Archives de catégorie : prière

demander une âme missionnaire

Christ en gloire Chartres Tympan Portail central Il viendra, ô ma Mère, ce moment où j’aurai à rendre à mon Maître cette âme qu’il m’a confiée pour que j’en fasse l’instrument de son amour.

A ce moment redoutable, soyez près de moi, plus que jamais, pour me soutenir, pour me défendre et pour m’inspirer. Faites que, malgré les luttes dernières, ma Foi ne se trouble pas, mon Espérance ne vacille pas, ma Charité ne s’obscurcisse pas.

Et accordez-moi la grâce des grâces : celle de remettre mon âme entre vos mains, en toute connaissance, dans un grand élan d’amour et d’abandon. Amen. Alléluia !

Le Seigneur ne m’a pas chargé de conquérir les terres lointaines où l’on ne le connaît pas, mais il me demande d’aller vers les âmes qui, tout près de moi peut-être, restent si loin de lui.

Pour cette multitude d’âmes qui l’ignorent ou qui l’aiment si mal, il est né dans le froid, il a travaillé dans le silence, il a vécu à la dure, il est mort sur la Croix.

Et maintenant c’est sur moi qu’il compte pour n’être pas venu en vain.

Tu comptes sur moi, ô mon Seigneur : me voici. Donne-moi une âme missionnaire.

D’après Ludovic Giraud

Saint Bonaventure – Gouvernez-moi, ô ma Reine

Paolo Morando (Il Cavazzola), Saint Bonaventure, 16e siècle

Dans le calendrier liturgique, aujourd’hui, 15 juillet, est la mémoire de saint Bonaventure de Bagnoregio (1217-1274), franciscain, docteur de l’Église et successeur de saint François d’Assise à la tête de l’ordre des Frères mineurs. Il a écrit la première biographie officielle du Poverello et, à la fin de sa vie, il fut aussi évêque de ce diocèse d’Albano.

Dans l’une de ses lettres, Bonaventure écrit : « Je confesse devant Dieu que la raison qui m’a fait aimer le plus la vie du bienheureux François est qu’elle ressemble aux débuts et à la croissance de l’Église. »

Après sa conversion, François d’Assise a pratiqué cet Évangile à la lettre, devenant un témoin très fidèle de Jésus ; et, associé de manière singulière au mystère de la Croix, il fut transformé en un « autre Christ », comme saint Bonaventure le présente précisément.

Toute la vie de saint Bonaventure, comme sa théologie, ont Jésus Christ au centre de leur inspiration. Nous retrouvons ce caractère central du Christ dans le célèbre hymne de la Lettre de saint Paul aux Éphésiens (Ep 1, 3-14), qui commence ainsi : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ. »

L’apôtre montre ensuite la façon dont s’est réalisé ce dessein de bénédiction, dans quatre passages qui commencent tous par la même expression « en lui », référée à Jésus Christ. « En lui », le Père nous a choisis avant la création du monde ; « en lui », nous avons la rédemption par son sang ; « en lui », nous sommes devenus héritiers, prédestinés à être « louange de sa gloire »; « en lui », ceux qui croient en l’Évangile reçoivent le sceau de l’Esprit Saint.

Cet hymne paulinien renferme la vision de l’histoire que saint Bonaventure a contribué à diffuser dans l’Église : toute l’histoire a pour centre le Christ qui garantit aussi la nouveauté et le renouveau à chaque époque. En Jésus, Dieu a tout dit et tout donné, mais étant donné qu’il est un trésor inépuisable, l’Esprit Saint n’a jamais fini de révéler et d’actualiser son mystère. C’est pourquoi l’œuvre du Christ et de l’Église ne régresse jamais, mais progresse toujours.

Chers amis, invoquons la Sainte Vierge Marie que nous célébrerons demain comme la Vierge du Mont Carmel, afin qu’elle nous aide, à l’image de saint François et de saint Bonaventure, à répondre généreusement à l’appel du Seigneur, pour annoncer son Évangile de salut en paroles, et avant tout par notre vie.

BENOÎT XVI – ANGÉLUS – Castel Gandolfo – dimanche 15 juillet 2012

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La Prière à la Vierge Marie « Gouvernez-moi, Ô ma Reine ! » de Saint Bonaventure :

«Gouvernez-moi, Ô ma Reine ! Et ne m’abandonnez pas à moi-même. Commandez-moi et faites de moi tout ce que vous voudrez, et après châtiez-moi quand je ne vous obéirai pas. Oh! Combien me sont salutaires les châtiments qui me viennent de votre main ! Je m’estime plus heureux d’être à votre service que d’être le maître de toute la terre, je ne veux plus être à moi, mais à vous. Acceptez-moi comme vôtre, Sainte Marie, et comme vôtre pensez à me sauver. Si par le passé je vous ai mal servi, si j’ai laissé échapper tant d’occasions de vous honorer, je veux désormais m’unir à vos serviteurs les plus affectionnés et les plus fidèles ; je veux qu’à partir de ce jour personne ne vous honore et ne vous aime plus que moi, ô mon aimable Reine ! C’est ce que je promets et ce que j’espère exécuter avec votre secours. Amen!»

PRIÈRE À MARIE – EN SAINT PIERRE DE ROME

DURANT LE CHAPELET QUOTIDIEN LORS DU CONFINEMENT

Bartolomeo Montagna (vers 1450-1523), La Vierge à l'Enfant, vers 1503. ©Musei Vaticani
Bartolomeo Montagna, La Vierge à l’Enfant, vers 1503. ©Musei Vaticani

«Ô Marie, par ton oui humble et libre
tu es devenue le premier berceau de Dieu,
le premier tabernacle du Très-Haut,
le commencement du dernier chapitre de l’histoire.
Tu as vu les apôtres heureux autour de Jésus.
Puis tu les as vus tristes à l’heure de la Passion
et tu as recueilli dans le creux de ta main
leurs larmes de peur et de désarroi.
Marie, Mère de l’Église,
tu n’as pas eu peur quand est arrivée la Croix.
et tu as éprouvé de nouveau l’émotion de Bethléem
quand, de la Croix, Jésus t’a appelée Mère
ouvrant de nouveaux horizons à ta maternité.
Tu as senti le frémissement de la Pentecôte
et tu as vu les apôtres sortir du Cénacle,
poussés par une vague d’enthousiasme
qui arrive, inaltérée, jusqu’à nous.
Marie, Mère de l’Église,
serre-nous contre toi
et donne-nous le battement du Cœur de ton Fils Jésus.
Amen ».