous toute espèce de doute, d’incrédulité sur la peine due à ce que nous appelons faute légère, notre esprit ne pou­vant comprendre l’infinie justice du Dieu trois fois saint. Méditons ces divers traits et tremblons.

*

Un Israélite est surpris ramassant un peu de bois le jour du sabbat. Ce péché nous paraît sans doute bien léger. On consulte le Seigneur ; il ordonne que ce malheureux soit lapidé.

Osa, voyant l’arche du Seigneur au moment d’être renversée, y porte la main pour la sou­tenir. Nous serions tentés de louer son zèle ; mais ce zèle parait au Seigneur, indiscret ou trop peu respectueux : il frappe Osa, et l’étend mort au pied de l’arche sainte.

Les Philistins renvoient celte même arche du Seigneur aux Israélites, à qui ils l’avaient enlevée. Dès qu’elle arrive au pays des Bethsamites, ce bon peuple, ravi de revoir le gage précieux de la protection du Seigneur, se livre au plaisir de la contempler.

Cette joie ne semble-t-elle pas juste î Ne paraissait-elle pas provenir d’un principe louable? Dieu lit dans les cœurs et voit dans les Bethsamites une curiosité trop libre et trop hardie, c’en est assez: l’arrêt de mort est prononcé et exécuté, contre une grande partie du peuple et des chefs.

Ézéchias reçoit une ambassade du roi de Babylone. Pour témoigner aux envoyés sa satisfaction et leur faire honneur, il leur montre tous ses trésors. Il est probable qu’il entra un peu d’ostentation, ou de vaine com­plaisance dans cette action, que l’œil de Dieu, secrètes pen­sées, aperçut ici quelque tache d’amour- propre. Mais qui de nous se croirait fort coupable, s’il était tombé en pareille faute?

Cependant Dieu lui envoie le prophète Isaïe pour lui déclarer, de sa part, que tous les trésors qu’il vient d’exposer aux regards des ambassadeurs étrangers, seront transportés dans leur ville ; et que ses propres enfants deviendront les esclaves du tyran de Babylone.

Un prophète ayant reçu ordre du Seigneur de faire sa route sans se détourner ni s’arrêter j nulle part, est engagé, chemin faisant, par un autre prophète, à prendre chez lui quelque nourriture. Celui-ci feint qu’un Ange lui a donné commission de l’inviter et de le conduire dans sa maison. Trompé par ce discours non suspect, il se rend à l’invitation. Qui ne croirait que Dieu lui pardonnera une déso­béissance presque involontaire ? Écoutez-en la punition : à peine s’est-il remis en route qu’un lion sort de la forêt et l’étrangle.

Des enfants rencontrent le prophète Élisée,  dont le front chauve les frappe ; ils crient après lui et l’insultent. Ce sont des enfants, et il semble que l’âge doit excuser ou diminuer leur faute. Cependant deux ours fondent sur eux tout à coup et en dévorent quarante-deux.

Tels sont quelques-uns des exemples rap­portés par l’Écriture sainte ; peuvent-ils nous laisser le moindre doute sur la sévérité avec laquelle Dieu punit le péché véniel ? Et, s’il ne le punit pas en cette vie, ne le fera-t-il pas dans l’autre ? Remarquez que ces exemples visibles de la justice divine n’ont eu lieu que pour un seul péché véniel ; qu’en sera-t-il donc de la punition de ces péchés que nous multiplions pour ainsi dire à l’infini?

Ne devons-nous pas dire avec l’Évangile : Si l’on traite ainsi le bois vert, que fera-t-on du bois sec ? Descendez un instant en esprit dans le lieu d’expiation, dans le purgatoire ; et de­mandez à ces âmes, qui sur la terre mépri­saient ces petites fautes, ce qu’elles souffrent dans les flammes expiatrices et ce qu’elles souffriront peut-être encore longtemps pour ces prétendus riens, qu’elles reconnaissent, mais hélas ! trop tard, avoir été autant d’of­fenses contre Dieu, dont la justice exige une sévère satisfaction.

