Archives de catégorie : prière

le diable veut détruire l’Église par l’envie de pouvoir et d’argent

le diable veut détruire l’Église par l’envie de pouvoir et d’argent

Lors de la messe à la maison Sainte Marthe samedi 9 mai, de la quatrième semaine de Pâques, le Pape François a d’abord rappelé la mémoire de Sainte Louise de Marillac, (proclamée sainte patronne des oeuvres sociales en 1960)et a prié pour les Sœurs de Saint Vincent de Paul.

 

9mai - fête de Sainte Louise de Marillac
9mai – fête de Sainte Louise de Marillac

Elles s’occupent de la maison Sainte Marthe et dirigent le dispensaire pédiatrique du Vatican, «cet hôpital depuis près de 100 ans et qui ont travaillé ici, à Sainte Marthe, pour cet hôpital. Que le Seigneur bénisse les sœurs.» Les sœurs appartiennent à la Congrégation des Filles de la Charité, la Congrégation fondée par Sainte Louise de Marillac (famille vincentienne).  Un tableau de la sainte a été apporté à la chapelle.

Homélie :

Dans le passage des Actes des Apôtres (Actes 13, 44-52)  les Juifs d’Antioche «remplis de jalousie et de paroles insultantes» s’opposent aux déclarations de Paul sur Jésus. Puis ils provoquent l’agitation parmi les femmes pieuses de la noblesse et les notables de la ville, créant une persécution qui a obligé Paul et Barnabé à quitter le territoire.

D’une part il y  la Parole de Dieu qui fait grandir la persécution et d’autre part, «quel est l’instrument du diable pour détruire l’annonce de l’Évangile ? L’envie. Le Livre de la Sagesse le dit clairement : « Par l’envie du diable, le péché est entré dans le monde » – envie, jalousie… Toujours ce sentiment amer, amer. Ces gens ont vu comment l’Évangile a été prêché et ils se sont mis en colère, ils se sont rongés les uns les autres avec colère. Et cette colère les a poussés à continuer : c’est la colère du diable, c’est la colère qui détruit, la colère de ce « Crucifié, crucifié ! », de ce supplice de Jésus. Il veut détruire. Toujours. Toujours

L’Église «se situe entre les consolations de Dieu et les persécutions du monde». Et à une Église «qui n’a pas de difficulté manque quelque chose» et «si le diable est calme, les choses ne vont pas bien». «Toujours la difficulté, la tentation, la lutte… la jalousie qui détruit. Le Saint-Esprit fait l’harmonie de l’Église et le mauvais esprit détruit. Jusqu’à aujourd’hui. Jusqu’à aujourd’hui. Toujours cette lutte».

Et «l’instrument de cette jalousie» sont «les pouvoirs temporels». «Dans ce passage, il est dit que « les Juifs ont provoqué l’agitation chez les femmes pieuses de la noblesse ». Ils sont allés voir ces femmes et leur ont dit : « Ce sont des révolutionnaires, chassez-les ». Et « les femmes ont parlé aux autres et les ont chassées. Les femmes pieuses de la noblesse … Et aussi les notables de la ville: ils vont au pouvoir temporel et le pouvoir temporel peut être bon, les gens peuvent être bons, mais le pouvoir en tant que tel est toujours dangereux. Le pouvoir du monde contre le pouvoir de Dieu déplace tout cela et toujours derrière ceci, ce pouvoir, il y a de l’argent.»

«Ce qui se passe dans l’Église primitive, c’est-à-dire l’œuvre de l’Esprit pour construire l’Église, pour harmoniser l’Église, et l’œuvre du mauvais esprit pour la détruire – le recours aux pouvoirs temporels pour arrêter l’Église, pour détruire l’Église – n’est qu’un développement de ce qui se passe au matin de la Résurrection. Les soldats, voyant ce triomphe, sont allés voir les prêtres et ont acheté la vérité… les prêtres. Et la vérité a été réduite au silence. Dès le premier matin de la Résurrection, le triomphe du Christ, il y a cette trahison, ce silence de la parole du Christ, ce silence du triomphe de la Résurrection avec le pouvoir temporel : les grands prêtres et l’argent

«Soyons prudents, faisons attention à la prédication de l’Évangile» afin de ne jamais «mettre notre confiance dans les pouvoirs temporels et l’argent». «La confiance des chrétiens, c’est Jésus-Christ et le Saint-Esprit qu’Il a envoyé et c’est précisément le Saint-Esprit qui est le levain, la force qui fait grandir l’Église. Oui, l’Église avance, dans la paix, avec résignation, dans la joie : entre les consolations de Dieu et les persécutions du monde.»

