Archives de catégorie : prière

À Sofia, prière des religions pour la paix

Pacem in terris : entre François d’Assise et Jean XXIII

Pacem in Terris - Paix sur la Terre - Saint Jean XXIII
Pacem in Terris – Paix sur la Terre – Saint Jean XXIII

Sur les pas de saint François d’Assise, le Pape François appelle, depuis la Bulgarie, chacun à promouvoir la paix dans sa vie: « Chacun de nous aussi est appelé à devenir un constructeur, un“artisan” de paix. Paix que nous devons implorer et pour laquelle nous devons travailler, don et mission, cadeau et effort constant et quotidien pour construire une culture dans laquelle aussi la paix soit un droit fondamental. »

Le Pape a prié pour la paix dans le monde à Sofia, Place Nezavisimost (de l’Indépendance), ce lundi 6 mai, aux côtés de représentants de différentes religions présents dans le pays.

La paix dans nos familles

Le Pape a invoqué la paix sur la terre: « En ce moment, nos voix se fondent et à l’unisson elles expriment l’ardent désir de la paix: que la paix se répande sur toute la terre! dans nos familles, en chacun de nous, et spécialement en ces lieux où la guerre a fait taire tant de voix, étouffées par l’indifférence et ignorées par la complicité accablante de groupes d’intérêts. »

Il a invoqué la miséricorde: « Nous sommes ici ce soir priant devant ces flambeaux portés par nos enfants. Ils symbolisent le feu de l’amour qui est allumé en nous et qui doit devenir un phare de miséricorde, d’amour et de paix dans les milieux où nous vivons. Un phare que nous voudrions voir illuminer le monde entier. Avec le feu de l’amour, nous voulons faire fondre le gel des guerres.  »

Le Pape est monté sur le podium aux côtés des représentants, tandis qu’un chœur de jeunes bulgares entonnait « We are the world »: toute la rencontre a en fait été placé sous le signe des nouvelles générations.

Le podium était orné de trois symboles: un cierge portant le logo de la visite du pape, un olivier signifiant la paix, et des roses, représentant la Bulgarie.

Un jeune a allumé le cierge puis les six flambeaux d’autres jeunes représentant différentes religions et confessions chrétiennes.

La paix sur le monde

La rencontre a commencé par la lecture du Cantique des créatures de saint François, en italien puis en bulgare, et du psaume 121, également en italien puis en bulgare: « Que la paix règne dans tes murs… Je dirai paix sur toi, Jérusalem. Je désire ton bien. »

Le représentant de l’Église apostolique arménienne a invoqué, en bulgare, la Sainte Trinité: « Vous tous, chantez la Sainte Trinité… La voix de la paix retentit. »

Ce sont trois enfants de la Communauté juive de Bulgarie qui ont ensuite chanté la paix – « Shalom », en hébreu.

Une artiste de l’Alliance protestante de Bulgarie a imploré la bénédiction de Dieu sur la Bulgarie et la paix, avec une voix émouvante, en bulgare.

Représentant les musulmans, un muezzin a aussi invoqué Dieu, en arabe. La population musulmane représente quelque 8% de la population.

Le pape François a lui-même lu, en italien, la prière de saint François: « Seigneur, fais de moi un artisan de paix ». Il a ensuite prononcé une brève allocution.

Allocution du Pape

Chers frères et sœurs,

Nous avons prié pour la paix avec des paroles inspirées de saint François d’Assise, grand amoureux du Dieu Créateur et Père de tous. Amour dont il a témoigné avec la même passion et un sincère respect envers la création et chaque personne qu’il rencontrait sur son chemin.

Amour qui a transformé son regard en lui faisant prendre conscience qu’il existe en chacun « un rayon de lumière qui naît de la certitude personnelle d’être infiniment aimé, au-delà de tout» (Exhortation apostolique Evangelii gaudium, n. 6). Amour qui l’a conduit à être un authentique constructeur de paix.

Sur ses traces, chacun de nous aussi est appelé à devenir un constructeur, un“artisan” de paix. Paix que nous devons implorer et pour laquelle nous devons travailler, don et mission, cadeau et effort constant et quotidien pour construire une culture dans laquelle aussi la paix soit un droit fondamental.

Paix active et “fortifiée” contre toutes les formes d’égoïsme et d’indifférence qui nous font préférer les intérêts mesquins de certains à la dignité inviolable de chaque personne.

La paix exige et demande que nous fassions du dialogue un chemin, de la collaboration commune notre conduite, de la connaissance réciproque la méthode et le critère (cf. Document sur la fraternité humaine, Abu Dhabi, 4 février 2019) pour nous rencontrer dans ce qui nous unit, nous respectant dans ce qui nous sépare et nous encourageant à regarder l’avenir comme un espace d’opportunité et de dignité, spécialement pour les générations qui viendront.

Nous sommes ici ce soir priant devant ces flambeaux portés par nos enfants. Ils symbolisent le feu de l’amour qui est allumé en nous et qui doit devenir un phare de miséricorde, d’amour et de paix dans les milieux où nous vivons. Un phare que nous voudrions voir illuminer le monde entier. Avec le feu de l’amour, nous voulons faire fondre le gel des guerres.

Nous vivons cet événement pour la paix sur les ruines de l’antique Serdika, à Sofia, cœur de la Bulgarie. Nous pouvons voir d’ici les lieux de culte de diverses Églises et Confessions religieuses: Sainte Nedelia de nos frères orthodoxes, saint Joseph pour nous catholiques, la synagogue de nos frères aînés les juifs, la mosquée de nos frères musulmans et, tout proche, l’église des arméniens.

