CONFIANCE DE MARIE

Dans le Magnificat, ce cantique jailli du cœur de Marie lors de sa rencontre avec sa cousine Élisabeth, nous trouvons une expression qui révèle l’attitude intérieure de la Vierge :

«Mon âme exalte le Seigneur, il s’est penché sur son humble servante» (Luc 1, 46-48).

Ces mots expriment le mouvement constant d’un cœur qui sait aller en Dieu avec grande confiance en son secours. Marie sait que tout ce qu’elle est, tout ce qu’elle a, vient de Dieu et est un pur fruit de sa générosité. La grande mission reçue du Très-Haut, ne l’empêche pas de sentir sa petitesse. Voilà pourquoi elle ne se fie pas en ses propres capacités, mais place en Dieu seul toute sa confiance.

Et Dieu, qui «renvoie les riches les mains vides, et comble de biens les affamés» (Luc 1, 53), rassasie sa «faim» et l’exauce, non seulement en la remplissant de ses dons, mais en se donnant vraiment à elle.

Nous aussi, nous nous confions en Dieu, mais notre confiance n’est pas aussi absolue. C’est pourquoi nous n’arrivons pas à être totalement sûrs du secours divin, et sentons toujours le besoin de recourir à des expédients pour avoir quelque sécurité, quelque appui humain.

Mais, comme tout ce qui est humain est instable et incertain, il est normal que nous demeurions agités et inquiets. La Vierge nous montre l’unique voie de la véritable sécurité, de la sérénité et de la paix intérieure, même au milieu des situations les plus difficiles : celle de la confiance totale en Dieu.

«En toi, Seigneur, j’ai placé mon refuge : que jamais je ne sois confondu !» (Psaume 31).

Non, Dieu ne trompera jamais notre confiance, et il trouvera toujours moyen d’aider et de soutenir qui s’est totalement confié en lui.

À cet effet, comme nous y invite le pape François, «Demandons l’intercession de la Vierge Marie. Elle nous enseigne la joie de la rencontre avec le Christ, l’amour avec lequel nous devons le regarder sous la croix, l’enthousiasme du cœur jeune avec lequel nous devons le suivre dans toute notre vie.» ■

Jean-Daniel Planchot, cm

Paroles du pape François en ce jour de la Visitation  :

« Dieu est synonyme de joie »

 

31-05-2013 source : Radio Vatican

« L’Esprit Saint est l’auteur de la joie chrétienne et pour proclamer l’Évangile, il est nécessaire d’avoir au cœur la joie que donne l’Esprit de Dieu ». Le Pape François l’a de nouveau répété au cours de la messe, célébrée ce vendredi matin à la Maison Sainte-Marthe.

Marie, source et modèle de joie

« Avec des faces d’enterrement vous ne pouvez pas annoncer Jésus » Le Pape François a tracé une ligne de démarcation par rapport à une certaine façon de comprendre la vie chrétienne, marquée par la tristesse.

Les deux lectures de la messe lui ont suggéré cette réflexion. La première, du prophète Sophonie, rapporte l’exclamation «Réjouissez-vous! Des cris de joie, le Seigneur est au milieu de vous ! » La seconde, tirée de l’Évangile, raconte l’histoire d’Élisabeth et de son fils qui se réjouit dans le sein de sa mère en entendant les paroles de Marie – dont le Pape, comme dimanche dernier, a souligné une nouvelle fois la hâte avec laquelle elle s’est portée au secours de sa cousine.

Ainsi, observe François, tout est joie, la joie qui est une fête. Pourtant, poursuit-il, « nous, les chrétiens nous ne sommes pas tellement habitués à parler de la joie, du bonheur, je pense que souvent les plaintes nous plaisent plus. L’Esprit Saint en revanche nous apporte la Joie ».

Le modèle de cette joie, c’est encore une fois la Mère de Jésus « L’Église, relève le Pape, l’appelle la « cause de notre joie ». Pourquoi? Car elle nous a donné la plus grande joie qui est Jésus. Nous avons besoin de prier Notre-Dame, parce que portant Jésus elle nous donne la grâce de la joie, la liberté de la joie. Priez Notre-Dame est lui dire comme l’Église le professe : Notre Dame, toi qui es si grande, viens nous rendre visite et donne nous la joie ! »