Après la communion, le Pape François a invité les fidèles ne pouvant communier sacramentellement à prier

l’acte de communion spirituelle :

«Mon Jésus, je crois à votre présence dans le Très Saint Sacrement. Je vous aime plus que toute chose et je désire que vous veniez dans mon âme. Je ne puis maintenant vous recevoir sacramentellement dans mon Cœur: venez‐y au moins spirituellement. Je vous embrasse comme si vous étiez déjà venu, et je m’unis à vous tout entier. Ne permettez pas que j’aie jamais le malheur de me séparer de vous».

Il y a ensuite eu un temps d’adoration du Saint-Sacrement, suivi de la bénédiction eucharistique.

Avant que le Saint-Père ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antienne mariale du temps pascal Regina Coeli a été entonnée:

Regína caeli laetáre, allelúia. 

Quia quem merúisti portáre, allelúia.

Resurréxit, sicut dixit, allelúia.

Ora pro nobis Deum, allelúia.

le Seigneur console toujours dans la proximité, la vérité et l’espérance

le Seigneur console toujours dans la proximité, la vérité et l’espérance

En ce vendredi 8 mai, de la quatrième semaine de Pâques et jour de la Supplique à Notre-Dame de Pompéi, le Pape François a célébré la messe dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe. Au début, il a commémoré la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. «Aujourd’hui est la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Nous prions pour les personnes qui travaillent dans ces dignes institutions : que le Seigneur bénisse leur travail qui fait tant de bien.»

 

Lors de l’ homélie,

il a souligné que le Seigneur console toujours dans la proximité, la vérité et l’espérance.

Pour aller où je vais, vous savez le chemin.
Pour aller où je vais, vous savez le chemin.

Dans l’Évangile du jour (Jn 14, 1-6), Jésus dit à ses disciples : «Que vos cœurs ne se troublent pas. Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures (…) Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi».

Cette conversation de Jésus avec les disciples a lieu pendant la dernière Cène : «Jésus est triste et tout le monde est triste : Jésus a dit qu’il serait trahi par l’un d’entre eux.»

«Le Seigneur console ses disciples et nous voyons ici comment Jésus les console. Nous avons de nombreuses façons de consoler, des plus authentiques, des plus proches aux plus formelles, comme ces télégrammes de condoléances : ‘Profondément affligé par …’.»

«Mais comment  le Seigneur console-t-il ? Il est important de le savoir, car nous aussi, lorsque nous devons traverser des moments de tristesse dans notre vie, nous devons apprendre à percevoir ce qu’est la véritable consolation du Seigneur.»

Trois traits de la consolation du Seigneur

«Nous voyons que le Seigneur console toujours dans la proximité, avec la vérité et dans l’espérance». Ce sont les trois traits de la consolation du Seigneur. «Dans la proximité, jamais loin, cette belle parole du Seigneur : ‘Je suis ici avec vous.’ Souvent il est présent dans le silence mais nous savons qu’Il est là. Il est toujours là.»

«Cette proximité qui est le style de Dieu, même dans l’Incarnation, pour devenir proche de nous. Le Seigneur console dans la proximité. Et il n’utilise pas de mots vides de sens, au contraire : il préfère le silence. La force de la proximité, de la présence. Et il parle peu. Mais il est proche.»

