Archives de catégorie : Editorial

Editorial de la lettre aux associés de la Médaille miraculeuse

LE SOLEIL DE DIEU

LE SOLEIL DE DIEU

Présent au rendez-vous cet été, le soleil éclaire nos visages. Le 6 août, nous  célébrons le Christ rayonnant en sa Transfiguration devant Pierre, Jacques et Jean. Nous aussi nous avons besoin de ce soleil de Dieu, qui réchauffe et qui éclaire, aujourd’hui comme dans la bienheureuse éternité où à la suite de son Fils la Vierge Marie nous précède en son Assomption, célébrée le 15 août.

Contemplons donc le 6 août, avec Pierre, Jacques et Jean, apôtres du Seigneur, contemplons le Christ transfiguré, qui revêt sur son visage d’homme la gloire de Dieu. Cette gloire, il va n’y entrer vraiment qu’après sa résurrection et son ascension, et nous y sommes tous appelés. En témoigne la présence d’Élie et de Moïse qui représentent la Loi et les Prophètes.

Le couronnement de la Vierge - Raphaël - Pinacothèque Vaticane
Le couronnement de la Vierge – Raphaël – Pinacothèque Vaticane

Et c’est le début de quarante jours en été qui correspondent aux quarante jours du carême en hiver. II s’agit du temps entre la Transfiguration et l’exaltation de la Sainte Croix du 14 septembre. Cette dernière fête nous invite à retrouver le sens du signe de la croix dont nous avons été marqué le jour de notre baptême.

Le lendemain, inséparable de cette fête, dans l’été finissant, la fête de Notre-Dame des Douleurs. Cette Piéta nous la retrouvons sur la Médaille Miraculeuse avec le M de Marie surmonté de la Croix. Mais, un mois avant jour pour jour, au centre de ce petit carême d’été culmine au mois d’août son Assomption.

Réjouissons-nous avec l’Église entière de ce que Dieu a pleinement assumé la vie de Marie, entrée dans la gloire du ciel avec son corps, à la suite de son Fils.

Et nous, comme elle,
si nous le désirons profondément,
si nous le vivons déjà intensément,
nous sommes appelés à ressusciter
et à entrer par la puissance de l’Esprit de Jésus
dans cette gloire sans fin du Père des cieux,
celle de ses véritables enfants. ■

Jean-Daniel Planchot, cm

Le règne de Dieu constitue la réponse à l’espérance

Le règne de Dieu constitue la réponse à l’espérance

Médaille - Première visite du Pape Benoit XVI en France DR
Médaille – Première visite du Pape Benoit XVI en France DR

Tout agir sérieux de l’homme est espérance en acte. Il l’est avant tout dans le sens où nous cherchons, de ce fait, à poursuivre nos espérances, les plus petites ou les plus grandes. Régler telle ou telle tâche qui pour la suite du chemin de notre vie est importante ; par notre engagement, apporter notre contribution afin que le monde devienne un peu plus lumineux et un peu plus humain, et qu’ainsi les portes s’ouvrent sur l’avenir.

Nous avons besoin des espérances – des plus petites ou des plus grandes – qui, au jour le jour, nous maintiennent en chemin. Cependant, la grande espérance ne peut être que Dieu seul, qui embrasse l’univers et qui peut nous proposer et nous donner ce que, seuls, nous ne pouvons atteindre.

Malgré tous les échecs, ma vie personnelle et l’histoire dans son ensemble sont gardées dans le pouvoir
indestructible de l’Amour et qui, grâce à lui, ont pour lui un sens et une importance, seule une telle espérance peut dans ce cas donner encore le courage d’agir et de poursuivre.

Assurément, nous ne pouvons pas « construire » le règne de Dieu de nos propres forces – ce que nous
construisons demeure toujours le règne de l’homme avec toutes les limites qui sont propres à la nature humaine. Le règne de Dieu est un don, et c’est pourquoi justement il est grand et beau, et il constitue la réponse à l’espérance.

Dans son encyclique : « Sauvés dans l’Espérance », Benoît XVI nous disait : « Le « règne » de Jésus était différent de ce que les hommes avaient pu imaginer. Ce « règne » commençait à l’heure de la Pentecôte …
Sainte Marie, Mère de Dieu, notre Mère, enseigne-nous à croire, à espérer et à aimer avec toi. Indique-nous le chemin vers son règne ! Étoile de la mer, brille sur nous et conduis-nous sur notre route ! »

Bernard Schoepfer c.m.

La prière, une école de l’espérance

La prière, une école de l’espérance

ND de grâce l'icône de Cambrai
L’Icône de Cambrai vénérée depuis 1450 dans la cathédrale de Cambrai sous le vocable Notre-Dame de grâce (D.R.)

Si personne ne m’écoute plus, Dieu m’écoute encore. Si je ne peux plus parler avec personne, si je ne peux plus invoquer personne, je peux toujours parler à Dieu. S’il n’y a plus personne qui peut m’aider ; là où il s’agit d’une nécessité ou d’une attente qui dépasse la capacité humaine d’espérer, le Seigneur peut m’aider.

Dans la prière, l’homme doit apprendre ce qu’il peut vraiment demander à Dieu ; ce qui est aussi digne de Dieu. Il doit apprendre qu’on ne peut pas prier contre autrui. Il doit apprendre qu’on ne peut pas demander des choses superficielles et commodes que l’on désire dans l’instant, la fausse petite espérance qui le conduit loin de Dieu. Il est appelé à purifier ses désirs.

Dans la prière, nous sommes invités à associer l’aspect communautaire et personnel. De cette façon se réalisent en nous les purifications grâce auxquelles nous devenons capables de Dieu et aptes au service des hommes.

L’espérance dans le sens chrétien est toujours une espérance pour les autres. Et elle est une espérance active, par laquelle nous luttons pour que les choses n’aillent pas vers une issue violente. Elle est aussi une espérance active dans le sens que nous maintenons le monde ouvert à Dieu. C’est seulement dans cette perspective qu’elle demeure également une espérance véritablement humaine.

Dans sa lettre pour l’année jubilaire, le pape François nous dit : « L’espérance trouve dans la Mère de Dieu son plus grand témoin… Dans les vicissitudes orageuses de la vie, la Mère de Dieu vient à notre aide, nous soutient et nous invite à avoir confiance et à continuer d’espérer… Laissons-nous dès aujourd’hui attirer par l’espérance et faisons en sorte qu’elle devienne contagieuse à travers nous, pour ceux qui la désirent ». ■

Bernard Schoepfer c.m.