La simplicité de Marie

Vierge à l’Enfant 1790 - huile sur toile Palais de Pavlovsk Russie
Vierge à l’Enfant 1790 – huile sur toile Palais de Pavlovsk Russie

Marie, comme Joseph et Jésus, a mené une vie simple, cachée, silencieuse, toute donnée au travail des heures et des jours. De ce travail quotidien, parlant et agissant avec discrétion, elle nous donne le respect et le goût. « Lorsque Marie a reçu la visite de l’ange, c’était une jeune fille de Nazareth qui menait la vie simple et courageuse des femmes de son village. Et si le regard de Dieu s’est posé de façon particulière sur elle, en lui faisant confiance, Marie peut vous dire encore qu’aucun de vous n’est indifférent à Dieu. » (Benoît XVI en France, 14 septembre 2008)

Rien donc d’extraordinaire dans sa vie, tout paraît normal. Mais sa vie simple est un lieu de contemplation du Dieu avec nous. Marie devient un pont, un canal entre Dieu et les hommes. Elle prie avec nous et pour nous. « Marie, son âme est si simple, les mouvements en sont si profonds que l’on ne peut les surprendre ; elle semble reproduire sur la terre cette vie qui est celle de l’Être divin, l’Être simple. Aussi, est-elle si transparente, si lumineuse qu’on la prendrait pour la lumière. Pourtant elle n’est que ‘ miroir du Soleil de justice’. Plus qu’aucune autre sainte, elle me semblait imitable, sa vie était si simple !» (Élisabeth de la Trinité, 1881-1906)

La vie de Marie est simple, mais difficile aussi : Marie connaît la douleur, la souffrance. Elle connaît la vie et ses moments difficiles ; elle peut donc comprendre nos épreuves et nous aider à nous tenir debout, à être fidèles, à poursuivre le chemin. « Qui, mieux que Marie, a vécu une vie simple en la sanctifiant ? Qui, mieux que Marie, a accompagné Jésus dans toute sa vie, joyeuse, souffrante et glorieuse, est entrée dans l’intimité de ses sentiments, filiaux pour le Père, fraternels pour les autres ? Qui, mieux que Marie, associée maintenant à la gloire de son Fils, peut intervenir en notre faveur ? Elle doit maintenant accompagner votre vie. » (Jean-Paul II, 6 mai 1980) ■

Jean-Daniel Planchot