Archives de catégorie : prière

Neuvaine de Notre-Dame des Sept Douleurs 8

Huitième jour de la neuvaine – Tu n’as pas épargné ta vie

la Mère des douleurs, près de la croix - Rogier van der Weyden (ca. 1399 – 1464) musée du Prado
la Mère des douleurs, près de la croix – Rogier van der Weyden (ca. 1399 – 1464) musée du Prado

Judith 13, 19-20 : « Ozias, à son tour, dit à Judith « Sois bénie, ma fille, par le Dieu Très-Haut, plus que toutes les femmes de la terre; et béni soit le Seigneur Dieu, Créateur du ciel et de la terre, lui qui t’a conduite pour trancher la tête du chef de nos ennemis! Jamais la confiance dont tu as fait preuve ne s’effacera de l’esprit des hommes; mais ils se souviendront éternellement de la puissance de Dieu.

Fasse Dieu que tu sois éternellement exaltée et récompensée de mille biens, puisque tu n’as pas ménagé ta vie quand notre race était humiliée, mais que tu as conjuré notre ruine en marchant droit devant notre Dieu. » Tout le peuple répondit : « Amen! Amen! » »

« Regardez et voyez s’il y a douleur pareille à ma douleur ? » Écoutons cette lamentation de Marie, la Vierge Mère. Contemplons cette douleur poignante et nous le verrons : il n’est pas de douleur pareille à sa douleur, si ce n’est la douleur de ce Fils où la sienne se modèle ; puisque, ô surprise à peine croyable, c’est une vraie compassion qui l’étreint, et que les mots d’une langue humaine ne sauraient exprimer. Car faisant rejaillir sur soi les douleurs, les blessures, les outrages de son Fils, elle les subissait dans sa propre personne, ressentant ce qui se trouvait dans le Christ Jésus. En son âme, debout près du Christ, elle partageait son martyre ; blessée de sa blessure, crucifiée au crucifix, percée du même glaive. Car son âme fut transpercée par le glaive de la passion du Christ. » Saint Bonaventure

Huitième jour : O Mère du Perpétuel Secours, un sentiment de crainte me serre parfois le cœur. En effet, lorsque je songe à ma misère, je me trouve audacieux d’oser m’adresser à vous et d’implorer vos faveurs. Cependant, votre douce image semble me dire : « Confiance, mon enfant ! Ne suis-je pas la Mère de la miséricorde qui cherche, non des mérites à récompenser, mais des maux à guérir ?

Mon titre de Mère du Perpétuel Secours ne proclame-t-il pas que Dieu m’envoie vers vous pour vous soulager en son Nom de toutes vos misères ? » C’est donc à votre clémence que je fais appel aujourd’hui, ô Marie. Ma confiance repose toute entière sur votre indulgente et compatissante bonté. A vous de me protéger, de me secourir, de me consoler de la manière que vous savez le mieux.

Prières quotidiennes

Stabat Mater

Debout, la Mère des douleurs, près de la croix était en larmes,

Quand son Fils pendait au bois.

Alors, son âme gémissante, toute triste et toute dolente, un glaive transperça.

Qu’elle était triste, anéantie, la femme entre toutes bénie, la Mère du Fils de Dieu !

Dans le chagrin qui la poignait, cette tendre Mère pleurait son Fils mourant sous ses yeux.

Quel homme sans verser de pleurs verrait la Mère du Seigneur endurer si grand supplice?

Qui pourrait dans l’indifférence contempler en cette souffrance

La Mère auprès de son Fils?

Pour toutes les fautes humaines, elle vit Jésus dans la peine et sous les fouets meurtri.

Elle vit l’Enfant bien-aimé mourir tout seul, abandonné, et soudain rendre l’esprit.

O Mère, source de tendresse, fais-moi sentir grande tristesse pour que je pleure avec toi.

Fais que mon âme soit de feu dans l’amour du Seigneur mon Dieu :

Que je Lui plaise avec toi.

Mère sainte, daigne imprimer les plaies de Jésus crucifié en mon cœur très fortement.

Pour moi, ton Fils voulut mourir, aussi donne-moi de souffrir une part de Ses tourments.