RÉSOLUTION.

Il n’est pas trop tard pour nous de réfléchir sur la gravité du moindre péché. En nous faisant un devoir de secourir les âmes du purgatoire, le premier fruit de cette dévotion : sera de nous instruire sur l’offense que nous j faisons à Dieu en commettant la plus petite j faute. En conséquence nous regarderons le péché le plus léger comme un très-grand mal et nous l’éviterons avec le plus grand soin.

« Celui qui craint Dieu ne néglige rien. » (Eccl.)
« Peut-on appeler léger, un péché qu’on ne peut commettre sans quelque mépris de Dieu. » (S. Eucher.)

PRIÈRE.

Vierge sainte, conçue sans péché, c’est à vos pieds que je me jette aujourd’hui : je compte avec confiance sur votre protection pour obtenir la grâce de concevoir la plus grande horreur du péché. Qu’en méditant sans cesse la manière terrible dont Dieu le punit dans le purgatoire, j’en reconnaisse la gravité, et que je l’évite avec le plus grand soin. O Marie! ô ma mère! protégez-moi et secourez les âmes du purgatoire. Ainsi soit-il.

Indulgence applicable aux morts. —  L’indulgence une fois par jour, et trois fois les Jeudis. et tous les jours de l’octave de la Fête-Dieu, pour ceux qui récitent avec dévotion et un cœur contrit l’oraison jaculatoire suivante, en l’honneur du Saint-Sacrement. Que le très saint et très divin Sacrement soit loué et béni dans tous les moments. »

Indulgence plénière pour ceux qui l’auront récitée chaque jour pendant un mois, le jour, à leur choix, où, s’étant confessés et ayant communié , ils prieront pour les besoins de l’Église.

Enfin 100 jours pour ceux qui la réciteront à l’élé­vation de la sainte messe à laquelle on assiste ; ou au son de la cloche qui indique que l’on donne la bénédiction du saint Sacrement dans quelque église.

(Rescrits du 24 Mai 1770- — 50 Juin 1818. — 7 Dé­cembre 1819.)

LE MOIS DES FIDÈLES DÉFUNTS – 24 novembre

LE MOIS DES FIDÈLES DÉFUNTS – 24 novembre

Selon LE MOIS DE NOVEMBRE CONSACRÉ AU SOUVENIR DES ÂMES DU PURGATOIRE par des considérations sur les peines qu’elles y souffrent, les motifs et les moyens de les soulager et sur l’utilité de la pensée du purgatoire. –  L. Grandmont Liège 1841

UTILITÉ DE LA PENSÉE DU PURGATOIRE.
La pensée du purgatoire, en nous donnant une idée de la sévérité de la justice divine, porte notre cœur à la pratique de toutes les vertus chrétiennes.

Un mois avec les âmes du purgatoire
Un mois avec les âmes du purgatoire

Il est pour le salut un écueil contre lequel on ne se précautionne pas assez ; c’est celui d’une foi languissante et inutile, d’une foi stérile et inefficace.

Or, sans parler de tant d’autres articles de la foi, qui ne sont que dans notre esprit sans passer dans notre cœur pour en régler les mouvements et les affections, nous allons nous convaincre, dans la méditation de ce jour, que, s’il est un dogme de la religion sur lequel on puisse, ou doive nous reprocher une contradiction coupable entre ce que nous croyons et ce que nous sommes, c’est le dogme du purgatoire.

Et, en effet, en croyant le purgatoire, que faisons-nous? Nous reconnaissons qu’il est un lieu, séjour de douleurs et de larmes, où Dieu exerce les rigueurs de sa plus sévère justice sur des âmes qui lui sont chères, et qui ne peuvent nous être indifférentes, sur des âmes, qu’il aime, et que nous devons aimer. De là si nos mœurs, si notre conduite répondaient à notre foi, que serions-nous?