« Un deuxième trait de la manière dont Jésus console est la vérité : Jésus est vrai. Il ne dit pas de choses formelles qui sont des mensonges : ‘Non, ne vous inquiétez pas, tout va passer, rien ne se passera, ça va passer, les choses vont passer…’»

«Non, ce ne sera pas le cas. Il dit la vérité. Il ne cache pas la vérité. Parce qu’il dit lui-même dans ce passage : ‘Je suis la vérité’. Et la vérité est : ‘Je m’en vais' », c’est-à-dire ‘Je vais mourir’. Nous sommes confrontés à la mort. C’est la vérité. Et il le dit simplement et le dit aussi avec douceur, sans faire de mal : nous sommes face à la mort. Il ne cache pas la vérité.»

«Le troisième trait, c’est l’espérance. Il dit : ‘Oui, c’est un mauvais moment. Mais que votre cœur ne soit pas troublé : ayez foi en moi aussi’, car ‘dans la maison de mon Père, il y a beaucoup d’habitations. Je vais vous préparer une place’. Il va d’abord ouvrir les portes de cette demeure où il veut nous emmener : ‘Je reviendrai, je vous emmènerai avec moi afin que là où je suis, vous y soyez aussi’»

«Le Seigneur revient chaque fois que l’un de nous est en route pour quitter ce monde. ‘Je viendrai te prendre’ : l’espérance. Il viendra et nous prendra par la main, il nous prendra. Il ne dit pas : ‘Non, vous ne souffrirez pas, il n’y a rien’. Non. Il dit la vérité : ‘Je suis proche de vous, c’est la vérité : c’est une mauvaise période, de danger, de mort. Mais ne laissez pas votre cœur se troubler, restez dans cette paix, cette paix qui est la base de toute consolation, car je viendrai et par la main je vous emmènerai là où je serai’.»

«Il n’est pas facile de se laisser consoler par le Seigneur. Souvent, dans les mauvais moments, nous sommes en colère contre le Seigneur et nous ne le laissons pas venir nous parler ainsi, avec cette douceur, avec cette proximité, avec cette douceur, avec cette vérité et avec cette espérance. Demandons la grâce d’apprendre à nous laisser consoler par le Seigneur. La consolation du Seigneur est vraie, elle ne trompe pas. Ce n’est pas de l’anesthésie, non. Mais elle est proche, elle est vraie et nous ouvre les portes de l’espérance.»

Après la communion, le Pape François a invité les fidèles ne pouvant communier sacramentellement à prier

l’acte de communion spirituelle :

«Mon Jésus, je crois à votre présence dans le Très Saint Sacrement. Je vous aime plus que toute chose et je désire que vous veniez dans mon âme. Je ne puis maintenant vous recevoir sacramentellement dans mon Cœur: venez‐y au moins spirituellement. Je vous embrasse comme si vous étiez déjà venu, et je m’unis à vous tout entier. Ne permettez pas que j’aie jamais le malheur de me séparer de vous».

Il y a ensuite eu un temps d’adoration du Saint-Sacrement, suivi de la bénédiction eucharistique. Avant que le Saint-Père ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antienne mariale du temps pascal Regina Coeli a été entonnée:

Regína caeli laetáre, allelúia. 

Quia quem merúisti portáre, allelúia.

Resurréxit, sicut dixit, allelúia.

Ora pro nobis Deum, allelúia.

Sans beauté, on ne peut comprendre l’Évangile

Sans beauté, on ne peut comprendre l’Évangile

Au début de la messe à la Maison Sainte-Marthe jeudi 7 mai 2020, quatrième semaine de Pâques, le Pape François a de nouveau prié pour les artistes et demandé à Dieu de les bénir: «Hier, j’ai reçu une lettre d’un groupe d’artistes: ils étaient reconnaissants de la prière que nous avions faite pour eux. Je voudrais demander au Seigneur de les bénir parce que les artistes nous font comprendre ce qu’est la beauté, et sans beauté, l’Évangile ne peut être compris. Prions encore une fois pour les artistes.»

Homélie

Dans son homélie, il a rappelé qu’être chrétien, c’est appartenir à un peuple librement choisi par Dieu. Sans une telle conscience, on tombe dans le dogmatisme, le moralisme et les mouvements élitistes..

