Incendie à Fort McMurray

La ville de Fort McMurray, dans le nord de l’Alberta est complètement déserte, abandonnée par ses habitants suite à un incendie qui a détruit au moins 1.600 édifices. Le feu a causé l’évacuation de plus de 90.000 personnes. Les chiffres de la tragédie sont impressionnants, l’incendie étant désormais considéré comme « la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l’histoire du Canada ». Depuis son début, le 1er mai, le feu s’est étendu sans relâche : le premier jour, il a intéressé une zone de quelques 500 ha alors que, jusqu’à hier, 6 mai, les hectares touchés par les flammes étaient au moins de 100.000. La situation dramatique de Fort McMurray a touché le Pape François qui, affligé par la situation, a demandé de prier pour la population. Hier, dans une lettre envoyée sur place, le Secrétaire d’État a déclaré que « le Saint-Père est attristé par la destruction et la souffrance causées par les incendies qui intéressent la zone de Fort McMurray. Il prie pour tous les évacués – en particulier pour les enfants – qui ont perdu leurs maisons. »

La ville de Fort McMurray est passée de 35.000 habitants au début des années 1990 à plus de 125.000 en 2015 et ceci grâce à une seule activité : l’extraction de pétrole sur un superficie de quelques 140.000 km2 de sables bitumeuses. La production de brut, qui a apporté renom, ressources et développement à cette zone, a été fortement critiquée par les écologistes à cause des conditions de celle-ci. La cause de l’incendie des forêts de la zone est liée aux changements climatiques, l’hiver étant devenu trop doux. La population a fui en direction du sud, vers les villes les plus proches, qui se situent cependant à quelques 600 Km de distance.