Nous serions d’abord des hommes de zèle et de charité pour soulager ces âmes que Dieu punit si sévèrement dans le purgatoire ; ce point a été l’objet de nos méditations précédentes, et sans doute elles nous ont prouvé à l’évidence combien notre indifférence pour ces frères souffrants, dont le sort est entre nos mains, serait criminelle ; ainsi il est inutile de rien ajouter pour nous exciter à la compassion envers ces âmes.

C’est d’un second effet que la croyance du purgatoire doit produire en nous, que nous nous occu­perons : car, la pensée de ce lieu d’expiation ne doit pas avoir pour seul résultat de nous rendre des hommes de zèle et de charité, elle doit encore exciter notre cœur à la pratique des plus grandes et des plus sublimes vertus, en nous donnant une idée de la sévérité de la justice de Dieu. Et, par suite, elle doit nous rendre des hommes de vertu et de sainteté pour éviter ces péchés que Dieu punit dans le purgatoire.

*

Oui, pour nous changer en des hommes de vertu et de sainteté, en des hommes de vigilance et d’attention, il suffirait de profiter, comme nous Je devons, de ce que la foi nous enseigne du purgatoire. Quelle leçon plus forte, plus touchante ; quelle leçon plus instructive et plus persuasive Dieu pouvait-il nous donner de la détestation qu’il a, que nous devons avoir pour le péché?

Tout l’ensemble de la religion est un ensei­gnement continuel de la malice infinie et des suites funestes du péché; elle est, dans ses secours, dans ses grâces, pour préserver du péché; dans sa morale et ses conseils,  précaution contre le péché; dans ses dogmes et ses mystères, malédiction contre le péché ; en sorte que, selon la remarque d’un Père, l’homme véritablement chrétien est ’un homme qui déteste le péché, qui le redoute, qui le craint.

Cependant, de tous les articles de foi, ne peut-on pas dire que celui du purgatoire est un des plus puissants et des plus efficaces pour nous défendre de la séduction du péché ?

A la vérité, le dogme d’une éternité malheureuse dans l’enfer a quelque chose de plus frappant au premier coup-d’œil ; il parle davantage aux sens et à l’amour-propre ; mais, le dogme du purgatoire a plus de force pour î éclairer l’esprit, pour convaincre la raison, ’ pour faire sentir au cœur combien le péché est ennemi de Dieu, combien Dieu est ennemi du péché.

*

Dans l’enfer, ce sont des péchés qui laissent le pécheur sans excuse, des péchés que Dieu ne peut pardonner sans cesser, pour ainsi dire, d’être le Dieu de justice et de sainteté ; dans le purgatoire, ce sont des péchés qui ne sont pas tant des péchés que des imperfections, des fautes pardonnables.

Car l’on peut faire sur le pur­gatoire la question que le Roi-Prophète faisait sur la sainte Sion : Seigneur, qui habitera dans votre tabernacle ? et répondre avec lui : C’est celui qui marche dans l’innocence, et qui pratique la justice. (Ps. 14).

Le purgatoire, qui n’est que comme le portique de la céleste Jéru­salem, ne sera ouvert qu’aux âmes fidèles ; on n’y arrive que par la voie de la justice et de la sainteté. Vous êtes étonné de ce que Dieu ne pardonne jamais dans l’enfer; vous devez vôtre davantage de ce que Dieu punit dans le purgatoire, etc.

En effet, dans l’enfer que voyez-vous? des hommes ennemis de Dieu assujettis, asservis au péché, et dont le cœur demeure fermé aux  regrets de la pénitence, et ne s’ouvre qu’aux  fureurs du blasphème.

Dans le purgatoire, au contraire, que voyez-vous? des âmes péni­tentes, pour qui le plus grand malheur du péché est de l’avoir commis; des âmes sou­mises, sans plainte, sans murmure : loin de se révolter contre le Dieu qui les afflige, elles ne savent que louer, que bénir, qu’adorer le Dieu qui les sauve.