Saint Paul à Antioche de Pisidie - Sr Teresa Groselj, fsp
Saint Paul à Antioche de Pisidie – Sr Teresa Groselj, fsp

Dans le passage des Actes des Apôtres (Ac 13, 13-25), Paul, arrivé à Antioche en Pisidie, explique l’Histoire du peuple d’Israël dans la synagogue, annonçant que Jésus est le Sauveur attendu. Lorsqu’il explique la nouvelle doctrine, il parle de l’histoire du salut. Derrière Jésus, il y a une histoire de grâce, d’élection, de promesses: le Seigneur a choisi Abraham et a marché avec son peuple. Paul ne commence pas avec Jésus, il commence par l’histoire de Dieu avec son peuple.

Le christianisme n’est pas seulement une doctrine, mais une histoire qui mène à cette doctrine. Le christianisme n’est pas seulement une éthique, il a des principes moraux, mais on n’est pas chrétien seulement pour la vision éthique: c’est plus. Les chrétiens ne sont pas une élite de personnes choisies pour la vérité : être chrétien, c’est appartenir à un peuple choisi par Dieu gratuitement.

Si nous n’avons pas cette conscience d’appartenir à un peuple, nous serons des chrétiens idéologiques, avec une petite doctrine, des chrétiens élitistes qui croiront que les autres sont écartés et iront en enfer : nous ne serons pas de vrais chrétiens.

C’est pourquoi Paul explique Jésus à partir de l’appartenance à un peuple : «Souvent, nous tombons dans ces partialités, qu’elles soient dogmatiques, morales ou élitistes. C’est le sens de l’élite qui nous fait tant souffrir et nous perdons ce sentiment d’appartenance au peuple saint et fidèle de Dieu, que Dieu a élu en Abraham».

Il s’agit d’avoir la «conscience du peuple». Nous devons «transmettre l’histoire de notre salut», la mémoire d’un peuple, d’être un peuple, et «dans cette histoire du peuple de Dieu, jusqu’à ce que nous atteignions Jésus Christ, il y a eu des saints, des pécheurs et beaucoup de gens ordinaires, bons, avec des vertus et des péchés.

La fameuse «foule» qui a suivi Jésus, avait le sentiment d’appartenir à un peuple. Un soi-disant chrétien qui n’a pas cette odeur n’est pas un vrai chrétien» car «il se sent justifié sans le peuple».

La déviation «la plus dangereuse» des chrétiens aujourd’hui et toujours est sans aucun doute le manque de mémoire d’appartenance à un peuple. Quand cela fait défaut, le dogmatisme, le moralisme, les mouvements élitistes viennent. Le peuple disparaît.»

«Un peuple toujours pécheur, tout ce que nous sommes, mais qui n’a généralement pas tort, qui a le parfum d’un peuple élu, qui marche derrière une promesse et qui a fait une alliance qu’il ne fait peut-être pas, mais qu’il sait».

Le Pape François nous invite à demander au Seigneur cette conscience du peuple, que la Vierge a chantée dans son Magnificat et Zacharie dans son Benedictus : «conscience du peuple : nous sommes le fidèle peuple saint de Dieu» qui «dans sa totalité a le parfum de la foi et est infaillible dans sa façon de croire».
Après la communion, le Pape François a invité les fidèles ne pouvant communier sacramentellement à cet

acte de communion spirituelle :

«À tes pieds, ô mon Jésus, je me prosterne et je t’offre le repentir de mon cœur contrit qui s’abandonne dans son néant et en ta sainte présence. Je vous adore dans le sacrement de votre amour, l’ineffable Eucharistie. Je désire vous recevoir dans la pauvre demeure que mon cœur vous offre ; en attendant le bonheur de la communion sacramentelle, je veux vous posséder en esprit. Viens à moi, ô mon Jésus, que je vienne à Toi. Que ton amour enflamme tout mon être pour la vie et la mort. Je crois en Toi, j’espère en Toi, je T’aime.»

Avant que le Saint-Père ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antienne mariale du temps pascal Regina Coeli a été entonnée:

Regína caeli laetáre, allelúia. 

Quia quem merúisti portáre, allelúia.

Resurréxit, sicut dixit, allelúia.

Ora pro nobis Deum, allelúia.