Donne-moi de pleurer en toute vérité, comme toi près du Crucifié, tant que je vivrai !

Je désire auprès de la croix me tenir, debout avec toi, dans ta plainte et ta souffrance.

Vierge des vierges, toute pure, ne sois pas envers moi trop dure,

Fais que je pleure avec toi.

Du Christ fais-moi porter la mort, revivre le douloureux sort et les plaies, au fond de moi.

Fais que Ses propres plaies me blessent, que la croix me donne l’ivresse

Du Sang versé par ton Fils.

Je crains les flammes éternelles ; ô Vierge, assure ma tutelle à l’heure de la justice.

O Christ, à l’heure de partir, puisse ta Mère me conduire à la palme des vainqueurs.

A l’heure où mon corps va mourir, à mon âme, fais obtenir la gloire du paradis.

Prière attribuée au franciscain italien Jacopone da Todi (13ème siècle).

Textes présentés par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Septième Parole de Jésus sur la Croix

Septième Parole de Jésus sur la Croix

« Jésus poussa un grand cri : Père, entre tes mains je remets mon esprit » (Lc 23,46). Et sur ces mots il expira. C’est à Dieu que se rapporte la dernière parole de Jésus comme le fut sa première : « Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » (Lc 2,49)

S’abandonner librement à vivre en Lui

Jésus mort dans les bras de sa Mère
Jésus mort dans les bras de sa Mère

« Père, entre tes mains je remets mon esprit. » (Luc 23, 46) Parce que le Fils a fait son œuvre, il peut désormais s’en remettre au Père avec tout ce qu’il a pris sur Lui pour notre Salut. Cet abandon volontaire, librement consenti est celui seul que Dieu regarde en chaque homme.

Pour Dieu ne compte que ce que nous avons fait librement, dans le bien comme dans le mal. Aussi, la fin de cette vie temporelle du Christ, qui ne recommencera plus jamais, marque le début de la vie de l’Église, par laquelle nous sommes tous unis en Lui. « Le Christ est mort, l’Église naît, le monde est sauvé. » Le Christ est mort, vive le Christ !

Mais non pas comme un simple succession, comme une constance : maintenant que tout est consommé, que nous avons vu le chemin la vérité et la vie qu’Il nous désigne jusque sur la croix, tout peut commencer pour le monde renouvelé dans le corps de l’Agneau, dans la sang et l’eau jaillissant de son côté.

« C’était déjà environ la sixième heure quand, le soleil s’éclipsant, l’obscurité se fit sur la terre entière jusqu’à la neuvième heure. Le voile du Sanctuaire se déchira par le milieu et, jetant un grand cri, Jésus dit : “Père, entre tes mains, je remets mon esprit”. » (Lc 23, 44-46)

La première et la dernière des sept paroles sont adressées au Père. La quatrième, qui est le moment crucial, l’est aussi, mais en l’absence apparente de Dieu. Entre-temps, il s’est adressé à nous, de façon de plus en plus intime : comme un roi, d’abord, puis comme un frère et comme un mendiant. Maintenant, il rend tout à son père. Il nous confie tous, avec nos craintes et nos espoirs, aux mains de Dieu. C’est l’acte de confiance suprême.

Nous vivons une époque de profonde inquiétude. Nous craignons les maladies et les épidémies, nous avons peur pour nos enfants, nous avons peur de l’avenir, de l’échec, de la mort. Nous vivons un effondrement de la confiance et notre insécurité est profonde. Malgré les progrès techniques incontestables, nous avons peur.

Prenons un instant pour penser à ce qui nous fait le plus peur. Nous pouvons prendre mille précautions pour éviter des désastres ; nous pouvons signer toutes les polices d’assurances possibles, vivre sainement, faire de la gymnastique et ne jamais prendre l’avion, voir régulièrement un médecin et arrêter de fumer.

Mais ce qui nous fait le plus peur peut quand même arriver. Jésus nous invite à ne plus avoir peur. Tout ce qui nous fait peur lui est arrivé le vendredi saint, le jour où le vieux monde a pris fin et où un monde nouveau a commencé.