En ce lieu, pendant des siècles, convergeaient les Bulgares de Sofia, appartenant à divers groupes culturels et religieux, pour se rencontrer et discuter. Puisse ce lieu symbolique représenter un témoignage de paix.

En ce moment, nos voix se fondent et à l’unisson elles expriment l’ardent désir de la paix: que la paix se répande sur toute la terre! dans nos familles, en chacun de nous, et spécialement en ces lieux où la guerre a fait taire tant de voix, étouffées par l’indifférence et ignorées par la complicité accablante de groupes d’intérêts.

Que tous coopèrent aux réalisations de cette aspiration: les responsables des religions, de la politique, de la culture. Chacun là où il se trouve, accomplissant la tâche qui lui incombe peut dire: «Fais de moi un instrument de ta paix».

C’est le souhait que se réalise le rêve du saint Pape Jean XXIII, d’une terre où la paix soit chez elle. Suivons son désir et avec notre vie disons: Pacem in terris! Paix sur la terre à tous les hommes aimés du Seigneur.

*

Le Pape François s’est ensuite rendu à la nonciature, pour sa deuxième et dernière nuit en Bulgarie: il prend l’avion demain matin pour arriver une heure après en Macédoine du Nord, sur les pas de la sainte Mère Teresa de Calcutta.


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

pour les victimes de la tempête au Népal

Népal : Solidarité et prière du Pape

Le Pape François, dans un télégramme, exprime sa solidarité avec ceux qui ont été frappés par la violente tempête qui a dévasté le sud du Népal le 31 mars, faisant au moins 28 morts et 600 blessés, et provoquant la destruction de nombreuses habitations.

Le Pape François exprime «sa solidarité à tous ceux qui ont été frappés» par les destructions causées et assure «ceux qui souffrent pour leurs proches décédés ou blessés de ses prières en ce moment difficile».

Le cardinal-Secrétaire d’État Pietro Parolin l’a écrit dans un télégramme envoyé au nom du Pape à Mgr Paul Simick, évêque du vicariat apostolique du Népal, et aux autorités civiles du pays, «après avoir appris la triste nouvelle de la tragique perte en vies humaines et de la destruction de maisons».

«Sa Sainteté prie spécialement pour les victimes et encourage le personnel d’urgence à continuer à aider ceux qui en ont besoin. Le Pape François invoque les bénédictions divines de consolation, de guérison et de force.»

Le bilan officiel déplore 28 morts et 600 blessés, avec des milliers de personnes qui auraient perdu leur maison suite à la violente tempête et aux précipitations qui ont frappé des villages d’une région agricole du sud du Népal, dans le district de Bara.

Billet et prière de Jacques Loew

CROIRE

Pour moi aujourd’hui: devant le mal qui déferle sur le monde, devant l’ébranlement des certitudes proclamées comme inébranlables jusqu’alors, foi dans la réalisation des promesses du Royaume (lion et agneau ensemble, vipère et nourrisson, etc.) toujours repoussées.

Croire, espérer que cela se réalisera (espérer contre toute espérance), qu’il en sera ainsi mais dans un au-delà non imaginable.

De même vivre le tout proche maintenant (l’heure est venue) de la « vie » au-delà des déchéances naturelles accompagnant la mort, qui la rendent présente en quelque sorte.

Pédaler dans le vide humain et dans le vide apparent de Dieu que rien ne saisit : croire c’est continuer à pédaler sans embrayer sur rien d’autre que Dieu qui ne peut être — au-delà de nos impressions et de nos imaginations — en lui-même ou que pur amour ou inexistant.

Croire (s’appuyer sur) que les promesses sont données en germes et non en fruits (et que c’est un immense ‘progrès’ dans notre foi de découvrir cela).

« Symboliser » = mettre ensemble promesses et situation concrète du moment (âge, maladie, etc.) personnel et social. »

Quand on « pédale » (ou que l’on « rame » ou qu’on tire une corde etc.), on a besoin de sentir par quelque résistance que l’on « embraye » sur quelque chose…

Congar aimait à citer le mot fameux de Péguy : « Non pas le vrai, mais le réel…, c’est-à-dire le vrai avec l’historicité, avec son état concret dans le devenir, dans le temps.

Billet de Jacques Loew (25 mars 1997)

***

PRIÈRE À JÉSUS

« Seigneur Jésus,
donne-nous cette Sagesse qui juge de haut, qui prévoit de loin.
Donne-nous ton Esprit qui laisse tomber l’insignifiant en faveur de l’essentiel.
En face des tâches et des obstacles apprends-nous à ne pas nous troubler,
à ne pas nous agiter, mais à chercher dans la foi ta Volonté éternelle.
Donne-nous l’activité calme qui sait envelopper d’un seul regard
tout l’ensemble de nos tâches.
Aide-nous à accepter paisiblement les contradictions,
à y chercher ton Regard et à Le suivre.
Évite-nous l’émiettement dans le désordre, la confusion du péché.
Mais donne-nous de tout aimer en liaison avec Toi.
Ô Jésus, ô Père, ô Esprit Saint, Sources de l’être, unissez-nous à Vous,
et à tout ce qui va dans le sens de l’éternité et de la joie. »

Jacques Loew