Archives de catégorie : prière

Que les Saintes Écritures soient mes délices !

« Que les Saintes Écritures soient mes délices ! » Saint Augustin

Saint Augustin - Sandro Botticelli
Saint Augustin – Sandro Botticelli

« O Seigneur, mon Dieu !  écoule ma prière et que ta miséricorde exauce mon désir : car ce n’est pas seulement pour moi que ce désir s’est éveillé dans mon cœur, mais aussi pour l’utilité de mes frères.

Toi qui lis dans les cœurs, tu voies qu’il en est ainsi. Je veux que toutes mes pensées et mes paroles soient pour toi, qu’elles soient un sacrifice qui te soit réellement offert…

Que tes Saintes Écritures soient mes délices ! Que je ne m’y égare point et que je n’y égare personne. Donne à mes méditations de pénétrer dans le secret de ta Loi.

Car c’est pour un grand dessein que tu as dicté tant de pages mystérieuses, forêts sacrées à l’ombre desquelles les cerfs se retirent, s’abritent, courent ou se reposent et ruminent.

O Seigneur, achève ton œuvre et révèle-moi tes mystères. Entendre ta voix est ma grande joie : donne-moi cette joie. N’abandonne pas ce qui vient de toi ; ne méprise pas une pauvre petite plante qui a soif de toi.

Que je te boive en considérant les merveilles de ta Loi. Que je dise tout ce que je trouverai dans tes livres et que j’entende résonner la voix de ta louange !»

Saint Augustin Confessions livre 11, 2

Je te salue, sainte Mère de Dieu

Je te salue, sainte Mère de Dieu

La sainte Mère du Rédempteur
La sainte Mère du Rédempteur

Je te salue, sainte Mère de Dieu, Vierge glorieuse et bénie!

Je te salue, Mère de l’Église, sainte Marie: notre Mère!

Tu leur montres la source de toute joie et de toute paix; petits et grands, tu les écoutes et les consoles; tu leur montres la source de toute joie et de toute paix: Jésus, le fruit de ton sein.

Je présente à ton amour de Mère les hommes et les femmes de ce pays.

Je te prie pour les enfants et les jeunes: qu’ils avancent dans la vie guidés par la foi et l’espérance, qu’ils ouvrent leur cœur aux appels du Maître de la moisson.

Je te prie pour les gens du troisième âge: qu’ils connaissent la paix et qu’ils se sachent aimés.

Je te prie pour les couples: qu’ils découvrent la beauté toujours nouvelle d’un amour généreux et ouvert à la vie.

Je te prie pour les familles: qu’elles vivent la joie de l’unité où chacun donne aux autres le meilleur de soi-même.

Je te prie pour les célibataires: qu’ils trouvent le bonheur de servir et celui de se savoir utiles à leurs frères et sœurs.

Je te prie pour les personnes consacrées: que par leur libre engagement elles portent témoignage de l’appel du Christ à bâtir un monde nouveau.

*

Je te salue, ô Mère, Reine du Monde, Tu es la Mère du Bel Amour.

Tu es la Mère de Jésus, source de toutes grâces, le parfum de toute vertu, le miroir de toute pureté.

Tu es notre joie au milieu des larmes, notre victoire dans la bataille, notre espérance dans la mort.

Quelle douce saveur ton nom sur nos lèvres, quelle suave harmonie dans nos oreilles, quelle ivres­ se dans nos cœurs!

Tu es le bonheur de ceux qui souffrent, la couronne des martyrs, la beauté des vierges.

Nous t’en supplions, guide-nous après cet exil vers la possession de ton Fils Jésus.

Saint Jean-Paul II

VOICI LA NUIT

VOICI LA NUIT

Voici la nuit,
L’immense nuit des origines,
Et rien n’existe hormis l’Amour,
Hormis l’Amour qui se dessine :
En séparant le sable et l’eau,
Dieu préparait comme un berceau
La Terre où il viendrait au jour.

Voici la nuit,
L’heureuse nuit de Palestine,
Et rien n’existe hormis l’Enfant,
Hormis l’Enfant de vie divine :
En prenant chair de notre chair,
Dieu transformait tous nos déserts
En Terre d’immortels printemps.

Voici la nuit,
L’étrange nuit sur la colline,
Et rien n’existe hormis le Corps,
Hormis le Corps criblé d’épines :
En devenant un crucifié,
Dieu fécondait comme un verger
La Terre où le plantait la mort.

Voici la nuit,
La sainte nuit qui s’illumine,
Et rien n’existe hormis Jésus,
Hormis Jésus où tout culmine :
En s’arrachant à nos tombeaux,
Dieu conduisait au jour nouveau
La Terre où il était vaincu.

Voici la nuit,
La longue nuit où l’on chemine,
Et rien n’existe hormis ce lieu,
Hormis ce lieu d’espoirs en ruine :
En s’arrêtant dans nos maisons,
Dieu préparait comme un Buisson
La Terre où tomberait le Feu.

Didier Rimaud, SJ. Voici la nuit,
Anges et Grillons, Cerf, 2008, p. 133.