PRIÈRE

Père, en tes mains, je remets mon esprit. Entre tes mains, ô Seigneur, je remets mon esprit. A présent ses souffrances n’augmentent plus, à présent, il triomphe d’une voix forte et dit : ‘Prends, ô Père, mon âme. A Toi je remets mon esprit’. Puis il incline la tête et il expire.

De la damnation éternelle son sang nous a sauvés ; par amour pour nous, les hommes, par amour, il connu la mort des pécheurs. Tu nous as donné une nouvelle vie ; que pouvons-nous te donner ? Nous sommes à tes pieds, ô Jésus, emplis d’une émotion profonde ; accepte notre cœur en offrande ! En tes mains, ô Seigneur, je remets mon esprit.

C’est à nous, ici et maintenant, de nous approprier les paroles du Christ en Croix.

LES TROIS HEURES avant la mort de Jésus (page2)

Neuvaine de Notre-Dame des Sept Douleurs 7

Septième jour de la neuvaine – Annonce évangélique du salut

Ps 90,13 : « Reviens, Seigneur ! Jusques à quand ? Prends en pitié tes serviteurs. »

La mise au tombeau
La mise au tombeau

Douleur du deuil. Douleur des ténèbres qui désormais recouvrent la terre puisque Dieu en a été chassé.

En réalité, comme le dit le catéchisme de l’Église catholique : « La descente aux enfers est l’accomplissement, jusqu’à la plénitude, de l’annonce évangélique du salut. Elle est la phase ultime de la mission messianique de Jésus, phase condensée dans le temps mais immensément vaste dans sa signification réelle d’extension de l’œuvre rédemptrice à tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux, car tous ceux qui sont sauvés ont été rendus participants de la Rédemption. » (CEC 634)

« Septième douleur : La sépulture de Jésus. Au retour du sépulcre, passant devant la croix encore teinte du sang de son Jésus, Marie s’arrêta et fut ainsi la première à l’adorer. « O croix sainte, dit-elle, je te baise et je t’adore. Tu n’es plus maintenant un bois infâme, tu es un trône d’amour et l’autel de la miséricorde, consacré par le sang de l’Agneau divin qui a été immolé sur toi pour le salut du monde. » Demande-lui que du moins elle te permette de pleurer avec elle : Faites que je pleure avec vous ! Elle pleure par amour ; toi, pleure par la douleur de tes péchés.» Saint Alphonse de Liguori

Ô Mère des douleurs, je compatis à la poignante tristesse qui submergea votre cœur de flots amers lorsque le corps de Jésus fut déposé dans le sépulcre : par votre cœur transpercé de sept glaives, obtenez-moi, Vierge très aimable, la grâce de ne jamais me décourager, quelque importantes que soient les ténèbres et l’adversité.

Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Par cette extrême douleur que vous avez soufferte en voyant le corps de votre divin Fils Jésus, détaché de la Croix, reposé dans le tombeau, où vous aviez aussi renfermé votre cœur si aimant ; je vous conjure de m’obtenir que j’ensevelisse dans le tombeau de Jésus le vieil homme avec toutes ses passions et que je me revête de l’homme nouveau, formé à l’image de Jésus lui-même, afin que je puisse mériter votre protection durant ma vie, votre assistance à la mort, et que je participe à votre gloire dans le ciel. Amen.

Septième jour : O Mère du Perpétuel Secours, vous êtes la Médiatrice de toute grâce. Oui, vous êtes la trésorière du Bon Dieu qui veut que toute grâce passe par vos mains avant de nous être donnée. Votre image me rappelle que vous êtes la Mère de Jésus, la Mère des douleurs, et que vous êtes ma Mère.

Mère de Jésus, vous êtes si intimement unie au Cœur de votre Fils. Mère des douleurs, vos souffrances, unies à celles de Jésus, ont coopéré à notre salut. Mère des hommes, vous avez accepté de nous venir en aide. Oui, je le sais, une âme fidèle à vous invoquer est sûre de votre protection et une âme protégée par vous ne peut se perdre.

C’est donc avec assurance que j’ai recours à vous. Obtenez-moi, à votre ressemblance, la fidélité dans le service des intérêts de Dieu. Obtenez-moi aussi la faveur que, durant cette neuvaine, je sollicite de votre maternelle tendresse.

Prières quotidiennes