Et cependant des jours, des années, des siècles peut-être les verront dans les larmes, dans les feux dévorants ; parce que la haine du péché l’emporte dans le cœur de Dieu sur sa clémence et sur sa tendresse. Jésus-Christ les aime.

Il en est aimé; n’im­porte, il ne les recevra pas dans la plénitude de ses miséricordes, avant que la flamme qui les consume n’ait effacé jusqu’aux derniers vestiges de leurs anciennes fragilités : sa sainteté s’oppose à son amour, sa justice suspend le cours de ses bienfaits.

*

Ce principe de la sainteté, de la justice infinie de Dieu, démontré si clairement par l’existence du purgatoire, était le-principe sur lequel raisonnaient les anciens pénitents, lors­qu’ils se portaient à ces austérités dont le récit épouvante notre mollesse.

C’était aussi le prin­cipe sur lequel s’appuyait la primitive Église, lorsque, dans les canons de ses conciles, elle traçait des voies si pénibles, si laborieuses aux pécheurs qui voulaient revenir à Dieu par la pénitence, persuadée que Dieu punira dans l’homme tout ce qui n’aura pas été puni par l’homme.

En effet, la foi du purgatoire nous apprend que les plus légères offenses, les fra­gilités, ne trouvent point de grâce devant Dieu, dans des âmes saintes et justes.

Quelle con­clusion pratique dois-je donc tirer de cette foi ? qu’il est de mon plus grand intérêt de fuir jusqu’à l’ombre du péché. En d’autres termes, l’effet que doit produire en nous la foi du purgatoire, si nous savons en profiter, c’est de nous changer en des hommes de vertu et de sainteté .pour éviter ces péchés que nous voyons punis dans le purgatoire.

La pensée des douleurs de ces saintes âmes doit nous faire sentir la vérité de ces paroles de l’Apôtre : C’est une chose terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant, après avoir négligé de l’apaiser, de le satisfaire en ce t, monde qui est le règne de la miséricorde, et i avoir mieux aimé attendre en l’autre qui est J le règne de la justice.

CONSIDÉRATION.

Sur la terre, c’est le règne de la miséricorde ; dans le purgatoire, c’est le règne de la justice!… Cette pensée bien méditée suffirait pour régler notre conduite, nous porter à la pratique de toutes les vertus et nous engager à ne rien négliger pour éviter ce terrible règne de la l justice d’un Dieu infiniment saint.

PRIÈRE.

Plus je médite sur le purgatoire, plus je suis convaincu, ô Dieu de sainteté ! que le péché, que le moindre péché vous déplaît infiniment et que votre justice exige que vous le punissiez : accordez-moi la grâce de pro­fiter de cette conviction ; qu’elle me pénètre d’une juste crainte afin que jamais je ne vous offense de propos délibéré, et que je travaille chaque jour à me purifier do plus en plus pour être sans souillure au moment de paraître devant vous. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il!

Indulgence applicable aux morts. —1° Indulgence, une fois par jour, accordée à tous les Fidèles qui réciteront, avec un cœur contrit, l’offrande suivante au sacré cœur de Jésus, devant son image.

2° Indulgence, une fois par mois, pour ceux qui l’auront récitée tous les jours du mois, le jour à leur choix, où, s’étant confessés et ayant com­munié, ils prieront pour les besoins de l’Église.

OFFRANDE.

O mon aimable Jésus ! moi, NN., pour vous témoi­gner ma reconnaissance et pour réparer mes infidé­lités, je vous donne mon cœur, je me consacre entièrement à vous, et, avec le secours de votre grâce, je me propose de ne plus pécher à l’avenir.

(Rescrils du 9 Juin 1807. — 26 Septembre 1817.)

 

Neuvaine à Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse 7

Neuvaine à Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse

7e jour : AU-DESSOUS, LES DEUX CŒURS DE JÉSUS ET DE MARIE.

Le cœur de Jésus, entouré d’épines, nous rappelle que la Passion du Christ est la grande manifestation de l’amour de Dieu. Le cœur de Marie nous suggère que Marie est unie à cet amour sauveur. « Marie, apprenez-nous à suivre le Christ sur le chemin de l’amour, jusqu’au don de soi ».

DEUX CŒURS UNIS : APPRENDRE À AIMER
Cœurs de Jésus et de Marie - Chapelle rue du Bac
Cœurs de Jésus et de Marie – Chapelle rue du Bac

« Le M surmonté de la Croix et les deux cœurs en disent assez » dit Catherine. Votre cœur transpercé d’un glaive et celui de Jésus couronné d’épines nous rappellent qu’il n’est pas facile d’aimer. Aimer vraiment exige pour chacun de nous de faire des choix, et donc de passer par une «certaine mort» pour aller jusqu’au bout de l’amour.

Marie, obtenez-nous la grâce d’une fidélité semblable à la votre.

(Pendant la neuvaine*, confession et participation à l’eucharistie sont vivement recommandées)

Ô Vierge Immaculée, Mère de Dieu et notre Mère,  avec la plus vive confiance dans votre puissante intercession tant de fois manifestée au moyen de votre Médaille, nous vous supplions humblement de bien vouloir nous obtenir les grâces que nous vous demandons si cela peut nous aider à grandir dans l’Amour de Dieu et de nos frères. Amen !
(demander une grâce personnelle)

Ô Vierge de la Médaille Miraculeuse qui êtes apparue à sainte Catherine Labouré dans l’attitude médiatrice du monde entier et de chaque âme en particulier, nous remettons entre vos mains et nous confions à votre Cœur nos supplications.

Daignez les présenter à votre Divin Fils et les exaucer si elles sont conformes à la Volonté Divine et utiles à nos âmes. Et, après avoir élevé vers Dieu vos mains suppliantes, abaissez-les sur nous et enveloppez-nous des rayons de vos grâces, en éclairant nos esprits, en purifiant nos cœurs, afin que, sous votre conduite, nous arrivions un jour à la bienheureuse éternité.   Amen.

Pour faire cette neuvaine dans l’esprit de sainte Catherine Labouré : demandons-lui de mettre en nous quelque chose de son amour si filial envers la Très Sainte Vierge, et surtout de nous aider à croire, comme elle, à son Amour si maternel pour nous. Demandons-lui d’aimer comme elle la Vierge Marie, Notre Mère.

Notre Père … Je Vous salue Marie …

Prière de la Neuvaine

Marie, conçue sans péché,
Sur vous est venu le Saint Esprit
Et vous nous avez donné votre fils.

Ô Marie, confidente de sainte Catherine,
Apprenez-nous à nous asseoir au pied du Seigneur
Pour écouter sa Parole et la garder dans notre cœur.

Ô Marie, debout au pied de la Croix,
Conduisez-nous au pied de l’autel
Pour devenir une offrande agréable au Père.

Ô Marie, Mère de l’Église,
Vous portez le monde et l’offrez à Dieu
Priez pour nous qui avons recours à vous.

Ô Marie, comblée de grâces,
Répandez vos rayons de lumière
Sur chacun d’entre nous qui vous le demandons.

Ô Marie, icône de l’humilité.
Donnez-nous de porter la sainte Médaille
Signe de notre amour pour les cœurs de Jésus et Marie.

Ô Marie, Servante du Seigneur,
Aidez-nous à vivre de charité comme sainte Catherine
Qui ne cesse d’intercéder en notre faveur. Amen

Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.
Sainte Catherine Labouré priez pour nous.


Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.
Sainte Catherine Labouré priez pour nous.

On peut achever notre prière par les LITANIES à l’occasion de la neuvaine